Négociations de contrebande

Aëlla était devant son tableau sur lequel elle mettait toute ses idées, ses calculs et autres en rapport avec l'avancée de ses projets. Le virus était isolé et, en partie, neutralisé. Seul ses hautes capacités de contamination et de transmission avait été plus ou moins conservées

"Maintenant, il faudrait que je réussisse à faire que cela n'affecte que les Galariens, je n'ai pas envie de me retrouver avec des effets secondaires sur les autres races...En particulier avec les Turiens à cause de leur organisme dextro-aminé. Les Quariens aussi mais eux je doute qu'il se fasse contaminer..." Elle réfléchit un moment puis dit "Peut-être qu'en augmentant le...."

La Galarienne fut interrompue par Araï

"Madame, l'Agent du SSC Karthus Curtis a répondu à votre message, voulez-vous que je vous le lise?" demanda la voix monotone de l'I.V

Aëlla fit signe à Araï qu'il pouvait commencer la lecture. En même temps, elle cherchait encore un moyen de réduire la cible du virus à sa race. A la fin de la lecture, Aëlla sourit. Ce Turien avait accepté de lui vendre une partie du stock qu'il avait reçu. C'était parfait! Elle se prépara et enregistra les dernières données de ses recherches dans son I.V.

"Araï, écrit ce que je te dicte:

Félicitation pour votre résistance face à ce grand malade...Et après on s'étonne que l'on se méfie de l'Humanité. Enfin bref, je serai à l'électron libre aujourd'hui de 16 à 19 heures, heure concillienne bien entendu. Venez dès que vous pouvez, je vous y attendrai pour discuter un peu de comment s'organiser.
Je me réjoui déjà que les négociations commencent
A bientôt

Fin du message. Signe, vérifie les fautes et puis envoie." dicta Aëlla tout en partant vers la boite

Elle prit les navettes de la Citadelle pour arriver plus rapidement. Une fois débarquée, elle marcha tout en regardant les crédits qu'elle avait à disposition. C'était pas énorme, surtout qu'elle commençait à être un peu short niveau fond propre. Elle refusait d'emprunter à nouveau, il fallait donc qu'elle trouve rapidement un travail ou du moins quelque chose qui lui rapporterait de l'argent. Aëlla grimpait les marches de l'Electron Libre quand une idée lui vint à l'esprit: Et si elle demandait à Karthus s'il avait quelque travaux à faire, si possible pas trop long ou contraignant au niveau des horraires. Au pire, elle feuilletterait les catalogues des différents groupes principaux comme Twin Helix

La Galarienne était désormais à l'intérieur et alla trouver un coin où s'asseoir en attendant le Turien. Elle avait commandé un petit remontant et pianotait sur son omnitech. Elle faisait des calculs pour voir ce qu'il faudrait pour cibler le virus uniquement sur sa race.

Après avoir reçu le message de la Galarienne, Karthus Curtis était tout de suite partis pour l’Électron libre. Il connaissait plutôt bien, dès que son service était terminé, il passait voir le marchand d'arme, qu'il avait finit par connaitre plutôt bien, avant de boire un coup pour se détendre, il changeait toujours de bar pour pimenter un peu ses soirées. Au moins, il connaissait bien les serveurs, Le Turien se baladait toujours avec sa belle et inséparable armure du SSC, ainsi que ses armes, une vieille habitude qui peut surprendre mais quand on y est habitué, on ne s'inquiète plus du tout.
Ne voulant pas trop faire attendre Aëlla, Karthus arriva pile à l'heure à l’Électron libre, la mallette grise remplis de marchandise de contrebande. Dire qu'hier, il était en train de "discuter" avec le Capitaine Harold Nilham, un vrai plaisir pour les oreilles mais en service, Karthus était très sérieux et les grondements d'un humain ne l'ébranlait pas plus que les hurlements de ses supérieurs, même s'il en tenait compte. Oui, quand il était l'agent Curtis, il était le modèle parfait du petit Turien, même s'il avait toujours l'air un peu bête. C'est vraiment lorsqu'il est sur le terrain qu'on ne le reconnaissait vraiment plus
16 heure, aujourd'hui, il n'était pas en service, sinon, il n'aurait pas proposer un rendez vous. Il cherche des yeux la Galarienne qu'il avait vu et qui s’appelait Aëlla Torvin, comme tout les Galariens, ou presque, elle était scientifique, même s'il n'avait pas très bien compris sur quoi elle travaillait. C'était un truc à propos de ralentissement des cellules... Quelques choses comme ça. Elle avait pas eut le temps de terminer son exposé à vrai dire, interrompu par un humain levé du mauvais pied.
Il finit par la voir, elle était assis dans un coin isolé et travaillait sur son omnitech, un objet que Karthus avait encore bien du mal à s'en servir. Il s'approcha et sentait qu'il commençait à devenir...nerveux

