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 Trois têtes pour une...

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Neil & Liirha

Neil & Liirha


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MessageSujet: Trois têtes pour une...   Trois têtes pour une... I_icon_minitimeMer 28 Mar - 20:37

RP commun avec Jonathan Hope (à toi de jouer Wink ).


La Terre. C'était tout un pan de sa mémoire qui se trouvait ici, sur cette planète bleue. Le berceau de l'humanité. "La Terre est le berceau de l'humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau". Cette phrase de Constantin Tsiolkovski résonnait juste dans l'esprit de l'avocat. Et l'humanité s'était émancipée de sa terre pour explorer les étoiles, infatigables explorateurs, éternels curieux. Neil se laissait bercer par ses pensées alors que la navette entrait dans l'atmosphère.

Liirha, assise à côté de l'humain, posa délicatement sa main sur son bras. Le contact sortit Neil de ses pensées. La quarienne lui indiqua le hublot, à côté d'elle. Ils quittaient l'espace pour intégrer l'atmosphère de la planète. Les étoiles et le noir du vide spatial se muait en ce bleu rassurant propre au ciel terrestre.
Les nuages, loin dessous, tels des moutons gambadants au grès des vents, parsemaient le paysage. Liirha ne semblait pas avoir assez de ses yeux pour profiter de ce spectacle. Oh, bien sûr, ce n'était pas sa première rentrée en atmosphère, loin de là. Mais c'était la première qu'elle faisait sur Terre. Et surtout, la première qu'elle pouvait apprécier confortablement assise comme passagère d'un long courrier...
Le sol se rapprochait inexorablement, annonçant l'atterrissage.
D'un signe de la main, Neil désigna un continent se rapprochant: leur destination.

-L'Amérique du sud. Un bien beau continent, si tu veut mon avis. A une époque, il comptait la plus grande forêt de la planète.
-C'est là où tu es né?
-Pas vraiment. Je suis né à Helsinki, en Finlande, sur le continent européen. Mais mes parents étaient originaires d'Amérique du nord. On a beaucoup voyagé quand j'étais petit...
-Oh. Et ça fait une différence aussi importante?
-Comme d'être né à bord d'un vaisseau de la Flotte Nomade, j'imagine. Sauf que chaque pays conserve encore certains traits de sa culture. Mais ne me demande pas de parler finnois: je n'y suis pas resté plus d'un mois après ma naissance.
-Vous, les humains, êtes compliqués. Je préfère m'en tenir à l'Alliance.
-Tu n'imagines même pas à quel point...


L'appareil survola de haut la Cordillère des Andes, avant de fignoler sa longue approche sur la capitale du Brésil.
Brasilia, comme bon nombre de grandes villes terrestres, s'était dotée d'un astroport de grande dimension. Ce dernier, placé en périphérie de la zone urbaine, marquait une opposition intéressante avec le Parc National de Brasilia, zone restée vierge de constructions.
La ville en elle même ressemblait plus ou moins aux autres mégalopoles humaines. Excepté peut être les éléments architecturaux datant du XXéme siècle comme le Plan pilote ou encore une grande partie des constructions historiques de la ville à l'instar du pont JK aux trois arches...
Mais la grande part de la cité s'était développée sur les villes satellites, apportant son large lot de tours blanches à la structure épurée et épargnant en quelque sorte le cœur administratif de la ville et ses espaces verts. La lac artificiel Paranoa s'était vu adjoindre une succession d'aménagements soignant ses berges d'une touche de modernité et de confort.
Le mariage de l'architecture du XXéme et de celle du XXIIéme siècle paraissait presque harmonieuse. L'emploi de la couleur blanche, omniprésente, facilitait sans doute cette impression d'homogénéité. Idem pour l'utilisation massive de l'acier et du verre, apportant une touche de légèreté aux tours et bâtiments parsemant la capitale...

Achevant son roulage, l'astronef long courrier se présenta face à un terminal aux dimensions titanesques. Il s'immobilisa en douceur, dans le ronronnement décroissant des propulseurs. Une passerelle flexible relia bientôt l'appareil à l'astroport et les portes furent ouvertes.
Dans un brouhaha étonnamment calme, les passagers quittèrent un à un le long courrier pour rejoindre en marchant le sas d'arrivée. Une courte décontamination et un court scan auprès de la douane leur permis d'atteindre la salle de transit où des visiteurs semblaient attendre certains d'entre eux.
Neil et Liirha passèrent avec succès la décontamination. Mais Liirha fut accueillie un peu sèchement par les douanes:

-Excusez-moi, pouvez-vous me montrer votre passeport, s'il vous plait?
-Le voici.

Le fonctionnaire étudia avec attention le document.
-Quelle est la raison de votre visite, mademoiselle Vonan?
-Euh...

L'intervention de Neil régla le problème:
-Un problème avec les quariens, officier?
-Aucun, monsieur. Mais vous savez ce que c'est...
Dit-il d'un air entendu.
-Effectivement, ça s'appelle de la discrimination. Et vous pourriez fort bien vous retrouver avec une mesure administratif sur le dos pour ça. Mais je présume que ce n'était pas votre intention, n'est-ce pas? Dit calmement Neil, un sourire aux lèvres.
-...Non, monsieur. Rendant son passeport à Liirha: Passez un excellent séjour, mademoiselle.
-Merci.
-Bonne journée, officier.


Alors qu'ils atteignaient enfin la salle de transit, Lirrha remercia Neil, lequel répondit par un sourire.
Ils quittèrent rapidement l'astroport non sans avoir récupéré leurs bagages au passage.
Un taxi les prit à son bord et les amena rapidement à leur hôtel, situé près du cœur historique de la ville.
L'hôtel -comptant plusieurs étoiles-, répondait au doux nom de Condor Hotel. C'était à n'en point douter un établissement de grand standing au vu de la décoration intérieure, sobre mais luxueuse.
Le réceptionniste accueillit avec le sourire le duo, non sans jeter un regard curieux à Liirha:

-Bonjour, bienvenue au Condor Hotel. Que puis-je pour votre service?
-J'ai une réservation extranet au nom de Jors.

