Le Marquis

[RP Fermé : En attente du joueur Alex'Keller]


Je fis atterrir la voiture dans une ruelle miteuse et peu recommandable à partir de laquelle je pouvais voir le haut immeuble qui était ma destination plus loin dans le quartier. Une longue file de voitures se profilait au-dessus de moi, alors que les piétons formaient une masse grouillante dans la rue qui se profilait devant la ruelle où je venais de déposer mon véhicule. C’était la fin de la journée et les habitants de la planète mère de tous les humains étaient rigoureusement conditionnés au rythme de vie imposé par l’astre solaire qu’on voyait toujours briller au loin malgré l’heure tardive. Même les habitants de Paris où je me trouvais en ce moment n'y faisait pas exception.

J’éteignis les moteurs et fixai ensuite ledit immeuble. Que de temps j’avais investi pour finalement en arriver là. C’était rare que je me donne tant de peine, mais avec Korso et Ace pour m’aider, je pouvais me permettre des coups que je n’aurais jamais pu penser à mettre en application il y a quelques mois à peine.

Cette affaire remonte elle-même à plusieurs mois. Nous avons entendu parler d’un marchand d’armes humain qui diffusait des matériaux d’armements de dernier cri, mais aussi non testés et de ce fait dangereux. Le gars s’était donné un nom de code bidon archaïque, Le Marquis. Avec toutes les découvertes qu’avait faites l’humanité, l’histoire ancienne terrienne avait pris un sacré coup dans la mémoire du citoyen moyen et beaucoup moins d’intérêt lui était porté. Mais je savais de par une formation basique dans un certificat universitaire que Marquis était un ancien titre de noblesse militaire de France… le pauvre con, il se la croyait trop pour son propre bien.
Je continuai de fixer avec dédain la tour d’affaire où il se terrait sous le couvert d’homme d’affaires honorable. Le salaud ne savait pas la surprise que je lui réservais…

On l’avait traqué discrètement depuis des mois, jusqu’à ce qu’on soit sûr de sa position. Après il nous a fallu entrer en contact avec lui ce que je déléguai à Ace et Korso qui avaient beaucoup plus d’expérience que moi dans ce domaine.

Puis enfin, ils avaient obtenu un rendez-vous. Ils avaient fait leur possible pour que ce soit dans un lieu public, mais le Marquis n’avait pas dérogé une seconde de sa décision. Il verrait le « représentant » de Korso dans ses bureaux et nulle part ailleurs.

J’avais dû me vêtir en conséquence, heureusement pour moi j’avais une garde-robe appropriée pour ce genre de rendez-vous. Un vêtement sobre et noir tout ce qu’il y a de plus professionnel agrémenté d’une montre finement ouvragée.

Je regardai de nouveau l’heure, j’étais mieux de me mettre en marche tout de suite. Le plus tôt se serait réglé, le mieux serait.

J’ouvris la portière afin de sortir, puis je me m’avançai ver la rue que j’empruntai. Je n’avais pas eu le choix de me stationner loin afin que les systèmes de sécurités du Marquis ne détectent pas mon véhicule. En cas de mouise Korso attendait avec son vaisseau à proximité.

En marchant, je ne pouvais m’empêcher de ressasser les détails de l’opération. Je devais entrer dans son bureau sans faire d’histoire, discuter pour tenir des preuves et l’endormir avec le poison que Korso avait concocté. S’il y avait des gardes du corps ça serait à lui de les abattre, ils ne valaient rien de mieux c’était des agents corrompus pour laisser passer ses marchandises incognito dans les entrepôts du Marquis et pour ce qu’on en savait ils étaient aussi payer pour le protéger.
Une fois endormi, il fallait simplement l’amener devant un poste avec les preuves l’incriminant.
Un vrai jeu d’enfant… l’idiot ne saura même pas ce qui lui arriverait.

Tout ce temps-là, je m’étais approché nonchalamment de l’immeuble où il m’attendait.
L’appréhension des événements à venir tendait mes muscles que je dus relâcher pour faire attention à ce que la tension ne crispe mes traits. J’étais doué pour jouer la comédie, aussi je sus que ma façade était parfaitement dressée dès que je fis attention à mon expression.

Je n’étais plus très loin de la porte, leurs détecteurs d’armes m’auraient aisément démasqué si j’avais apporté un pistolet, ou mon M-9, fort heureusement pour moi, je n’avais nul besoin de l’un ou de l’autre pour me défendre. L’ampli biotique du conseil de Serrice me suffirait amplement.
Je me mis finalement en file derrière les autres personnes, employés ou visiteurs qui s’apprêtaient à entrer dans l’immeuble. Cette dernière s’estompant rapidement jusqu’à ce qu’enfin se soit mon tour.

« Korso, s’il faut qu’à un moment de ta vie tu te sois rendu utile, j’aimerais bien que ce soit maintenant! »

Sans affecter mon masque neutre, je m’avançai sans hésiter entre les panneaux du détecteur.

À mon plus grand soulagement, aucune sirène ne retentit. Merci à mon ami qui avait traficoté mon ampli biotique de manière à ce que l’énergie qu’il dégageait soit trop faible pour être repéré.

Une fois passé les gardes, je ne pus réprimer un petit rictus.

« Et de un… Maintenant à nous deux votre altesse! »

J'étais en train de regarder l'image holographique du datapad représentant le visage de ma prochaine cible tout en sirotant un cocktail ma foi foutrement bon.
D'après les infos contenues également dans le datapad,la cible serait un marchand d'armes qui ferait son stock grâce aux surplus de l'Alliance,assurant la qualité de ses armes à ses clients.Maintenant,il se fait même surnommé "Le Marquis"...Quel orgueil mal placé franchement...

J'ai du suivre plusieurs pistes plus ou moins fiables pendant plusieurs semaines jusqu'à trouver l'endroit où il se terrait:Un immeuble dans le centre de Paris ni plus ni moins.Cela faisait presque une semaine que moi et Nellick étions arrivés en ville pour reconnaitre l'endroit et établir un plan.

Le plan assimilé et le visage de la cible bien ancré dans la mémoire,je termina mon verre avant de me lever et de sortir du bar pour arriver dans la grande rue bondée de monde et frappée par le soleil.Le calme du bar laissa place au tumulte de la rue et des voitures qui passaient au dessus.Nellick m'attendait ,appuyé sur la voiture qu'il avait emprunté à un ami commun.Il se releva lorsqu'il m'aperçut déclencha l'ouverture des portes de la voiture.Je pris place dans celle-ci tandis que Nellick prenait la place du conducteur et commençait à faire décoller l'engin pour rejoindre la circulation et la tour.

-Alors Nellick?Tu es prêt pour notre grand retour?,lui dis-je alors que j'ouvrais le compartiment situé entre mes jambes et que je sortais mon PHALANX-M5 ainsi que six cartouches thermiques.

-Toujours!J'espère juste que le gars que l'on traque n'ai pas décidé de prendre des jours de vacances au soleil..

-Ne te fais pas de soucis,il est là normalement d'après les communications qu'on a interceptées provenant de la tour...En plus,il y a beaucoup de monde dans la tour aujourd'hui ce qui fait qui nous crée l'ouverture tant attendue.

Nellick lâcha un grognement en guise de réponse alors que la tour apparaissait devant nous.Elle resplendissait de milles feux à cause du soleil qui se reflétait dans les millions de vitres de la tour.La tour dominait les environs et dépassait largement les milles mètres de hauteur,ce qui voulait dire plus d'une centaine d'étages....Autant commencer par le haut.

La voiture quitta la circulation pour commencer son ascension vers le haut de la tour.

-Il est temps de voir sssi ce gadget fonctionne...,lâcha Nellick alors qu'il appuyait sur un bouton situé sur le volant.

Le bouton émit un bip avant de passer du noir au rouge alors qu'une voix mécanique déclara:

-Système de camouflage activé.Temps avant le déchargement complet des batteries: 5 minutes.

Je lâcha un soupir de soulagement avant d'enfiler tant bien que mal le reste de mon armure.

-Ok!On dirait qu'il marche.On va rester aen contact radio,attends mon signal avant de déclencher le bordel ok?

-T'inquiètes pas,je sais ce que j'ai à faire.Tant que tu reviens en un seul morceau.

J'éclata de rire tout en mettant mes différents gadgets dans les petits compartiments prévus à cet effet sur l'armure.

-J'apprécie ton inquiétude pour ma vie mais je ne suis pas intéressé pour un rendez-vous avec toi...Désolé de te briser le coeur Nellick..

-Rigole ssseulement!Bon!On y est donc va tuer ce type qu'on en finisssse!,répliqua Nellick avant de se rapprocher du toit de la tour.

Le toit de la tour était encombré d'une grande tour radio ainsi que d'une piste d'atterrissage pour les vaisseaux de partenaire ou celui de la cible en personne.Celui-ci était vide et le toit était désert comme prévu.Nellick ralentit afin de réduire le bruit du moteur et s'approcha de la plateforme d'atterrissage.

Une fois à deux mètres du sol,j'ouvris ma portière et fit un bref salut militaire ironique à Nellick qui m'envoya un doigt d'honneur avant de sauter sur la platerforme.Je fis une roulade pour amortir ma chute tandis que le léger bruit du moteur commençait à s'atténuer alors que la voiture s'éloignait.

