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 The Science of Lies

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Thoruk Ragnar

Thoruk Ragnar


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MessageSujet: The Science of Lies   The Science of Lies I_icon_minitimeLun 22 Fév - 0:33

Nom du RP : The Science of Lies
Statut : Libre
En attente de : membres qui ont de bonnes raisons d'être à Omega :p


    Il devait être à peu près 21h sur Omega. Ce n'était pas comme si ça avait une quelconque importance sur une station géante de ce type, puisqu'il n'y avait pas vraiment de cycle jour-nuit, ni d'horaire précis pour les différents établissements. Omega était le genre de station qui ne cessait jamais de vivre, toujours en perpétuel mouvement. Et donc, l'heure tardive ne changeait rien pour l'aire du marché, encore blindée de monde. Sous ses néons rougeâtres, les gens allaient et venaient, plus ou moins rapidement, avec ou sans bruit. Des gens très louches, d'autres un peu moins, certains habitués des lieux, alors que d'autres étaient juste de passage ou découvraient la station pour la première fois. Parmi toute cette foule, une personne sortait du lot. C'était un Butarien, se faufilant nerveusement entre les passants, en bousculant quelques uns, sans prendre le temps de s'excuser, et encore moins de s'arrêter. Toutes les deux secondes, il jetait un coup d'oeil derrière lui, haletant grossièrement. Il semblait fuir quelque chose, ou plutôt quelqu'un. A une dizaine de mètres en arrière, un Turien lui filait le train, sereinement. Il avançait posément, esquivant les gens sur son passage, sans jamais lâcher le Butarien du regard. Tout en progressant à travers la populace, il sortit son pistolet, en vérifia le chargeur...

    Complètement paniqué, le Butarien avait finit par pousser tout un groupe de gens, avant de piquer un sprint vers une ruelle. Il continua à fond les ballons pendant plusieurs mètres, avant de s'arrêter pour reprendre son souffle. Un coup d'oeil vers l'entrée de la ruelle, personne. Un rictus nerveux au coin de ses lèvres, un soupir de soulagement, presque un rire. Puis soudain une forte pression sur sa gorge, et son corps qui décolla du sol comme par magie. Avec sa respiration coupée et ses pieds qui ne touchaient plus le sol, c'était presque comme si il se noyait, sans eau. C'était assez comique à voir, sauf qu'il n'y avait personne pour assister à la scène...


    - Tu courrais où comme ça, Sher'pah?

    Le cloaking du Turien se désactiva, rendant la scène bien plus compréhensible. Ayant saisi le Butarien à la gorge, il le tenait complètement à sa merci. Avec le temps, Thoruk avait endurci ses méthodes. Il savait qu'avec sa réputation, il pouvait en impressionner plus d'un, et n'hésitait pas à en profiter quand il en avait l'occasion. Il voyait bien la peur qu'il inspirait à ce pauvre Sher'pah, et il comptait bien s'en servir pour lui tirer les vers du nez.

    - On doit parler toi et moi. Si je te repose à terre, tu promets de ne pas te remettre à courir?

    Incapable de parler à cause de la pression sur sa glotte, le Butarien tenta tant bien que mal de hocher positivement de la tête. De toute façon si Thoruk ne le lâchait pas il allait le perdre, le pauvre gars était déjà en train de changer de couleur. Laissant donc les pieds du Butarien toucher le sol, il finit par retirer sa main et laisser Sher'pah reprendre sa respiration. Après quelques secondes, le Butarien releva enfin la tête vers le Turien, avant d'écarquiller bien grand les yeux vers quelque chose sur le côté. Instinctivement, Thoruk lança un regard dans cette direction. Ce fut en entendant les pas rapides de Sher'pah s'éloigner, qu'il leva les yeux au ciel, dépité. Ressortant son pistolet, il le pointa vers le Butarien, et prit le temps de bien viser. Deux coups de feu, un cri, une chute. Avec un calme toujours aussi olympien, il rejoignit son fuyard, qui gémissait au sol comme une filette... à la voix rauque. Avec deux pruneaux dans les cuisses, il ne risquait plus de courir bien loin.

    - Et on s'étonne que personne ne fait confiance aux Butariens... Avec des gars comme toi les clichés ont la vie dure. Bon, je suppose que tu sais pourquoi je suis là.

    - Va... Te faire foutre.

    - C'est pas très malin d'insulter un homme armé. Surtout quand on est blessé. Où est le petit Douglas?

    - Connais pas...

    Sans hésitation aucune, Thoruk plaça son pied sur la cuisse droite de Sher'pah, et appuya lentement sur la blessure. Le cri de douleur du Butarien résonna dans la ruelle.

    - Je n'aime pas me répeter mais pour toi je vais faire un effort. Où est le petit Douglas?

    - J'en sais rien! Je le jure! On l'a juste amené au point de rendez-vous!

    - Continue.

    - On a été engagés pour l'amener à un certain endroit, où d'autres gars nous attendaient!

    - Où, et qui?

    - L'entrée des quartiers résidentiels pour riches, les gars étaient ceux de Orin...

    - Le trafiquant? Tu en es sûr? Si tu mens je le saurai.

    - C'est la vérité j'te jure!

    - On va dire que je te crois. Pourquoi Orin voulait le gamin?

    - Aucune idée... On a été payé pour l'amener à cet endroit là, point barre.

    Thoruk resta pensif quelques instants. Orin, il le connaissait de nom, mais il ne l'avait jamais rencontré. Ce qui l'intriguait pour l'instant, c'était de savoir ce qu'un trafiquant pouvait bien vouloir en kidnappant un gosse humain. Il y a deux jours de ça, Thoruk avait été engagé par un certain John Douglas, un humain résidant dans la station avec sa femme et son fils. Le jeune garçon du couple s'était fait enlevé, pour on ne sait quelle raison. La police ou tout autre forme d'autorité légale étant un concept abstrait à Omega, les gens préféraient s'adresser à des mercenaires. Ce fut donc le cas avec Thoruk. Le père Douglas avait payé une somme rondelette au Turien pour qu'il retrouve son fils, lui promettant le double une fois la mission accomplie. L'enquête de Thoruk l'avait amené jusqu'à Sher'pah, un criminel de bas étage qui avait une bande de petits malfrats à son service qui faisaient tout et n'importe quoi pour un peu d'argent ou de la drogue...

    Voyant bien qu'il n'avait rien d'autre à tirer du Butarien, il ôta son pied de la blessure et recula d'un pas. Il passa son bras avec son omni-tool au dessus du bandit, lui réparant sommairement les jambes avec du medi-gel. D'un geste de la tête, il lui fit signe de dégager, ce que Sher'pah fit sans attendre, en boitant douloureusement...
    Prochaine étape, obtenir des infos sur Orin. Et pour avoir ce genre d'info, une petite visite à l'Afterlife s'imposait...
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Thoruk Ragnar

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MessageSujet: Re: The Science of Lies   The Science of Lies I_icon_minitimeJeu 25 Fév - 21:55

    Comme tous les soirs, une file monstre s'amassait devant l'Afterlife...
    Des personnages de toutes races et de tous horizons s'entassaient dans l'étroit couloir formé par les cordons de sécurité, plus ou moins pressés de pouvoir pénétrer à l'intérieur du club. Certains y venaient pour danser et s'amuser, d'autres pour s'y rincer l'oeil, certains même pour des affaires un peu plus louches. Peu importait leurs raisons, tous devaient prendre leur mal en patience devant l'imposant Elcor qui filtrait tout ce beau monde. Tous sauf ceux qui étaient bien vus par la maison, ou qui connaissaient Aria en personne. Ce qui était justement le cas de Thoruk, qui pouvait donc se permettre de passer à côté de la file d'attente, et de gravir les quelques marches menant à l'entrée du club. L'homme armé qui surveillait l'imposante porte n'adressa pas le moindre regard au Turien, se contentant de lui laisser l'accès. Une fois la porte franchie, un long couloir menait au club en lui-même. Thoruk détestait ce couloir. Les gens qui y erraient semblaient tous dans un état second, sinistre, morbide. Sa lumière tamisée d'un rouge cramoisi et ses animations de flammes sur les murs donnaient l'impression de bouffer l'oxygène, quant à la musique du club qui se faisait de plus en plus présente à chaque pas, elle ne faisait que renforcer l'impression que vous vous apprêtiez à pénétrer dans l'un des fameux cercles de l'enfer du folklore humain. Si c'était cela l'après-vie, Thoruk n'était pas pressé de mourir...

