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 Réveil difficile [Terminé]

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Helena Jordun

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MessageSujet: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeDim 11 Mar - 21:52

Nom du RP : Réveil difficile
Statut : Public
En attente de : Un membre serait parfait Wink


Non loin du relais cosmodésique du système Hades Gamma...

********************

Petit bout de métal et de matériaux isolants, une capsule de survie voguait librement dans l'espace, se laissant guider au gré des attractions gravitationnelles et des rares impulsions qu'envoyait l'IV de bord afin d'éviter de bruler dans l'atmosphère d'une des planètes du système.

D'après le chrono interne de l'IV, cela faisait maintenant quatre mois galactiques standards que la capsule traversait le système pour atteindre le relais et espérer que quelqu'un, n'importe qui ou n'importe quoi, capte le SOS transmit en boucle. Malheureusement, le message n'avait qu'une très courte portée... D'où l'idée de rejoindre le relais où, statistiquement, les passages de navires sont plus fréquents.

Cependant...


"Niveau d'énergie critique, risque de rupture du processus de stase. Perte du sujet probable."


N'étant pas programmé pour avoir la moindre émulation d'émotion, l'IV de bord recensa les diverses méthodes employables pour allonger la durée de survie. La plus efficace en terme de ressource énergétique incluait de désactivait le processeur cognitif central de l'unité. L'équivalent d'un suicide virtuel... Après avoir transféré les fonctions vitales à des sous-programmes économe en énergie, l'IV coupa toutes ses connexions et purgea ses données avant de se désactiver définitivement. Quelques jours venaient d'être gagnés...

Profondément enfoncée dans un sommeil peuplé de ses cauchemars, une humaine attendait.


Dernière édition par Helena Jordun le Ven 23 Mar - 13:04, édité 2 fois
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Hadès J. D'Anceny

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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeMar 13 Mar - 16:35

- Commandant, vous êtes vraiment sûre que vous voulez vous rendre là-bas? On n'a pas reçu d'ordre de mission, ce serait gaspiller du carburant pour rien…
- Il faut qu'on décharge nos cellules d'énergie, Jean-François, on atteint un seuil critique. C'est gaspiller un peu de carburant ou exploser en vol, je ne sais pas ce que vous préférez.
- Aye, aye, commandant, marmonna le timonier.

La carlingue bosselée du SSV Austerlitz, à la peinture de l'Alliance écaillée, remplacée par des couches inégales de peinture métallique et rouge, fendait l'espace, vibrant sous la pulsion des propulseurs. Hadès se tenait sur le pont et communiquait avec son pilote via l'intercom, un de ses bras croisé sur sa poitrine, l'air pensif. Elle venait de récupérer une cargaison d'une des colonies de l'Attique et devait l'amener à la Citadelle pour expertise et redistribution. La routine, pour la jeune terrienne. Aucun incident à déplorer, avec un peu de chance, elle serait rentrée ce soir et pourrait se détendre devant un bon holo avec un verre de calva. Il n'y avait rien de mieux que l'alcool terrien, à ses yeux, sauf peut-être les boissons asaris, qui avaient de quoi décoller l'estomac d'un krogan. Sauf que la surcharge dans ses soutes entraînait une surchauffe de ses cellules Ezio, qui se chargeaient d'énergie bien trop rapidement. Ils ne tiendraient pas le trajet retour jusqu'à la Citadelle. Il fallait donc qu'ils se déchargent à proximité d'un relai cosmodésique, et ce serait reparti comme en 40.

- Calcul de la trajectoire. Arrivée approximative dans 1h.
- Reçu, Jeff.

Elle se dirigea alors vers ses quartiers, donnant la permission à son équipage de prendre un peu de repos : l'IV et le pilote suffiraient à mener le vaisseau à bon port. Elle alluma une cigarette et s'assit sur son lit un peu spartiate, retira ses bottes et s'allongea sur sa couchette, plantant son regard bicolore sur le plafond sombre, laissant la fumée monter délicatement en longs volutes gris. Elle sombra un moment dans un repos chaotique, hantée par quelques visages sur lesquels elle ne saurait pas mettre un nom, sa cigarette se consumant sur le cendrier près d'elle.

- Commandant.

Oh, laisse-moi dormir, Jeff, ça fait tellement de bien…

- Commandant. Venez-voir.

Hadès poussa un grognement sonore, passant sa main sur son visage et frottant sa paume sur ses yeux pour chasser le sommeil. Elle se releva lourdement et repassa ses bottes, étirant ses muscles un peu endoloris. Elle emprunta l'élévateur et se rendit sur le pont.

- Qu'est-ce qui se passe?
- Désolé d'interrompre votre repos, mais je viens de capter des signaux bizarres, avec la signature d'un appel au secours, venant d'une capsule. Sauf que ça vient de s'éteindre.
- C'est situé où?
- Près du relai.
- On a une idée de ce qu'il peut y avoir dans cette capsule?
- Ca fait a priori 4 mois qu'elle erre dans l'espace, d'après sa signature, mais rien de précisé.
- Et si on fait un scanner thermique?
- Ca ne marchera pas, s'il y a quelqu'un, il sera nécessairement en stase, et la chaleur dégagée par les autres étoiles vont pourrir le relevé.
- Okay, je vais faire un survol avec mon chasseur, tu me fais une purge et tu me rejoins après.
- Aye, aye, commandant.

La jeune femme passa devant les casiers du hangar et revêtit sa combinaison de vol. Elle passa un casque relié à l'IV du vaisseau. [Initialisation. Bonjour, commandant D'Anceny. Analyse en cours… Votre chasseur dispose de 100% de son potentiel en carburant. Destination… Calcul en cours… Communications vers SSV Austerlitz : autorisées]

Elle entra dans le cockpit, passa le harnais sur ses épaules et démarra l'engin. Les propulseurs hurlèrent et le chasseur décolla du sol du hangar, tandis que l'immense panneau blindé s'ouvrait pour céder le passage au commandant D'Anceny. Elle se jeta dans le vide sidéral, tandis que majestueusement, le SSV Austerlitz pivotait pour se rendre jusqu'au relai cosmodésique, situé à quelques kilomètres seulement de la frégate.

- George, transmet moi les dernières données de localisation.
- A vos ordres. Transfert en cours.

Le regard vairon d'Hadès sonda l'espace infini, caressant les courbes des planètes éloignées et si tentantes, avec leur atmosphère bleu et leurs couleurs mouvantes. Devant un tel spectacle, la jeune femme ne pouvait s'empêcher d'éprouver une impression ambivalente, mélange de doute, de crainte viscérale, et d'admiration subjuguée. Les informations s'affichèrent sur son écran de contrôle et elle ajusta sa trajectoire. L'appareil fondit dans l'espace, y imprimant des traits bleus, hurlant à la mort en troublant le calme sidéral. Après un moment d'exploration, évitant quelques astéroïdes qui gravitaient près du relai, son regard capta quelque chose, qui déviait les rayons de lumière et tapa dans sa rétine.

- J'ai repéré le truc. On n'est pas loin de vous.
- Reçu commandant. On vient vous chercher.
- La capsule n'est pas grande, je vais utiliser mon champ d'attraction pour la récupérer. Préparez-vous pour un transfert.
- Bien, chef.

Hadès fit passer son chasseur en vol stationnaire et enfonça quelques boutons sur son interface. Le champ d'attraction se diffusa mollement et engloba la capsule. Lentement, il la fit passer sous le ventre de l'appareil, où de puissants aimants verrouillèrent l'objet métallique.

- Okay, je décroche.

Elle reprit manuellement les commandes du chasseur. Le SSV Austerlitz ouvrit sa soute et elle s'y engouffra. Elle manoeuvra habilement pour se placer sous le bras mécanique énorme qui servait de support à son vaisseau. Elle sauta hors du cockpit, tandis que les membres de l'équipage se rassemblaient autour de la capsule, fébriles. Elle retira son casque et le posa sur une caisse de matériel.

- Georges.

L'IV se matérialisa sur un terminal non loin.