Le préposé consulta rapidement un registre numérique avant de répondre, tout sourire:
-La suite Paraiba, c'est bien ça? Voici le badge magnétique. Notre personnel va se charger de monter vos affaires.
-Je désirerais également louer un véhicule.
-Mais bien sûr monsieur. Vous avez un modèle particulier en tête, peut être?



En une dizaine de minutes et quelques crédits, les deux amis s'étaient retrouvés confortablement dans leur suite du 10éme étage avec à leur disposition dans le garage de l'hôtel un véhicule antigrav sport de couleur noire.
Leur appartement ne manquait pas de luxe: jacuzzi, écran holographique géant avec projection large spectre, terrasse privée, vue sur le cœur de la ville. Rien ne manquait.
Toutefois, malgré cette débauche d'équipements et d'options, ni Neil ni Liirha n'avait en tête l'idée de prendre du bon temps. L'humain et la quarienne étaient tout les deux en train de défaire leurs affaires. Le premier installait ses costumes dans la penderie tandis que la seconde sortait son Viper et son Predator de sa valise et en vérifiait leur fonctionnement respectif. Neil avait également amené avec lui son Phalanx, mais espérait ne pas avoir à s'en servir.
Ils étaient ici pour une mission bien précise: en apprendre plus sur les motivations et l'identité des commanditaires de l'assassinat de Jeremy Hock.
Et si Neil avait une piste, il n'en restait pas moins qu'elle débutait ici même, à Brasilia, sur Terre...


Dernière édition par Neil & Liirha le Sam 7 Avr - 7:21, édité 1 fois
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Jonathan Hope

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MessageSujet: Re: Trois têtes pour une...   Trois têtes pour une... I_icon_minitimeJeu 29 Mar - 12:56

Le vaisseau de transport en provenance de la station Titan amorçait sa descente dans l'atmosphère de la Terre. A son bords se trouvait Jonathan Hope ainsi que son chef de la sécurité répondant au doux nom de Grégor. Celui-ci ne retournait pas au siège de son entreprise tout de suite et comptait faire un petit détour par la capitale du Brésil: Brasilia. L'Amérique du Sud commençait peu à peu à se rapprocher du vaisseau et, avec elle, la destination du duo. La ville ne tarda pas à apparaître au travers des hublots et resplendissait à cause des reflets du soleil sur les surfaces blanches des tours résidentielles et autres bâtiments. Force est d'admettre que la ville autrefois pauvre s'était bien développée depuis pour arriver jusqu'au même niveau que les autres grands pays de notre époque. Le pilote répondant au doux nom de James Barret demanda l'autorisation d'atterrir dans le spatioport tout neuf de la ville.

Quelques minutes plus tard, le vaisseau était en phase d'amarrage dans le quai D8. Jonathan était encore en train de se ressasser la discussion qu'il avait tenue avec l'Homme Trouble sur Titan et à quel point il comptait sur lui pour l'aboutissement du projet. Celui-ci avançait plus vite que prévu et cela avait tellement réjouit le leader de Cerberus que des fonds avaient été débloqués pour Hope Industries ce qui ne pouvait mieux tomber car, maintenant, il pouvait entièrement se consacrer à une autre affaire de taille qui requière toute son attention à savoir la possession de l'entreprise de feu Donovan Hock. C'est pour cette raison qu'il se trouvait désormais à Brasilia afin de régler un petit problème qui risquerait de compromettre ses plans et ce problème n'était autre que Marco Ferrero, un courtier en informations très doué travaillant pour le compte du gouvernement brésilien principalement. Il s'avérait que celui-ci ait contacté une personne qui semblait enquêter sur le meurtre de Jeremy Hock pour organiser une entrevue afin de négocier ces informations. Le rendez-vous était fixé pour demain à 13h 30 au Condor Hotel réputé pour son luxe et le respect de l'intimité des clients qui séjournent sur place.

Une fois sortit de l'appareil et passé la douane sans problèmes en spécifiant son nom et le pourquoi de la présence armée que représentait Grégor et le contenu de sa mallette, il se dirigea vers le parking et une voiture privée de l'hôtel vint le prendre pour le conduire sur place. Le voyage fut long à cause du trafic dense de la capitale brésilienne où la population n'avait cessé de croître avec le progrès de la ville. Profitant de ce moment de calme, Jonathan observa la ville plus en détail et s'aperçut que ce tous ces beaux bâtiments qu'on voyait depuis le hublot n'étaient qu'une simple carte touristique et une illusion. En effet, on pouvait voir que à l'ombre de ces immenses colosses se trouvaient encore des quartiers très pauvres et insalubres comme avant et ressemblant d'avantage aux anciennes favelas où la loi du plus fort régnait en maître. Le gouvernement avait encore du pain sur la planche pour pouvoir éradiquer totalement la pauvreté qui régnait dans le pays autrefois. Le jeune PDG comprenait un peu mieux pourquoi on qualifiât cette contrée d'instable car elle était sujette à de violentes émeutes qui pouvaient dégénérer en guerre civile n'importe quand mais cela importait peu au jeune milliardaire qui avait un tout autre but que de faire le bon samaritain.

Le bâtiment était en vue et resplendissait de mille feux sous les rayons du soleil brûlant de l'équateur. l'hôtel était une imposante tour qui se séparait en deux parties qui tournaient l'une autour de l'autre avant de se rejoindre en pointe au sommet. On ne pouvait rêver mieux comme endroit pour passer un séjour dans le luxe et sous la chaleur de l'Amérique du Sud. Le service était impeccable et la vie privée du client prévalait sur tout là-bas, idéal pour une rencontre à l'abri des regards donc. La voiture privée quitta la circulation et entama sa descente vers l'entrée de l'hôtel où se trouvait une tripoté d'autres véhicules identiques qui débarquaient des gens avant d'en embarquer d'autres vers les sites touristiques où riches qu'offrait la capitale brésilienne. Le chauffeur arrêta la voiture devant l'immense entrée aux couleurs blanches et dorées et un groom vint à leur rencontre pour ouvrir la portière de la voiture de luxe. Le duo sortit et Jonathan sourit en voyant la stupéfaction sur le visage de l'employé alors que l'imposant Grégor s'extirpait de l'habitacle.