Je chargea mon arme avant de place ma capuche noir sur ma tête.

Il est temps d'aller faire les présentations avec notre chère Marquis...

Je m’avançai à travers l’immense place se déployant de l’autre côté des portes, le tout baignait de la lumière intense du soleil maintenant à son zénith. Je me forçai à garder un air aussi innocent que possible, mais mes instincts ne purent rester totalement sous contrôle, si bien que je lançai de brefs regards de chaque côté pour me faire une idée de ce qui m’entourait.

L’immense salle de plusieurs dizaines de mètres de long semblait être un carrefour du bâtiment à partir duquel les autres sections de l’édifice étaient accessibles. Plusieurs passages s’engouffraient dans les entrailles du gratte-ciel. Mon observation discrète me révéla aussi la présence des gardes de cette immense aire ouverte. Du moins en partie (l’immensité de cette salle devait abriter d’autres agents de sécurité forcément.

4 à l’entrée, 1 à une table à ma droite, 2 qui faisaient leur ronde au rez-de-chaussée. Je me fis violence pour ne pas lever ma tête vers les balcons cernant la salle sur une certaine hauteur.

« Hmm… » me fis-je pensif.

7 gardes à la botte de ce déchet uniquement dans la place principale. Le nombre de gardes devenait aberrant juste en y pensant, surtout avec le nombre d’étages que possédait la tour.

« En même temps, cet endroit étant le plus achalandé, il est logique qu’il y mette plus d’hommes. Il y en aura sans doute beaucoup moins plus haut. »

Sans porter davantage d’attention aux patrouilles, je me forçai à me diriger avec l’air le plus innocent possible vers la voie au fond à droite du mur.

Les fonctionnaires et comptables divers des entreprises se partageant la tour marchaient sans se rendre compte de ma présence, tout comme il l’aurait fait durant une journée ordinaire. Chacun trop occupé à penser à leurs vies individuelles et ne se souciant pas de l’immondice qui siégeait à l’étage supérieur de leur bureau. Le bon point c’est qu’ils en seraient débarrassés bien assez tôt.

J’atteins un ascenseur identifié comme étant le numéro 8, ce dernier se trouvant au centre du large passage où je me situais et étant celui qu’on m’avait ordonné d’emprunter. Celui-ci se trouvant conséquemment pratiquement au centre de la tour. J’entrai à l’intérieur en compagnie de deux femmes qui discutaient de vive voix avant d’entrer dans l’espace exigu. Elles devinrent totalement silencieuses ce qui rendit d’autant plus long l’ascension, le tout agrémenté que d’une paisible musique d’ascenseur. Maintenant, hors de quasi toute surveillance, je me permis une grimace pensive.

J’espérais de tout cœur qu’il n’y aurait pas de complications. Je n’étais pas du tout paré à une fusillade en règle. J’avais bien prévenu Korso d’attendre près du bâtiment, mais il ne fallait pas être trop ambitieux, en cas de problème, je serais seul un bon bout de temps. Assez pour me causer bien des problèmes.

L’attente fut longue, bien trop longue à mon goût, mais comme je montais au sommet de la tour digne d’une petite montagne des Alpes je ne pouvais faire guère mieux que prendre mon mal en patience. Et de la patience, il m’en fallut plus que je ne l’aurais cru à cause du nombre colossal d’arrêts aux dizaines d’étages qui semaient la tour.

Finalement, j’atteignis le 238e étage, 5 autres me séparant du sommet de la tour, toujours massive malgré la hauteur. S’il y a bien une chose que je pouvais donner à ce Marquis, c’est bien son sens du sensationnalisme, peu de gens, même excessivement fortuné pouvait se payer ce genre de bureaux. Je n’osais à peine imaginer le niveau de luxure derrière les portes de la cabine qui venaient de s’arrêter.

Comme de fait, la salle d’accueil se déployant devant mes yeux était d’une opulence exagérée. Un petit jardin, de confortables sièges moelleux d’un noir d’ébène et une somptueuse fontaine mêlée à un décor moderne blanc et argenté plus stylisé que le bon goût le permettait saturaient la salle d’une aura de fausse bienvenue. Ce n’était peut-être que moi par contre qui avais cette idée… Pas toutes les personnes de cette tour savaient quel argent avait payé ce somptueux salon dans lequel certains employés se prélassaient innocemment.

Je pris quelques secondes pour regarder l’endroit dans toute sa splendeur. Autant je sentais cette aura de bienvenue hypocrite, autant je ne pouvais dénier l’esthétisme de l’endroit. Cela me rappelait bien des souvenirs de Berkenstein…

Sans vouloir donner l’impression d’être un intrus, je m’avançai d’une démarche froide et professionnelle vers le bureau de la réceptionniste plus loin dans le salon.

Cette dernière me regarda approcher en souriant.

« Bienvenue dans les bureaux de la Fondation Sirta, comment puis-je vous aider. »

L’écœurant, il s’était positionné parfaitement de manière à perfectionner ses armes contre les nouvelles percées en matière d’armures et de mods médicaux qui étaient la spécialité de Sirta… Quoi de mieux que de savoir cela pour créer des armes qui passent outre ces innovations?

Je ne brisai pas ma façade malgré mon outrage, et à la place j’étirai un sourire poli.

« Je ne souhaite pas voir un de vos responsables. En fait, je cherche à contacter un certain monsieur Crépin qui possède des bureaux dans l’immeuble. À cet étage-ci plus précisément? »

« Oui bien sûr, monsieur Crépin est en effet sur l’étage. Prenez le corridor à votre droite, celui adjacent à mon bureau et continuer jusqu’à l’extrémité. Ensuite vous n’avez qu’à tourner à gauche et ce sera la 6e porte à droite. »

« Merci infiniment mademoiselle. »

Je m’inclinai légèrement avant de m’engager vers la direction qu’elle m’avait indiquée.

L’adrénaline alimentée par le stress des événements à venir coulait déjà dans mes veines, aiguisant mes sens et me préparant à remplir mon rôle.

J'empruntai l'escalier de services en restant sur mes gardes tout en pensant à la manière dont j'allais m'y prendre pour m'occuper de lui.

"Son bureau se trouvant normalement 5 étages en dessous de moi,je devrai réussir à y arriver tout en n'attirant pas l'attention sur moi.Mmmmh...D'abords les ascenceurs",pensais-je

J'atteignis l'étage juste en-dessous du sommet de la tour et m'arretai,collant mon dos contre et m'abaissant.J'ouvris légèrement la porte qui donnait accès à l'étage et jeta un bref coup d'oeil.Celle-ci donnait sur un couloir excessivement bien décoré.De grandes bandes de tissus rouges et or masquaient le plafond et les murs de métal sur toute leur longueur donnant un style oriental à l'ensemble.

Le couloir étant désert,je quitta les escaliers pour pénétrer dans celui-ci.J'avançais lentement,tout mes sens aux aguets,lorsque je perçus des éclats de voix venant de l'autre bout du couloir.

"Merde!",pensais-je alors que les voix augmentaient en intensité.

J'activai mon camouflage à la hâte alors que deux hommes apparaissaient à l'autre bout du couloir pour bifurquer vers moi.Je mis en joue l'homme le plus en avant des deux;il semblait avoir la vingtaine et portait une tenue d'employé,son badge accroché à celle-ci.Leur discussion avait pour thème un étrange incident qui semblait avoir eu lieu sur le Purgatory il y a quelques jours.Apparemment,un prisonnier aurait causer une révolte généralisée dans le vaisseau,prenant les mercenaires du Soleil Bleu de court .Beaucoup de ces criminels ont réussit à fuir et la personne à l'origine de la révolte également.

Ils passèrent à côté de moi sans me remarquer et entrèrent dans un bureau quelques mètres derrière moi.Je désactiva mon camouflage avant de me diriger vers le bout du couloir.Je me mis à couvert au coin avant de regarder si il n'y avait aucun danger.

"Trop facile...Je m'attendais à mieux venant d'une personne comme lui..",pensais-je en prenant à droite pour continuer mon chemin.

J'arrivai dans un endroit plus large où se situait des tables et des chaises de genre oriental.Les portes d'ascenseur se trouvaient à ma droite et étaient fermées.J'introduisis mes mains dans la fente entre les deux portes métallisées et força de toutes mes forces
.Les portes émirent des grincement alors que le fente s'agrandissait jusqu'à ce qu'une personne puisse passer.L'exercice m'avait essouflé et mes muscles étaient tendus.Il fallait faire vite avant qu'une personne ne découvre la porte ouverte.

Je pris mon grappin attaché à ma ceinture que je fixa au sol avant d'attacher la corde à moi.Je pris une grande inspiration avant de descendre en rappel dans la cage d'ascenseur qui s'étendait tel un gouffre sans fond sous mes pieds.

Je comptais les étages et,une fois arrivé devant la porte d'ascenseur du 238e étage,je stoppa ma descente.

"On y est...Le moment est arrivé de s'amuser un peu..",pensais-je alors que j'activais la réception et la transmission de mon oreillette.

-Nellick?Tu me reçois?

-Cinq sur cinq boss.

Je plaça des explosifs sur la porte.

-Tout est en place?

Des parasites emplirent l'oreillette alors que le Turien semblait chercher quelque chose.