- Commandant?
- Lancez une analyse.

Tandis que son IV britannique exécutait sa demande, elle s'approcha du terminal pour essayer de trouver un moyen d'ouvrir la capsule.

- Commandant, je relève une légère trace organique.
- Signalez le à l'équipe médicale, je procède à l'ouverture de la capsule.

Elle saisit son omnitech et commença à lancer un programme d'ouverture. Elle réactiva le système de survie en dérivant une cellule d'énergie qu'elle avait elle-même fournit et attendit l'arrivée du médecin du navire.

- Restez sur vos gardes.

Elle confirma l'ouverture de la capsule. Un léger sifflement se fit entendre, et l'avant de la capsule s'ouvrit, révélant des formes étonnantes, visiblement humaines, endormies et surtout dépourvues de tout artifice vestimentaire. Hadès ouvrit des yeux ronds. Certains membres de l'équipage se raclèrent la gorge et détournèrent le regard.

- Laissez-moi m'occuper de cela. Lanson, restez avec moi, sait-on jamais. Georges, mettez fin au programme de stase.
- Procédure en cours.

Elle patienta, s'asseyant sur la caisse, tandis que l'interface de la capsule se mettait à biper avec enthousiasme et qu'un gaz de décontamination caressait le corps de l'inconnue. Lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux, Hadès se tenait près de la capsule. Sa main se tenait tout de même près de son arme de poing, mais elle imaginait qu'en sortant d'une stase de 4 mois, la jeune femme ne serait pas capable de courir un marathon ou de lui porter le moindre coup léthal.

- Bienvenue dans le monde des vivants. Commandant Hadès D'Anceny. Vous vous trouvez sur l'Austerlitz, en sécurité. Prenez votre temps, nous faisons route vers la Citadelle.

Elle avait adopté par défaut l'anglais comme langue d'approche, mais son léger accent français restait repérable, volontairement.


- Est-ce que tout va bien?
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Helena Jordun

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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeMar 13 Mar - 17:46

Les gens en stase rêvent-ils ? Franchement, je ne saurai le dire... A priori je répondrai : non. Pourtant, des images commençaient à défiler dans mon esprit.

Je vois un groupe d'hommes et de femmes qui portent tous la même tenue. Un uniforme ? Peut-être. Il ne m'évoque rien, pourtant je sens que c'est important. Il y a une femme qui se tient devant eux, des cheveux noirs encadrant un visage délicat. Ses yeux marrons semblent étinceler, pleins de vie et de passions.


"Ok les gars, cette fois c'est du sérieux. Les Geths balancent la totale sur la Citadelle. On va leur montrer de quoi l'Alliance est capable ! En piste, et bonne chasse !"

Ses contours sont indistincts, elle me parait éloignée et pourtant si familière...

Le plan de vue change, se déplace dans l'espace et le temps. Je découvre cette même femme entourée d'ombre, sans vie. La passion a disparu, elle a l'air morte, plongée dans la tourmente, la haine et la colère. J'entends des voix mais je ne les comprend pas... elles sont insistantes, elles m'appellent, elles s'insinuent dans le rêve. Rêve ou folie ? Je ne saurai dire.


"- ...tez fin au programme de stase.
- Procédure en cours."

Ces voix là sont différentes... je les comprend, elles me rassurent même. Rien à voir avec les voix ténébreuses de mes cauchemars. Et sans crier gare, je sens à travers mes paupières une vive lueur. Par réflexe, mon corps se met à inspirer et expirer ses premiers litres d'air depuis ce qui me semble une éternité. Je me sens prise d'une toux féroce alors que ma respiration se calme lentement, me laissant ressentir maintenant le froid qui imprègne tout mon être.

- Bienvenue dans le monde des vivants. Commandant Hadès D'Anceny. Vous vous trouvez sur l'Austerlitz, en sécurité. Prenez votre temps, nous faisons route vers la Citadelle.

La voix féminine résonne douloureusement dans mes oreilles, faisant vibrer mes tympans pour la première fois depuis plusieurs mois. De nombreux bruits et autres bourdonnements se font entendre, me déstabilisant sans peine. Lentement j'ouvre mes paupières, protégeant mes yeux d'un revers de main.

- Est-ce que tout va bien ?

Je parviens enfin à voir la propriétaire de la voix qui s'adresse à moi depuis tout à l'heure. Une humaine, comme moi. Certains détails m'échappent cependant, ma vison peinant à s'adapter. Je remarque néanmoins ses étranges yeux vairons et un visage délicat qui semble me scruter. J'aurai voulu la remercier, mais une toux violente remplace mes mots de gratitude. Mes jambes tremblantes manquent de se dérober sous moi et je me rattrape comme je peux à une rembarde de ma capsule.

"Je...", finis-je par réussir à articuler péniblement dans un anglais encore hésitant. "Je vous ... remercie... Mais, ça fait combien de temps que je suis... dans ce truc ?"

Avec précaution, j'entreprends de descendre les quelques marches me menant au sol du hangar. Au final, ce furent les murmures des autres hommes d'équipage qui trainaient encore dans le secteur qui me firent comprendre que mes yeux ne me jouaient pas un vilain tour : je suis bel et bien nue à la sortie de cette capsule ! Saleté de ... de quoi au fait ? Avec un certain effroi, je constate que je suis incapable de me remémorer les raisons m'ayant pousser à finir en stase dans une fichue capsule de survie.

"Je m'appelle Helena... Helena Jordun. Enfin, je crois...", dis-je avec hésitation. "J'ai du mal à remettre tout en place. Dites, je suis en train de geler, vous n'auriez pas quelque chose que je puisse porter ?"

Je commence maintenant à observer mon environnement : la capitaine D'Anceny, le hangar surchargé de l'Austerlitz, le bourdonnement de la propulsion. Un tableau qui me semble familier et lointain à la fois... Et une révélation : la femme du rêve, c'est moi. Et avec un simple souvenir onirique comme guide, je sens que je risque de galérer pendant un moment encore !
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Hadès J. D'Anceny

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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeMar 13 Mar - 20:37

L'équipage du SSV Austerlitz était composé non seulement de véritables vétérans de l'Alliance, mais aussi d'une majorité d'hommes. Si Hadès prenait bien garde à ce que chacun ait sa permission régulièrement dans son monde natale, ou celui qui abritait sa famille, elle ne pouvait pas non plus faire des miracles, et elle sentit que la température venait de monter d'un cran. Elle ne pourrait certainement pas les empêcher d'avoir un regard baladeur sur le corps de la jeune inconnue, et elle ne pourrait certainement pas non plus les blâmer : ses propres pupilles bicolores se posèrent l'espace d'un instant hypnotisant sur les atouts de la jeune femme. Elle se gifla intérieurement : elle avait une image à respecter, et elle était en service, donc elle ne pouvait pas se permettre de se la jouer prédatrice du dimanche. Elle se concentra donc sur le visage de la nouvelle arrivante et lui offrit une expression bienveillante. Si elle-même avait été en stase aussi longtemps, elle aurait été reconnaissante de se trouver face à quelqu'un qui n'avait pas une triple rangée de dents avec un filet de bave de plusieurs grammes. Cependant, avant toute chose, elle renvoya son équipage à son poste, malgré les protestations silencieuses qu'elle pouvait saisir dans leur regard. Mais ce n'était pas leur affaire.

- Commandant… Après tant de temps en stase, elle ne devrait pas se sentir très bien, vous devriez l'aider.

Hadès n'avait pas attendu une telle intervention du médecin pour se précipiter vers la capsule, dans l'optique de se rendre utile, de quelque manière que ce soit, tandis que le médecin, un peu fébrile, faisait de son mieux pour trouver de quoi venir en aide, d'une manière matérielle, à l'inconnue. A la toux de la jeune femme, Hadès leva ses mains, en signe d'apaisement, et parla d'une voix douce.

- Calmez-vous, personne ne vous pressera ni ne vous veut du mal. Prenez votre temps.