-N'ayez crainte, il ne mords pas enfin, pas toujours, déclara le jeune Hope avec une teinte d'humour dans la voix.

Le soldat fixa le frêle groom de manière perturbante comme un prédateur avant d'attaquer sa proie. Celui-ci s'esquiva en vitesse en se dirigeant un peu trop précipitamment vers le coffre afin de sortir les bagages. Jonathan se retourna son garde du corps le réprimanda à contrecoeur:

-N'effraie pas trop les gens s'il te plaît. Souviens-toi qu'on est pas là pour faire du grabuge et que la discrétion est de mise. Tu n'es qu'un garde du corps comme tant d'autres ici car tout le monde en à un mais je ne veux pas te voir sortir du lot d'acc'?

Grégor soupira avant de répondre:

-Si on ne peut même plus s'amuser...

La discussion s'arrêta là car le groom revint et déposa les bagages sur un chariot antigrav qu'il poussa à l'intérieur suivit par les deux compères. Le hall était immense et décoré de manière luxueuse avec des tenture tombant du plafond vers le bas. Les couleurs dominantes à l'intérieur était le jaune doré et le rouge vif sur des murs d'un blanc éclatant. Des employés richement vêtu se bousculaient et se pressaient dans la vaste salle, disparaissant par des portes. Les clients que croisaient Jonathan étaient des riches millionnaires ou milliardaires les 3/4 du temps vieux et qui discutaient en groupes, rigolant à la manière des snobinards dont détestait tant le jeune homme à cause de son éducation dans la rudesse des rues de Détroit où les riches étaient les ennemis et des porte-monnaie ambulant.
Ils se dirigèrent vers le vaste bureau métallique finement façonné où se trouvait la réception. Une jeune brésilienne très séduisante et bien en forme se dirigea vers lui pour lui souhaiter la bienvenue:

-Bonjour et bienvenue au Condor Hotel messieurs. En quoi puis-je vous être utile?

Elle s'exprimait avec un léger accent qui donnât de légères pointes d'excitation au jeune PDG qu'il masquât sans problèmes et lui sourit.

-Bonjour, je viens pour récupérer la clé de la suite que j'ai réservé au nom de Hope s'il vous plaît, répondit-il avec politesse.

La brésilienne pianota sur la console ouverte devant elle et sembla chercher la réservation avant de reporter son regards sur Jonathan avec un petit sourire.

-C'est la suite Alessia n'est-ce pas? Voici votre badge magnétique. Le personnel va se charger de monter vos affaires dans celle-ci.

-Merci bien. J'aimerais savoir si il était possible de louer une voiture pour demain vers 12h jusqu'au soir.

-Mais bien sûr! Voici les différents modèles proposés par nos services.


Quelques minutes plus tard, Jonathan pénétrait dans la chambre qui ressemblait plus à une maison qu'autre chose avec tout le luxe et le confort souhaité par un jeune milliardaire comme lui. Il attendit les bagages avant de demander à Grégor de vérifier si il n'y avait pas de caméras dans les alentours. Une fois la vérification terminée, il ouvrit sa mallette où étaient rangés son armure ainsi qu'un arsenal assez fournit. Si son plan se déroulait comme prévu, il n'aurait pas besoin de ça mais on est jamais trop prudent et avoir un plan b est toujours intéressant. Le colosse ouvrit une valise et en sortit encore du matériel mais électronique cette-fois. En effet, plusieurs consoles ainsi d'autres gadgets qu'il brancha sur le réseau de l'hôtel. Grâce à ce matériel de pointe recommandé par Nina et grâce à ses indications qu'elle avait donné au duo, ils ne tardèrent pas à être branché au réseau de sécurité du bâtiment avec une facilité déconcertante. Désormais, ils avaient un contrôle total sur les systèmes de sécurité comme les caméras, les portes, les alarmes et les robots de sécurité cachés derrière des murs coulissant et d'autres joyeuseté sans pour autant être détecté par des firewall ou autres comme l'avait dit la technologue. La cerise sur le gâteau fut la disquette que Jonathan inséra dans le système afin de le rendre complètement opérationnel et prêt pour la phase 2 de son plan.

La première phase était déjà un succès et Jonathan pensa avec délice aux autres surprises qu'il réservait à ce courtier et à son client bien trop curieux...



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Neil & Liirha

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MessageSujet: Re: Trois têtes pour une...   Trois têtes pour une... I_icon_minitimeLun 2 Avr - 5:49

Désolé pour le retard. J'ai eu un week end assez chargé.


Liirha était occupée à vérifier sa combinaison lorsque Neil rentra de la piscine. Il appréciait grandement la natation, lui rappelant les vacances de son enfance à la mer. D'autre part, il appréciait tout simplement l'eau, s'y trouvant dans son élément. Il regrettait souvent d'ailleurs qu'il ne lui soit pas possible d'y rester plus longtemps...
La quarienne ne pouvait évidemment pas se permettre cette activité. A regret, il fallait le reconnaitre. Mais elle se consolait en pensant aux fois où elle avait pu "nager" dans le vide spatial en apesanteur...

-Alors, elle était bonne?
-Excellente. La piscine est très agréable...