-B...Bonjour Madame

En essayant de s'assoir, il rata de peu la chaise, il se releva vite, s'assit correctement, respira un bon coup, espérant ne pas faire mauvaise impression, puis il posa la mallette grise remplit à ras bord de matériel, invitant Aëlla, d'un geste un peu maladroit, à l'ouvrir

-Voilà ! Ce fut pas facile... mais j'ai réussit à en avoir. Hé, hé ... Par contre, je... je sais pas s'il y a les... les 1 % que.... que vous m'avez demandé

Karthus se gratta la nuque, respira de nouveau à plein poumon. On pouvait voir une net différence lorsque ce turien était, ou n'était pas, en service. Pourtant au SSC, tout le monde savait qu'il était assez timide devant les femmes, de toute espèce, c'était d'ailleurs une des blagues favorites de ses collègues.Cependant, Personne n'a jamais compris pourquoi. Karthus essaya tant bien que mal de sourire à la Galarienne

Aëlla souriait, selon ses calculs, cela ne lui prendrait que peu de temps à synthétiser son vecteur de transmission. Parfait! Seul le produit en lui-même restait d'être produit, et pour ça, elle aurait besoin de toute l'aide possible. Ce matériel contrefait pouvait lui donner des pistes. En effet, les contrebandiers avaient bien dut utiliser des techniques différentes pour arriver à un simulacre d'efficacité et donc, ces techniques inventives pouvaient aider à Aëlla à trouver des idées. Bien sur, il y avait aussi le côté utile de ces marchandises. Si elle découvrait quelque chose d'imprévu mais de bénéfique, elle pourrait toujours le vendre pour se faire quelque crédits. Par contre, il faudra d'ailleurs qu'elle en parle, elle ne savait si Karthus voulait lui imposer des restrictions comme par exemple ne rien en faire de commercial, ne pas le citer ou au contraire mettre son nom dans les rapports de recherches.

Quelqu'un la salua alors, mais de manière bien timide. Elle leva la tête et vit l'agent Turien rater à moitié sa chaise. Elle sourit un peu tout en étant extrêmement surprise. Etait-ce la même personne? En tout cas, elle avait le même physique que le Karthus qu'elle avait croisé au bureaux du SSC.

"Bonjour! Comment allez-vous?" dit-elle en éteignant son omnitech.

L'agent lui tendit alors la mallette qui était pleine. Il semblait énormément gêné, ou timide. Il avait peut-être peur de se faire attraper? Aëlla ouvrit la malette et ses yeux s'écarquillèrent, elle n'aurait jamais cru qu'il y en aurait tant que ça! Elle referma la mallette et la posa à côté d'elle, pour éviter d'éveiller des soupsons et ainsi, l'espérait-elle, diminuer le stress du Turien

"C'est absolument parfait monsieur Curtis! J'imaginais pas qu'il y aurait tant que ça, mes félicitations les plus sincères." Elle ajouta, en souriant "Mais pas besoin de vous inquiéter tant que ça, personne ne fait attention à nous. Vous n'avez donc pas à craindre d'éventuels problèmes avec cette mallette"

Aëlla, espérant ainsi avoir calmé le Turien, se pencha en avant pour commencer à parler des modalités de l'échange.

"Maintenant, passons à la partie la plus compliquée: Les négociations. J'avais pensé vous payer sur votre compte avec 10'000 crédits, mais c'était avant que je vois la quantité de matériel que vous aviez, je propose de monter jusqu'à 12'500 crédits, qu'en pensez-vous?" Et elle ajouta, avant d'attendre la réponse "Il faudra aussi parler des modalités de l'échange. Si, grâce à vous, je découvrais quelque chose, j'avais dans l'idée de vous mettre dans les remerciements car vous m'auriez bien aidé, est-ce que cela vous va ou est-ce que ça vous dérange? Si c'est le cas, je mettrais don anonyme dans mon rapport."