Le commandant monta les marches et offrit son bras à la jeune femme pour ne pas qu'elle tombe. Lanson venait de revenir, une couverture de survie entre ses mains. Les premières paroles de la jeune femme se firent entendre. Hadès jeta un œil à son omnitech, une seconde.

- D'après les données transmises par l'ordinateur embarqué de votre capsule, cela ferait 4 mois que vous divaguez dans l'espace. Ce qui fait un bout de temps. Vous avez de la chance d'être en un seul morceau. L'IA a décidé de passer en mode veille et vous devez souffrir de quelques engourdissements mineurs, mais rien de grave.

Le médecin s'approcha timidement et lui tendit la couverture. Hadès esquissa un léger sourire.

- Je vous passerai quelques fringues quand vous serez tout à fait remise sur pied. Je suis heureuse de faire votre connaissance, mademoiselle Jordun, même si j'aurais préféré d'autres circonstances. Je vais vous conduire à l'infirmerie, je crois que c'est la moindre des choses. Le Dr Lanson s'occupera de vous.

Lanson se manifesta avec un léger sourire.

- Excusez-moi, je vais simplement dresser un checkpoint de vos fonctions vitales, ce diagnostic servira de base pour de plus amples soins.


Il parlait vite, un peu trop pour être honnête, et Hadès eut un nouveau sourire intérieur. La dénommée Helena avait de quoi faire tourner les cœurs : malgré les quatre mois passés en stase, elle avait une démarche féline et sensuelle qui attirait irrémédiablement le regard d'Hadès et du médecin. Sauf que Hadès arrivait à dissimuler son trouble, en faisant un classement des priorités.

- Vous souffrez de quelques carences, on saura vous remettre sur pied rapidement.

Son enthousiasme amusa Hadès. Elle conduisit la jeune femme à l'infirmerie, qui se trouvait sur le pont secondaire.

- Ne prenez pas garde au désordre, je viens de récupérer une cargaison.

L'infirmerie était sans doute l'endroit le plus propre et le mieux rangé du vaisseau. Son revêtement était entièrement aseptisé et plusieurs couchettes d'une blancheur éclatante étaient disposés, assorties d'appareils de mesure et de tablettes où reposaient des seringues et autres instruments de torture.

- Vous manquez surtout de vitamines, mais ça va s'arranger. J'espère que vous aimez les piqûres, Lanson n'est pas très adepte des pilules.

Elle esquissa un sourire et s'assit sur le bord du bureau, croisant ses jambes au niveau des mollets, les bras croisés sur sa poitrine.

- Qu'est-ce qui s'est passé? Vous avez essuyé une attaque? Dans quel système?

Elle savait qu'interroger ainsi quelqu'un qui vient de sortir de stase relevait un peu de la gestapo, mais elle n'y pouvait rien, il fallait bien cerner la situation.

- Hé doucement, commandant, elle doit avoir des troubles de la mémoire.
- Je demande, en tout état de cause.

Elle reporta son attention sur Helena.

- Dans tous les cas, si vous avez une destination précise en tête, je me ferais un plaisir de faire un détour pour vous déposer en sécurité. Pour l'instant, vous êtes mon hôte et n'avez rien à craindre. Vous pouvez aussi prendre un peu de repos, si vous trouvez de la place dans le quartier de l'équipage. Je vais vous fournir des vêtements, les douches sont disponibles, mais je crois que le plus fondamental pour vous…

Elle esquissa un sourire.

- Est d'avaler un morceau et de vous retrouver au calme. La popote est plutôt pas mal, en tout cas pour des anciens marines de l'Alliance, on a l'impression de dîner au Ritz, parfois.

Hadès se planta devant Helena, les bras dans son dos, en attitude de garde-à-vous.

- Je vous laisse prendre du repos. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serais dans ma cabine. A disposition.


Elle hocha brièvement la tête en guise de salut et lança un regard foudroyant à Lanson pour l'intimer à bien faire son travail sans trop laisser traîner ses yeux.
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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeMar 13 Mar - 23:04

Avec un sourire, j'écoute la voix douce et amicale du commandant D'Anceny me guidait vers l'infirmerie. Son médecin m'a recouverte d'une couverture de survie, attention louable me permettant d'échapper aux regards lubriques d'une bonne partie de l'équipage masculin de l'Austerlitz. Mais soyons honnête, c'est bien là le cadet de mes soucis...

Entendre la voix d'Hadès a quelque chose de rassurant... sa voix, elle est différente de celle que j'ai perçu avant mon réveil. La sienne est clair et bienveillante, bien réel. Les autres voix qui berçaient mes cauchemars me semblaient en comparaison obscur, étrangère et fantasmagorique. Sans doute est-il à mettre sur la désorientation du réveil.


"Je ne suis pas une grande fan des piqures..."
, finis-je par lâcher.

Puis regardant le Dr Lanson avec un sourire un peu forcé, je poursuis :

"Mais dans mon état, je ne vais pas faire la difficile."

Le trajet se poursuit encore jusqu'à atteindre l'infirmerie. La pièce est diamétralement à l'inverse du joyeux bordel régnant dans le vaisseau, bien rangée et impeccablement stérile. Le commandant s'installe sur un bureau dans une posture décontractée pendant que le médecin m'aide à m'installer sur une couchette. J'entends bien la question que me pose Hadès, mais le médecin donne de lui même la réponse appropriée : je ne sais foutrement rien de ce qui m'est arrivé ! Finalement, Hadès finit par partir... Dans un coin de mon esprit je note qu'il va falloir que je la rejoigne plus tard. J'ignore pourquoi mais... c'est important.


"Bien, à nous deux maintenant !"

Le médecin se tourne vers moi et je sens bien derrière sa façade professionnelle qu'il est troublé. Attiré ? Peut-être, je ne sais pas... Pourtant, je ne dois pas être la plus séduisante qui soit en cet instant précis ! Néanmoins, il m'avait aussi semblé capter le regard du commandant D'Anceny. Une femme assez .. comment dire...

"Je vais vous faire un scanner médical pour commencer. Je laisse au commandant la charge de tirer cette affaire au clair."


Aussitôt il se met au travail, baladant au-dessus de moi son bidule médical. Après une série de bip qu'il juge sans doute satisfaisant, il prend quelques notes.

"Bien, mis à part quelques hématomes, je ne décèle pas de lésions internes ou d'autres dommages causés par votre mésaventure."


Avec une certaine satisfaction, je constate que la voix du médecin est de nouveau neutre et posé, l'instant de l'émoi causé par ma nudité imprévu semblant être passé.

"Je vais ensuite faire une prise de sang et une injection de vitamines. Le meilleur remède sera un bon repas, une douche brulante et de l'exercice physique pour éviter toutes atrophie des muscles."

Je serre les dents alors que la première seringue perce une veine de mon bras droit, et ça recommence quand il m'injecte son cocktail de vitamines dans l'autre bras. Bah ! Je déteste vraiment les piqures ! Enfin, c'est pour la bonne cause : la mienne. Avec un sourire d’encouragement de bon docteur de famille, il s'éclipse ensuite pour aller me chercher un repas, me laissant seule dans le silence de l'infirmerie désertée. Je laisse mes pensées s'évader et pousse un soupir de contentement... Me voici de retour dans le monde des vivants ! Maintenant, il allait falloir que je remette en ordre les lambeaux de mémoire qui me restent, que je découvre comment diable je me suis retrouvé en stase dans cette fichue capsule de sauvetage et que je m'occupe de recom-...

*Jordun.... tu dois... Mission...*


Mes pensées se stoppent net tandis que j'entends résonner cette voix gutturale, insistante dans ma tête. Lentement, je commence à fouiller du regard l'infirmerie, cherchant la source. Pourtant je suis bel et bien seule... La voix résonne à nouveau, implorante. A nouveau mes yeux scrutent la pièce... Là ! Dans ce petit coin d'ombre sous la table, je suis certaine d'avoir vu quelque chose bouger, ramper au sol... Je fixe des yeux la zone suspecte, sentant monter en moi la pression...