Neil alla vers sa chambre, tandis que Liirha achevait la vérification et le nettoyage d'un des joints de sa combinaison. Revenant quelques minutes plus tard dans une tenue plus décontractée -une chemise noire à col officier sur un pantalon chocolat-, il proposa à son équipière d'aller faire un tour et de visiter un peu la ville. Cette dernière accepta avec plaisir, le temps se trouvant particulièrement clément et l'occasion belle.
Ils quittèrent ainsi l'hôtel à bord du véhicule leur étant réservé, mettant ainsi le cap sur le centre-ville.
Parquant leur appareil à proximité du mémorial JK, ils profitèrent du Parque da Cidade un bon moment, avant de rejoindre à pied le Club de Golf de Brasilia, situé à la pointe du Plan-pilote et donnant une belle vue sur le lac. Le couple atypique attira les regards des passants à plusieurs reprises, tant les quariennes se faisaient rares sur Terre...
Profitant du bar du « club », ils se permirent même de prendre un petit rafraichissement. Toutefois, l'heure avançant, ils durent rapidement délaisser les lieux pour rejoindre leur véhicule, via un crochet par le Lago do Paranoà pour y assister aux dernières lumières du jour sur les eaux du lac. Fort heureusement, les bords de ce dernier avaient conservés leurs charmes du XXéme siècle, si ce n'était quelques aménagements discrets destinés à en améliorer la praticabilité...


Il n'était guère plus de 19h lorsqu'ils regagnèrent leur suite au Condor Hôtel. Un rapide appel à la réception permis d'ailleurs à Neil de prendre réservation d'une table pour deux au restaurant panoramique du dernier étage. Après quoi, l'avocat décida d'aller faire un brin de toilette en vu de rejoindre ledit étage. Liirha, bien plus rapidement prête, profita du temps lui étant imparti pour vérifier s'il lui était possible de prendre le contrôle de certaines caméras de l'hôtel, afin de surveiller facilement le rendez-vous du lendemain.
C'était plus par acquis de conscience et par perfectionnisme que pour les besoins d'une réelle planification qu'elle se chargea d'infiltrer le réseau de surveillance. Les codes, quelque peu tatillons, furent pourtant vaincus par l'ingénieuse quarienne, laquelle pu accéder relativement aisément aux commandes des caméras. Elle constata d'ailleurs qu'aucune d'entre elles ne se trouvaient à l'intérieur des chambres, respectant en cela l'intimité des clients de l'hôtel. Toutefois, un détail, insignifiant, étonna Liirha. Une simple et ridicule mise à jour des protocoles de certains systèmes de gestion secondaire du système de sécurité semblait avoir des difficultés à s'installer. Cette mise à jour, négligeable, intrigua pourtant la jeune quarienne, au point qu'elle essaya de déterminer ce qui pouvait la bloquer. En théorie, rien ne pouvait empêcher son installation sur un système aussi sophistiqué et maitrisé que celui du Condor Hôtel...
Et c'était ce détail, sans doute oublié ou occulté par l'équipe de sécurité du fait de sa faible importance qui dérangeait. Quelque chose bloquait le programme.
Remontant la trace du protocole actuel, Liirha s'attendait à devoir ferrailler un moment avec les pare-feux du système. Quelle ne fut pas sa surprise de constater une faille auto-régulée -et donc non repérée par les équipements défensifs du système- y avait été déjà pratiquée, lui permettant de poursuivre son chemin. Toutefois, elle s'arrêta net, n'étant ni équipée, ni même certaine de réussir un piratage de si haut vol en si peu de temps. Il pouvait bien sûr s'agir de maintenance, mais la thèse de l'intrusion restait plausible bien que peu probable...

Neil, qui avait en plus pris le temps de changer de chemise pour mettre une identique à la première, époussetait machinalement sa veste dans des tons de chocolat avant de la revêtir à son tour. Ce faisant, il quittait sa chambre et pénétrait dans le salon de la suite, où se trouvait Liirha, plongée sur son omnitech. Son air intrigué et la rapidité des mouvements de ses doigts firent se lever un sourcil sur le visage de Neil

-Un problème ?
-Je ne sais pas... Mais quelque chose m'échappe et je n'aime pas ça. Le système de sécurité de l'hôtel n'est peut être pas sécurisé.
- « Peut être » ? Tu veut qu'on avise le personnel de l'hôtel ?
-Pour quoi faire ? Leur expliquer que j'ai piraté leur système de vidéosurveillance ? Non. Mais il faudra être prudents demain.
-Ne t'en fait pas pour ça. Il n'y a pas plus prudent que moi.

L'assurance de Neil fit sourire Liirha :
-Moui... Et c'est sans compter ta chance insolente...
L'humain haussa les épaules :
-Je ne vois pas du tout ce que tu veut dire. Sur ce, si tu es prête, allons prendre possession de notre table. Notre petite promenade m'a ouvert l'appétit.


Ils gagnèrent ainsi rapidement le dernier étage. Il était environ 19h30 lorsqu'ils pénétrèrent dans la salle du restaurant. Cette dernière, très épurée et pourtant d'un charme et d'un luxe certain, apportait par ses éléments au design étonnant une touche de fraiche modernité. Liirha et Neil furent accueillit par un maitresse d'hôtel tiréé à quatre épingles. La jeune femme, sourire aux lèvres, les mena à leur table, proche de la baie vitrée offrant une vaste vue sur la ville. La cité, parée de son manteau de lumière, se dévoilait sous son meilleur profil à quiconque savait en profiter.
Neil tira la chaise de Liirha et l'aida à prendre place, avant de gagner la sienne face à elle.
La maitresse d'hôtel appela l'un des serveurs, lequel présenta rapidement à chacun un exemplaire de la carte. Alors qu'il recommandait le plat du jour, Liirha se permis de interrompre et s'enquit de connaître son avis concernant les plats dextro-aminés servit en ce lieu. Le serveur la rassura bien vite en lui apprenant la présence d'un chef turien réputé aux cuisines.
Notant la présence d'un chef français aux côtés du chef turien, Neil opta pour un souper qui faisait honneur à la cuisine française. Quant à Liirha, elle s'inspira de la carte pour se composer le sien à base de spécialités Turiennes, revues et modifiées par le chef.
Le serveur pris leur commande et appela le sommelier à sa suite. Présentant la carte des vins, Neil repéra un Château Latour de 2145 des plus intéressant. Liirha se choisit alors dans la foulée une bouteille d'un vin turien ayant presque le double de son âge, sur les conseils du sommelier. La commande passée, l'homme se retira pour préparer les vins demandés.