-Ouais,c'est bon.C'est quand tu veux mon gars,répondit finalement le Turien.

J'activai le détonateur des explosifs et remonta un peu au-dessus de la porte.Le petit bip que les explosifs faisaient chaque secondes résonnaient dans la cage d'ascenseur alors que je comptais mentalement ceux-ci.Les ascenseurs se trouvant en-dessous de moi stoppèrent net leur descente et ascension alors que les faibles lumières de sécurité vertes sur les parois s'éteignaient également.Le plan fonctionnait donc comme prévu: les ascenseurs sont bloqués,le courant de l'étage est coupé et celui-ci est entièrement bouclé par les portes coupes-feu...

-Bon travail Nellick.

-Avec plaisir!Tu as maintenant cinq minutes devant toi pour trouver la cible et le liquider.Amuses-toi bien!

-Merci,je passe en silence radio,répondis-je avant d'éteindre le mode émission de mon oreillette.

Je plaça mes lunettes de vision nocturne devant mes yeux alors qu'arrivaient les quatre derniers bip des explosifs.

Bip...
Je pris mon PHALANX d'une main.
Bip...
Je resserra mon étreinte sur la corde.
Bip...
Je poussa sur la paroi avec mes jambes.
Biiiiippppp!

L'explosion qui suivit emplit le cage d'ascenseur d'un bruit assourdissant et me réchauffa le visage alors que je descendais pour m'engouffrer dans l'ouverture infernale entourée de flammes...

Tout en passant une main dans ma nuque pour réactiver à son plein potentiel mon implant, j’arrivai au bout du corridor indiqué par la réceptionniste lorsqu’une panne de courant fit éteindre toute les lumières du niveau. Rien ne laissait présager la moindre parcelle d’électricité dans le réseau.

La surprise me stoppa net, tout en jetant un regard pensif autour de moi je ressentis et entendis très clairement le son d’une déflagration en provenance de la salle de réception.

Je fis volte-face, la secousse fut faible, mais suffisamment forte pour savoir qu’il ne s’agissait pas d’un pétard!

« Mais qu’est-ce que c’est! » me demandais-je complètement pris au dépourvu.

De plusieurs portes à ma gauche, une demi-douzaine de gardes sortirent en trombe en prenant leurs armes avant de me dépasser et de courir vers le hall du niveau

« Alerte, un incendie suspect exige la mobilisation générale de tous les agents du niveau 237-238 et 239 la tour pa… »

Je me jetai le long du mur pour leur laisser la place qu’ils m’aboyèrent de faire.

« Bordel… je n’aurai jamais résisté à tout ça! »

Dans la noirceur je distinguai mal ce qui se passait, je savais que les gardes m’avaient dépassé, mais alors que je croyais être le seul dans les parages, une porte coulissa, baignant le couloir de la lumière traversant les fenêtres se situant dans le bureau.

Complètement désemparé, je tournai mon regard vers cette dernière et 3 silhouettes franchirent le seuil.

« Merde, j’avais oublié le Marquis! Avec ça le plan tombe à l’eau, pas moyen de le chopper avec toute la tour en état d’alerte. »

Et puis les gardes à eux seuls avait de quoi intimider… un turien et un krogan armés de pieds en caps avait pris place de chaque côté du couloir et encadrèrent le troisième qui sortit le dernier.

La lumière que diffusait la porte me permit d’observer les traits de ma cible avec précision.

Je figeai sur place. Je reconnaissais bien cette allure soignée et ce veston blanc immaculé. Ces cheveux peignés et coupés avec soin et raffinement. C’était Thierry Meyer, un ami de mes anciens parents décédés. Je reconnaissais ses traits que je regardais en riant alors qu’il me projetait dans les airs dans mes jeunes années. Lors de l’altercation qui avait tué mes parents on n’avait jamais réussi à trouver le troisième suspect de l’organisation criminelle que géraient clandestinement ces derniers, mais je savais que c’était lui, j’avais compris les liens les reliant à la sortie de toute cette histoire.

« Meyer! » sifflais-je.

Toute envie de le prendre pour otage s’évanouit, toute retenue m’abandonna. J’avais d’autres projets pour lui maintenant!

Des lampes m’illuminèrent alors que j’entendis la voix hautaine prononcer.

« Tuez-le, il ne faut pas de témoin. »

Je réagis instinctivement, mon corps irradia de volutes bleues lorsque ma barrière s’érigea autour de moi. Alors que j’attendais les premiers tirs, j’entendis nettement le hoquet de surprise qu’il lâcha.

« André! André c’est toi! »

« Saleté de fumier, tu vas payer! »

Je lançai une projection de toutes mes forces sur le krogan qui me faisait face.

La sphère bleuâtre se jeta sur le colosse à toute vitesse, mais son bouclier stoppa net mon attaque.

« André, mais qu’est-ce qui te prend, c’est moi Thierry! »

Et il s’imaginait que je l’appréciais encore! Le con il allait le regretter.

Sans répondre, je me saisis du pistolet qu’il avait en main pour l’attirer moi.

« Bordel André, ARRÊTE! C’est moi, tu m’as même reconnu. »

Dès que j’eus son arme en main, je commençai à décharger le contenu de cette dernière contre le garde du corps qui cacha Thierry derrière son corps imposant.

« Boss, on le tue ou on se tire, mais vous feriez mieux de vous décider maintenant. Sinon moi je le tue sans votre approbation. » Ordonna le krogan.

« Ah et puis qu’il meurt cet idiot, fini le travail et rejoins-nous dans les entrepôts du sous-sol. »

« Bien reçu, lâcha le monstre reptilien un sourire narquois aux lèvres, je ne serai vraiment pas long. »

Alors qu’il tergiversait, je m’étais abrité contre le coin du mur appartenant au couloir que j’avais emprunté pour quitter le hall en me préparant à tirer. Ça augurait vraiment mal, je n’avais pas d’armes, pas de cartouches thermiques et pas d’objets à balancer dans leurs tronches. Si je ne trouvais pas une manière de me défendre rapidement je ne donnais pas cher de ma propre peau…

Lorsque je sortis brièvement la tête de ma protection, je fus accueilli par un tir de fusil à pompe qui fut d’un impact bien moindre étant donné que le couvert avait absorbé le gros du choc, mais qui me confirma que le krogan approchait. N’ayant plus qu’une demi-cartouche à ma disposition, je me résolus à descendre le couloir en courant, le seul endroit où je pourrais m’armer c’était dans la salle derrière moi.

Lorsque mes pieds touchèrent le sol,j'inspectai immédiatement la pièce du regard.Celle-ci avait l'air d'être une réception visant à accueillir les différentes personnes venant voir le Marquis.La pièce m'apparaissait en vert mais elle semblait être décorée avec beaucoup de luxe.Un petit jardin;des fauteuils qui me semblaient confortables ainsi qu'une fontaine ornaient cette pièce.Des personnes étaient couchées au sol soit en train de gémir ou inconscientes.C'étaient des civils d'après leurs vêtements donc je n'eut que peu d'attention à leur encontre.

Il fallait faire vite désormais car l'alarme ne tarda pas à se faire entendre alors que des bruits de pas précipités venant du couloir à ma droite augmentaient en intensité.
Je décida de me cacher dans la fontaine alors que six gardes bien armés débouchèrent dans la pièce.L'un des gardes qui semblait être leur chef leur fit des signes de la main avant de se diriger vers la porte défoncée de l'ascenceur.Pendant ce temps,les gardes allumèrent les lampes torches fixées à leur fusil d'assaut et se déployèrent dans la pièce.Trois d'entre eux s'occupaient des civils alors que les autres fouillaient la pièce.
l'un des gardes se décida à s'approcher de la fontaine et c'est là que je décida à passer à l'action.

Je sortis de l'eau et frappa l'homme dans la pomme d'adam,lui coupant la respiration,puis je le retourna alors que ses collègues commençaient à comprendre ce qui se passait pour l'utiliser comme bouclier humain.Je tira sur le garde en face de moi qui tomba à terre,une balle dans la tête,alors que je faisait volte-face au moment où un autre se mit à me tirer dessus en rafales.Ma protection temporaire fut transpercée de part en part et je tira deux coups dans la poitrine du tireur qui s'effondra à son tour.
Il ne restait plus que trois hommes mais ceux-ci furent plus méfiants et commencèrent à se répartir en demi-cercle autour de moi afin de m'acculer dans un coin.

Je recula jusqu'à ce que mon dos touche le mur.Puis,avec un sourire,je sortis une grenade que je colla sur le cadavre que je tenais toujours devant moi avant de le jeter sur les gardes.Le cadavre toucha le sol entre le chef et un autre garde qui n'eurent pas le temps de réagir et qui furent tués par l'explosion qui aurait pu m'éblouir si je n'avais pas cacher mes yeux avec mes mains.

Le vacarme causé par l'explosion laissa place à un silence de mort alors que les cadavres des deux gardes ne tarderaient pas à dégager une odeur de cochon brûlé.Le combat n'avait pris que quelques secondes mais j'avais l'impression qu'il avait duré une éternité.Je repris mes esprit et me dirigea vers le dernier,le survivant,qui était désorlais à genoux et pleurait toutes les larmes de son corps.