"Mademoiselle Jordun ? Vous allez bien ?"

Je sursaute et tourne brusquement la tête, m'octroyant un douloureux vertige et manquant de renverser le plateau de bouffe que m'apporte le médecin.

"Euh.. oui... ça va, j'étais perdue dans mes pensée..."
, dis-je, passablement désorientée.

"Je comprends. Manger, ça vous fera du bien."

Il s'éloigne en me laissant le plateau-repas et s'installe à son bureau, probablement en train de rédiger un rapport pour Hadès. Hadès.... jolies yeux qu'elle a tiens ! Je ne me fais pas prier et dévore la nourriture, mon ventre plus que ravi de se remplir de vraie bouffe ! Puis suivant les indications du Dr. Lanson, je prend une douche brûlante à l'infirmerie. L'eau coulant sur ma peau me fait un bien fou, achevant de réveiller des parties encore ensommeillées de mon être. A ma sortie, un survêtement de sport beige gravé aux couleurs "SSV Austerlitz" m'attend. Bon d'accord il taille bien trop grand et je flotte dedans, mais au moins je ne me balade pas à poil dans un vaisseau rempli mecs qui n'ont pas touché une femme depuis un petit moment semble-t'il.

"Je voudrai voir la patronne, c'est par où ?
- Facile. Voilà le chemin...."

Suivant les indications de Lanson, je me dirige vers la cabine d'Hadès, satisfaite de la vitesse à laquelle je semble récupérer mes facultés physiques. J'ai encore un peu de mal avec mon équilibre par moment, mais dans l'ensemble le traitement de vitamines du docteur semble avoir les effets escomptés. Et rapides en plus ! Je vois plusieurs matelots se retourner su mon passage... J'en profite pour m'assurer d'avoir pris la bonne direction et lâche quelques sourires aux plus beaux spécimens. J'arrive enfin devant la cabine d'Hadès.

"Et je ne sais même pas ce que je veux lui dire..."


Je frappe à sa porte, me présente et entre une fois son accord donné. J'entre et laisse la porte coulisser derrière moi. Déjà, la déco de sa cabine me plait bien, bon point. Elle se tient derrière son bureau, probablement en train de lire le compte-rendu du Dr. Lanson. J'observe ses yeux vairons... D'ailleurs plus je les regarde, et plus j'ai du mal à en détacher le regard. Décidant de reprendre le contrôle de ma situation, je m'adosse à un mur, les bras croisés sous ma poitrine.

"Je vous remercie de m'avoir sorti de là.", dis-je en préambule.

"J'aimerai vraiment pouvoir expliquer ma situation actuelle, mais je n'ai aucun souvenir de ce qui m'est arrivée."

Les mots sortaient plus facilement maintenant, presque naturellement. Je me demande un instant si c'est ma personnalité qui refait surface, ou un simple besoin de communiquer et d'extérioriser mon désarroi.

'D'après votre médecin, je devrais être sur pied rapidement. Je sais que ça peut paraitre étrange mais... Je ne veux pas rester inactive. Enfin je crois... Mes souvenirs sont encore flous mais je crois que je ne suis pas du genre à rester en place. Euh enfin, sans rien faire je veux dire..."

Je me tais un instant et esquisse un sourire moqueur vis à vis de moi-même.

"Désolé... je ne suis pas encore très claire."

Au moins, la commandant semble amusée par la situation. Je me mordille la lèvre inférieure et focalise mon attention sur un bibelot de son bureau pour faire diversion.

"Sinon il faudrait que je fasse du sport... " Je relève la tête vers Hadès. "Il y a un endroit où je peux faire... euh... du sport. Comme courir, en rond..."

Là, l'envie de me gifler me pris. C'était même plus pathétique comme discours, c'était complétement pitoyable ! Tu t'enfonces ma grande, tu t'enfonces ! En plus avec ma veste de survêtement et mon jogging trop grand, ainsi que mes cheveux encore partiellement mouillés, je devais avoir fière allure....

"Ah oui, vous avez parlé tout à l'heure d'emprunter certains de vos vêtements. J'me sentirai plus à l'aise je pense..."

Au moins là, j'ai le contrôle de ma voix quand je parle. C'est déjà ça !
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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeJeu 15 Mar - 17:37

La cabine du commandant D'Anceny était ni petite, ni grande, représentant simplement un endroit où elle se posait pour se changer les idées. C'était spartiate, fait pour être impersonnel quand on regardait le revêtement métallique gris et les meubles qui se confondaient presque avec ce revêtement. Un lit, un bureau, un établis, l'écran holographique et le fameux mur d'eau qui séparait les deux espaces, entre détente et travail. Une salle de bain intégrée, un terminal personnel qui traînait sur son bureau, un cendrier vide… Mais son péché mignon résidait dans une sorte de fièvre collectionneuse de certains produits dérivés. Elle possédait ainsi une figurine collector Lissandra, une probatrice asari célèbre qui prenait une pose pleine d'orgueil, les poings sur les hanches et le menton fièrement relevé, son regard synthétique lançant presque des éclairs de détermination, qui trônait sur son bureau, ainsi que de tout un tas d'autres babioles inutiles et donc tout à fait indispensable.

En entrant dans sa cabine, Hadès se changea, retirant sa combinaison de vol pour la remplacer par des vêtements typiquement terrestres : une chemise, un pantalon de costume, tout en noir et blanc, des bottes de vol. Une tenue simple, civile, un peu rétro mais toujours aussi efficace. Hadès s'assit face à son terminal. L'air absent, pensive, elle se prépara un café, tandis qu'elle consultait ses messages. Une publicité pour des choses très peu catholiques, une newsletter d'holofilms, son dernier relevé de compte et un message personnel, qui attira son attention. Elle classa son relevé de compte et jeta les deux autres mails. Elle ouvrit le message personnel, qui portait la signature d'un envoi terrien, et s'assit à son bureau, son dos rejeté contre le dossier du siège, allumant une cigarette.

L'holotransmission était d'excellente qualité, ce qui trahissait une transmission officielle. La silhouette qui apparut, reconnaissable entre mille, la fit se raidir instantanément sur son siège et presque porter sa main tendue à sa tempe, alors qu'elle savait pertinemment qu'elle se trouvait face à un message préenregistré. La voix gutturale s'éleva clairement des hauts parleurs, et Hadès ressentit toute la crainte que pouvait lui inspirer ce personnage, à mi-chemin entre la figure du père et l'impitoyable instructeur des forces spéciales.

- Jaina.

Hadès fronça les sourcils. Pour qu'il utilise ce prénom, la situation devait être grave. Elle laissa la cigarette reposer sur le cendrier et écouta attentivement.

- Je sais la raison pour laquelle tu as quitté l'Alliance. Jusqu'ici, tu n'as fait que du bon travail, personne n'a rien à te reprocher. Nous te laissons libre d'aller et venir comme si presque rien ne s'était passé, et j'ai entendu dire que l'Austerlitz avait quelques pièces qui n'étaient pas encore sur le marché.

Okay, elle avait déjà compris ce que lui voulait l'amiral Fitzwilliam Herbert. Nerveusement ses doigts tapotèrent sur la surface en acier de son bureau. Elle le laissa terminer.

- … Il y a ces rumeurs, au sujet des colonies. Il y a des morts, des gens effrayés, même sur Terre, ça commence à réellement bouger. On a besoin de gens comme toi, J. Des soldats qui ont fait la guerre et qui en sont revenus plus forts. Des gradés qui savent ce qu'est le terrain et qui pourraient former les plus jeunes. Contacte-moi, nous sommes prêts à quelques sacrifices.