-J'aime cet endroit. La Terre aurait du figurer au sommet de ma liste de pèlerinage.
-C'est malheureux à dire, mais il est possible que tu n'aurait en ce cas pu approcher de l'entrée de cet hôtel.
-Sans doute...
Liirha soupira. C'est étrange, d'ailleurs, de se retrouver ici en ayant connu les vaisseaux de la Flotte Nomade. J'ai l'impression d'être passée d'un univers à un autre.
-Je veux bien te croire. Mais il ne faut pas s'y tromper pour autant : même si les politesses, l'élégance de façade et la beauté du lieu maintiennent l'illusion, la méfiance est de mise dans ce monde.
-Tu parles d'expérience, je présume ?
-Sans forcément évoluer au sommet, il m'est arrivé de côtoyer des requins des plus féroces. Il faudrait que je te fasse rencontrer mon ami Dmitri Tevochenko, il en est le parfait exemple.
-Pourquoi donc ?
-C'est quelqu'un de très sympathique ayant toujours le mot pour rire. Mais il est sans aucun doute à l'origine de plusieurs dizaines de conflits de petite et moyenne importance dans les systèmes Terminus.
-A ce point ? Mais comment ?
-Le trafic d'armes, tout simplement. D'autant que Dmitri a une combine astucieuse : il vend en règle générale aux différentes parties et s'assure de l'équilibre de leur armement au moyen d'intermédiaires.
-Tu rencontres souvent ce genre de personnage ?
-Plus qu'à mon tour. Mais pour Dmitri, c'est particulier : nous avons fait nos études ensemble à Harvard...


Le serveur revint sur ces mots, porteur d'une coupe de champagne et d'une coupe de liqueur turienne, accompagnant quelques amuses-bouche.
Neil et Liirha trinquèrent alors à leur bonne étoile et à leur amitié, avant de reprendre une discussion plus frivole...
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Jonathan Hope

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MessageSujet: Re: Trois têtes pour une...   Trois têtes pour une... I_icon_minitimeLun 9 Avr - 14:51

Désolé pour le temps de réaction à moi aussi :p


Après avoir rangé leurs affaires et que Jonathan ai pris une douche chaude qui lui enleva tout le stress accumulé depuis la rencontre avec l'Homme Trouble qui s'était avérée très stressante pour le jeune homme, il s'habilla avec un costume gris décontracté et une cravate plus claire avant de rejoindre Grégor qui l'attendait déjà devant la porte de la chambre. Jonathan avait décidé de profiter de sa journée en visitant les hauts lieux de la capitale brésilienne mais aussi de rendre visite d'aller dîner avec un vieil ami à qui il avait mentionné sa présence et qui n'avait pas hésité une seconde à l'inviter à prendre le repas de midi chez lui et même de lui envoyer une voiture pour le conduire à bon port ce qui était très généreux de sa part et avait obligé le jeune homme à accepter.

Ils sortirent donc de la chambre et se dirigèrent vers l'entrée de l'hôtel où attendait un chauffeur au volant d'une voiture à la dernière mode chez les personnes influentes de ce monde. Son ami avait des ressources conséquentes et, pour cause, il était le directeur d'une entreprise en matériels électroniques et robotiques numéro une du pays donc une personne qu'il était bon d'avoir en ami. Ils pénétrèrent donc dans la voiture et, alors que Grégor tentait de se faufiler du mieux qu'il pouvait dans le petit habitacle, le chauffeur se retourna et offrit un sourire aux deux passagers, révélant des dents sûrement refaites vu la blancheur et l'état impeccable de celles-ci.

-Olá senhores e bem-vindos a Brasília,déclara-t-il avec un fort accent du
pays.

On dirait que le chauffeur ne savait pas parler anglais et Jonathan trouva cela très agaçant mais n'en fit pas un fromage et lui rendit son sourire avant de déclarer:

-Obrigado! Se você pode pressionar o fungo, pois estamos atrasados ​​para um compromisso com seu empregador.

-Bem, senhor, répliqua-t-il avant de reporter son regard vers la route et d'allumer le moteur qui fit un bruit appréciable.

La voiture sortit du demi-cercle qui permettait à celles-ci de se garer au plus près de l'entrée avant de s'élever dans les airs pour rejoindre la circulation qui se situait une centaine de mètres au-dessus. Là encore, les deux compères mais surtout Jonathan put admirer l'illusion que créait les grattes-ciel et ne put s'empêcher d'être aussi stupéfait que la première fois en voyant les petites bicoques à l'ombre des colosses. La circulation s'intensifia mais le chauffeur semblait gérer admirablement le problème et n'hésitait pas à faire des manoeuvres périlleuses et de passer entre les voitures au point que, une vingtaine de minutes après leur départ de l'hôtel, ils arrivèrent en vue de la villa qui se situait légèrement à l'écart de la ville en elle-même; Elle contrastait avec le reste de la ville de par sa couleur noir comme l'ébène et son architecture très moderne. Elle se situait sur le flanc d'une petite montagne précisément et son propriétaire avait une vue imprenable sur la majestueuse Brasilia.

La voiture amorça sa descente vers une petite plateforme annexe servant de parking où attendaient déjà un homme habillé d'un costume blanc et deux autres hommes armés portant le sigle d'Eclipse sur leur armures. L'homme en question était basané et avait de longs cheveux noirs lissés qui lui tombaient sur les épaules. Un sourire franc et aimable accueillit le jeune PDG et le colosse lorsqu'ils sortirent de l'engin et entrer dans la chaleur du soleil brésilien. L'homme en question s'approcha d'un pas rapide et tendit ses bras avant de serrer Jonathan dans ceux-ci comme des vieux amis perdus de vue qui se retrouvent. Celui-ci lui rendit son étreinte en souriant avant de s'écarter et de laisser son hôte parler en premier:

-Jonathan! Mon ami! Cela faisait longtemps que vous n'étiez pas venu me voir au Brésil! Quel bon vent vous amène dans mon pays?, déclara-t-il avec un fort accent et de manière joyeuse.