    Et ainsi, les portes de l'enfer s'ouvrirent, pour la énième fois devant ses yeux. Ce qui n'était que des bruits sourds et graves dans le couloir étaient maintenant une véritable agression pour ses oreilles, le tout sous un déluge de lumières fluorescentes et épileptiques. Après seulement quelques pas, il fut accueilli par un écran de fumée, venant d'un cigare, fumé par un humain qui était posé sur la gauche, dos en appui sur le mur. L'odeur de tabac brûlé n'était pas des plus agréables pour le Turien, qui fit pourtant mine de ne pas s'en soucier, et continua son avancée. Ce fut à cet instant qu'il l'aperçut. Elle était au dessus du bar au centre du club, sur la plateforme lumineuse. Elle bougeait de manière lascive autour de sa barre, au rythme de la musique. Chacun de ses gestes étaient une hypnose, chacune de ses courbes un appel au désir. Sybila... Il avait beau avoir arrêté sa relation avec elle, il était encore sous son charme, attiré vers elle comme un aimant, irrémédiablement. Comme un idiot il resta là, au milieu du chemin, son regard collé sur ses formes. Elle finit par le remarquer, lui adressant un sourire ravi, et un signe discret de la main. Ce fut un des hommes d'Aria qui le sortit de sa contemplation, l'appelant à rejoindre la maîtresse de la pègre sur son balcon. Il lança un dernier regard vers sa belle, et s'effaça, en direction du fameux balcon...


    - Aaaah l'amour... Nous sommes la race à la plus longue longévité de la galaxie. Avec le temps nous devrions être parées à ce genre d'émotion, et pourtant, peu importe notre âge, nous sommes toujours aussi faibles devant ce genre de chose.

    - Ca sent le vécu...

    Les yeux d'Aria se figèrent dans une expression noire, presque effrayante. Visiblement, la remarque de Thoruk n'avait pas plu à l'Asari, qui le fusillait littéralement du regard, lui faisant comprendre qu'il aurait mieux fait de se taire. Pour se rattraper, Thoruk laissa échapper un furtif "ou pas", qui convainquit Aria de détourner son regard meurtrier vers l'ensemble du club, et vers Sybila. Sur un ton léger, elle reprit.

    - Elle t'aime toujours tu sais? Il suffirait que tu le lui demandes, et elle replongerait immédiatement dans tes bras. Ta vie est courte. La sienne pas tellement. Tu devrais en profiter...

    C'était maintenant au tour de Thoruk de lancer un regard noir. Habituellement il appréciait ses conversations avec Aria, mais pas sur ce genre de sujet. Ses affaires de coeur ne concernait que lui, et ce n'était sûrement pas avec une personne comme Aria qu'il en parlerait. Cette dernière se contenta d'ailleurs de sourire, de façon presque moqueuse, avant de finalement s'assoir sur sa large banquette de cuir, invitant Thoruk à faire de même.

    - Bon, qu'est-ce que tu veux savoir?

    - J'ai besoin d'infos sur Orin, le trafiquant.

    - Je sais encore qui est Orin, pas besoin de préciser. Mais il va falloir être plus précis, il y a beaucoup à dire.

    - Je dois lui parler. Je veux savoir à quoi il ressemble et où il se cache.

    - C'est un Drell. Ecailles, peau verte, yeux noirs immondes, etc. C'est pas comme si ça courrait les rues sur Omega. Il a plusieurs étages des quartiers pauvres sous son autorité. Il y fait la loi, où plutôt veille à ce que le tout tienne en place. Je ne crois pas qu'il y réside par contre. Il est plutôt du genre goûts de luxe. Il a un loft dans les quartiers riches. Il m'a acheté tout l'étage.

    - Je vais commencer par là.

    - Tu n'arriveras pas à t'approcher à moins de cent mètres du loft sans te faire descendre.

    - Je parierai pas là-dessus.

    - Soit, admettons que tu y parviennes. Tu feras quoi si il n'est pas là? Il te faut un contact, quelqu'un qui puisse te mener à lui.

    - Toi?

    - Ne m'insulte pas s'il te plaît. Je fais du business avec Orin. Lui présenter un mercenaire qui veut l'interroger, c'est pas le business move le plus malin qu'on ait vu. Il y a un Galarien qui bosse pour lui, Elian quelque chose... C'est son comptable ou une connerie du genre. Il vient ici tous les jeudis, il est accroc à une de nos danseuses... (elle esquissa un fin sourire)... Sybila.

    - Oublie. Je ne l'impliquerai pas là-dedans.

    - Dans ce cas oublie Orin. Parce que ton numéro d'espion de fiction jusqu'à son loft, ça n'arrivera pas.

    Thoruk se mit à réfléchir. Ou plutôt tentait-il de le faire, car tout un tas de films se faisaient à l'intérieur de son crâne. Il imaginait Sybila en danger, ou avec ce Galarien, le tout défilait très vite, tel un montage nerveux et sans réelle cohérence. A l'extérieur rien ne paraissait, mains intérieurement, il bouillonnait. Il se leva soudain de la banquette de cuir, sa décision prise.

    - Très bien. Mais si j'obtiens pas ce que je veux de ce Galarien, je risque de le tuer.

    - (après un petit rire amusé) Tant que tu ne tues pas Orin, tu peux laisser autant de cadavres que tu veux sur ton chemin.

    - Et pourquoi pas Orin?

    - Je te l'ai dis, il tient plusieurs étages des quartiers pauvres sous son autorité. Si tu le descends, tout un tas de prétendants à sa succession vont transformer le coin en champ de bataille pour se l'approprier. Je ne peux pas le permettre.

    - Je vois. Jeudi... C'est demain ça. Quelle heure?

    - 20h. Tu as de la chance, ce gars est une pendule. Sois là un peu avant. Je m'arrangerai pour que Sybila l'amène dans une salle privée où tu pourras le cuisiner.

    - Ok.

    Sans rien ajouter de plus ni même dire au revoir, Thoruk tourna les talons. Cette conversation l'avait mise sur les nerfs, et il faisait de son mieux pour garder son calme. Afin de ne pas augmenter sa colère, il évita de lancer un ultime regard vers Sybila avant de rejoindre la sortie. Mais alors qu'il allait franchir la porte, l'humain au cigare de tout à l'heure se mit sur sa route.

    - Y a quelqu'un qui voudrait vous parler.

    L'homme avait gardé son cigare en bouche en prononçant sa phrase, si bien que Thoruk du tendre attentivement l'oreille pour la comprendre. A première vue, l'humain devait avoir la cinquantaine bien tapée. Des cheveux grisonnants coupés ras, une carrure assez imposante, un physique bien bâti et une posture aussi rigide qu'un tronc d'arbre, tout un tas de signes qui ne trompaient pas. Cet homme était un militaire, ou au moins un vétéran. Mais son look assez désinvolte et hors des sentiers battus indiquait qu'il s'agissait sans doute d'un mercenaire, ou d'un garde du corps. Quoi qu'il en soit, autre chose intrigua Thoruk à propos de cet homme. Outre l'énorme cicatrice qui barrait son visage, son regard était particulier. Il était emprunt de mépris, voir même de dégout. C'était très prononcé, impossible de ne pas le remarquer. Vu l'âge que cet humain semblait avoir, il était plus que probable qu'il s'agissait d'un vétéran de la Guerre du Premier Contact. Cela expliquait sans doute ce regard méprisant, que l'on pouvait associer à une haine des Turiens. N'étant pas du tout intéressé par ce genre d'individu et ce qu'il pouvait bien lui vouloir, Thoruk préféra décliner son invitation.

    - Une autre fois peut-être.

    Il s'apprêta à quitter les lieux une bonne fois pour toute, lorsque la réponse de l'humain le stoppa net.

    - C'est à propos du jeune Shawn Douglas.

