Et une boucherie, une nouvelle fois à la Veuve, dans un lieu publique, face à la cible la plus médiatisée du moment : un Turien nommé Kilus accusée de proxénétisme. Le SSC l'avait dans l'os depuis un moment pour essayer de le coincer, mais c'était peine perdue... Pas étonnant qu'il se soit retrouver avec un contrat sur sa tête. Tobias n'allait pas pleurer sur son cadavre, mais c'était désormais l'étau qui se resserrait autour de lui, et avec à peine 22 ans, on était pas vraiment préparé à ce genre de situation.
La presse et les médias s'acharnaient sur lui depuis qu'on avait annoncé à la radio de la Citadelle que e meurtrier de la Veuve était toujours en vie. Une fuite dans son service, et voilà qu'on venait de livrer ses conclusions de l'enquête sur le meurtre du gars qu'on avait prit pour le meurtrier à la Veuve. Et du fait qu'il ait dissimulé ce fait, les journalistes n'allaient pas le louper à la sortie de la boîte de nuit. Le meurtre avait eu lieu dans un salon privé : Kilus était devenu parano ces derniers jours, et sortaient avec pas moins de huit gardes du corps. Ce salon privé avait été fouillé avant sa venue, d'après les types de la boîte de nuit; aucuns systèmes vidéos, ni le moindre le moindre micro. Le monde qui dansait dans la boîte de nuit n'avait même pas entendu le bruit du coup de feu. Mais on avait apprit à peu près une demi-heure après que les agents du SSC soit arrivé sur les lieux qu'on avait entendu à environ quatre kilomètre de la position. Ca paraissait impossible, mais après qu'on ait essayé d'évaluer l'angle du tir avec la plus grande précision possible à l'aide de machine performante, l'angle obtenu avec une précision à 0,001° près les conduit à un poste de tire... Situé à exactement 3,8 kilomètre de la boîte de nuit. Le tire avait filé à travers la seule lucarne du salon privé, et à peine y était-il arrivé qu'il s'était fait abattre avec ses gardes du corps... Ce sont les danseuses privées qui auraient du faire un show rien que pou lui qui découvrirent le corps et appelèrent le SSC peu de temps après.
Les agents au poste de tir, hormis les traces de brulures laissé par le Tir Percussif, ne trouvèrent absolument rien... C'était clairement la monté en puissance pour cet assassin... Bien que Tobias ne pouvait même plus lui donner le nom d'assassin. C'était un psychopathe, un meurtrier sans fois ni lois... Tobias devait absolument l'arrêter, mais ce meurtrier avait une longueur d'avance sur lui : impossible de prévoir les meurtres qu'il allait commettre. Même si ils n'avaient aucuns mal à avoir accès à une liste des contrats des assassins à jour, les agents du SSC étaient incapables de mettre la main sur les commanditaires et sur les assassins.
Le jeune homme était totalement désarmé : le meurtre parfait était là, sous ses yeux. Tobias était assit dans le salon privé, les coudes reposés sur ses genoux, mains jointes pour pouvoir y reposer sa tête, et observait la scène du crime inspectée pour la énième fois par ses subalternes... Il ne savait plus quoi faire. Aucuns éléments, et des réponses à donner aux journalistes. Quelques instants plus tôt, le Capitaine Bailey l'avait appelé pour l'engueuler royalement, lui mettant sous le nez les conséquences de son choix de cacher les éléments de l'enquête. Tobias réfléchissait, à s'en faire sauter la cervelle tellement elle chauffait...
... Dis-moi, Willis, qui est entrée dans la pièce après le meurtre? Je veux dire, qui a vu la scène du crime après qu'il ait été commit... |
Et bien, les deux danseuses Asari qui auraient du faire un Show à Kilus, et le patron de la boîte. Quant aux huit gardes du corps, trois sont décédés, les autres ont été soufflés par l'explosion et envoyés à l'hôpital. Ils sont totalement assommés... |
Okay... Dis-moi où sont les danseuses et le patron, je dois leur parler. |
Celui de tes hémorroïdes, caporal! |
Façon polie et délicate de lui dire de se mêler de ses affaires. Après quoi, Tobias sortit du salon privé et s'en alla dans les coulisses pour s'entretenir avec les trois témoins de la scène, pendant plusieurs minutes, afin de discuter d'une chose importante, surement la chose la plus importante qu'allait faire Tobias, et la plus folle également... Il fit de même avec son petit groupe de subordonné : le caporal Willis, et les trois agents scientifiques qui analysaient la scène. Personne d'autres ne devaient être au courant de ce qu'il allait faire, et des conséquences que cela allait engendrer si il échouait...