-Les affaires mon ami! Encore et toujours les affaires!, répliqua Jonathan d'un ton amusé.

-Je vois ce que tu veux dire. Moi aussi je me rends souvent dans d'autres pays pour le business. Mais je parle trop pour rien dire alors entrons prendre un petit apéro le temps que mon cuisinier termine le repas!

Le jeune homme accepta l'invitation et suivit le propriétaire vers la maison. Grégor fit de même et les deux gardes se mirent de part et d'autre du colosse, craignant qu'il ne cause de gros ennuis vu son équipement pour le moins volumineux qu'était son armure. L'intérieur de la maison était en noir et blanc principalement avec quelques nuances de gris sur certains murs de celle-ci. le rez-de-chaussée était constitué d'une seule et même pièce où se trouvaient la salle à manger ainsi qu'un vaste salon et d'une cuisine dernier cri. Ils s'installèrent sur des tabourets devant un bar où différents alcools étaient exposés devant eux. Un serveur arriva et leur demanda ce qu'ils désiraient puis leur servit un verre à tous deux.

Jonathan avait choisit un doigt de wiskhy qui s'avéra très corsé et bon en bouche ce qui le mit encore plus de bonne humeur. Il décida de ne pas perdre de temps en courtoisie envers son hôte en déclarant:

-Je n'ai pas répondu à ton invitation pour dîner avec toi exclusivement... J'ai un service à te demander mais qui risquerait de mettre ta société en danger et te valoir une cellule dans une prison du pays. Mais je sais que tu honores toujours tes dettes alors veux-tu que je continue?

L'autre homme fit tournoyer l'alcool dans son verre pendant un instant puis fit un geste de la main afin de congédier ses gardes avant de déclarer:

-Je t'écoute.


Cinq heures plus tard...


Jonathan et son garde du corps sortirent de la voiture mise à leur disposition par son ami avec qui il avait prit le repas de midi et se dirigèrent vers le hall de l'hôtel. La journée avait été particulièrement riche en évènements et cela plaisait au jeune homme. Il arriva près des ascenseurs et appuya sur le bouton avant de d'attendre l'arrivée de l'un des cinq luxueux ascenseur mis à la disposition des clients. Après avoir rendu visite à Silvio Eduardinho, il avait visité les plus grands lieux de la ville et goûté à l'atmosphère locale qui était bien différente de celle de Détroit.

L'ascenseur arriva et ils entrèrent dans celui-ci avant de monter à leur chambre afin que Jonathan se change en vitesse pour prendre le repas du soir au restaurant de l'hôtel qui, d'après d'autres riches locataires, servait des plats divins ainsi que des plats locaux. Une fois dans sa chambre, il prit une douche bienvenue avant de se coiffer et s'habiller avec classe mais pas trop comme à son habitude puis vérifia les moniteurs qu'ils avaient installé sur place. Les caméras balayaient les différents couloirs de l'hôtel ainsi que les lieux publics comme le restaurant et le hall de réception sans oublier la piscine à l'arrière de la tour que Jonathan se promit d'essayer avant de partir d'ici. Un petit voyant vert était allumé sur la console principale ce qui réjouit le jeune homme pour qui le plan se déroulait sans accros pour l'instant. Il était temps pour lui d'aller manger. Il sortit donc de la chambre mais donna quartier libre à Grégor car il craignait que celui-ci ne créer des tensions pendant le repas auprès des autres gens.

Il arriva au restaurant vers 19h45 et attendit qu'une charmante hôtesse vint à sa rencontre pour lui donner une table près de la baie vitrée qui offrait une vue imprenable sur la capitale. Un serveur se présenta à lui et lui donna un exemplaire de la carte sur laquelle figuraient des plats locaux ainsi que des plats français principalement. Jonathan choisit un plat typiquement français avant de recevoir un exemplaire de la carte des vins que lui présentait un sommelier appelé par le serveur qui venait de partir vers les cuisines. Celle-ci était très fournie et intéressante au plus grand bonheur du milliardaire qui décida de se prendre un petit vin rouge qui lui faisait de l'oeil et qui s'avérait très intéressant.

Il se mit donc à attendre sa commande et remarqua une Quarienne assise avec un humain à une table proche de la sienne et en pleine conversation. Les membres de cette espèce étant rares autant sur Terre que sur le reste de la galaxie et surtout dans des lieux de la haute, il se décida à engager la conversation avec eux. Il se retourna donc et demanda de manière aimable avec un sourire charmant aux lèvres:

-Hé bien, il est rare de croiser des Quariens sur notre planète bleue et surtout dans des lieux aussi...élitiste. Cela me fait plaisir d'en voir une pour ma part mais on dirait que beaucoup ne partagent pas mon avis sur la question au vu des regards hostiles que vous lancent les autres clients de l'hôtel. Enfin, je me demande ce que vient faire une représentante de ce peuple par ici. Je suis assez curieux...
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Neil & Liirha

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MessageSujet: Re: Trois têtes pour une...   Trois têtes pour une... I_icon_minitimeMer 18 Avr - 2:54

Sorry pour le retard :/

Le jeune homme qui venait de les aborder paraissait courtois de prime abord. Une certain éducation transparaissait dans sa manière d'être et pourtant quelque chose dans son attitude détonnait à cela. Une certaine désinvolture à peine teintée d'ironie, peut être ? Neil jaugea son interlocuteur distraitement, déformation professionnelle. Il lui arrivait souvent d'avoir recours à la lecture des non-dits et des attitudes pour en savoir plus sur ses clients...
Apparemment, il n'était pas dans le besoin. Le costume qu'il portait était d'une excellente facture. Sans doute sur-mesure, Neil se hasarda sur la provenance en pensant reconnaitre la "coupe" d'un célèbre tailleur londonien...
Liirha fut surprise de l'intervention impromptue du jeune homme. Jetant de prime abord un regard vers Neil, elle y découvrit sur son visage un sourire énigmatique. Trait qu'elle reconnaissait comme étant une marque d'attention et de curiosité. Il devait sans doute déjà analyser ce jeune homme.
La question posée à la quarienne, certes anodine d'apparence et habilement amenée, dénotait d'une réelle curiosité à son égard.