Me sentant approcher,il releva la tête pour me regarder d'un regard suppliant et dit:

-Je vous en supplie!Epargner-moi! J'ai un fils et une femme...C'est mon premier jour et voilà ce qui m'arrive!

Le garde éclata en sanglots alors que je me mettais à genoux afin de me mettre à sa hauteur et sourit.

-Du calme...On dirait qiue ce n'est pas ton jour de chance mon gars...C'est quoi ton nom?,lui demandais-je en mettant ma main droite sur son épaule afin de le calmer.

Les sanglots de l'homme se calmèrent peu à peu pour ne laisser place qu'à des légers spasmes.

-Andrew...Je m'appelle Andrew Steiner.

-Hé bien Andrew,je ne vois pas de solutions avantageuses pour toi malheureusement...NDésolé de devoir faire ça mais je n'ai pas le choix...Un mort ne parle pas...,lui dis-je en pointant mon PHALANX sur son front.

Je le regarda dans les yeux en lui souriant tristement avant d'appuyer sur la gâchette.La détonation troubla le calme de l'après combat.Le corps sans vie d'Andrew s'effondra sur
le sol sans un bruit,du sang s'écoulant du trou dans la tête.

"Pauvre gars...Vraiment pas son jour de chance..."

J'éjectai la cartouche thermique qui émit un "pshhhhhhhht" en tombant au sol,formant un trou dans le tapis recouvrant le sol de la réception.Je plaça une autre cartouche pour remplacer celle usée quand je perçu des éclats de voix venant du couloir à d'où étaient venus les gardes.Les éclats de voix laissèrent la place à des coups de feux,des coups de fusils à pompes d'après le bruit que faisait l'arme.

Je me colla au mur juste au coin de qui et jeta un coup d'oeil dans le couloir.Un homme non armé semblait se battre contre un Krogan armé d'un fusil à pompe.L'homme reculait sans cesse,se rapprochant de ma cachette alors que le Krogan continuait d'avancer sur celui-ci.Je regarda plus loin dans le couloir et j'aperçus deux silhouettes filant dans le sens inverse.

"Merde!Cet enfoiré se fait la malle!"

L'homme passa au coin du couloir et se cacha derrière l'un des fauteuils de la réception alors que celui-ci fut troué par une salve du Krogan.Le Krogan passa le coin et était en train de recharger son arme...C'est là que je pris l'initiative.

Profitant de l'effet de surprise,je tira trois fois dans le dos du garde.Cela eut pour effet de simplement désactiver son bouclier et de gâcher la surprise.Le Krogan se retourna vers moi et me repoussa à l'aide de son arme déchargée.Je tomba avec fracas au sol alors que celui-ci tentait de m'écraser avec son pied massif.Je réussis à prendre mon arme qui était tombée près de moi et lui tira deux coups dans le pied.

Le Krogan grogna avant de perdre l'équilibre et de tomber au sol comme une masse,faisant trembler la pièce.Mais les membres de cette race étaientt très coriaces alors il se releva et me bloqua sous son corps alors qu'il tentait de me réduire le cou en miettes avec ses mains puissantes.Heureusement pour,j'avais prévu le cou et avait pris une grenade collante de ma ceinture avant qu'il ne me bloque...Grenade que j'enfonça profondément dans sa bouche avant de retirer vivement ma main souys peine de la perdre.

Le stupeur se lut sur le visage du Krogan mais celle-ci laissa place à la panique alors qu'il reculait contre le mur et s'enfonçait une main dans la bouche.Je me couvris le visage juste à temps alors que les morceaux de chairs et d'os venant de la tête du monstre partaient dans tout les sens.

Je toussota et repris mes esprits avant de me lever et de partir à la poursuite de ma cible,laissant l'homme désarmé derrière moi...

Tout en courant vers la salle j’entendais les lourds pas du krogan à mes trousses qui ne semblaient pas se presser outre-mesure. Sachant son avantage il ricanait en tirant une nouvelle salve. Ma barrière la reçut de plein fouet et la force derrière le coup me fit grimacer d’effort.

Le couloir me semblait beaucoup trop long, dans ma course j’entendais les coups de feu devant moi, mais l’étroitesse du couloir m’empêcha de voir ce qui s’y déroulait. Rapidement le tapage prit fin et je craignis que les intrus soient morts et que je me retrouve à affronter les survivants de l’escouade qui avait passé devant moi tout à l’heure.

J’entrai à toute vitesse dans l’ancienne salle de réception, notant un fauteuil à ma droite, je sautai sur l’occasion, littéralement en fait. Dès que je le repérai je m’élançai par-dessus en me réceptionnant à l’aide d’un roulé-boulé. Le bruit du fusil résonna de nouveau, mais le choc fut énormément amoindri par mon couvert de fortune. J’allais me retourner pour lui balancer le fauteuil en pleine poire lorsque je me rendis compte qu’un homme encapuchonné venait de lui tirer dessus.

Le monstre détourna son attention de moi, me donnant de précieuses secondes pour évaluer la situation. La salle de réception était bien loin de ce que j’avais vu il y a quelques secondes. Des fauteuils troués par les éclats d’explosions, des civils au sol gémissant ou inconscient, la porte de l’ascenseur fumante et déformée par le souffle de la déflagration, du sang et de la chair éparpillés au quatre vents, et de nombreux cadavres, certains fumants, d’autres troués…

Abasourdi, je retournai mes yeux vers les deux belligérants toujours en plein combat. Cet homme était dangereux… beaucoup plus que le Krogan de toute évidence.

Inquiet de la menace qu’il représentait, je le laissai se démener avec le Krogan alors que je m’approchai d’un des gardes décédés pour lui prendre son pistolet et une ceinture de cartouche thermiques, j’allais en avoir de besoin si je comptais me débarrasser de l’ordure qui venait de se tirer, et du terroriste s’il devenait dangereux…

Une fois cette courte opération effectuée, je me préparai à filer vers l’endroit par où s’était enfuit Meyer lorsque je remarquai que le tueur au capuchon se reculait rapidement de son ennemi qui tenait sa gorge frénétiquement et qui s’enfonça même la main dans le gosier.

Étonné je ne compris rien à ce cirque. Jusqu’à ce que la tête du krogan explose en miette. Projetant la purée des restes de ce qui lui tenait lieu de cerveau quelques secondes plus tôt aux quatre coins de la salle.

La déflagration aveuglante me força à me couvrir les yeux alors que je grognai de douleur à cause de l’éclat puissant. Il me fallut à peine 5 secondes pour que je recouvre ma vue suffisamment pour me rendre compte que le mystérieux tueur avait pris la poudre d’escampette.

Ma logique se mit aussitôt en marche. Si l’homme avait pris l’étage d’assaut, il était peu probable que la fondation Sirta eut été sa cible. Cette corporation n’avait rien de dangereuse, à tout le moins pas assez pour justifier cette acte de violence gratuite. De plus, il était allé en direction des bureaux d’entreprises privées plus petites d’où selon nos recherches nulles n’avaient rien de particulièrement grave à se reprocher. Mis à part Meyer bien sûr.

« Il est là pour Meyer! »

La compréhension me fit réagir aussi instinctivement que stupidement. Il était HORS de question que cet idiot tue Meyer à ma place. J’avais la primauté ici! C’était une affaire personnelle!

Cela dit, il était peu probable que lui expliquer soit possible dans la situation actuelle.

Je partis aux trousses de l’homme le voyant dans le couloir près d’un tournant où Meyer n’avait pu qu’aller étant donné que c’était le seul chemin, le reste étant un cul de sac.

Sans l’interpellé, je saisis le corps du Krogan dans un champ gravitationnel avant de le propulser de toutes mes forces dans le couloir, alors qu’il s’apprêtait à emprunter le tournant, sa vue périphérique due remarquer la carcasse, car il se retourna à moitié sans avoir le temps de faire autre chose car il fut percuté par mon projectile improvisé qui le cloua contre le mur puis contre le sol.

Durant le vol plané du cadavre, je ne perdis pas une seconde et je m’engageai dans le couloir en courant. L’homme encapuchonné secoué et étourdi tentait de se libérer du corps du Krogan lorsque j’arrivai à sa hauteur.

Me repérant, il me saisit la cheville d’une de ses mains qu’il avait pu réussir à libérer, mais je me défis d’une forte poussée de mes jambes et je continuai ma course folle en lui hurlant par-dessus mon épaule.

« Laissez-le moi, j’en fais mon affaire! »

Sans prendre de chance, j’érigeai une nouvelle barrière biotique au cas où le pauvre diable soit pris d’idée peu polie à mon encontre…

En empruntant le couloir, je vis Meyer tourner de nouveau à gauche à l’extrémité de ce nouveau passage. Il devait y avoir quelques dizaines de mètres de distance entre ce dernier et moi, sachant qu’un plus que probable fou enragé se trouvait derrière moi, j’avais intérêt à y arriver rapidement!

Suivant mon propre conseil je redoublai d’ardeur et arrivai enfin devant ce chemin, Meyer pianotait contre une console holographique devant ce qui semblait être une cage d’ascenseur verrouillée. Son garde du corps me faisant malheureusement face.

N’ayant guère d’option je m’avançai dans le couloir vers une porte près de moi en tirant une salve de balle pour affaiblir la protection du turien.