Elle éteignit son terminal, interdite. Peu importait les sacrifices qu'ils étaient capables de faire, il n'en restait pas moins que Hadès avait toujours en travers de la gorge la lecture des rapports rédigés sur les biotiques. Et elle se sentait pas si mal, finalement, à faire des allers-retours dans les colonies pour apporter son aide où elle pouvait. Elle prenait les armes de temps à autres, mais cela n'était plus la crainte rampante du front, la certitude qu'un jour ou l'autre une balle perdue finirait par la tuer. Elle avait vieilli, les enjeux avaient changé. Et pourtant… L'Alliance…

Elle se souvint de ce jour, où elle avait été introduite dans une compagnie de cadets, incapable de parler anglais alors que c'était la seule langue tolérée dans le bataillon. Ce jour où l'amiral l'avait toisée et avait beuglé les ordres, les contre ordres, et fait ce discours si prenant sur les proches qu'on laisserait derrière nous ce jour. Peut-être ne plus jamais les revoir. Sans doute. Mourir loin de sa patrie, pour que retentisse la lumière de l'humanité, tel était son devoir. Les colonies… Hadès baissa les yeux et regarda ses mains, respirant profondément. Elle tendit son doigt vers le bouton de rappel, légèrement tremblante, lorsque la voix de l'IV s'éleva dans la cabine, la faisant sursauter.

- Le rapport médical de mademoiselle Jordun, commandant.
- Ah oui, merci Georges.
- Quelque chose ne va pas? Je relève des pics d'inquiétude dans votre voix.
- Ca ira, Georges. Briefing plus tard.
- Reçu, commandant.

Elle transféra les données qu'elle avait reçues sur un datapad, et l'examina de son regard vairon, sans pour autant parvenir à détacher ses pensées du message. Quelque chose dans la voix d'Herbert l'angoissait fortement. On frappa à la porte. L'espace d'un instant, Hadès resta perplexe, ses subordonnés n'ayant jamais eu l'habitude de frapper à sa porte, plutôt beugler son nom en la vannant. Comme des braves matelots.

- Oui, entrez.

Elle reposa le datapad sur le bureau et se tourna vers Helena. Elle lui offrit un sourire amical et passe une main dans ses cheveux, pensive.

- Ca va mieux, sleeping beauty?

Tranquillement, elle promena son regard vairon sur le visage et le corps d'Helena. Elle fut amusée de voir que le sweet de l'Austerlitz était trop grand pour elle - ce qui n'était pas étonnant, puisqu'il s'agissait d'une taille unique pour tout le monde, à mi chemin entre le médium et le large, mais d'un point de vue masculin. Helena avait repris quelques couleurs, et Hadès se surprit à s'attarder sur ses traits, ses yeux, ses lèvres, sur ce qui caractérisait ce visage et le rendait sans doute si séduisant après quatre mois de stase.

- Ce vieux Lanson a l'air de vous avoir redonné un coup de fouet. No offence.

Hadès se leva et se plaça à côté de son bureau, les mains dans le dos, décontractée.

- Ne me remerciez pas, c'est mon travail. Remerciez plutôt le ciel, ou je ne sais quel hasard, de vous avoir mise sur ma route. Le reste n'est que bonus. Je crois que le plus important est que vous soyez en vie, et que vous n'ayez aucune envie de faire exploser l'Austerlitz en vol. A priori, ce ne sont pas vos attention, mais je vous surveille quand même, ajouta-t-elle avec un léger sourire.

Elle écouta la requête d'Helena, avec un sourire amusé, hochant doucement la tête, apaisante.

- Je comprends, mais vous devriez quand même y aller doucement, 4 mois que vous êtes immobile, si vous donnez un coup de rein trop fort, vous risquez de vous froisser quelque chose, ce qui serait dommage. A la réflexion, nous avons une salle dans la soute tribord, où notre cher pilote a installé de quoi entretenir son corps de rêve en nous laissant en paix. Suivez-moi.

Hadès reposa le datapad sur le bureau et guida Helena dans son vaisseau.

- Et pour les vêtements, je serais ravie de vous en prêter quelques uns, j'ai majoritairement des chemises, et des vieux trucs de l'époque où j'étais dans l'Alliance. Je pense que cela vous ira, au niveau de la taille, en tout cas plus que notre sweat officiel. Mais vous feriez mieux de le garder pour l'instant.

La salle de sport était plus vaste que la cabine d'Hadès. Un ronronnement régulier faisait entendre que la salle des moteurs n'était pas loin et parfois une impulsion Ezio illuminait le couloir d'une lueur bleutée, tandis que les réacteurs s'échauffaient. Elle comportait des appareils de musculations d'excellente facture, prenant les mesures physiques en temps réel et les analysant dans la même foulée. Un sac de sable était suspendu, dont le cuir était lisse par endroit, souvenir des frappes acharnées qui servaient de transfert aux membres de l'équipage, Hadès la première, lorsque la frustration devenait trop grande. Sur une table, contre le mur, étaient posées des petites bouteilles d'eau et des serviettes pliées. Hadès se tourna vers Helena et lui tendit une serviette.

- Vous avez le choix. Courir, sur un tapis, donner des coups, pédaler… Ou tirer quelques cartouches.

Elle invita la jeune femme à la suivre dans une salle un peu en retrait, où des armes reposaient contre des râteliers fixés sur les parois, en acier. Des fusils d'assaut Avenger, quelques fusils à pompe, des mitraillettes… L'armurerie personnelle d'Hadès se trouvait ici. Sur un mannequin, son armure de N5, aux spallières rayées, était exposée, noir laqué avec quelques traces d'un rouge métallique. D'autres caisses verrouillées étaient posées sur le sol, contenant ses autres pièces d'armures glanées ça et là lors de ses explorations. Des cibles en carton étaient suspendues à des rails permettant leur mobilité. Un carnifex remonté et modifié gisait sur une caisse de munitions.

- Old school ou en entraînement holographique. A vous de voir. Si vous le voulez, je me joindrais à vous avec grand plaisir.
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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeJeu 15 Mar - 20:50

Avec un soupir de soulagement, je constate qu'Hadès ne juge pas nécessaire de pointer du doigt mes propos passablement incohérent. Avec un sourire en coin, je la suis, mémorisant par un curieux réflexe les coursives menant à sa salle de sport. En fait d'une salle de sport, c'est tout une partie d'une soute qui accueille là divers engins de musculation, tapis roulants et autres joyeusetés propres à vous faire perdre les calories superflues.

- Vous avez le choix. Courir, sur un tapis, donner des coups, pédaler… Ou tirer quelques cartouches.

- Sympa l'installation...

Je la suis dans une autre salle où je découvre une véritable petite armurerie. Il y a là de tout pour tout les goûts.


- Old school ou en entraînement holographique. A vous de voir. Si vous le voulez, je me joindrais à vous avec grand plaisir.


Mon regard parcoure les diverses armes entreposées là. Lentement, je parcoure du bout des doigts les carcasses métalliques, me laissant guider par mon instinct. A vrai dire, je ne sais même pas si je sais tenir correctement une arme ! Finalement je saisis la crosse d'un pistolet Prédateur, le soupèse, engage d'une main experte la cartouche thermique et arme le bazar.

- Old school. Je ne sais pas ce que ça va donner par contre... Alors un peu de compagnie, pourquoi pas.

Comme si elle n'attendait que ça, je vois Hadès se saisir d'une arme et alimenter le champs de tir en cible cartonné. Après avoir pris un profonde inspiration et m'assurer que personne ne trainaient dans les parages, je met la première cible en joue. Mon doigt effleure la détente... avec un "Bang !" assourdissant, mon premier tir vient se loger dans le ventre de la personne cartonnée.

- Whooo... j'm'attendais pas à toucher., dis-je avec étonnement.

Un second tir trouve sa cible, puis un troisième. A mes côtés, Hadès fait un carton monumental. Mais bon, je me console en me disant que ça doit faire un sacré que je n'ai pas touché une arme. Maintenant je vois les cibles se déplacer sur les rails et jette un regard à Hadès qui me fait un clin d'oeil complice. Ah ok, on veut jouer ? Pas de problème ma belle, on va jouer ! Avec une fluidité qui ne peut être du qu'à de longues années de pratique, je commence à prendre le rythme et à abattre les cibles au fur et à mesure de leur sortie. Je ne me souviens sans doute plus comment et où j'ai appris à tirer, mais une chose est certaine : mon corps s'en souvient lui ! Finalement la cartouche thermique s'éjecte... Fin de la séance de tir.