Quelques minutes plus tard, Tobias ressortit de la boîte de nuit. Là les journalistes se pressèrent autour de lui alors qu'il descendait les marches, posant des questions à la pelle, tandis que Tobias choisit la journaliste de la chaîne la plus regarder de la Citadelle. Il fallait qu'on le regarde, être sûr que l'Assassin n'allait pas le manquer, bien que les autres chaînes allaient retransmettre sa déclaration. Et la première chose que l'on vit de lui... C'est son sourire. Un sourire fier et sûr de lui, alors que dans la tête de tout le monde, il était dans une merde noire.
Lieutenant Malkovich, que pouvez-vous déclarer sur l'assassinat de ce soir? Vous ne vous sentez pas coupable du sort des victimes? |
... Pas le moins du monde. Je tiens à vous dire quelque chose : le Turien dénommé Kilus est actuellement sous la protection du SSC. Celui-ci nous a contacté pour nous prévenir que le Kilus qui étaient entré dans la boîte de nuit n'était qu'une projection holographique, projetée parles omnitech de ses pauvres gardes du corps. Cela lui a sauvé la vie. Toutefois, face à un assassin aussi adroit avec un fusil, il s'est rendu aux agents du SSC : il a avoué être bien à la tête d'un réseau de proxénétisme qui s’étendait au tiers de la Citadelle, en échange de sa protection. Seuls les agents sous mon autorité et quelques haut-gradés du SSC seront mit au courant de la position de Kilus.
... Je tiens à ajouter que les habitants de la Citadelle peuvent me croire là-dessus : il finira par être arrêté. C'est une personne totalement immature, un être totalement puéril qui cherche à se donner de l'importance et à attirer l'attention en commentant des crimes de plus en plus atroces. Ce n'est pas un assassin, ce n'est rien d'autre qu'un vulgaire criminel que j'arrêterai, j'en fais une affaire personnelle! " |
Sur cette déclaration, Tobias tourna le dos à la troupe de journaliste et retourna à l'intérieur de la boîte de nuit. Ca y est, c'était son coup de poker : maintenant, même si l'assassin était tout à fait persuadé d'avoir tué une véritable personne et pas un hologramme, le commanditaire de l'assassinat ne le paierait pas le moindre crédit maintenant qu’officiellement on affirmait qu'il était vivant. Son contrat n'était donc pas accomplit puisqu'il était "vivant", et cela peu importe ce que pourra dire l'assassin. Si ça, ça n'allait pas le mettre dans une colère noire... Tobias avait parfaitement cerné le personnage, même si il ne l'avait jamais rencontré : comme dit aux journalistes, c'était un être qui cherchait à commettre des meurtres très visuelles, très retranscrits : toutes ces victimes étaient très médiatiques, tous les meurtres passaient sur les plus grandes chaînes de la Citadelle. "Le meurtrier à la Veuve"... Tout ce qu'il voulait, c'était attiré l'attention avec des actions de plus en plus audacieuse! Hors là, malgré un tir absolument parfait, et même en s'en persuadant, avec toute la Citadelle qui allait croire qu'il avait échoué, et son client qui n'allait pas lui donner de récompense; ce meurtre n'allait lui laisser rien d'autre qu'un sentiment d'échec...
Tobias ne cherchait qu'une seule chose par ce bluff : attirer les foudres de l'assassin sur lui, et personne d'autres. Si il ne pouvait pas faire en sortes d'anticiper les cibles de l'assassin, la seule méthode pour arriver à prévoir ses mouvements, c'était de devenir l'une de ses cibles...