    Evidemment, suite à cette réponse, Thoruk n'avait pas d'autre choix que de reconsidérer la situation. En se retournant vers l'humain, celui-ci expira un nouveau nuage de fumée, attendant une réaction de la part du Turien. Finalement Thoruk revint vers le vétéran tout en lâchant un "je vous suis" assez agacé. Un dernier regard méprisant et ils étaient partis... vers l'étage inférieur du club. Si Thoruk n'aimait pas l'Afterlife de manière générale, il aimait encore moins sa partie inférieure, encore plus bruyante et graveleuse que celle du dessus. La musique qui y passait était encore plus brutale, encore plus agaçante selon le Turien. Les gens qui venaient à ce niveau étaient bien plus louches que les autres habitués du club, quant aux odeurs, ce n'était pas non plus la joie. L'homme au cigare amena Thoruk à une table en retrait. Debout juste à côté, un autre humain, plus jeune, mais aussi avec un passif militaire sans aucun doute. A la table, une femme, humaine elle aussi. Elle devait avoir la trentaine, peut-être quarante. Elle avait des cheveux noirs mi-longs, plaqués en arrière, lui donnant un air à la fois stricte et tendancieux. Ses yeux d'un bleu azur suivaient lascivement les mouvements presque érotiques d'une danseuse Asari sur sa table. On voyait clairement le désir sur son visage, associé à une impression étrange, malsaine. Thoruk n'en était pas sûr, mais pour lui cette femme avait l'air dangereuse...

    - Assoyez-vous, je vous en prie, profitez du spectacle.

    - Je préfère rester debout.

    - Comme vous voudrez. Vous êtes bien le mercenaire chargé de retrouver et ramener le petit Shawn Douglas à son père?

    - Qui êtes-vous?

    - Il me semble que j'ai posé ma question en premier...

    - Peut-être bien, oui. Alors, vous êtes qui?

    - Je me nomme Lynn O'Reilly. Je suis la mère de Shawn...
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Thoruk Ragnar

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MessageSujet: Re: The Science of Lies   The Science of Lies I_icon_minitimeLun 1 Mar - 21:19

(tain, il fut douloureux à sortir çuilà... désolé pour la narration foireuse de ce post :p)

    Voilà un rebondissement dont Thoruk se serait bien passé...
    Après avoir été engagé par le père du jeune Shawn Douglas pour le retrouver et le ramener sain et sauf, voici qu'une femme des plus étranges se présentait au Turien comme étant la mère du garçon. Mais John Douglas n'était-il pas marié? La jeune femme qu'il avait vu avec cet homme lorsqu'il avait été engagé n'était-elle donc pas la génitrice du petit Shawn? Des questions auxquelles le mercenaire aurait sans doute des réponses plus tard... Car pour l'instant, cette Lynn O'Reilly était le principal sujet de préoccupation. Véritable mère du petit ou pas, cette femme était louche. Une garde personnelle composée d'anciens militaires, des penchants sexuels apparemment très particuliers, et surtout un comportement qui ressemblait à tout sauf à celui d'une mère dont l'enfant avait été kidnappé...


    - Je suis censé vous croire juste parce que vous le dites?

    - Vous n'aurez qu'à demander à ce lâche de John.

    - Je n'y manquerai pas.

    - Bon, je vais vous faire la version courte. Lorsque John et moi nous sommes séparés, j'ai obtenu la garde de Shawn. Ca ne lui a pas plu, et il a enlevé mon fils avant de s'enfuir, loin, très loin... Jusqu'ici. Bref, vous travaillez pour un enleveur d'enfant... Qui a été assez bête pour le perdre.

    Le ton de Lynn était froid, presque désintéressé. C'était définitivement trop étrange pour ne pas éveiller les soupçons de Thoruk. Après cet entretien, il était certain que le Turien irait voir John Douglas, pour mettre tout ça au clair...

    - C'est censé changer quelque chose pour moi?

    - Je tenais juste à vous prévenir.

    - Je suis sûr que vous ne m'avez pas fait venir uniquement pour me prévenir, je me trompe?

    - Non, bien sûr que non... Je me suis un peu renseignée sur vous. Vous avez une réputation assez solide sur Omega. Vous ne laissez jamais tomber, votre taux de réussite est excellent, et vous êtes aussi...

    - Si vous en veniez au fait.

    - Mmh... Soit. Je veux que vous poursuivez votre mission monsieur Ragnar... Pour moi. Mêmes objectifs, autre employeur. Je doublerai la somme que mon ex-mari vous a promis. Pour cela il vous suffit de me remettre mon fils.

    - Sinon tu peux toujours nous dire tout ce que tu as appris jusqu'ici et nous laisser prendre la relève...

    Toujours ce même mérpis dans la voix... Cet humain ne pouvait pas blairer Thoruk, c'était certain. Il essayait de l'impressionner, et aimerait sans doute que le Turien fasse comme il venait de le suggérer. Bien évidemment, ce n'était pas le style du mercenaire freelance. Faisant mine de ne pas avoir entendu la remarque du vétéran, Thoruk répondit à Lynn...

    - Je vais réfléchir à votre proposition.

    - Ne tardez pas trop, monsieur Ragnar. Je compte bien récupérer mon fils, avec ou sans votre aide. Si je n'ai pas de réponse favorable de votre part d'ici demain, je ferai sans vous. Jethro vous remettra les informations nécessaires pour me contacter. En espérant avoir bientôt de vos nouvelles...

    Après un échange de données bref et sans mots avec Jethro, Thoruk prit congé de Lynn et de son entourage. Bien qu'il avait dit qu'il réfléchirait à la proposition, dans sa tête c'était déjà tout réfléchi. Cette femme ne lui inspirait pas du tout confiance, et les chances qu'il accepte de lui remettre Shawn avoisinaient le zéro... Enfin, Il quitta l'Afterlife, ses lumières fluorescentes et sa musique tonitruante. Le moins que l'on pouvait dire, c'était qu'après ces différentes entrevues, son humeur était loin d'être au beau fixe. Et ce qu'il ignorait, c'était qu'en allant voir le père Douglas, ça n'allait certainement pas s'arranger.
    John Douglas vivait dans les quartiers modestes de la station Omega. On était loin du luxe des quartiers riches, mais ce n'était pas pour autant la misère des quartiers pauvres. C'était le recoin préféré des cambrioleurs et autres avares en tout genre. La sécurité y était assez faible, et les larcins de toutes sortes y étaient monnaie courante. Si l'on pouvait donc s'attendre à rencontrer diverses petites frappes, il était par contre plus rare d'y rencontrer des groupes mercenaires. Et pourtant, en arrivant à proximité du bloc d'appartements où habitait Douglas, Thoruk tomba nez à nez avec des membres du Blue Sun. Deux d'entre eux se tenaient à l'entrée du bloc, visiblement pour dissuader quiconque de s'y aventurer... Par chance, les deux gugusses ne semblaient pas connaître Thoruk.


    - On passe pas, Turien. Le secteur est fermé.

    - C'est que j'habite dans ce bloc moi.

    - Rien à foutre, repasse plus tard.

    Se montrant insistant, Thoruk tenta de passer malgré tout. Sans surprise, la réaction des deux Blue Sun fut immédiate. Le premier sortit son pistolet et le second pointa son shotgun à bout portant sur la poitrine du Turien. Rien qu'à leur posture, Thoruk pouvait voir que c'était des bleus...

    - T'es sourd!? Casse-toi!

    - Tu ne devrais pas pointer ton arme si près de ta cible et avec autant d'ouvertures...

    - ???

    Et là, tout se passa très vite. D'un mouvement rapide, Thoruk se décala tout en poussant le bout du shotgun vers le visage de son porteur. Il le désarma, entama un pivot pour passer dans son dos, pendant que l'autre débutant était dépassé par les évènements. Son doigt hésitant sur la gachette, le pauvre ne savait pas si il devait tirer ou pas.

    - Tire!