- Et bien... c'est moi qui ait fait ça ?

Je repose l'arme et observe d'un oeil songeur le champs de tir... Ok Hadès me bat à ce petit jeu, mais pour une rescapée tout juste sortie de sa stase, je trouve que je gère plutôt bien !

- Une chose est certaine, je ne devais pas être femme au foyer à faire de la couture !

En tout cas cette petit séance de tir m'a fait le plus grand bien... Et il me tarde de découvrir jusqu'où mon corps peut aller. Je me retourne, fouille la pièce du regard et trouve derrière les sacs de frappe ce qui ressemble à un ring ou une zone de combat. Hadès suit mon regard... Avec un sourire taquin, presque coquin en fait, je me retourne vers elle.

- Hey Lola, wanna dance ?

Avançant d'une démarche chaloupée vers les sacs de frappe, je me saisis d'une paire de mitaine rembourrée, parfaite pour protéger les articulations du poignets. Je noue mes manches de sweat au-dessus des coudes, et le remonte et le noue également au-dessus de mon abdomen comme si c'était un débardeur. Je dévoile ainsi un ventre plus musclé qu'il n'y parait et quelques cicatrices. Je fais quelques étirements, me cambrant pour préparer mes muscles... Allons qu'allez-vous croire, je ne cherche qu'à éviter un malheureux claquage ! Je me tourne vers Hadès, poings sur les hanches. Finalement la femme au regard vairon me rejoint... Avec un curieux mélange d'appréhension et d'excitation, j'attends qu'elle se mette en place.

Je monte mes avant-bras devant moi en posture de garde...


- Alors comme ça vous avez fait parti de l'Alliance ?

Je décoche un léger crochet du droit pour tester ses réflexes.


- J'imagine que vous faites dans le transport maintenant, non ? C'est dingue... J'suis incapable de me rappeler qui je suis, mais j'ai parfois des flashs come ça. On dirait que mon corps se souvient mieux que moi en tout cas.

A nouveau je m'élance, lançant de deux feintes rapides à droite et profitant de sa parade pour faucher ses appuis au sol. Elle se rattrape de justesse et évite la chute. J'affiche un sourire amusé, me sentant bien vivante pour le coup. On commence à se tourner autour, se jaugeant l'un l'autre.

- A vrai dire, ça me plait bien d'être ici...

Ouais en fait, elle me plait bien aussi, mais ça j'vais pas le crier sur les toits. Chaque chose en son temps. Autour de nous, quelques hommes d'équipage se sont rassemblés. A mon avis, il y a des paris dans l'air... Chassant une goutte de sueur, je me prépare à la recevoir comme il se doit.
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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeLun 19 Mar - 3:46

- Alors allons-y pour du Old School, dit la jeune femme en esquissant un sourire et en s'approchant de l'établi.

En réalité, Hadès avait proposé la séance de tir à dessein. Elle avait lu quelques papiers de vulgarisation scientifique qui parlaient de la mémoire corporelle. Tout était lié par le subconscient à un niveau incompréhensible. Elle estimait donc que, pratiquement, si Helena avait quelque chose à lui révéler, mais que sa mémoire lui faisait défaut, son corps parlerait pour elle. Sa théorie ne marcherait pas si elle ne savait manier qu'à peine les armes. Mais si elle était, mettons, un dangereux assassin, une ancienne de l'Alliance et autre blablateries, cela serait révélé d'une manière ou d'une autre. Il y avait aussi une autre raison, un peu plus cachée, un peu plus subversive, à cela. Hadès avait toujours aimé la vision d'une femme avec une arme. Cette vision s'était propagée dans l'Alliance récemment, mais ce phénomène restait suffisamment marginal pour qu'elle l'apprécie à juste titre. Et elle devait avouer qu'Helena avait quelque chose d'hypnotisant. Tranquillement, elle engagea elle aussi un chargeur dans son arme. La crosse épousa immédiatement sa paume, amortie par une mousse spéciale qui en avait pris la forme et s'était durcie.

- Ne vous en faites pas, on est entre nous, non?

Elle esquissa un sourire et fit mine d'épauler son arme. En réalité, son regard vairon se posait sur la jeune femme et analysait ses mouvements. Pas mal, songea-t-elle en la regardant disposer ses appuis judicieusement pour parer au mieux au recul qu'elle devrait encaisser. Le predator engendrait un recul inférieur à celui du canon à main Carnifex, mais cela ne voulait pas dire qu'il était inexistant, surtout lorsqu'on sortait de stase avec les muscles faiblards si ce n'était atrophiés.

- Nice one.

Elle esquissa un sourire en regardant la performance d'Helena. Si elle n'arrivait pas au même niveau qu'Hadès, qui connaissait presque par cœur la trajectoire des cibles de carton et se promenait sur ce champ de tir, pour quelqu'un qui sortait d'une stase aussi longue, l'exploit était louable et remarquable. Elle s'en sortait définitivement bien, peut-être même un peu trop pour ne pas révéler quelque chose. Elle avait vraisemblablement déjà touché à une arme et devait s'en servir à merveille, quand elle avait toute sa mémoire et toute sa tête. Hadès inscrivit ce détail dans un coin de sa tête, pour le futur, inclinant la tête en guise de respect.

- On dirait bien, oui.

Hadès souriait, éjectant la le chargeur vide de la chambre de son arme et reposa le canon à main sur l'établi, le laissant se refroidir.

- Je dois dire que je suis impressionnée. Non seulement vous savez manier une arme, mais vous savez bien le faire, et au sortir d'un tel coma, ce n'est pas donné à tout le monde.

Cette confrontation sportive amusait Hadès, lassée de ses camarades de jeu habituels, trop prévisible. C'était comme assister à une renaissance, et elle était littéralement ravie d'être aux premières loges.

- Je n'aimerais pas vous avoir dans la cuisine, vous seriez dangereuse avec les couteaux et le rouleau à pâtisserie.

Le regard vairon de la jeune femme s'était un instant éclairé, dévoilant sa bonne humeur et son attitude taquine. Elle s'approcha d'Helena et inclina légèrement la tête en la regardant de haut en bas, avec un sourire appréciatif. Elle sentait que quelque chose pulsait au sein de la jeune femme, comme une rage sourde, comme si une énergie incontrôlable menaçait d'exploser à tout moment dans sa poitrine. Helena jeta son dévolu sur le ring de fortune qu'ils avaient installé il y a un moment. Il fallait bien laisser les gars se détendre, parfois. Et quand l'excellent calva que la jeune femme avait fait importer par caisses entières de France commençait à faire de l'effet, il fallait pouvoir avoir un espace sécurisé pour déterminer qui avait la plus grosse, ce qui empêchait les bagarres sur le pont, ce qui faisait désordre, même pour des vétérans de l'Alliance. Le sourire qui s'étirait sur son visage se fit légèrement carnassier : il n'y avait rien qu'Hadès aimait plus qu'un corps à corps passionné avec une femme, à main nue. No joke intended. Ou si peu.

Helena se mettait en condition pour ce petit affrontement amical et Hadès n'en perdait pas une goutte, presque malgré elle. Elle releva elle-même les manches de sa chemise et les roula sur ses avant-bras. Elle s'étira légèrement, se mit à sautiller sur place pour réchauffer ses jambes.

- Lola? C'est peut-être un peu prématuré, non?

Hadès eut un bref éclat de rire. Elle jaugea sa concurrente du regard, enthousiasmée par la perspective du combat. Helena avait beau avoir le physique affolant d'une femme à la fois forte et sûre d'elle, il n'en restait pas moins qu'elle sortait de stase. Mais après tout, si Hadès sous-estimait la jeune femme, cette marque de galanterie pourrait être mal perçue. Elle n'avait aucune intention de lâcher toutes ses forces dans la bataille - Helena avait sans doute dans l'idée d'évaluer ses capacités physiques, mais elle n'avait pas non plus l'intention de se laisser faire. Elle resta néanmoins statique, attendant le signal de la véritable ouverture des hostilités.