Quand Karthus arrive, tout part à la dérive. C'était un dicton qu'on utilisait lors des débuts du Turien au Service de Sécurité de la Citadelle, maintenant, ses collègues l'ont oublié mais on pourrait toujours l'utiliser lorsque L'agent Curtis n'est plus en service. En ce relevant, il fit un petit signe de la tête à la Galarienne pour dire qu'il allait bien avant de s'assoir correctement. Il espérait que poser sur une chaise, il ferait le moins de boulette possible. Le pire, c'est qu'il ne savait même pas pourquoi il ressentait un stresse pareil.
Après avoir invité Aëlla à ouvrir la mallette grise contenant le matériel, le Turien fut assez surpris de voir la surprise de cette dernière et là, il se demandait encore s'il n'avait pas encore mal fait les choses. Pourtant, il avait bien vu ces collègues remplirent cette valise de matériel et Carter n'était pas vraiment du genre à faire des blagues, surtout pas à Karthus qu'il aimait bien.
Le Turien se sentit légèrement gênée, il tourna légèrement la tête, ne la regardant pas totalement de face, devant les compliments de la Galarienne, c'était tellement rare qu'on le félicitait quand il n'endossait pas son rôle de force de l'ordre de la Citadelle. Il se regratta la nuque avant de répondre

-M...Merci dit il timidement, mais je m'inquiète p...pas du tout pour les problèmes.

Il dut étouffer un rire idiot avant de se racler la gorge pour essayer de retrouver un semblant de calme. Semblant car en effet, il n'arrétait pas de bouger sur sa chaise, il n'avait même pas vu que Aëlla avait prit la malette mais en même temps, cela ne le dérangeait pas plus que cela.
A l'annonce du prix, les mandibules de Karthus s'écartèrent ce qui exprimait la surprise chez les Turiens. Il laissa la Galarienne terminé avant de répondre

-10... 10 000 crédits ?

Dire qu'il pensait s'en sortir avec 1 005 crédits seulement, comme avec le Quarien avec ses pièces Geths. Il resta un petit moment silencieux avant de demander,

-Il y a pas un zéro de trop ?

On va dire que le SSC n'avait pas un salaire de misère, mais c'était pas tout les jours que l'on gagnait 10 000 crédit avec de la chance. Il fallait pas oublié que ce matériel, il l'avait trouvé en suivant trois humains, bon, après il s'est fait au caractère du Capitaine Harold Nilham, mais là, il avait l'impression de gagner à la loterie Galactique. Il se secoua la tête, ces tics nerveux avaient disparut tout comme sa timidité.

-Oh ben... 10 000 crédit, moi ça me va, même si je trouve que ça fait un peu trop... Je pensais repartir avec moins à vrai dire, mais je refuse pas qu'on me cite quelques part dans vos découvertes annonça-t-il avec un sourire

A défaut de pas être connu dans la police, il sera peut-être connu dans les sciences... Si la vie n'était pas ironique.

Quand Aëlla prononça le chiffre qu'elle comptait payer, Karthus sembla secouer le Turien qui paraissait ne pas y croire. La Galarienne fut surprise, c'est un minimum 10'000 crédits, et elle aurait penser qu'il allait augmenter le prix! Il faut dire que c'était du matériel de contrebande, pris à l'alliance et totalement inédit, ça valait bien le prix qu'elle avait proposé. Karthus demanda si il n'y avait pas un zéro de trop, et Aëlla eut un petit rire léger

"Non, vraiment pas. Avec la quantité de matériel qu'il y a la dedans, sans compter qu'il est surement inédit, ça les vaut facilement vous savez. Sans vouloir en rajouter, vendre une technologie spéciale ou rare pour mille crédit, c'est une escroquerie mais pour vous. A ce niveau, on peut même plus dire que vous vendez à perte."

Karthus accepta le prix, bien qu'il estimait que cela était trop, et accepta aussi d'être cité dans les recherches de la Galarienne

"Si vraiment vous trouver que cela fait trop, je peux toujours enlever le zéro" dit-elle en souriant "Je plaisante si jamais. Nan mais vous les méritez bien ces crédits, vous avez fait preuve d'un sang froid et d'un professionnalisme sans faille avec cet humain. J'en suis étonné, vraiment. Quant à la citation dans mes recherches et découvertes, je vous mettrai en première page, dans l'avant-propos comme donateur"

Et voilà, les premières négociations étaient, probablement, finies. Il ne restait plus qu'à transférer les 10'000 crédits sur le compte de Karthus (ou celui de n'importe quel personne que l'agent du SSC lui donnerai). Elle lui demanda sur quels comptes mettre cet argent puis sourit.

"Voilà une bonne chose de faite"

Maintenant, il fallait réfléchir à ce qu'elle pourrait faire pour gagner de l'argent. A la base, elle voulait proposer sa candidature pour travailler au SSC, en tant que scientifique ou autre chose dans le genre, mais elle ne savait pas si c'était vraiment une bonne idée. Elle devait impérativement savoir les contraintes de travailler au SSC et si, par exemple, elle pouvait plutôt être une sorte de consultante pour le SSC, donnant ses compétences poussée en Bio-technologie pour aider là où elle pourrait.