-Oh, je ne fais rien de bien extraordinaire : je viens goûter aux charmes de votre belle planète.
-Nous profitons de quelques congés bien mérités, mon associée et moi. Fit tranquillement Neil, sans se départir de ce sourire aux lèvres.
Déposant son verre et après s'être essuyé les mains avec sa serviette de table, Neil tendit sa main droite au jeune homme :
-Permettez-moi de me présenter : Neil Jors. Et voici mademoiselle Liirha'Vonan Nar Gesko.
La quarienne, à son nom, hocha doucement :
-Enchantée, monsieur ?
-Hope, Jonathan Hope. Répondit le jeune homme en serrant la main tendue.

-Je vous en prie, joignez-vous à notre table. Nous y serons plus à l'aise pour parler.
-Avec plaisir. Dit-il, joignant le geste à la parole.
Grâce au personnel de salle, la chose fut aisément et rapidement réglée. Ils se trouvèrent ainsi tous les trois à partager la même table.
-Qu'est-ce qui vous amène à Brasilia, monsieur Hope ? Reprit l'avocat.
-La même chose que vous : le repos. Je compte profiter de cette belle ville pour me ressourcer avant de retrouver mon bureau.
-Puis-je vous demander dans quel domaine vous exercez ?
-Les affaires. Je suis à la tête du groupe Hope.
-Le groupe Hope... Mais oui ! Je savais que j'avais déjà entendu ce nom quelque part. C'est un groupe essentiellement tourné vers la recherche et l'armement, c'est bien ça ?
-En effet...

Les premiers plats firent leur arrivée, porteurs de la promesse d'un repas délicieux. La conversation se poursuivie à travers les différents mets et vins, révélant en Jonathan un jeune homme plein d'esprit et un convive agréable. Tous les trois passèrent un excellent moment, délassant après une journée chargée. Liirha et Neil, bien que restant à peine évasifs sur leurs réelles activités, réussirent le tour de force d'en dire le moins possible tout en multipliant les détails et les anecdotes de leurs précédentes affaires et batailles juridiques non-classées. Ce faisant, ils donnèrent à leur attitude une certaine clarté de façade, collant à la perfection à leur « couverture » de touristes désireux de prendre du bon temps.
Il n'était pas utile d'avertir tout l'hôtel qu'ils venaient en fait prendre livraison de documents confidentiels dans le but de remonter un complot ayant déjà au moins un assassinat à son actif...

Le dessert fut comme le reste du repas : somptueux. Liirha fut gratifiée d'un magnifique fondant au chocolat dextro-aminé et Neil d'un assortiment de divers petites pâtisseries originaires des quatre coins du globe. L'un comme l'autre firent honneur à la table, puisqu'il ne resta bientôt plus que les cuillères délicatement déposées dans leurs assiettes respectives. Jonathan fit de même, concluant ce souper avec un petit soupir de contentement.

Alors que le garçon assurait l'enlèvement des couverts, la maitresse d'hôtel proposa aux convives un digestif, servi sur la terrasse du bar privé jouxtant le restaurant. Neil et Liirha acceptèrent volontiers. Ils choisirent ainsi un brandy de Palaven et un vieux cognac de France. L'avocat commanda aussi un Flor de Selva Churchill, cuvée spéciale. Un cigare accompagnerait parfaitement cette fin de repas...

Ils se retrouvèrent ainsi autour d'une table basse, confortablement assis dans de voluptueux fauteuils de cuir noir. Une petite brise apportait sa fraicheur à une nuit qui s'annonçait douce et calme. Quelques nuages masquaient l'horizon tandis que la voûte céleste s'illuminait de mille touches d'argent. Une mélodie pleine de légèreté accompagnait cet instant de tranquillité.
Un serveur leur apporta leurs verres et le cigare demandé. Il déposa les boissons avant de préparer le cigare, d'une main trahissant une expérience et un professionnalisme forçant l'admiration. Il le fit sentir à Neil, qui, en connaisseur, profita de ses arômes. Puis, il le tendit à l'avocat et déposa près de lui un briquet avant de se retirer.

Neil souffla quelques volutes de fumée blanche en l'air, avant de soupirer de plaisir, son verre à la main :
-Aaaaah... Cela doit bien faire dix ans que je n'ai plus mis les pieds sur Terre. Et je dois reconnaître que ça me manquait...
-Brasilia est agréable en cette période l'année. Lui répondit Jonathan.
La conversation dériva rapidement sur les meilleures villes et les plus beaux endroits de la planète, Liirha en profitant pour noter mentalement les lieux qu'elle aimerait visiter à l'avenir...
La nuit avançant et la fatigue s'installant chez les convives, ils finirent par se séparer. Neil et Liirha souhaitèrent bonne nuit à leur compagnon de soirée et regagnèrent leur suite, désireux de prendre un repos bien mérité. Demain serait un autre jour. Long et sans doute plein de surprises...
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MessageSujet: Re: Trois têtes pour une...   Trois têtes pour une... I_icon_minitimeSam 21 Avr - 14:43



Le réveille sonna à huit heures du matin précisément, sortant Jonathan d'un sommeil très réparateur et dans lequel il n'avait cessé de rêver de cette journée comme une sorte d'étude du plan mais passive. Il se mit en position assise avant de bailler tandis que les volets s'ouvraient automatiquement pour offrir le sublime panorama de la cité de Brasilia à ses yeux. Grégor n'était pas présent et pour cause, il l'avait chargé de descendre sa valise et ses affaires importantes dans le coffre de la voiture qu'il avait loué hier en arrivant. Il resta ainsi pendant plusieurs longues minutes émergeant peu à peu de sa torpeur en admirant le paysage et observant de temps à autres les divers écrans placés dans la pièce. Diverses informations apparaissaient sur ceux-ci et défilaient sans fin comme dans un film datant du siècle passé et très rare du nom de Matrix. Deux d'entre eux étaient plus volumineux que les autres et affichaient les différents point de vue des caméras de l'hôtel, tournant inlassablement dans sur leur axe à 180 degrés.

