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 Coup de poker au Toaster Twister

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Loky

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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeMar 28 Juin - 0:35

Je restais silencieux pendant que Marcus leur résumait la situation, mélangeant des infos que Vinna et moi avions déjà déduites avec d'autres informations plus intéressantes dont nous ignorions tout.
La présence des traqueurs était une excellente nouvelle, qui s'avérait très utile pour le début de plan que j'avais en tête.

Je remarquais le drôle de manège de Marcus avec son verre. Il n'avait pas une petite descente celui-là. Heureusement il se retint quand même un minimum, si ils acceptaient tout deux mon plan, on risquait d'avoir du pain sur la planche dans les heures à venir.
Quand il eut finis, je pris la parole.

-Bien, après ces quelques explications, je peux vous exposer le plan que j'ai rapidement conçus dans les dix secondes qui ont précédés. Autant vous dire que c'est pas de la super haute stratégie, mais on a pas tout notre temps devant nous pour ça. Bref.
Je pars du principe que Elkoss est aussi dans la combine, en demandant à Kolrath de faire disparaître quelques armures pour en recopier la technologie à moindre frais, comme ils en ont l'habitude.
Pour cela, Kolrath doit pouvoir justifier la perte de ses armures auprès de Devlon sinon ils peuvent dire adieu à la récompense. Et c’est là qu'on intervient, comme bouc émissaire, et qu'on nous supprime sans que Devlon ait eu le temps de comprendre la vérité. Du moins je vois les choses comme ça. Après il est aussi possible qu'Elkoss n'est rien à voir là-dedans, mais mon plan marchera quand même.
Voilà, partant du principe que le seul moyen d'être tranquille une fois cette affaire terminé est de se débarrasser de Kolrath, le choix d'action est assez limité, des organismes capables de détruire une compagnie mercenaire y en a pas des masses. Soit une autre compagnie mercenaire mais je doute qu'on ai les finances, soit le SSC.

Donc, pour que le SSC intervienne, il faut qu'il soit prévenus. Mais pas trop tôt, sinon il risque de ne pas apprécier que ce soit nous qui volions les armures. Voilà donc mon plan.
Comme Kolrath s'y attends, nous volons les armures, ce qui ne devrait pas être trop problématique. Toutefois, Vinna piratera le système de caméras et le désactive, histoire que l'on est pas de traces. Une fois cela fait, on va remettre les armures à Kolrath mais Vinna garde un contact avec l'ordinateur central de Devlon.
Une fois que nous avons récupéré Merya en échange des armures, on se casse sans demander notre reste et Vinna déclenche à distance les alarmes de Devlon, prévenant aussitôt le SSC et lui indiquant même le signal du traceur, sous couvert de l'identité de Devlon.
A partir de ce moment va falloir être vraiment rapide. Moi, ainsi que Marcus s'il le souhaite, vais m'infiltrer dans les locaux de la Légion, tandis que Vinna s'occupera de pirater leurs systèmes pour les distraire. Quant à Merya, je doute qu'elle soit réellement opérationnelle à ce moment là.
Notre but alors sera de récupérer dans les systèmes informatiques et dossiers physiques de Kolrath toute trace de notre passage, et si possible une preuve irréfutable de l'implication de Devlon dans son propre vol.

Et pour finir on se casse sans se faire voir du SSC et on retourne à nos occupations précédant cette affaire. Si Devlon nous fait chier on pourra toujours menacer de rendre les dossiers que nous avons récupérés publiques, ça devrait les calmer quelque peu.
Bon, je sais que ce plan est risqué, on peut se faire tuer par Kolrath avant même de donner l'alerte, on peut se faire tuer durant l'infiltration de leur bureau... Mais c'est l'une des meilleures solutions que je vois dans notre situation.
Vous êtes partant ?


Je regardai Vinna, qui hocha vaguement la tête, préférant de toute évidence acquiescer sur un sujet qu'elle ne maîtrisait pas totalement, puis me tournais vers Marcus, en attente d'une réponse.
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Marcus Freeborn

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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeSam 2 Juil - 20:21

Le plan de Loky était à la fois simple et efficace. Je me grattais ma barbe naissante, réfléchissant aux différentes difficultés que nous allions devoir nous taper. Vinna avait accepté le plan sans la moindre once d'hésitation. Cette pauvre petite semblait voir avec un certain soulagement les décisions délicates être prise à sa place. J'écrasais ma cigarette avec une certaine résolution alors que je prenais la parole.