"Dîtes moi monsieur Curtis, je commence à avoir besoin de rentrées d'argents, si possible assez importantes, et j'aurais aimé savoir si le travail au SSC, en tant que scientifique ou consultante, était imaginable. Si c'est le cas, pourriez-vous me donner quelques renseignements comme par exemple le salaire moyen ou les contraintes inhérentes à un travail au SSC. Est-ce qu'il me serait possible, par exemple, de continuer à voyager au quatre coins de la galaxie sans pour autant perdre mon travail?" Elle ajouta, réaliste "Bien sûr, je sais bien que je cherche un peu à avoir le beurre et l'argent du beurre, mais je demande quand même, sait-on jamais"

Karthus se gratta la nuque, les arguments de la Galarienne était convaincant, à ne pas en douter, mais c'était vrai que le Turien n'avait pas prévu d'obtenir une somme colossale rien qu'en vendant ce matériel. Il haussa donc les épaules

-Je n'ai pas les talents des commerçants Volus, je sais pas trop comment ça marche la vente donc, pour pas prendre de risques, je vends aux alentours de 1 000 crédit. Généralement, on refuse pas

Très bien prouvé avec le matériel Geth que Karthus avait vendu au Quarien. 1005 crédit la mallette pour des pièces en bon état et composé de tout, même d'un fusil d'assaut Geth mais ce n'était pas dans le style du Turien donc il l'avait laissé dans le lot
En tout cas, le Turien ne cherchait pas à augmenter le prix, n'étant pas spécialement un négociant et Aëlla ne refusait visiblement pas non plus.

-Vous...Vous exagérez. J'ai fait que... que mon devoir dit il avec un rire assez nerveux, et... m...merci

Qu'on le félicitait autant était très inhabituel, généralement, cela arrachait la gueule des gens du SSC pour ne dire ne serait-ce qu'un "merci" ou un "bon boulot". Pas que c'était un mauvais gars, mais on trouvait que ce n'était pas un assez bon Turien, trop idiot et trop naïf, même si dans son dos, on chuchotait à propos de certaines de ses capacités assez exceptionnel.
Les négociations étaient, semblaient-ils , closes, elles n'auront durée à peine 10 minutes. Karthus donna donc les coordonnées de son compte et ne pris pas vraiment la peine de vérifié si la Galarienne avait transféré les crédits. Il lui faisait suffisamment confiance et l'idée qu'il pourrait bientôt s'acheter une nouvelle arme ( voir plusieurs) de qualité le rendait assez joyeux
Soudainement, Aëlla lui demanda s'il y aurait un travail au SSC qui lui conviendrait. Karthus se mit à réfléchir, généralement, c'était pas les scientifiques qui venait le voir pour savoir quelles étaient les conditions aux SSC, plutot les enfants ou les jeunes adultes pour devenir soldat et tater du terrain

-Je ne sais pas vraiment, mais je peux toujours demander dit-il en souriant

Il alluma donc son omnitech et commença à chercher dans ses numéros, s'il y avait bien une chose qu'on accordait à Karthus, c'est qu'il connaissait beaucoup de monde au SSC, dans à peu près tout les domaines. Idéal pour lui car, il ne fallait pas oublier qu'à la base, il était dans les affaires civiles et on ne l'envoyait au terrain que quand c'était vraiment important. Après une petite minute, l'objet projeta à coté de la table la personne que Karthus appelait. C'était une Asari, plutôt jeune habillé en tenue civils

-Salut Saria! Je te dérange ?

-Non, j'allais quitter les bureaux dans pas longtemps mais si tu veux me demander quelque chose, vas-y , dit elle en souriant, C'est pas souvent que tu m'appelles et c'est dommage

-Je veux pas paraitre collant dit Karthus en riant, il parait que tu as déjà déposée une plainte pour harcèlement à Carter

-Que veux tu... la beauté à ses contraintes. Alors Karthus, que veux-tu me demander ?

-Ben il y a une Galarienne qui aimerait se renseigner sur le travail au SSC et comme je sais que c'est dans tes cordes, je pensais que tu pourrais lui en parler

-Une Galarienne ? Plutôt rare, ça m'étonne, surtout venant de toi, mais je suppose que ce sera vite réglé. Passe la moi, je vais voir ce que je peux pour elle

Saria se retourna vers Aëlla et regarda la Galarienne de haut en bas. Après un haussement de sourcil et un bref coup d’œil vers Karthus, elle croisa les mains derrière son dos et parlait de façon à la fois professionnel et décontracté

-Bonsoir, alors, vous voulez entrez dans le merveilleux monde du Service de Sécurité de la Citadelle ? Je me présente, Saria T'kol, je m'occupe des ressources du SSC. Que voulez vous savoir ?