    Trop paniqué pour réaliser que ce n'était pas la bonne voix, le jeune homme tira, alors que la seule personne dans sa ligne de mire n'était autre que son camarade. Le coup de feu eut ce dernier en pleine gorge, le tuant sur le coup. Ne restait plus à Thoruk qu'à éliminer le tireur, avec le shotgun qu'il venait de dérober... En tout l'action n'avait duré qu'une poignée de secondes. Si le tout avait été rapide, ça n'avait par contre pas été très discret. Bien vite, deux autres membres du Blue Sun arrivèrent sur place, et ne purent que constater les dégâts. Dans le dos des nouveaux arrivants, à leur insu, une silhouette cloakée se faufila, plus profondément dans le bloc d'appartements...
    Par chance pour Thoruk, il n'y eut pas d'autres Blue Sun dans les couloirs du bloc. Deux à l'entrée, deux dans les couloirs, Thoruk connaissait cette formation. C'était celle des assassinats. Lorsque le Blue Sun était engagé pour se débarrasser de quelqu'un, si la cible n'était pas dangereuse, l'organisation mercenaire envoyait des débutants, ou du moins des membres en manque d'expérience. Pour s'assurer que le travail soit bien fait, ils étaient généralement six. Deux pour garder l'entrée de la zone, deux pour surveiller cette même zone et enfin deux autres pour assassiner la ou les cibles. Donc, si l'intuition de Thoruk était la bonne, deux autres membres se trouvaient quelque part, dans l'un des appartements. Le hasard voulut que l'appartement en question soit celui de John Douglas...


    - Alors, où il se cache!?

    - Mais puisque je vous dis que je n'en sais rien! Si je le savais, je ne serais pas restée ici comme une idiote...

    L'appartement avait été retourné dans tous les sens. Apparemment, John Douglas avait filé avant l'arrivée du Blue Sun, laissant sa femme actuelle derrière lui. La pauvre était maintenant aux prises avec les deux assassins, qui tentaient de la faire parler. Mais visiblement, ils n'étaient pas du genre patients...

    - Bon, puisque tu sais rien, tu ne nous sers à rien. Tu étais prévue dans le contrat, d'façon... (Il pointa son arme sur le crâne de la jeune femme)

    - Noooon!!!

    Instinctivement, elle avait fermé ses yeux. Elle avait entendu le coup de feu, mais elle n'était pas morte. La peur encore au ventre, elle rouvrit lentement ses œillères, et vit avec effroi le corps sans vie de son bourreau sur sol, la boîte crânienne explosée. Elle étouffa un cri avec sa main, levant nerveusement son regard vers le reste de la scène. Devant elle, Thoruk, le mercenaire engagé par son mari pour retrouver Shawn. Il tenait le deuxième Blue Sun en respect avec son arme.

    - Toi aussi tu veux un joli trou sur ton front ou tu préfères jeter ton arme?

    - (Tout en lâchant nonchalamment son arme) Je suis pas payé assez pour mourir aussi bêtement. Je me rends volontiers.

    *** Jester, il s'est passé un truc étrange ici, vous en êtes où avec la pute de Douglas? ***

    La radio du jeune mercenaire était en mode haut-parleur, tout le monde avait entendu. Pointant plus fermement son arme, Thoruk fit comprendre au fameux Jester qu'il ferait mieux de raconter un bobard...

    - C'est bon, elle est morte. Elle savait rien. Vous pouvez y aller, on s'occupe du reste.

    *** Sûr?***

    - Sûr.

    *** Comme vous voulez, à plus ***

    Sans attendre, le gars du Blue Sun coupa sa radio, avant de l'enlever et de la jeter, toujours de manière aussi désintéressée. Il poussa un soupir agacé, et s'affala sur une chaise, le tout sous l'oeil attentif de Thoruk, qui ne baissait pas sa garde. Ce jeune avait vraiment l'air résigné, mais ça pouvait quand même être une ruse...

    - Quand je me suis engagé, j'avais une vision un peu plus glamour de la vie de mercenaire... J'dois avouer que là, c'est vraiment à chier.

    - Pour qui vous bossez?

    - Les couleurs vives sur l'armure sont pas assez parlantes? Blue Sun...

    - Qui vous a embauché pour cette mission abruti...

    - Aaah ça... Un type bizarre arrivé y a pas longtemps, il s'appelle *BANG*

    Le coup de feu prit tout le monde par surprise. Cette fois le cri de la femme Douglas avait résonné dans tout l'appartement. Le pauvre Jester était dans le même état que son camarade, sauf que ce n'était pas Thoruk qui avait tiré. Instinctivement, le Turien se précipita dans le couloir, mais il ne vit personne. Il avait cru entendre des pas s'éloigner, sans en être totalement sûr. Ce qui était certain par contre, c'était que celui qui avait fait ça ne voulait pas que Jester révèle le nom de leur employeur...
    Entourée de deux cadavres, la femme de Douglas était en état de choc. Tout son corps tremblait, sa bouche voulait émettre des sons mais en était incapable, et ses yeux n'arrivaient pas à rester fixes. Elle ne pouvait évidemment pas rester là, et il fallait qu'elle se calme, pour que Thoruk puisse l'interroger. N'ayant pas de temps à perdre, le mercenaire freelance la calma d'une manière peu orthodoxe mais radicale, en l'assommant. Il la prit ensuite sur son épaule, et l'emmena loin de ce bloc, vers son propre appartement...
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MessageSujet: Re: The Science of Lies   The Science of Lies I_icon_minitimeDim 7 Mar - 21:57

(désolé pour la longueur de ce post, je me voyais juste mal partager celui-là en deux, les prochains seront moins longs, promis ^^)

    Une heure du matin...
    A cette heure là, il n'y avait plus beaucoup de monde dans les ruelles empestées des quartiers pauvres. Seuls les clochards et les poivrots côtoyaient les rats, ou tout autre bestiole pouvant être assimilée à ce rongeur terrien, et qui pouvait survivre voir même proliférer dans la crasse et les odeurs pestilentielles des environs. A l'exception de quelques néons ça et là, l'électricité sous toutes ses formes était un luxe dans ces recoins perdus d'Omega; si bien qu'à l'exception de quelques brasiers de fortune, rien n'éclairait ni même ne réchauffait ces ruelles humides, pas très vivantes mais pourtant si peuplées. Cette nuit là, à travers les âmes errantes ou figées, un Butarien se faufilait. Son pas était cadencé, déterminé, enjambant les divers débris et autres saletés qui jalonnaient son chemin, et ignorant intentionnellement les complaintes et autres railleries des quelques mendiants qui se dressaient sur sa route. Malgré ses quatre yeux, aucun d'eux ne daignait adresser un regard à ces pauvres clochards, passant presque à travers eux comme si ils n'étaient qu'un écran de fumée. Et pourtant, il n'y avait encore pas si longtemps, Ner'oah avait pour habitude d'errer, comme tous ces malheureux, à la recherche d'un peu de nourriture ou d'argent, afin de survivre une simple journée de plus. Lui aussi avait connu la misère, se retrouvant plus bas que terre, jusqu'au jour où son salut se présenta à lui sous la forme d'un homme en armure bleue et blanche. Ce jour fatidique où presque par réflexe, il sauva la vie à un commandant du Blue Sun, en brisant la nuque d'un assassin qui lui avait filé le train, en attendant de pouvoir le poignarder en traître. De par ce geste, Ner'oah s'était vu propulsé de clochard, à membre du Blue Sun. C'était il y a trois ans. Depuis lors, il avait toujours été fidèle à ses nouvelles couleurs, et s'était hissé assez haut dans ce groupe de mercenaire, jusqu'à devenir responsable d'une troupe entière, qu'il dirigeait maintenant d'une main de fer...