Finalement, il se décida à se lever et écarta la vaste couverture avant de se mettre debout et de se diriger vers la salle de bain et d'allumer la douche. Il se débarrassa de son boxer américain et pénétra dans la chaleur accueillante que répandait l'eau bouillante qui sortait du cornet de douche. Il laissa l'eau s'écouler sur son corps pendant plusieurs autres minutes avant de se laver proprement dit et de sortir en prenant un essuie qui traînait là et de sécher. Après quoi, il se lava les dents avant de mettre un peu de gel dans ses cheveux afin de faire sa coupe habituelle qui lui donnait un air un peu décoiffé et s'habilla avec les seuls vêtements qui restaient dans la penderie vu que les autres avaient été pris par son garde du corps. Il n'oublia pas le PHALANX et les quelques cartouches thermiques que Grégor lui avait laissé afin de palier à toutes menaces et sortit de la chambre pour aller prendre le petit déjeuner.

Le restaurant était bien remplis déjà mais ce ne fut pas difficile à l'hôtesse de l'installer à une place dans le milieu de celui-ci cette fois. On lui apporta aussitôt un petit panier où différentes sortes de couques et pâtes à tartiner s'y trouvaient afin de lui offre un choix important. Il prit un croissant qu'il ouvrit avec son couteau avant de le beurrer à l'intérieur et de le manger lentement, savourant les saveurs que lui proposait celui-ci. Il commanda également un café avec du lait et deux sucres qui ne tarda pas à arriver, porté par un jeune brésilien. Il le remercia et trempa ses lèvres dans le breuvage brûlant avant de soupirer de plaisir. Il mangea à son aise tout en observant les allées et venues des différents serveurs ainsi que les clients richement vêtus prenant leur déjeuner également.

Son bipeur l'interrompu en plein milieu de son repas ce qui l'obligea à terminer à la hâte et de quitter le restaurant pour rejoindre Grégor dans le grand hall principal. Une fois arrivé dans celui-ci, il ne tarda pas à le remarquer du fait de son habillement très hétéroclite par rapport aux autres dignitaires et riches qui ne manquaient pas de le regarder d'un air outré ou craintif parfois, accélérant le pas pour échapper à sa vue de peur de se faire attaquer par ce monstre. Il alla à sa rencontre et remarqua les deux grooms à ses côtés auquels il sourit de manière aimable avant de déclarer:

-Bonjour,messieurs. Vous pouvez aller débarrasser la chambre.

Les deux hommes se dirigèrent vers les ascenseurs tranquillement. Jonathan les regarda disparaître avant de se retourner vers son ami:

-On dirait que la journée s'annonce sous les plus beaux auspices n'est-ce pas? Mes affaires sont déjà dans la voiture?

-Oui, tout est en ordre de ce côté.


-Bien! Je vais profiter de ce temps libre pour un peu régler quelques affaires urgentes. Veille à ce que tout soit prêt pour le repas de midi mon ami.

Grégor hocha le tête et disparut vers les ascenseurs. Jonathan choisit un fauteuil confortable dans un coin reculé et littéralement calme pour s'y asseoir et sortir une fine console portable qu'il alluma. Ce genre de consoles coûtaient un pont mais il avait les moyens donc autant en profiter. Il entra son mot de passe et commençât à vérifier ses mails et a en envoyer et à passer des coups de fil, supervisant son entreprise à distance afin d'éviter le moindre accros en son absence.

Il resta ainsi pendant au moins deux heures avant qu'il n'entende des bruits de pas qui le forcèrent à se retourner et sourire en apercevant l'homme et la Quarienne qu'il avait rencontré hier soir se diriger vers lui. Ce fut Neil qui prit la parole en premier:

-Comme on se retrouve! Comment allez-vous Jonathan?

-Bien,bien! Et vous?, répondit-il avec un sourire aimable.

-Bonjour Jonathan, déclara Liirha

-Bonjour chère amie! Appeler-moi Jon' tous les deux! Les formules de politesse m'horripilent!

La Quarienne adressa un bref regard à Neil qui sourit:

-Comme vous voulez Jon'.


-Je préfère...Qu'avez-vous prévu de faire aujourd'hui mmh?


Et c'est sur ces mots qu'ils entamèrent une discussion animée et joviale sur leur emploi du temps d'aujourd'hui qui n'était, ma foi, pas très intéressant. Un serveur leur apporta un petit verre de soda suite à la demande du jeune homme avant qu'ils ne poursuivent sur le thème de leur profession respective. Jonathan apprit donc que Neil était un avocat et que Liirha était une sorte d'assistante dans son travail. Il apprit également comment ils se rencontrèrent lorsqu'il paria qu'il défendrait une personne gratuitement et la choisit alors, la sauvant de la prison. Ils discutèrent ainsi pendant au moins deux heures avant que les deux comparses déclarèrent qu'ils devaient prendre congé et lui souhaitèrent une bonne journée, laissant Jonathan seul dans son fauteuil.

Il trouvait cette rencontre intéressante et il en avait appris un peu plus sur eux ce qui est toujours utile. Son bipeur sonna une seconde fois et il se leva donc pour se diriger vers le restaurant et prendre son repas de midi...Un long et savoureux repas qui se terminerait en beauté avec un petit dessert fabuleux aux couleurs du sang et du feu...

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