Celui-ci riposta en règle, usant de sa puissance de feu supérieure pour me clouer derrière mon abri et ne ripostant qu’une fois son chargeur vide. N’ayant nul par où se cacher, il ne pouvait que recevoir mes tirs de pleins fouets. Mon manque de précision me coûta cher, car plusieurs balles perdues auraient peut-être réussie à désactiver le bouclier de son armure qui m’empêchait de le projeter comme une poupée de chiffon.

Mon couvert me sauva la vie et me permis d’affaiblir graduellement le garde lorsqu’enfin j’entendis le bruit caractéristique de la surchauffe de son système de protection. J’avais encore quelques balles dans mon chargeur et je m’apprêtais à les vider joyeusement dans sa tronche pour m’occuper de Thierry dont le visage blafard trahissait sa peur.

Soudain, sans crier gare, la porte devant Meyer s’ouvrit et un groupe de garde émergea au fond du couloir. Je paniquai et descendis le turien d’une balle et tirai en rafale deux autres projectiles qui ricochèrent contre le mur intérieur de l’ascenseur où Thierry venait de prendre refuge. J’aurais voulu avancer, mais un barrage de métal m’empêcha de faire un pas de plus.

Je regardai avec fureur la porte de l’ascenseur se refermer derrière l’une des pires ordures que je connaisse alors que mon attention fut réquisitionnée auprès de problème plus urgents dans l’immédiat…

Je me demandais si j'avais le bon choix de m'occuper de la brute au lieu de laisser l'homme se débrouiller avec.Après tout,ce n'était pas mon problème et pourtant...Je l'avais sauvé.J'arrivais au bout du couloir et allais prendre à droite lorsque le bruit bruit d'un objet fendant l'air me fit tourner la tête vers la salle de réception.Une masse noire et lourde me percuta avec force,me clouant contre le mur et m'étourdissant pendant quelques instants.
Des bruits de pas venant du couloir que je venais de prendre se firent entendre alors que ma vision redevenait net.C'est là que je compris que c'était l'homme que j'avais sauvé qui m'avais assommé de la sorte en m'envoyant la dépouille du Krogan dessus.

"L'enfoiré!Je le sauve et il me remercie en m'envoyant un cadavre de Krogan dessus!"

Lorsqu'il passa à ma portée,je tenta de lui attraper la cheville mais il réussit à se dégager avant que je ne renforce ma prise.

-Laissez-le moi, j’en fais mon affaire!,me lâcha-t-il avant d'emprunter la même route que le Marquis.

"Alors c'était pour ça qu'il m'a mis des bâton dans les roues...Il veut la tête du Marquis lui aussi...Il ne sait vraiment pas à qui il a affaire lui..."

Mon agresseur disparut en prenant à gauche plus loin dans le couloir alors que réussis à me débarrasser de la masse imposante que représentait le cadavre Krogan sur moi.Je réactiva l'émission de mon oreillette afin de contacter mon ami Nellick.

-Nellick?Tu me reçois?

-....Ouais je te resssois!Un problème?

-Un peu!Un autre gars semble vouloir la tête du Marquis!J'aurai besoin de toi pour me dire où mène le passage plus loin qui va vers ma gauche.

Quelques secondes passèrent alors que Nellick cherchait le couloir en question sur les plans des lieux qu'un ancien agent de sécurité m'avait offert en guise de dette.Des coups de feu résonnèrent dans le couloir.Ceux-ci semblaient venir du passage emprunté par le Marquis et l'homme.

-Ok!Le passage mène vers un ascenseur privé fonctionnant sur une sssource électrique indépendante au sssystème ssentral de la tour.Il a un code à huit chiffres donc,à moins de perdre du temps à pirater la sssécurité,il faut que tu trouves un autre moyen de descendre et vite!

Je réfléchis quelques secondes.Les tirs se poursuivaient au fond du couloir ce qui voulait dire que l'autre était occupé et pas moyen de passer par là sous peine de perdre un temps précieux.Je pris enfin un décision et rebroussa chemin jusque dans la réception où je dus enlever mes lunettes de vision nocturne sous peine d'être aveuglé par le soleil qui frappait désormais celle-ci,illuminant le carnage causé deux minutes plus tôt.

-Nellick!Contacte Veteros!Je veux que cette ascenseur soit mis hors circuit et vite!

-Je m'en occupe!

Il ne restait plus que trois minutes environ avant que le générateur auciliaire ne prenne le relais et que les gardes déboulent partout.Je détacha la corde qui pendait dans la cage d'ascenseur avant de me diriger vers les baies vitrées.Je tira quatre coups de pistolet sur une des vitre,dans chaque coins de celle-ci.La vitre se détacha avant de tomber dans le vide pour s'écraser 238 étages plus bas.Je fixa fermement le grappin de au bord de la fontaine et m'attacha la corde à la ceinture.

-C'est fait!L'ascenseur est bloqué deux étages en desssous de toi.Fais-vite!Il ressste peu de temps!

Je ne pris pas la peine de répondre au Turien et je commença ma descente en rappel le sur la face frappée par le soleil de la grande tour.Les étages inférieurs semblaient déserts.Les gardes avaient surement fait évacuer tout les civils de la tour et prit position derrière les portes coupes feux,attendant la reprise en charge du courant par le générateur de secoure pour entrer et sécuriser l'étage.

"Pauvre gars...Il doit être mort à l'heure qu'il est...Ou il ne va pas tarder à l'être..."

Je chassa l'homme de mes pensées car,après tout,il m'avait attaquer donc je ne vois pas pourquoi avoir de la pitié pour lui.J'arrivai à l'étage où était bloqué l'ascenseur de ma cible.Je ne me fis pas prier et brisa la vitre avec fracas en fonçant dessus.L'endroit ne ressemblait pas du tout à une réception comme plus haut mais bien à une pièce remplie de bureaux.Je traversa la pièce au pas de course et emprunta le couloir à droite avant de prendre à gauche puis encore à gauche pour atterrir devant une porte métallique massive.

"Enfin le bout du tunnel!Il était temps!",pensais-je alors que je sortais un petit explosif qui défoncerait la porte et ne ferait que sonner la personne à l'intérieur,à savoir le Marquis.

Je recula et me colla contre le mur en face de la porte de l'ascenseur,la mettant en joue avec mon Phalanx tout en étant accroupit.
L'explosif explosa sans crier gare et enfonça la porte de l'ascenseur.Je m'avança dans la fumée pour découvrir un homme recroquevillé au sol,étourdit par l'explosion.J'inspectai son visage et sourit alors que le visage de l'homme correspondait à la photo du Marquis.


-Nellick.Bonne nouvelle!J'ai la cible!Ramène tes fesses au 236e étage face nord du bâtiment!Je te rejoins là-bas,annonçais-je dans mon oreillette.

Je visa l'homme et lui tira une balle dans la tête.L'homme s'effondra,inerte,sur le sol mais un datapad tomba de sa veste.Curieux,je le pris et tenta de l'ouvrir mais celui-ci ne tarda pas à me demander un mot de passe.Je décida donc de le ranger afin de tenter de percer ses secrets plus tard.Pour l'heure,il fallait que je quitte le bâtiment et vite.

-Grouille-toi!Le courant ssse rallume et les portes ssse sssont débloquées!L'étage sera bientôt bourré de gardes venant des ascenseurs!,me cria Nellick dans mon oreille.

Je laissa le corps sans vie du Marquis derrière moi et repartit en sens inverse afin de rejoindre la voiture et partir de cet enfer.Je déboucha sur la salle encombrée de bureaux et jeta un coup d'oeil aux ascenseur.Les chiffres qui affichaient les étages s'illuminaient de plus en plus proche du mien.Je fonça vers la baie vitrée alors que Nellick se plaça devant la vitre brisée plus tôt.

Un évènement imprévu eu lieu alors que je m'approchais de la baie vitrée.Le bâtiment semblait être doté d'un système de sécurité empêchant les intrus de partir par les fenêtres car un écran métallique s'abaissa devant la baie,bloquant ma seule chance de fuite.

-Et merde!,criais-je en frappant des poings sur l'écran.

Je n'eus pas le loisir de m'énerver plus longtemps car le"ding" d'un des ascenseur retentit et les portes de celui-ci s'ouvrirent,laissant le passage à six gardes dont un Krogan...

Le barrage de feu intense me cantonnait derrière mon coin de porte.

N’ayant ni le matériel ni l’armure pour tenir une vraie fusillade, je me devais d’être dix fois plus prudent. Ce qui m’empêchait de combattre effectivement contre le quelques gardes qui eux-mêmes peinait à avancer tant ma résistance était acharnée.

Mais ça ne pouvait pas durer, tôt ou tard ils auraient des renforts et ils me submergeraient, ou l’un d’entre eux aurait la brillante idée de me contourner par l’autre couloir de la réception. De plus Meyer s’éloignait chaque seconde dans l’ascenseur de secours…

Me démenant pour trouver une solution, l’inévitable se produisit lorsque je remarquai deux d’entre eux quitter mon champ de vision. Ils me contournaient! Paniquant, j’étais à deux doigts de revenir sur mes pas pour trouver une issue de secours ou bien des munitions! Mais en bout de ligne, je n’en eus pas besoin.