    Aujourd'hui, il ne portait pas son armure bicolore, trop voyante. L'endroit où il se rendait n'avait rien d'officiel, inutile donc d'attirer l'attention. Une armure noire usée, voilà qui suffisait à passer pour n'importe quel autre Butarien au sein de ce quartier pourri, qu'il détestait amèrement, et avait d'ailleurs toujours détesté. Mais malgré l'éloignement, il n'en avait pas oublié le cheminement, arpentant les ruelles comme si il avait les yeux clos, sans jamais chercher sa destination du regard. Après cette marche de plusieurs minutes, il parvint enfin à destination. Sur la façade du bâtiment, rien de visible, à l'intérieur, une boucherie. Non pas un carnage, mais bel et bien un établissement proposant divers viandes, toutes aussi peu ragoutantes les unes que les autres. Sans ralentir sa cadence, Ner'oah se dirigea vers l'arrière boutique. Malgré l'heure tardive, le boucher était à l'oeuvre, découpant vulgairement différents quartiers de viandes dont il valait mieux ne pas connaître la provenance. En voyant le Butarien passer, l'homme leva les yeux vers lui, l'interrogeant du regard, sans pour autant être surpris. Dans un dialecte peu connu, le membre du Blue Sun prononça quelques mots. Sans même ouvrir la bouche, le boucher lui indiqua alors un des trois grands frigo en fond d'atelier avec son couteau suintant, avant de retourner à ses quartiers de viande, comme si la présence du Butarien n'avait déjà plus la moindre importance.
    En ouvrant le frigo, Ner'oah découvrit un escalier, faiblement éclairé par quelques néons faiblards. Un regard amusé, un léger soupir, et il descendit les quelques marches, pendant que la porte du faux frigo se refermait lentement derrière lui. Au bout de ces escaliers, une lourde porte à moitié rouillée, munie d'un interstice, fermé. Frappant sur le vieux métal à trois reprises, le Butarien vit l'interstice s'ouvrir. A travers celui-ci, le regard rouge sang d'un Krogan, attendant le mot magique. A nouveau, Ner'oah prononça les quelques mots donnés au boucher, lui permettant d'ouvrir le sésame vers ce lieu tant dissimulé.

    Un tripot, voilà ce qui se cachait derrière cette vieille porte moisie; et bien fréquenté en plus. L'heure tardive n'avait que peu d'importance dans ce genre de lieu, qui tout comme un certain club, vivait en permanence. Des jeux d'argents de toutes sortes, plus ou moins dangereux battaient leur plein, attirant des paumés de toutes races, venus dépenser le peu d'argent qu'ils avaient, voir même qu'ils n'avaient pas. D'un côté à l'autre de la salle, les yeux de Ner'oah cherchaient quelque chose ou plutôt quelqu'un. Il repéra rapidement le pit à varren, autour duquel la foule s'amassait pariant sur leur poulain favori, ou tentant bêtement leur chance au hasard. Mais ce n'était pas les combats de varren qui intéressait Ner'oah, plutôt un de leur spectateur, perché à l'étage supérieur, l'épaule en appui sur une vieille poutre. Faisant le tour du pit pour atteindre un escalier en colimaçon, il finit par rejoindre ce fameux inconnu. En s'approchant, la fumée de cigarette agressa les yeux du Butarien, qui fit pourtant mine de ne pas être affecté. Tout en exhalant une nouvelle bouffée, l'inconnu prit la parole:


    - Vous êtes en retard.

    - Je connais ce foutu coin depuis presque dix ans, et jamais je n'ai soupçonné la présence de ce tripot...

    - C'est souvent ceux qui sont le plus près des choses qui les remarquent le moins... J'ai appris votre échec. J'avoue que je m'attendais à mieux.

    - Vous nous avez menti. Douglas n'était pas chez lui, il savait qu'on allait venir. Quant à sa femme, elle a été sauvée par un mercenaire freelance, du nom de Ragnar.

    - Je me contrefiche de vos excuses.

    - C'est un contrat bien plus risqué que ce que vous nous aviez dit. La misérable somme que vous nous avez promis est parfaitement insuffisante pour une telle situation.

    - Vous échouez lamentablement et vous osez me demander plus? Vous avez du cran. Où se trouve la femme de Douglas actuellement?

    - Avec Ragnar sans doute. Si il l'a sauvée c'est surement pas par hasard, le connaissant il doit assurer sa protection.

    - Ce Ragnar, il est bon?

    - Il est dans le top classement des freelance d'Omega. C'est... Comment vous dites chez vous, une chaussure?

    - Une pointure monsieur Oah, une pointure... Combien pour l'inclure dans le contrat?

    - Beaucoup... Ajoutez au moins un zéro à ce que vous nous avez promis.

    - Un zéro derrière un zéro fera toujours zéro, monsieur Oah...

    - Là j'avoue que l'humour humain m'échappe un peu.

    - Des résultats, je veux des résultats. Présentez-moi le corps de John Douglas, et vous aurez cinq mille. Amenez-moi la tête de Melinda Douglas, cinq autres mille. Et enfin, montrez-moi le cadavre de ce Ragnar, et je consentirai à vous donner cent mille. Mais... Pas de résultat, pas d'argent.

    - Je ne partirai pas en guerre contre un des meilleurs freelance d'Omega sans garantie. Il nous faut un accompte. Vingt pour cent. Ca couvrira l'équipement et les pertes.

    - Dites-moi, pourquoi devrais-je assurer financièrement les arrières de votre petite troupe alors qu'il me suffirait d'engager un top freelance qui ferait sans doute le travail bien plus proprement et pour moins cher? Je répète, pas de résultats, pas d'argent. Maintenant vous avez dix secondes pour me dire oui ou non. Dix secondes avant que j'aille voir ailleurs... neuf... huit... sept...

    - Bon très bien. J'ai des comptes à régler avec Ragnar de toute façon... Mais j'espère pour vous que vos promesses sont aussi solides que votre arrogance, car en cas contraire, je me ferai un plaisir de vous tuer, lentement...

    - Certes... J'en prends bonne note.


    Huit heures du matin...
    Presque en sursaut, Melinda reprit conscience. Elle transpirait légèrement, sa respiration était lourde, c'était comme si elle venait de sortir d'un cauchemar. Sans pouvoir l'expliquer, elle était encore toute paniquée, son coeur battait la chamade. Puis elle se souvint. Les membres du Blue Sun qui avaient fait irruption chez elle, le saccage de son appartement, les armes pointées vers elle, l'interrogatoire. Et enfin, le coup de feu. La frappant comme une décharge électrique, l'image du crâne explosé du pauvre Jester la paralysa d'effroi. Sur le coup, elle ne put s'empêcher de se relever. Mais de par son mouvement brusque, une vive douleur à l'arrière de son crâne lui arracha une grimace, suivie d'un râle. D'où venait cette douleur? Un coup? Quand? Elle ne se souvenait pas. Soudain elle réalisa. Ces murs, ce plafond, ce lit, ce n'était pas chez elle. Pourquoi était-elle dans le lit d'un inconnu? Avait-elle été enlevée? Malgré son mal au crâne, elle tenta de réfléchir, calmement. Premier soulagement, personne avec elle dans le lit. Le silence régnait, elle semblait être seule. Elle ne pouvait en être sûre, car de fins panneaux entouraient l'espace qui servait de chambre, et l'empêchaient donc de voir plus avant. Avec prudence elle sortit du lit. Autre constatation, elle était toujours habillée. A pas feutrés, elle s'approcha d'un des panneaux, et le fit glisser. Celui-ci s'ouvrit sur le reste des lieux, qui à la surprise de la jeune femme, n'étaient pas très grands. Apparemment, il n'y avait vraiment personne à part elle dans cet appartement, ou plutôt cet espace aménagé comme tel. Des murs grisonnants, métalliques, avec quelques meubles placés de manière plus ou moins ordonnée. Dans un coin, une table de fortune, avec un bac sous un robinet, et une gazinière juste à côté, façon vieux camping. Sur deux des quatre murs; des ouvertures à hauteur des yeux. A partir du mur Ouest, la vue donnait sur l'intérieur d'un hangar. Il était assez vétuste, et abritait quelques caisses plus ou moins grandes, disposées de façon disparate. Cet "appartement" faisait donc partie d'un hangar, intéressant se dit-elle, sur l'instant. Le mur Sud quant à lui donnait sur l'extérieur, avec une vue sur le port d'Omega. Ce port était évidemment dépourvu d'eau, et accueillait les divers vaisseaux marchands, venus vendre ou simplement déposer leurs divers marchandises. A la différence des symboles sur les néons, ce port rappelait un peu à Melinda l'ambiance des vieux ports chinois qu'on voyait souvent dans les vieux polars de Hong-Kong, à l'époque de l'âge d'or du cinema chinois, plus d'un siècle avant sa naissance. Mais cette petite madeleine de Proust fut interrompue par un bruit, qui la fit sursauter...