- L'Alliance… Affirmatif. Je me suis engagée à mes dix-huit ans. Vous auriez vu le trou pourri d'où je viens, vous auriez fait la même chose. J'ai fait un peu de tout, j'ai été pilote, artilleuse, soldat de première ligne…

A cet instant, Hadès fit une embardée sur le côté pour protéger ses flancs, déplaçant légèrement ses coudes pour dévier le coup.

- Nous livrons dans les quatre coins de la galaxie. De quoi aider les colonies à subvenir à leur besoin, en nourriture et en fournitures en tout genre. Que ce soit humains, turiens, galariens… L'Austerlitz et son équipage font partie d'un programme de coopération concilien. C'est reposant, par rapport à ce que j'ai pu vivre.


Tandis qu'elle parlait, elle s'efforçait de se concentrer sur les mouvements d'Héléna. Elle feintait habilement, sans s'éloigner du cercle de contact d'Helena, un sourire se peignant sur son visage.

- Ce qui n'empêche pas de prendre les armes de temps à autres.

A cet instant, elle sentit son corps se dérober, ses appuis au sol se déplaçant de quelques centimètres. Elle se rattrapa in extremis, poussant sur la pointe de ses pieds pour fournir assez d'énergie pour se remettre debout. Du coin de l'œil, elle aperçut ses hommes qui commençaient à s'assembler. Son pilote, les bras croisés sur son large torse, était planté au premier rang, un large sourire d'une blancheur éclatante sur son visage. Intérieurement, elle soupira : les paris étaient levés. Elle avait intérêt à ne pas décevoir ses hommes, songea-t-elle dans une vague d'orgueil.

- Bons réflexes, quoiqu'il en soit.


Elle fit valser son poing gauche vers la jeune femme, effleurant à peine sa joue tandis qu'elle évitait son coup, tout en gardant son bras droit près de son corps, paré à toute éventualité .

- La déco n'est pas géniale, mais bon, c'est une vieille frégate de l'Alliance. On l'a retapée nous-même. Tous ensemble, à nos frais.

Elle chassa ses jambes sur le côté pour contourner Helena, décochant quelques coups, sa respiration s'accélérant progressivement, tandis qu'un léger voile de sueur commençait à poindre sur son front.

- Vrai? Je suis contente. Et si jamais vous avez besoin de rester à un endroit, le temps de retrouver la mémoire, l'Austerlitz…

Elle se baissa brutalement pour feinter son coup, ramenant ses bras contre son corps.

- … recrute. On n'a jamais assez de bonnes âmes pour nous filer des coups de main. Si ça vous dit, quelques crédits, de la réputation, prendre des pétoires de temps en temps, et voler à bord de l'Austerlitz pour des aventures extraordinaires… Mais si vous refusez, je ne vous en voudrais pas.

Elle chargea Helena brutalement, la coinçant contre une corde du ring. Elle murmura à son oreille, son souffle contre sa peau :


- Ou si peu...
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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeLun 19 Mar - 8:29

Alors que nous échangeons nos coups, j'écoute avec attention les quelques paroles d'Hadès. Autant le dire clairement, j'ai du mal à faire les deux en même temps ! Certains détails qu'elle évoque me paraissent lointains et flous... et le ring n'est pas vraiment approprié à une saine réflexion. D'un autre côté... Je ne l'ai pas vraiment amené ici pour ça !

Les choses se passent plutôt bien jusqu'à ce que la charmante capitaine au regard vairon ne décide de passer à la vitesse supérieure. Me voici coincée entre elle et une corde du ring... Oh pas que ça me dérange finalement...


- Je n'aime pas décevoir...

Je ramène mes bras contre mes flancs, me détend... Je fixe son regard vairon, voit une goutte de sueur perlé le long de ses joues. J'ai l'impression d'être dans un étau, mon souffle s’accélère. Probablement la pression de la situation, voilà tout.

- Vous transpirez, commandant. C'est parce que vous vous amusez ?, dis-je d'une voix qui m'étonna presque, à la limite du murmure.

Le son de ma voix me fit tressaillir, à la fois mutine et taquine. Mes mots tombèrent directement dans le creux de son oreille... Et avant qu'elle ne puisse répondre, je remonte brutalement mes bras devant moi, éjectant sa prise et me dégageant en la repoussant d'une poussée sur ses épaules.


- Moi en tout cas, je m'amuse bien commandant...

Je passe une main sur mon front, essuie une partie de la sueur et étale le reste. Je me sens d'humeur joueuse, même si j'ai encore du mal à définir à quoi je peux bien vouloir jouer ! Une chose me parait certaine, j'étais avant mon accident une habituée des armes et des conflits. Reste à savoir pour qui je bossais.

Autour de nous, les paris semblent aller de plus belle, l'argent changeant rapidement de main.


- Allez commandant, on ne va pas les décevoir quand même. Quoique... j'me demande ce qu'ils préfèrent.

A mon tour je ma lance à l'assaut d'Hadès qui m'attend de pied ferme. Un coup sur la droite qu'elle évite facilement suivi d'un fauchage feintée. Elle s’apprête à bloquer ce coup quand son regard vairon m'apprend qu'elle vient de comprendre qu'elle s'est faite avoir. Je devine aisément le juron qui se trouve sur le bord de ses lèvres. Profitant de son léger déséquilibre, je rentre au contact, si proche que je pourrai l'enlacer, positionne une jambe derrière elle et là pousse en arrière. Je l'accompagne dans sa chute et la bloque au sol.

- Je pense que je vais me plaire sur l'Austerlitz., dis-je dans un murmure à son oreille.

Je coince son bras droit au-dessus de sa tête, son bras gauche fermement tenu contre mon abdomen. Couchée légèrement décalée par rapport à elle, je colle mon corps au sien pour la coincer dans cette position. Une dernière surprise peut-être, commandant ?
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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeLun 19 Mar - 22:01

Il n'y avait pas à dire, sa nouvelle connaissance était souple et réactive. Hadès imaginait un combat à coups réels contre elle et songeait qu'elle n'aimerait pas se trouver confrontée à elle. Ses réflexes étaient bons, pas encore foudroyants, mais aucun doute qu'elle les retrouverait d'ici peu. Un peu d'exercice et de la motivation, emballé c'est pesé. Au fond, elle espérait que la jolie inconnue aime assez son vaisseau pour qu'elle continue à travailler sur le retour de ses pleines capacités à son bord.

La respiration d'Hadès résonnait à ses oreilles, tandis que son cœur commençait à déverser son sang dans ses veines avec une puissance toujours plus importante. Si elle sentait ses muscles s'échauffer et la sueur commencer à couler le long de son échine, une certaine chaleur l'envahissait à certains endroits qui auraient dû rester au repos. Le regard vairon du commandant se planta dans celui d'Helena, la sondant un instant. Il y avait quelque chose, dans leur échange, dans leur corps à corps un peu bestial quoiqu'extrêmement féminin, qui établissait un langage inconnu, tacite et profondément tactile, comme une reconnaissance physique entre les deux femmes, qui allait au-delà des mots, un respect qui s'établissait comme un désir qui commençait à brûler leurs reins. Cela échappait aux systèmes de pensées ancrés dans le cerveau de la terrienne.

Si elle s'amusait? A la distance où elle se trouvait, elle avait une vue imprenable sur le physique avantageux de la jeune femme, sur sa peau qui s'humidifiait sous la sueur. L'adrénaline qui commençait à se propager en elle avait quelque chose de jouissif et de salvateur, et elle se rendit compte qu'à faire des livraisons, elle rouillait un peu.

- Un peu de transpiration, qu'est-ce donc? Et je vous retourne la constation, miss Jordun. Et je m'amuse plus que ce que vous pensez. Mais mon grade… (un coup) M'empêche de tout à fait assumer... (une feinte) ce fait !