"Pas de soucis avec ton plan, Loky. Juste une petite chose, un détail tout au plus. Une fois les fausses armures entre nos mains, nous devons fausser compagnie à nos chaperons. La logique est simple. En cas de demande de rançon, le seul moment où on peut véritablement négocier la vie de l'otage est quand on possède quelques chose qui intéresse les ravisseurs, quelque chose à monnayer. Dans notre cas c'est les armures. Si on le leur donne sans faire d'histoire, il y a toujours une petite possibilité pour qu'ils décident de tuer Merya, et de nous attaquer une fois les prototypes en leur possession. Sans compter que ça pourrai paraître suspect si on obéis bien sagement à leur revendications."

Je me tournais vers Vinna, la regardant droit dans les yeux.

"Je sais que ça peut paraître comme étant une manière d'agir inutilement risquée, mais dans tous les cas, il faut assurer la survie de votre sœur, et ceci est sans doute la meilleure manière d'agir …"

Je me tournais enfin vers Loky.

"À part ce petit point de détail, je n'ai rien à redire sur ton plan, et bien sûr tu peux compter sur moi pour s'infiltrer dans les locaux de la Légion ou quoi que ce soit d'autre en rapport avec le plan. Si ça vous va, je suis partant."

J'attendais les décisions de mes deux compagnons, repoussant une nouvelle fois l'envie de me servir un verre, pour finalement me servir un café serré. Dans touts les cas, les prochaines heures demanderons de ma part une attention et une concentration totale. Pourtant je sentais la fatigue physique tomber sur mes épaules tout doucement.
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Loky

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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeVen 8 Juil - 17:37

J'acquiesçai aux remarques pleines de bon sens de Marcus. Je n'avais jamais été doué en diplomatie, préférant buter toute personne susceptible de me tuer par précaution- et ses paroles sonnaient juste, il fallait disposer de notre avantage à fond.

-Ça me va, j'ai déjà une idée de la surprise à leur préparer. Dans un premier temps, il va nous falloir un véhicule... Et je sais où on va pouvoir en trouver un, qui plus est un qui tient la route.

Non, je ne parlais pas de mon propre vaisseau, absolument inadéquat à toute circulation dans la Citadelle. Mais c'est vrai que si j'avais pus, je l'aurais pris sans hésiter une seule seconde.
Non en fait je parlais plutôt d'un loueur de véhicules un peu louche, situés dans les quartiers ''criminels'' de la Citadelle, un elcor du nom de Placide. Oui, bon, c'est un surnom mais personne ne connaît son nom, peut-être pas même lui.

-Je vais aller chercher notre véhicule, pendant ce temps commence à installer les logiciels dont tu auras besoin Vinna.

Je sortai de la chambre, sous l’œil d'un de nos chaperons qui fit aussitôt signe à un autre de me suivre. Je ressorti des Soies Bleues et prit un taxi, tandis que mon garde du corps indésirable en prenait un autre.
Trouvant une occasion de l'épuiser moralement, je changeai la direction de mon trajet toutes les minutes, obligeant le taxi de mon poursuivant à faire des virages en épingle pour me suivre. Je veillais toutefois à ne jamais les semer.
Au bout de quelques temps, j'arrivais dans les secteurs inférieurs et me dirigeai vers mon contact sur l'une des grandes avenues. Contrairement à la plupart des garages et autres instances pour louer une navette, Placide avait enfouis ses locaux au cœur des assemblages de tours et de ponts des secteurs. Il faut dire que sa clientèle était généralement particulièrement discrète.

Dès que le taxi m'eut déposé je me hâtai dans la direction voulue, et quelques minutes plus tard je me trouvais à l'entrée d'une grande cour, mon surveillant sur les talons. Je poussai la porte forgée d'un autre âge et pénétrait au milieu d'une collection impressionnante de véhicules de toutes sortes.
Il ne fallut pas plus d'une petite minute pour qu'un elcor émerge d'entre deux véhicules.