    Machinalement, son premier réflexe fut d'agripper quelque chose pour se défendre. L'objet le plus proche était une poêle. Comme arme mortelle on avait déjà vu mieux, mais elle ferait avec. En pointant son regard vers le bruit en question, elle vit un des murs vierges bouger, pour former une porte, qui n'était pas visible à première vue. Sans attendre, Melinda se précipita derrière les panneaux de la chambre, avec sa poêle fermement serrée entre ses mains tremblantes. D'un oeil discret, elle observa le nouvel arrivant. C'était un Turien, il tenait un sac bien rempli. De là où elle se trouvait, elle réalisa que celui qu'elle soupçonnait d'être son "ravisseur", ne pouvait pas la voir. Elle prit donc son courage à deux mains, et se précipita sur lui avec sa poêle de la mort... en hurlant.
    Trop paniquée pour réaliser sa bêtise, la pauvre humaine se jeta de tout son élan sur le Turien, qui, alerté par le cri de son assaillante, n'eut qu'à se baisser, puis de pointer son bras libre vers l'avant tout en se relevant pour faire basculer la jeune femme à la renverse...


    - Ravi de voir que vous êtes enfin réveillée.

    Allongée au sol comme une idiote, Melinda observa ce Turien perché au dessus d'elle avec plus d'attention. Il s'agissait bien évidemment de Thoruk, que son mari avait engagé pour retrouver Shawn, et qui l'avait sauvée des mercenaires du Blue Sun. Enfin elle avait compris, ce qui l'amena à pousser un soupir, réalisant qu'elle avait paniqué pour rien. Elle se redressa, un peu gênée, avec la poêle toujours en main.

    - Désolée, j'étais un peu perdue, j'ai cru que j'avais été enlevée par un manique ou quelque chose dans ce genre là...

    - Vous savez cuisiner?

    - Pardon?

    - La cuisine, faire à manger... Vous savez non?

    - Euh... oui?

    - Ca tombe bien, j'ai faim.

    Et il lui confia son sac de courses fraichement achetées. Comme ça, comme si c'était tout à fait normal. Sur le moment, elle resta figée avec une expression idiote, la bouche à moitié ouverte. Il était sérieux? Il voulait vraiment qu'elle lui prépare à manger? En voyant que le sac était rempli de viandes, oeufs, légumes et autres joyeusetés, la conclusion était donc oui. Pendant plusieurs secondes encore, elle était restée au milieu de la pièce, à l'observer, incrédule. Il s'était dirigé vers le coin cuisine, si on pouvait appeler ça ainsi, et avait commencé à sortir tout un tas de choses qui seraient utiles pour la préparation du repas. Une planche, deux grands couteaux, une passoire, un grand ravier, etc. Seule manquait la poêle, que Melinda tenait toujours en main.

    - J'vous fais confiance, improvisez.

    - Euh... D'accord.

    Il lui laissa donc la place, qu'elle prit sans vraiment se poser de questions. La table était pas très grande, il allait falloir qu'elle s'organise pour ne pas se mélanger les pinceaux. Pendant quelle analysait plus précisément le contenu de son sac, Thoruk engagea la conversation.

    - Une idée d'où se trouve votre mari?

    - Non, J'étais partie prendre ma douche, et quand je suis sortie de la salle de bain, il avait disparu. Deux minutes après, ces types du Blue Suns débarquaient...

    - Une idée de qui voudrait vous descendre?

    - Bah non, on a pas d'ennemis ici. C'est peut-être ceux qui ont enlevé Shawn?

    - Habituellement les ravisseurs demandent des rançons, ils tuent pas ceux qui pourraient la leur donner. Sauf que si celui qui a organisé l'enlèvement est bien celui que je pense, il a surement enlevé le petit pour une autre raison.

    - Ah? Vous avez une piste? Vous allez pouvoir le sauver?

    - C'est assez compliqué, mais je ferai de mon mieux, je vous l'ai promis... Si J'vous dis Lynn O'Reilly, ça vous évoque quoi?

    Melinda poussa un petit cri, avant de lâcher le couteau, et d'amener son doigt à sa bouche. Elle venait de se couper en éminçant des légumes, sans doute sous la surprise d'entendre ce nom. Thoruk ouvrit une de ses poches à tirettes de sa combinaison, en retirant un petit tube contenant une pommade cicatrisante. Pour une petite coupure de ce genre, c'était plus que suffisant, il le jeta sur la table, pour que Melinda puisse l'utiliser. Elle nettoya sa coupure sous l'eau, avant d'appliquer le baume...

    - C'est la mère biologique de Shawn... Où avez-vous entendu ce nom?

    - De sa propre bouche.

    - Elle est ici!? Sur Omega!?

    - Il semblerait. Elle m'a proposé le double de John pour lui ramener Shawn.

    - Il ne faut pas! Cette femme est dangereuse, c'est pour la fuir qu'on est venu ici!

    - J'avais cru comprendre... Elle serait du genre à engager des mercenaires pour vous descendre selon vous? Parlez-moi un peu d'elle...

    - Ca m'étonnerait pas oui, c'est une folle furieuse... Vous voyez Aria T'Loak, de l'Afterlife? Dites-vous que Lynn est son équivalent, sur Terre... A la différence qu'Aria fait régner l'ordre d'une certaine manière, Lynn elle... Fait plutôt dans le chaos. Elle fournit des armes aux gangs dans les taudis, finance des organisations terroristes, elle se nourrit du malheur des gens. La guerre sous toutes ses formes est son gagne-pain. D'ailleurs cette salope en a probablement rien à foutre de Shawn, elle veut ce qu'il y a dans sa tête...

    - Dans sa tête?

    - Shawn est autiste. Pour des incultes, il a l'air d'un demeuré, mais en réalité, il a un esprit très brillant. Il est capable de retenir un nombre incroyable de données, et de vous les réciter sans aucune erreur. Lynn en a profité. Elle est du genre parano, et pour protéger certaines données bancaires très importantes, elle les a fait apprendre à son fils, avant d'en effacer toute autre trace. Shawn est le seul à détenir ces données.

    - Ca parait un peu risqué, brillant ou pas, ce n'est pas un ordinateur...

    - Elle a utilisé une technique très particulière, à base d'hypnose. C'est apparemment infaillible, et comme si elle avait planqué ces données derrière un firewall. Sans la technique d'hypnose adéquate, Shawn ne peut pas réciter ces données.

    - Je vois. Je suis pas vraiment convaincu mais... Ca expliquerait peut-être l'enlèvement. Celui que je soupçonne a dû apprendre cette histoire, et en aurait après ces données.

    - Comment est-ce possible?

    - Un homme bourré révèle parfois quelques secrets... J'avais remarqué quelques bouteilles chez vous, lorsque je suis venu la première fois. John boit?

    - Ca lui arrive, mais rien d'excessif. Mais j'y pense, ces temps-ci il sortait parfois dans les bars... Vous pensez que...

    - C'est probable. Les barmans d'Omega peuvent être assez traîtres.

    - Bon sang John, qu'as-tu fait...

    Soudain, une petite alarme provenant de l'omni-tool de Thoruk s'enclencha. En vérifiant la raison, son regard se crispa. Il se dirigea vers le même mur vierge où était caché la porte par laquelle il était arrivé, et activa un autre mécanisme, qui ouvrit une partie du mur sur un espace contenant divers écrans de sécurité et une console de contrôle. Le tout était fait de matériel de récupération, mais était fonctionnel. En voyant ce nouvel espace caché, Melinda réprima un petit rire.

    - Et bien dites-moi, une entrée secrète, des écrans de sécurité, c'est la bat-cave votre appart.

    - La quoi?

    - Euh rien, laissez-tomber, référence culturelle humaine...

    - On dirait bien qu'on mangera une autre fois...

    - Hein? Mais j'ai presque fini! Qu'est-ce qui se passe?