Elle se recula légèrement, dansant sur ses jambes, les bras revenus en position de garde, un sourire franc étalé sur son visage fatigué, après avoir été repoussée par Helena.

- Il n'y a rien de plus plaisant que d'avoir un respectable adversaire sur le ring, avec des… compétences aussi impressionnantes, dit-elle en reprenant sa respiration l'espace d'une seconde.

Hadès entendait les encouragements enthousiastes de ses matelots, de ce ramassis de soldats virils envoûtés par l'affrontement féminin. Elle rentra légèrement son menton dans sa poitrine.

- Ce qu'ils préféreraient? Je pense que vous ne voulez pas le savoir, mademoiselle Jordun.

Amusée, Hadès se mit à tourner de nouveau autour d'Helena, la harcelant de ses coups, prédatrice. L'affrontement devient électrique, Helena prenant des initiatives judicieuses que la jeune femme eut un peu plus de mal à éviter. Soudain, dans une prise habile, dont elle ne comprit tous les aboutissants que trop tard. Hadès tomba sur le dos un peu lourdement et se trouva nez à nez avec les atouts les plus ravageurs de la jeune femme, ce qui lui offrit une seconde de béatitude avant de se souvenir que tout son équipage était en train de la regarder sans aucune gêne. Plongeant son regard vairon dans celui d'Helena, dans l'optique de l'envoûter un instant, elle poussa sur sa jambe gauche pour se soulever une seconde, enroulant dans le même mouvement sa jambe droite autour des hanches de la jeune femme. En exerçant une violente poussée, collant son ventre contre le sien, elle se souleva, et retourna Helena sur le dos. Elle se trouvait sur elle, la chevauchant, légèrement courbée sur elle, les lèvres entrouvertes, respirant un peu bruyamment.

- En ce cas bienvenue sur l'Austerlitz, mademoiselle Jordun. Un plaisir de vous accueillir.

Elle se releva, épousseta son pantalon de costume et tendit sa main à Helena pour l'aider à se relever. Sa poigne un peu rude la mit sur pied rapidement et elle se trouva à quelques centimètres de son visage. L'instant s'éternisa, le temps d'un soupir silencieux et intérieur de la part de la jeune capitaine. Puis, sentant le regard de ses hommes sur son dos, elle se retourna.

- Allez, retour à vos postes. Cap sur la Citadelle. On a une cargaison à livrer, et une équipe à étoffer.

Elle avait en effet des postes qui n'avaient jamais été réellement équipé. Et les derniers mails insistants qu'elle recevait de l'Alliance commençaient à éveiller à la fois son attention et son inquiétude. Elle allait avoir besoin de soldats, de gens compétents et de techniciens. Elle posa sa main sur l'épaule d'Helena.

- Vous voulez un uniforme complet de l'Austerlitz? Je vais vous donner ça. Je serais heureuse de vous compter dans mon équipe, vous aurez vos quartiers, si vous me laissez le temps de faire l'aménagement. Qu'est-ce qui vous conviendrez? J'ai aussi quelques armes en plus qui traînent, et si on modifie un peu les pièces d'armure, il y a sans doute moyen de vous tailler quelque chose sur mesure. Dans le pire des cas je prendrais vos mensurations et j'irais faire les courses pour vous à la Citadelle, si vous préférez rester sur le vaisseau.

La jeune femme avait perdu la mémoire, et rien ne garantissait au commandant D'Anceny qu'elle n'était pas recherchée sur la Citadelle pour je ne sais quelle affaire louche. Elle préférait pour l'instant que tout le monde recouvre son calme avant même de commencer à mettre les choses au clair.

- Venez.

Elle guida Helena jusqu'au pont inférieur. A l'opposé de l'infirmerie, il y avait une pièce inoccupée, remplie d'équipement remisé et de pièces de vaisseaux de rechange. Hadès poussa quelques cartons, révélant une superficie appréciable.

- Voilà, suffit de donner un grand coup de balais là-dedans, et vous aurez votre propre quartier. Cela vous convient-il?

Hadès passa une main dans ses cheveux, chassant une mèche rebelle de son visage.


- Je vous filerai un coup de main, je pense qu'il y a moyen de faire passer un conduit d'eau par ici, vous aurez vos propres commodités. Ca demandera un léger délai, cela dit. Je vous passerais ma douche, si vous avez besoin. Ou celle de l'infirmerie.
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Helena Jordun

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MessageSujet: Re: Réveil difficile [Terminé]   Réveil difficile [Terminé] I_icon_minitimeMar 20 Mar - 11:06

En fait de surprise, je ne suis pas déçue ! Je retiens un instant ma respiration quand son regard vairon se fixe sur moi, la sent bouger, se soulever légèrement... Merde ! Avant que je puisse bloquer son mouvement, sa jambe droite s'enroule de mes hanches, son corps se colle au mien et me voilà qui bascule sur le côté ! Drôlement souple, ai-je juste le temps de penser dans un souffle alors que nos rôles s'inversent. La voici maintenant assise sur moi, comme si elle me chevauchait. Je vois sa poitrine se soulever lourdement alors qu'elle reprend sa respiration, ses lèvres entrouvertes comme une promesse de... Oula ! Mon esprit divague ! Je ne suis pas en reste également, reprenant ma respiration, percevant son odeur maintenant qu'elle se tient si proche et que mon esprit semble vouloir se focaliser sur autre chose qu'un affrontement à main nue. Les gouttes de sueurs qui perlent de son visage lui donne un air sauvage, presque bestial. Pendant un instant, je souhaite que l'équipage ne soit pas là...

Je secoue la tête, chassant ces pensées pour le ma tête alors que j'accepte sa poignée de main pour me relever. Ferme et directe, comme je les aime.


- Ce n'est que ... partie remise., dis-je à voix basse avant qu'elle ne renvoie son équipage à ses tâches.

Je reprend à nouveau mon souffle, m'étire les bras et le cou avant de répondre à ses questions.


- Et bien... Je ne sais pas encore qui je suis mais je connais les trucs généraux à savoir sur notre époque. Alors dans le doute, je dirai que si une alarme se met à sonner dans la Citadelle quand j'y pose le pied, ça nous donnera déjà une indication sur mon identité. Au pire, on peut sans doute me trafiquer une ID temporaire le temps de mener des investigations. Enfin, si ça vous intéresse de savoir qui je suis bien sur... Intimement.

Je laisse volontairement trainer le dernier mot, jouant sur l'effet et observant d'un air amusé la réaction d'Hadès. Le combat et la montée d'adrénaline semble avoir éveillée en moins quelque chose, peut-être bien un pan de ma personnalité d'origine qui refait surface. Vu la manière dont je me comporte, je ne devais pas être du genre chignon BCBG mais plutôt libérée et.. garce ? Ouais, sans doute. Avec sans doute un côté joueuse et sadique, histoire d'embellir le tableau. Bref, on verra bien comment mes souvenirs remontent, s'ils remontent bien sur...

Je la suis jusqu'à un endroit du vaisseau qui me convient tout à fait. Effectivement, un bon coup de balai et on y verra tout de suite plus clair. Et l'idée d'avoir ma propre douche me fait soupirer d'aise !


- Et bien, ça sera parfait ! Un peu d'aménagement on ça fera un nid douillet bien comme il faut.

Je lui souris, sincèrement cette fois. Pas de trace de sarcasmes dans mes gestes, juste de la reconnaissance. A la vérité, j'apprécie beaucoup que la jolie commandant au regard vairon me prenne sous son aile... D'ailleurs :

- Et sans vouloir abuser... je pense que je voudrai prendre une douche maintenant. En fait, je pense qu'on en a tout les deux besoin vu l'état dans lequel on ressort de notre affrontement. Vous la première, mais laissez moi un peu d'eau chaude, please.

Ma bonne humeur n'est pas feinte et je regarde à nouveau ce qui va devenir mes quartiers. Franchement, je peux bien patienter un peu pour avoir ma propre douche si la commandant D'Anceny m'autorise à utiliser la sienne. Temporairement, cela s'entend, songe-je avec un sourire.


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