L’un des gardes cessa de me viser et tira sur son compatriote près de lui. La rafale de balles eut bientôt raison de lui, et il commença aussitôt à tirer vers, je supposai, les deux autres qui venaient de partir. Complètement éberlué… je ne ripostai même pas alors qu’il cessait de tirer pour tourner la tête vers moi.

« J’ai aucune câlisse d’idées comment t’as faîte pour survivre tout c’temps là à vivre de même André… »

Il souleva sa visière et le reconnus le visage d’Ace.

« C’est toi! Mais qu’est-ce… »

« J’ai pas l’temps de t’dire les détails. Mettons qu’je me suis arrangé pour pas que tu sois seul dans l’niveau. Surtout avec ton idée stupide de v’nir en civil! »

À sa réplique je ne pus m’empêcher un rictus. Qu’importe ses raisons, voir un visage familier dans les parages était plus que réconfortant…

« Bon, yé où Son Altesse… » demanda-t-il nonchalamment en posant la crosse de son Kovalyoy au sol.

Meyer! J’allais l’oublier celui-là.

« Il vient d’entrer dans cet ascenseur. J’ai cru comprendre qu’il descendait au sous-sol. »

« Dans l’sous-sol! Criss on pourra jamais y arriver. »

« Hors de question que je le laisse filer comme ça! Le type s’appelle Meyer, c’était l’un des membres du trafic de mes parents. Je VEUX le voir mort. » Répliquais-je avec véhémence! »

« J’men crisse, on le repognera une aut’fois. Asteure faut remonter sur le toit pour que Korso nous reprenne. »

J’allais répliquer lorsqu’un détail attira mon œil, l’ascenseur s’était immobilisé deux étages plus bas!En tout cas c’est ce qu’indiquait l’écran holographique.

« Ace, on peut l’avoir, regarde, son ascenseur est bloqué. Ça doit être l’autre type. »

« Dequescé? »

« Le grabuge… tu pensais que c’était moi?! Il y a un chasseur de prime dans l’immeuble et faut dire qu’il n’a pas enfilé de gants blancs pour accomplir sa besogne. Je serais prêt à parier qu’il y est pour quelque chose. »

Comprenant aisément mon intention, il sortit quelques choses de sa poche avant de le coller contre la porte blindée.

N’ayant pas eu le temps de lui demander de quoi il s’agissait je reculai loin du petit engin noir, envisageant le pire.

Soudainement, la porte laissa s’échapper des sons stridents d’électricité alors que de de la fumée jaillissait du mécanisme d’ouverture et que des petits éclairs bleuâtre éclatant la parcouraient.

Surpris, je ne réagis pas alors qu’il agrippait un pan de la porte qu’il essaya d’ouvrir. N’ayant plus de commande électrique pour la bloquer, cette dernière s’ouvrit péniblement.

« Ben allez! Deviens mauve et ouvre-la! » M’intima mon ami.

Je m’exécutai, emprisonnant l’une des deux parties de la porte dans un champ gravitationnel et l’allégeant pour la pousser plus aisément hors du chemin.

Satisfait, Ace avait délaissé l’ouverture de la porte pour empoigner un grappin qu’il attacha après le second pan de métal toujours en place.

« Prend la corde pis descend en rappel, j’vais t’suivre quand tu seras arrivé sur l’ascenseur. »

Il chercha de nouveau dans une des pochettes de sa ceinture jusqu’à ce qu’il sorte un second engin dans le même genre que celui qu’il venait d’utiliser.

« Fais attention avec ça. Ça fait « boum » celui-là. Reste danl’coin d’lasenceur pis tu vas pas voir de problème. »

Sans répondre, je m’engageai dans la voie, empoignant la corde qui pendait jusque sur le toit de la cabine et me laissant glisser en bas.

Je n’étais vraiment pas très loin de la cabine de l'ascenseur, et avant d’arriver dessus, je laissai tomber la grenade après l’avoir déclenchée de manière à ce qu’elle offre une belle surprise à Meyer!

La déflagration n’était pas très forte, mais dans le tunnel étroit, elle retentit intensément. Je me laissai tomber de quelques mètres sur le plafond de l’ascenseur

Je n’avais jamais spécialement voulu tuer Meyer, l’histoire avec mes parents remontait à il y a quelques années et il m’avait sorti de l’esprit depuis belles lurette, mais maintenant que je pouvais boucler la boucle de mes propres mains, une sorte de frénésie s’était emparée de moi et ce que je souhaitais le plus c’était de le voir mort. Son décès m’était devenu nécessaire.

J’avais un rictus aux lèvres alors que je mettais ma tête et mon bras dans le trou pour viser la seule personne s’y trouvant. Il était au sol, logique après avoir eu le souffle d’une petite explosion dans la tronche. Mais quelque chose clochait… Il était tellement immobile.

Je me forçai à rester concentré et sans me questionner davantage, je tirai sur la détente. La tête de Meyer bougea, frappée par la balle.

Ace atterri à mes côtés aux mêmes moments.

« Je l’ai eu » dis-je, jubilant!

« Tant mieux pour toi, asteure qu’estcé qu’tu dirais de crisser notre camp au plus sacrant… »

« J’en dis que c’est une excellente idée, éteint ton bouclier et je vais te remonter. »

Il allait s’exécuter lorsque de l’ouverture plus haut, des bruits de courses et d’ordre criés à pleins poumons nous firent comprendre que c’était trop tard.

Il me regarda, les yeux écarquillés.

J’allais lui répliquer de ne rien dire, lorsqu’un garde passa sa tête dans l’ouverture deux étages plus hauts.

Il éclaira le tunnel de la lampe torche fixée à son fusil et dès qu’il nous découvrit, il grêla l’étroit passage où nous étions.

Dès que je sentis la lumière de la lampe-torche m’éclairer, j’érigeai un mur biotique qui stoppa les projectiles.

Sans sourciller, je me tournai vers Ace.

« Entre là-dedans! »

Il s’exécuta rapidement et je le rejoignis bientôt, profitant de la surchauffe du fusil pour me faufiler dans l’ouverture avant qu’il ne puisse rouvrir le feu.

Réceptionner par Ace, nous quittâmes l’ascenseur aux portes défoncées.
Je ne pus m’empêcher de me demander pourquoi elles l’étaient, mais mon interrogation fur vite balayé par d’autres soucis.

Je me laissai guider par Ace dans l’étage, il semblait bien connaître l’endroit puisqu’il n’hésita jamais durant toute sa course. Nous courions à toute vitesse pour atteindre l’escalier le plus proche, quand nous débouchâmes sans prévenir sur le hall de l’étage.

L’inconnu faisait face à six gardes armés jusqu’aux dents qui eux-mêmes étaient dos à nous.

L’homme s’apprêtait à riposter alors que ses adversaires avançaient nonchalamment en le gardant en joue.

Il m’avait sauvé la vie tout, à l’heure, la moindre des choses était de rendre la pareille.

« Ace lance la ton gadget électromagnétique! » Lui sifflais-je prestement. »

« Tu parles que je vais leur lancer, les trous d’culs! C’est mon dernier utilisable aussi bien le rendre utile!»

Sur ces mots, il laissa le disque noir planer vers le groupe de six hommes qui ne se doutaient pas de la menace.

L’explosion déclencha une série de petits éclairs bleuâtres qui s’attaquèrent à tous les systèmes électriques du rayon de l’explosion qui s’étirait autour de l’ennemi.

Les boucliers surchauffèrent, les armes s’enrayèrent et ils se retrouvèrent tous littéralement sans défense…

Je m’y donnai à cœur joie.

Je propulsai avec une force que je déployais rarement l’un des gardes qui fracassa la paroi métallique qui bloquait l’accès à l’extérieur. Une bosse profonde marqua l’impact et l’ennemi tomba contre le sol sans se relever.

Les autres réagirent rapidement, courant pour trouver un couvert potable, certain se jetant même au sol. Ace en abattit deux avant qu’ils ne puissent se cacher pendant que le krogan fonçait vers nous. Je fis voler une table dans les airs, découvrant l’ennemi qui se cachait derrière et que je trouai promptement de trois balles. Le meuble toujours en l’air d’une main, je le lançai vers le Krogan qui courait dans ma direction et qui le reçut de plein fouet sans pouvoir l’éviter. Le choc le fit tituber de quelques pas nous offrant la possibilité à tous de tirer allègrement sur son corps massif. Les impacts de balles le trouèrent de toutes parts, lui arrachant un râle de douleur terrible.

À mon étonnement, malgré ses graves blessures, il repartit à la course vers moi, l’épaule placée comme un bélier prêt à s’abattre. N’ayant guère le temps d’élaborer, je fis la seule chose que je crus utile. Prenant mes deux mains, irradiant de volutes bleutées, je luis balançai la plus forte poussée biotique que j’étais capable de produire.

Malgré sa masse gigantesque, il fut repoussé d’une demi-douzaine de mètres violemment dans la direction exactement opposée à la mienne. Il vola à travers la salle jusqu’à tomber au pied du terroriste qui ne se fit pas prier pour vider son chargeur dans la tête du monstre trop coriace pour son propre bien.

Je me redressai pour balayer la scène du regard.