    - Le Blue Sun, ils nous ont retrouvé...
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Thoruk Ragnar

Thoruk Ragnar


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MessageSujet: Re: The Science of Lies   The Science of Lies I_icon_minitimeMer 10 Mar - 5:58

(j'avais dit que j'en ferais pu des aussi longs... me suis visiblement trompé xD Enfin bon, premier vrai post "action", enjoy ^^
PS: si vous voulez intervenir, vous gênez pas hein xD contactez-moi par mp pour qu'on s'arrange si ça vous intéresse ^^)

    Comment...
    Comment le Blue Sun avait-il fiat pour trouver cette planque? Une question qui trottait nerveusement dans la tête de Toruk, qui était plus agacé qu'angoissé à la pensée qu'un membre de son entourage de confiance l'avait trahi. Qui? Le nombre de suspects était très restreint, et il tirerait sans doute cela au clair une fois cette histoire terminée. Mais pour l'instant, il n'avait pas de temps à perdre avec ce genre d'interrogations. Pour l'instant l'important, c'était de mettre Melinda à l'abris, et de s'assurer que ces Blue Suns n'arriveraient pas jusqu'à elle. En activant une des alarmes silencieuses que Thoruk avait placé autour du hangar, les mercenaires bleu et blanc ignoraient qu'ils avaient braqué sur eux une dizaine de caméras, reliés au panneau de contrôle de Thoruk et lui indiquant directement leur position. Ils n'avaient pas encore atteint l'entrée du hangar, il avait encore un peu de temps devant lui. De son côté, Melinda s'était tue. Sa mâchoire était serrée, son front plissé, ses mains crispées, et son coeur battait très fort, résonnant dans sa poitrine comme si il y était trop à l'étroit. Avalant difficilement sa salive, elle osa ensuite quelques mots vers un Thoruk très concentré sur ses écrans.


    - Que... Qu'est-ce qu'on fait?

    - Il y a une armoire juste là, avec des vêtements à l'intérieur. Choisissez-en quelques uns, avec de préférence de quoi couvrir vos cheveux et une partie de votre visage. Faites vite. N'hésitez pas à tout sortir en pagaille pour gagner du temps.

    Il avait indiqué l'armoire dans son dos tout en ne lâchant pas ses écrans des yeux. Il était en train de compter leur nombre, de repérer leur armement. Intérieurement, il échafaudait une stratégie, un moyen de leur tenir tête, voir mieux... En ouvrant l'armoire, Melinda tira des yeux surpris. Il y avait vraiment beaucoup de vêtements, pour toutes les races, et les deux sexes. C'était comme si Thoruk avait anticipé une situation de ce genre, préparant tout ce qui était nécessaire à la protection d'un client éventuel. Comme il le lui avait conseillé, elle sortit tous les vêtements rapidement, créant un beau bordel autour d'elle, mais lui permettant d'avoir une meilleure vue d'ensemble. "Quelque chose pour la tête" pensa-telle à voix haute, balançant rapidement son regard d'un bout à l'autre de ce désordre. Puis son visage s'éclaircit. Elle avait trouvé. Une robe de Galarien, munie d'une capuche, simple à enfiler et lui permettant de garder ses vêtements par dessous. Sans perdre plus de temps, elle passa la robe, avant de signaler à Thoruk que ça y était. Le Turien se retourna et contempla le choix de la demoiselle. Un choix judicieux, la capuche était large et couvrait parfaitement le haut de son visage ainsi que ses cheveux, empêchant toute identification directe. Après un hochement de la tête, Thoruk frappa le mur à côté de l'entrée secrète, qui se rouvrit quelques secondes après. Il saisit le bras de la jeune femme et la poussa dans le couloir sombre derrière la porte dérobée.

    - Suivez ce couloir. Au premier croisement, prenez à droite. Suivez le chemin jusqu'à une échelle et prenez-là. Elle vous mènera au niveau supérieur de la station.

    Il activa son omni-tool, entrant quelques données. Le tout arriva sur l'omni-tool de Melinda, qui put y lire une adresse ainsi que quelques menues instructions.

    - Une fois au bout de l'échelle il y a un dernier couloir à franchir, vous menant dehors. Rendez-vous à l'adresse indiquée, et suivez les instructions. Restez-y jusqu'à ce que je vous recontacte.

    - Pourquoi ne venez-vous pas avec moi?

    - Il faut que je découvre qui en veut à votre vie ainsi que celle de votre mari.

    - Mais c'est Lynn, c'est certain!

    - Je préfère m'en assurer. Allez-y maintenant.

    - Mais...

    Il ne lui laissa pas le temps de répondre, fermant la porte sous son nez. En revenant à ses écrans, il constata que les membres du Blue Sun avaient maintenant atteint la porte du hangar, et étaient d'ailleurs sur le point de finir son forçage. Un autre coup dans le mur, et un nouveau compartiment fit son apparition. A l'intérieur, son Sniper Rifle ainsi que son Submachine Gun. Son pistolet il l'avait évidemment déjà sur lui. Au moment où il plaça son Sniper Rifle dans son dos, la porte du hangar s'ouvrit...

    Armes pointées, ils étaient tous sur leurs gardes, avançant à pas feutrés, par petits groupes de trois. En tout ils devaient être une vingtaine, en majorité humains, mais également Butariens et Turiens. A leur tête, Ner'oah, cette fois affublé de son armure bicolore, marquant clairement son appartenance au groupe. Avec deux hommes il clôtura la marche, indiquant à travers des gestes la répartition des différents trio. En silence, ils se faufilèrent entre les caisses, qui formaient des couloirs désordonnés, ou du moins donnaient-ils cette impression. A plusieurs reprises les trio se croisaient et recroisaient au fil de leur progression, peinant à occuper efficacement les lieux, à cause de la disposition anarchique de ces grandes caisses, qui empêchaient par la même occasion une lisibilité complète du hangar. Ce qu'ils ignoraient sans doute, c'était que cette disposition des lieux n'était pas le fruit du hasard. Thoruk avait spécifiquement placé les caisses de telle manière à ce qu'il était difficile de couvrir l'ensemble du hangar, et totalement impossible d'avoir un champ de vision dépassant les trois mètres, à partir du sol... Au bout de quelques instants, un des trio arriva sur une zone plus ouverte que les autres. Au bout de celle-ci, une porte, menant sans doute vers les étages supérieurs. En s'avançant vers elle, l'un des trois hommes passa sur une dalle, qui subtilement, s'enfonça d'un demi-centimètre sous son poids, après un léger clic. Les trois mercenaires s'arrêtèrent suite au bruit, se lançant des regards, avant de remarquer qu'une ombre gigantesque se forma au dessus d'eux. Lorsqu'ils levèrent la tête, leur cri d'effroi résonna dans tout le hangar, suivit de près par le son assourdissant d'un container s'abattant inexorablement sur eux, ne leur laissant aucune chance de survie. Alertés par le bruit, les autres Blue Suns se précipitèrent vers le lieu de l'incident. Dans le dos d'un des groupes se dépêchant sur place, une silhouette emporta un des hommes en queue de peloton, sans que personne ne le remarque. Un bruit de nuque brisée suivit rapidement l'enlèvement, mais fut étouffé par le son des pas pressants des autres mercenaires se dirigeant vers la zone du container. Connaissant parfaitement les lieux, la silhouette Turienne eut le temps de réitérer l'opération à deux reprises, éliminant ainsi trois hommes du contingent bleu et blanc, en plus du trio précédent...

    Ner'oah fut le dernier à arriver près du container. Contrairement aux autres il ne s'était pas pressé pour arriver, et semblait plutôt relax. Les autres mercenaires étaient loin de partager cet air calme, et constataient avec horreur la flaque de sang qui s'échappait lentement du dessous de la lourde structure. Certains commençaient déjà à paniquer, d'autres étaient en colère. Afin qu'ils ne baissent pas leur garde, Ner'oah les rappela à l'ordre.


    - Ca suffit, ressaisissez-vous. Si ces trois-là sont morts, c'est parce qu'ils n'ont pas été assez vigilants. Il y a sans doute d'autres pièges du même genre alors restez sur vos gardes. Observez-bien tout ce qui vous entoure et ne quittez jamais vos camarades des yeux, c'est bien compris? Reformez des groupes de trois et déployez-vous. Trouvez-moi Ragnar qu'on en finisse!

    Quelques railleries et autres gros mots dans le vent, et ils étaient repartis, trois par trois, lançant des regards concentrés sur leur environnement. Ayant Reformé leurs triplets au hasard, les pauvres andouilles n'avaient même pas remarqué qu'en plus des trois sous le container, d'autres manquaient à l'appel. Au milieu du hangar, l'un des trio tomba sur une chaîne en plein milieu du chemin. Flairant le piège, ils analysèrent la chose avec attention. Mais après plusieurs secondes ils ne constatèrent rien de particulier, et durent se rendre à l'évidence, c'était juste une chaine, rien d'autre. Le premier des trois hommes décida donc de l'enjamber, sous le regard crispé des deux autres, légèrement parano. Evidemment rien ne se passa, au grand soulagement des deux gars, qui l'enjambèrent à leur tour. Sauf qu'au moment où le dernier passa au dessus, un mécanisme s'enclencha et la chaine entraînée par un cable choppa le pied du Blue Sun, l'emmenant dans les hauteurs du hangar dans un cri de panique, qui une fois encore, attira l'attention de tout le monde. La chaîne emmena le pauvre bougre à plusieurs mètres du sol, pendu à l'envers à la vue de tous, qui le regardèrent hurler et s'agiter comme un poisson hors de l'eau. A nouveau, ils se précipitèrent comme des idiots vers le centre du hangar, comme si leur rassemblement de foule allait pouvoir y changer quelque chose. Les deux hommes en compagnie de Ner'oah voulurent d'ailleurs faire de même, mais le Butarien les en empêcha. Amassés sous le pendu, les Blue Suns crièrent à leur camarade de manière totalement chaotique qu'ils allaient le descendre de là, qu'il devait arrêter de s'agiter, etc. Mais le pauvre abruti n'écoutait pas, trop agité pour penser clairement, ne faisant que supplier pour qu'on le fasse descendre rapidement, agrémentant ses phrases de "putain" et autres "bordel". Son débit de parole était impressionnant, à croire que sa réserve d'air était inépuisable. Et soudain...

    *BANG*

    Le coup de feu avait sonné tel le tonnerre, figeant tout le monde sur place, style un arrêt sur image. Thoruk avait visé la mâchoire, comme pour lui faire fermer son clapet. Mais la puissance de son Sniper Rifle avait presque arraché le tête de ce pauvre pendu, dont le crâne ne tenait plus qu'à quelques ligaments, déversant un flot de sang sur la troupe amassée plus bas. Pendant que tout ce beau monde commençait à paniquer, Ner'oah cherchait le tireur du regard. Mais il ne voyait rien. Les caisses lui bouchaient la vue au sol, et les hauteurs du hangar étaient bien trop sombres pour apercevoir quoi que ce soit. A centre du hangar, certains plus forts mentalement que d'autres tentaient de ressaisir leurs camarades. Amassés comme ils étaient, ils devenaient des cibles faciles, quiconque avec un angle de tir n'avait qu'à tirer dans le tas pour faire mouche. Mais Thoruk n'était pas quiconque, et sa précision avait fait sa réputation. D'un nouveau coup de feu, il aligna deux Blue Suns. Cette fois Ner'oah avait vu le coup partir, repérant immédiatement la position du Turien.

    - Là-haut!

    Ceux qui n'étaient pas totalement tétanisés par la panique pointèrent leurs armes vers la zone en question, et l'arrosèrent sans ménagement. Mais c'était déjà trop tard, Thoruk avait bougé. La passerelle où il se trouvait était baignée dans l'obscurité, si bien qu'il n'y avait que quand il tirait qu'il était visible. Lorsqu'il ouvrit à nouveau le feu, il était déjà loin de sa position précédente. Il eut le temps d'en descendre deux autres avant de voir les tirs arriver sur lui. A nouveau il changea de position, se déplaçant dos baissé. Ses déplacements étaient rapides, sa technique déstabilisante. Ne sachant jamais d'où viendrait le prochain tir, les mercenaires bleu et blanc étaient totalement désemparés. Certains tiraient dans tous les sens, d'autres tentaient en vain de deviner la prochaine position du Turien. Au bout d'une vingtaine de secondes à peine, plus de la moitié du groupe était décimée.

    - Ne restez pas au centre du hangar bande de crétins! Dispersez-vous!

    Les mots de Ner'oah n'atteignaient pas ses hommes. Ils étaient trop terrifiés pour penser, face à ce chasseur invisible qui telle une faucheuse, les emportait un à un. Ils n'étaient plus que quatre lorsqu'ils eurent enfin la présence d'esprit de sortir de là, mais leur fuite était vaine. Prenant chacun des directions opposées, ils ne faisaient que s'engouffrer dans le dédale de couloirs formés par les caisses, se précipitant vers leur fin. Thoruk remis son Sniper Rifle dans son dos, et quitta sa passerelle. Il sauta de caisse en caisse, faisant résonner ses pas sur le metal creux. Ils l'entendaient, mais ne le voyaient pas. Ses déplacements étaient rapides, précis, ordonnés. Sa respiration était assurée, sa concentration optimale, tout le contraire de ses "proies". Arrivant près de l'un d'eux, il tapa du pied sur la caisse où il se trouvait, forçant sa cible à se retourner, et canarder sans précision. Entre deux coups de feu il sauta vers une autre caisse, éliminant son ennemi en plein saut, en mode cloaké. D'où il se trouvaient, Ner'oah et ses deux hommes tentèrent de tirer sur le Turien en pleine course. Mais les occasions étaient trop rares, et le cloaking associé à l'obscurité des hauteurs n'aidait en rien. Au bout de deux minutes, le cri du dernier Blue Sun précéda un ultime coup de feu, avant que le silence ne s'empare du hangar. Ne restaient que le commandant Butarien et ses deux hommes, qui malgré le calme apparent de leur chef, ne pouvaient s'empêcher de trembler. Ner'oah lui n'avait pas peur. Il était juste agacé, terriblement irrité. Avec une expression de colère sur son visage, il hurla après le mercenaire freelance.

    - Tu t'es assez amusé, montre-toi maintenant! Si c'est moi que tu veux, je suis là, je ne bouge pas!

    Comme motivé par les paroles du Butarien, Thoruk ne se fit pas prier. Après deux nouveaux coups de feu, qui prirent les deux hommes du commandant en pleine gorge, le Turien désactiva son cloaking, à quelques mètres de Ner'oah. Son pistolet pointé vers lui, Thoruk le tenait en respect. Etrangement, le Butarien avait un léger sourire au bord de ses lèvres...

    - Ton arme.

    - (Il la jeta) Toujours aussi impressionnant... On dirait que tu m'as eu.

    - Seul un fou chasse un prédateur sur son terrain.

    - J'avoue. Un beau gâchis que tout ça. Encore une belle déculottée à mon palmarès.

    - Je vais faire court. Qui vous a embauché?

    - Tu aimes les jeux de stratégie?

    - Répond à ma question.

    - Moi j'aime beaucoup les jeux de stratégies.

    - Crois-moi, tu n'as pas envie de tester ma patience. Alors, qui?

    - Ceux que je préfère... C'est ceux où pour avoir l'adversaire... (Nouveau sourire) Il faut sacrifier des pions.

    Un bruit sourd, une vive douleur dans le dos... Il connaissait cette douleur, c'était celle d'un coup de feu se heurtant à son bouclier. Le temps qu'il se retourne, il s'en prit trois autres. Pour lui, c'était comme si tout se déroulait au ralenti. Il voulut identifier le ou les tireurs, mais deux nouveaux coups de feu le sonnèrent presque, tout en le faisant reculer. Et là, du sang, et une douleur bien plus forte. Son bouclier avait cédé, un tir venait de lui transpercer l'épaule. Il serra les dents, et vit clairement les responsables. C'était des mechs, ces satanés robots de sécurités. Quand était-il arrivés? Pendant son petit numéro de chasseur sans doute. L'alarme silencieuse ayant déjà été activée, il n'avait pas pensé à la remettre. Grand mal lui en avait pris, car à cause de cette erreur, il n'avait pas pu prévoir ce coup de poker. Et alors que les mechs continuèrent d'ouvrir le feu, ses instincts refirent surface. Activant son cloaking, il courut vers les profondeurs du hangar, laissant derrière lui des gouttes de sang. Tout sourire, Ner'oah était content de lui. Il avait blessé la bête. De chasseur, Thoruk était redevenu une proie. Ramassant calmement son arme, il laissa les mechs envahir le hangar. Se tournant vers l'entrée, il cria aux quelques hommes venus accompagner les mechs:

    - Amenez les varren! Qu'ils me débusquent ce salopard. Trouvez-le, et ramenez-le en vie!... Enfin, si possible...
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