« Eh bien, bon timing vous ne trouvez pas…? »

« Tu parles, asteure faut trouver un moyen d’trouver un escalier, d’monter 4 étages sans s’faire bousiller par la p’tite armée d’monseigneur j’ai-un-trou-dans-l’crâne et quitter les environs sans s’faire pourchasser par l’armée de l’air terrienne. J’sais pas pour vous, mais j’ai mes doutes… »

Je me mis aussitôt à couvert derrière le bureau le plus proche alors que les ennemis se déployaient dans la vaste salle remplie de bureaux.J'en avais compté six au total dont un Krogan qui avait pas l'air très commode.Ils semblaient tenter de me barrer toute itinéraire de fuite alors que le Krogan passait par l'allée centrale pour me choper.Je me prépara à faire feu lorsque je vis deux personnes débouchées dans la salle par le couloir que j'avais emprunté.L'une était le gars qui m'avait assommé et courait après ma cible et l'autre semblait être un garde comme les autres.Le garde en question lança un disque noir vers les gardes qui explosa,rendant les armes de ceux-ci inutilisables.

Les deux hommes ouvrirent le feu et j'en fis de même;les gardes tombaient comme des mouches et mon concurrent semblait être un biotique car il lançait des tous les objets qui lui tombaient sous la main sur les ennemis.Le Krogan fit ce que je redoutais le plus:Il chargea mes alliés de l'instant mais fut stoppé net par une table envoyée par le biotique qui en profita pour l'arroser de balles.Hélas,le colosse repartit à l'attaque en chargeant malgré ses blessures lourdes.Le biotique sembla canalisé toute sa puissance et l'expulsa sur le monstre,le faisant voler à travers toute la pièce jusqu'à mes pieds.Je m'empressai de vider mon chargeur dans le corps du Krogan afin d'éviter d'y perdre la vie et me releva.


-Eh bien, bon timing vous ne trouvez pas…?,lâcha le biotique en souriant.

-Tu parles, asteure faut trouver un moyen d’trouver un escalier, d’monter 4 étages sans s’faire bousiller par la p’tite armée d’monseigneur j’ai-un-trou-dans-l’crâne et quitter les environs sans s’faire pourchasser par l’armée de l’air terrienne. J’sais pas pour vous, mais j’ai mes doutes…,répliqua le garde alors qu'il rechargeait son arme.

Je me rapprocha des deux compères.

-Merci du coup de main les gars.Le seul moyen de partir d'ici est effectivement le toit comme tu le dis..Heu...

-Ace.

-Ah!Ace!Enchanté!Bon,j'ai un transport qui nous attends sur le toit mais il faut se dépêcher avant que d'autres gugusses rappliquent et qu'ils bouclent les étages.


-Mmh...Je ne te fais pas confiance,chasseur de primes..

-J'pense qu'on a pas l'choix asteure!C'est not' seul porte d'sortie André!

-C'est à prendre ou à laisser les gars!Mais je vais pas attendre éternellement ici!,leur-dis en rechargeant mon arme.

-Bon...Ok.On marche.

-Ouais!C'est clair qu'on marche!J'veux pas moisir ici moi!

-Bien!Alors,allons-y!Nellick,tu me reçois?

-Brrzzzttt!....Ouais!Je te resssois Alex'!T'as besoin de quelque chose?

-Où se trouve les escalier qui permettent de monter en haut de la tour de là où je me trouve?On va foutre le camp par là.

-On?T'es pas tout ssseul?

-Non,on a des invités.Tu verras.

-Ok!Alors....Voilà!Tu prends le couloir à ta gauche puis la première à droit et tu vas tomber sur une porte qui donne sur les escaliers.J'espère juste que la porte de sécurité n'est pas enclenchée.

-Ok,merci.On se retrouve sur le toit.

-Bien reçu!

Je leur fit signe de me suivre alors que je me dirigeais au pas de course vers le couloir de gauche.Je jeta un bref coup d'oeil à l'indicateur des étages de chaque ascenseurs.Ceux-ci semblaient redescendre afin de prendre une autre fournée de gardes bien frais et de les envoyer dans notre tronche.Je pris à droite comme l'avais dis Nellick et tomba sur une porte blindée et verrouillée.

-Et merde!

-Quoi?

-La porte de sécurité s'est enclenchée...Impossible de l'ouvrir...

-Laissez-moi faire!Faut juste que vous maint'nez les gugusses à distance l'temps que j'amorce mon bébé.

-Ok!On s'en occupe!Le biotique..Hum...André!C'est ça?

-Oui.

-Bien!Place-toi derrière cette colonne et tiens-toi prêt.Je sens qu'on va pas tarder à avoir de la compagnie et en grand nombre cette fois.

André se mit en position là où je lui avais demandé et je me mis à couvert derrière l'autre colonne.Le dénommé Ace se mit à chanter une chanson paillarde qui me fit sourire.Celle-ci parlait d'une jeune pucelle qui vivait avec son père qui...
Un tir nourrit me cloua sur place et mon compère également.Je ne les avait pas entendu arriver et leurs tirs semblaient bien trop précis pour êtres ceux de simples gardes.

-Merde!Les Forces Spéciales!Ils on fait vite ces enfoirés!,lâcha Ace alors qu'il tentait de s'exposer le moins possible.

Il avait malheureusement raison sur ce point..Les hommes qui passèrent leurs têtes pour tirer portaient les cagoules des Forces Spéciales de la police de Paris ce qui n'était pas bon signe pour nous et surtout pour mes alliés.
Je tira une rafale à l'aveugle afin de les empêcher de gagner du terrain mais je savais que cela ne suffirait pas;notre seul espoir était que Ace termine rapidement de placer l'explosif.

André avait également du mal à riposter devant l'intensité des tirs des gars en face mais il réussit tout de même à soulever l'un des type en l'air que j'abattis aussitôt.Bizarrement,les tirs cessèrent peu à peu suite à cela et plus aucun bruit ne se fit entendre de l'autre côté du couloir ce qui ne laissait présager rien de bon.C'est à ce moment que,sans prévenir,la porte blindée se volatilisa sous la déflagration de l'explosif de Ace.Mes oreilles sifflèrent pendant quelques instants mais je n'attendis pas une seconde et fonça dans la cage d'escalier avant de monter les marches en courant.

Alors que le sifflement diminuait,je me rendis compte qu'un combat se déroulait juste derrière moi.Je fis volte-face et découvris André aux prises avec un homme des Forces Spéciales qui approchait dangereusement un couteau de la gorge d'André.Ceux-ci menaçaient également de tomber jusqu'en bas de la tour car ils se tenaient contre la rambarde métallique de la cage d'escaliers.Sans hésiter,je visa l'homme cagoulé et lui tira deux balles dans la tête.André repoussa le cadavre et me rejoignis.

-Merci!

-Avec plaisir!J'aime quand les gens ont des dettes envers moi!,lui dis-je en décrochant un sourir.

-On verra ça plus tard.Mais qu'est-ce qu'il fou Ace?

C'est à ce moment-là qu'il déboucha dans l'escalier et qu'il monta en vitesse en nous faisant signe d'avancer.

-Ca va pêter!

Je m'empressai de continuer mon ascension alors qu'une détonation suivie d'un fracas métallique se fit entendre plus bas.Nous continuâmes notre ascension sans rien dire jusqu'à ce qu'un imprévu se présente.

-La poisse!L'dernier étage et l'toit sont reliés par un escalier différent!Va falloir s'taper d'aut' gugusses qui portent une capotte sur la tête!

En effet,l'escalier s'arrètait devant nous,soit au dernier étage de la tour sans compter le toit.

-Je sais où est l'escalier vu que j'ai dû le prendre pour arriver donc suivez-moi.Avec un peu de chance ils sont pas encore arrivés à cette étage.

Je laissa Ace passer devant pour ouvrir la porte.Il inspira profondément puis donna un violent coup de pied dans celle-ci avant de débouler dans le couloir,André et moi à sa suite...

L’inconnu quitta sa cachette pour s’approcher de nous, tout en nous répondant d’une voix sincère.

-Merci du coup de main les gars.Le seul moyen de partir d'ici est effectivement le toit comme tu le dis. Heu...

-Ace.

-Ah!Ace!Enchanté!Bon,j'ai un transport qui nous attends sur le toit mais il faut se dépêcher avant que d'autres gugusses rappliquent et qu'ils bouclent les étages.

Je ne pus réprimer une moue hésitante et légèrement hostile, après tout, la seule et unique raison pour laquelle nous étions dans cette situation c’était son manque de tact…

-Mmh...Je ne te fais pas confiance,chasseur de primes.. Lui dis-je pour lui faire connaître mon opinion.

-J'pense qu'on a pas l'choix asteure!C'est not' seul porte d'sortie André! Protesta mon ami en me regardant d’un air qui en disait long sur ce qu’il pensait de « mon opinion »…

-C'est à prendre ou à laisser les gars!Mais je vais pas attendre éternellement ici!,leur-dis en rechargeant mon arme.

Cela dit, Ace avait dit la vérité tout à l’heure, avec ce qui était à nos trousses, on ne pouvait pas refuser de l’aide.

-Bon...Ok.On marche acceptais-je finalement.

-Ouais!C'est clair qu'on marche!J'veux pas moisir ici moi!

Il hocha de la tête, puis enclencha une oreillette dissimulée sous sa cagoule avant d’engager une conversation avec quelqu’un d’autre.

Alors qu’il discutait, je lançai un regard à Ace.

-Tu peux parler à Korso chuchotais-je?

-Ouaip. Tu veux pas qu’y bouge, poursuivit-il sur le même ton.

-Oui, qu’il attende, il pourra intervenir plus tard si ça tourne mal.

Il ne fit qu’un hochement de tête entendu avant de fixer le terroriste. Il attendrait sans doute un moment où il ne pourrait pas l’entendre, juste au cas où.

Après une très brève conversation dont je ne compris strictement rien, car je ne tentais pas de l’écouter, il nous fit signe de le suivre. N’ayant pas d’autres alternatives, nous lui avons emboîté le pas.

Une petite course plus tard, il stoppa net.

-Et merde!

-Quoi? Lui demandais-je?

-La porte de sécurité s'est enclenchée...Impossible de l'ouvrir...

-Laissez-moi faire!Faut juste que vous maint'nez les gugusses à distance l'temps que j'amorce mon bébé. Répliqua Ace, un rictus explicite aux lèvres.

-Ok!On s'en occupe!Le biotique. Hum...André!C'est ça?

-Oui.

-Bien!Place-toi derrière cette colonne et tiens-toi prêt.Je sens qu'on va pas tarder à avoir de la compagnie et en grand nombre cette fois.

Je m’exécutai sans rechigner, je ne pouvais qu’être en accord avec sa dernière affirmation, on ne payait rien pour attendre!

Je remarquai une ombre du coin de l’œil, mais je n’eus guère le temps de prévenir mes alliés avant que notre position fût grêlée par une pluie de projectiles.

M’abritant derrière ma colonne, je ne pus que me recroquevillé légèrement pour éviter les balles qui sifflaient près de moi de chaque côté de mon abri symbolique.

Lorsqu’une accalmie prit place quelques instants, j’en profitai pour sortir de mon couvert et riposter. Ils étaient déjà abrités, mais je fis bien attention à tirer que sur ceux qui s’apprêtaient à quitter leurs couverts.

Malgré cela, l’un d’entre eux réussit rapidement à retourner le tir, me forçant à me cacher de nouveau tant leurs attaques étaient précises…

-Merde!Les Forces Spéciales!Ils on fait vite ces enfoirés!

L’un d’entre eux remarqua Ace et le mit en joue.

Je déployai un mur entre les deux, absorbant le choc sans trouble avant de le lui tirer dessus avec une habileté qui me surprit moi-même. Son bouclier magnétique s’effaça me permettant de le soulever en l’air, à la merci de notre allié qui l’abattit promptement.

C’était peut-être un terroriste, mais il savait comment faire son travail!

À mon étonnement, leur attaque cessa la seconde où le cadavre s’écroula au sol. Ce que je ne comprenais pas du tout… ils avaient nettement l’avantage.

Cela dit, avant que je ne puisse pousser ma réflexion plus loin, l’explosion survint. Avec une force que je ne soupçonnais pas. Elle m’étourdit un bref instant et pendant que je me tenais les oreilles pour tenter sans succès de calmer le tintement aigu qui surplombait tout autre son.

Dans la fumée, je ne distinguais pas grand-chose, jusqu’à ce qu’une silhouette fende l’air, j’eus la présence d’esprit de m’éloigner d’un pas, mais elle continua d’avancer, tentant vraisemblablement de toucher. Je me concentrai et remarquai enfin que c’était un membre des forces spéciales qui tentait de m’ouvrir la gorge!

J’eus tout juste le temps d’agripper son bras armé qui retentait un estoc à ma gorge. Il continua de me pousser, alors que je gardais à peine le couteau à distance de mon cou.

L’homme était plus fort que moi c’était évident, et j’étais trop occupé à stopper son arme pour tenter une prise incapacitante.

Merde, merde, merde!!

Maudissant mon manque de talent en art martial, je continuai de reculer, m’acculant même contre
la rambarde métallique qui se jetait dans les abysses du bâtiment (à la hauteur où nous étions, on pouvait sans exagérer utiliser ce terme).

Il advint un miracle cependant, l’homme encagoulé s’écroula sous l’impact de deux balles, me libérant de la menace du couteau.

Expirant difficilement sous le stress, je tournai ma tête vers mon sauveur.

-Merci!

-Avec plaisir!J'aime quand les gens ont des dettes envers moi!,me dit-il dis-je en décrochant un sourir.

-On verra ça plus tard. Lui dis-je simplement en m’apprêtant à monter l’escalier.

Puis je me rendis compte de l’absence de quelqu’un…

-Mais qu'est-ce qu'il fout Ace?

J’eus ma réponse en lorsqu’il entra dans la cage d’escalier en trombe

-Ca va pêter!

N’ayant pas besoin de me faire un dessin, je me précipitai à la suite des deux autres.
Comme je le pensais, une autre déflagration résonna dans notre dos. À défaut d’avoir le nombre, on avait au moins l’équipement pour tenir!

Profitant de la diversion, nous avons rapidement monté les escaliers jusqu’au dernier étage. Je regardais plus bas pour nous assurer que personne nous avait suivis lorsque Ace lâcha d’un ton furieux

-La poisse!L'dernier étage et l'toit sont reliés par un escalier différent!Va falloir s'taper d'aut' gugusses qui portent une capotte sur la tête!

-Je sais où est l'escalier vu que j'ai dû le prendre pour arriver donc suivez-moi.Avec un peu de chance, ils sont pas encore arrivés à cette étage.

C’est une chance… on ne peut pas se permettre de courir comme des idiots avec la police de Paris aux trousses.

Nous suivîmes donc notre guide sans hésiter. Malgré que ce fut Ace qui ouvrait la voie, c’était l’inconnu qui lui dictait la voie à suivre.

Notre course effrénée nous fit traverser l’immeuble de long en large à nouveau, tout en ne rencontrant aucune résistance, ce qui m’intriguait à vrai dire, car déjà qu’ils nous avaient laissé filer il y a quelques étages, qu’il n’essaie pas de nous rattraper me surprenait.

Pris dans mes réflexions, je ne remarquai pas mes comparses s’arrêter brusquement.

Des pas de course résonnèrent sur notre droite, en grand nombre à en juger par l’intensité du son.
Paniquant, je fixai Ace en lui intimant d’avancer plus vite d’un signe de main frénétique!

Nous n’avons même pas réussi à atteindre une autre intersection avant que les chieux arrivent dans notre dos.

Étant le dernier, je dus me retourner et ériger un mur biotique pour nous protéger des balles qui ne manquèrent pas de se diriger vers nous.

-On a de la compagnie derrière!!

Les deux firent volte-face pour riposter aux deux agents qui faisaient feu. Heureusement, mes alliés visaient bien, l’un des ennemis tomba raide mort et l’autre s’éclipsa rapidement hors de vue.

-Allez continuer! Leur dis-je en les poussant d’une main, la seconde gardant ma protection levée dans notre dos.

Ils reprirent donc leur route, attentifs à l’arrivée de possibles ennemis et rassurés de savoir leurs arrières couverts.

Deux autres policiers franchirent l’intersection où l’un des leurs gisait déjà afin de tirer sur notre groupe en retraite.

-Je ne pourrai pas les contenir comme ça éternellement! Les prévins-je. Prenez une intersection où amenez-nous-y plus vite.

-Câlisse André, t’es mieux de toffé… hors de question que j’me fasses trouer par ces cons-là!

-Au lieu de râler, trouve la sortie crétin!

-Tourner ici, nous intima le terroriste.

Sans se faire dire une seconde fois, Ace s’engagea dans le passage, uniquement pour se trouver face à 2 agents qui attendaient dans le milieu du couloir!

Ace reçut quelques tirs, mais il riposta en vidant littéralement tout son chargeur dans leur tronche, une tactique que notre allié imita sous le coup de la surprise.

La puissance de nos deux tireurs combinés vint à bout des policiers qui s’écroulèrent rapidement. Mais ce ne fut que pour être remplacé par deux autres agents qui nous chargèrent depuis l’extrémité contraire du couloir où nous étions. Si nous attendions encore, les deux agents que nous venions de semer en tournant ici se joindraient à eux.

Ce serait trop pour ma concentration qui déjà faiblissait sous l’effort constant que je devais fournir pour bloquer complètement le passage où nous étions.

-VITE! Je ne tiendrai plus longtemps!

-Criss concentre-toé pis farme ta gueule tabarnac! Me lança Ace.

Je dus me mordre la langue pour ne rien dire, préférant me concentrer sur mon mur qui allait inévitablement céder bientôt.

-LÀ! Cria l’assassin.

Ayant le dos tourné, je ne sus pas où se trouvait la porte, mais ce fut Ace qui m’agrippa d’une main avant de me tirer à travers cette dernière. Déséquilibré, je tombai à terre de l’autre côté pendant que la porte se refermait.

-Allez debout! M’ordonna-t-il sèchement.

Je m’exécutai, me forçant à mettre de côté la migraine lancinante qui venait d’apparaître.

Me supportant avec la rampe, je me hissai dans l’escalier en jetant un regard à Ace qui venait de disposer un autre disque noir contre la porte.

Étrangement, je fus que plus motivé à monter sur le toit…