-Chaleureux. Ah, un autre client, entrez, n'hésitez pas c'est ouvert. Enchanté de vous rencontrer. Je ne crois pas vous avoir déjà vus ?
-Enchanté aussi, et non, nous ne nous sommes jamais rencontré.
-Amical. Bien ce qu'il me semblait. Il faut dire que je rencontre peu de drells, alors je m'en souviens. Vous désirez louer un véhicule ?
-Tout à fait. Il me faudrait quelque chose de spacieux, destiné à du transport de charge, fiable et assez rapide.
-Réfléchi. Résistant ?
-Ce ne sera pas nécessaire.
-Songeur. Hum, je crois que j'ai ce qu'il vous faut... Suivez-moi je vous prie.

Il me conduisit à l'autre bout de le cour, à quelques mètres de ce qui semblait être un ancien transporteur de fonds.

-Élogieux. Bonne capacité de transport, une mécanique fiable et résistante, et comme les plaques de blindages on été retiré, ses moteurs lui permettent d'aller nettement plus vite que ce que l'on est en droit d'attendre.
-C'est pas très discret quand même...
-Ah, vous voulez aussi de la discrétion. Dans ce cas...

Nous nous déplaçâmes de quelques mètres, pour finalement stopper devant une autre navette plus menue, plus classique.

-Vendeur. A la base c'est un modèle tout public, mais des contrebandiers ont retirés les sièges arrières pour créer un compartiment qu'ils ont revêtis d'une couche de plomb permettant de passer les scanners. Ils ont aussi dopés les moteurs. La mécanique en elle-même est assez simple, les pannes sont rares. Par contre vous passerez pas les contrôles.
-Je comptais pas les passer.
-Amusé. Je me doute bien. Intéressé. Alors, vous prenez ?
-Combien ?
-Intransigeant. 7000 crédits la journée.
-Je prends pour deux jours.
-Surpris. Très bien. Payez et elle est à vous pour deux jours.

Je transmis les 14000 crédits au marchand qui me transmis en retour le permis de conduire relié à la voiture pour deux jours. Je le saluai et embarquai aussitôt dans le véhicule. Il serait peut-être un petit pour accueillir Vinna, Marcus et moi, mais à part ça il ferait l'affaire.
Je le démarrai et sentis tout de suite ce que Placide avait voulus dire par ''dopé les moteurs''. En quelques minutes j'avais quitté la cour sous l’œil vigilant de mon chaperon.

Je rejoignis rapidement les Soies Bleus, garai mon véhicule temporaire devant et me précipitai à l'intérieur. Plus je me rapprochai de l'action, plus j'étais vif. Mon état n'avait rien à voir avec celui dans lequel j'étais entré dans le bâtiment voilà quelques heures.
Je manquais renverser une serveuse, m'excusant rapidement, passai dans les différents salons sans y prêter attention et atteignis finalement celui que Kolrath nous avais gentiment -et involontairement- offert.
Je toquai à la porte, qui s'ouvrit sur Marcus. Vinna n'était plus sur la console, elle avait sans doute finis les préparatifs nécessaires et, je l'espère, effacer toute traces de notre activités informatiques.

-Vous êtres prêts ?
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Marcus Freeborn

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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeLun 11 Juil - 15:54

Je vis que tout le monde était d'accord pour faire un peu de chantage avec Kolrath, ce qui me procura un soulagement certain. Loky partit aussitôt à la recherche d'un véhicule, laissant Vinna a sa préparations de logiciels et moi à me tourner les pouces. Je disposais les outils que j'avais sur moi sur le lit. Un pistolet Carniflex qui serai sans doute plus efficace dans son holster, mon câble en fibre optique, différents petits passe partout électroniques et physique … Il était clair que niveau fourniture, j'étais un peu court. L'armée aurai tout de même pu me laisser emporter du bon matériel dans un joli panier garnit. Niveau piratage le plus gros sera sans doute fait par Vinna, que je voyais s'activer avec un certain plaisir. L'attente et l'inactivité lui avait visiblement pesé sur le cœur et pouvoir enfin agir sur les évènements était sans doute un libération pour l'asari. Il restait tout de même que je me sentais frustré par le peu de moyen que je disposais.

Pendant mon service, j'avais eu le droit à de l'équipement plus que correct, voir top qualité en certaines occasions. Même si penser que pratiquer l'art délicat et subtil de l'espionnage demande surtout de faire appel à des gadgets de haute qualité est une immense erreur, en avoir de son coté est toujours un plus. Le contraste entre la formation de troufion et le renseignement avait été des plus violent. Un jour vous entrez dans une salle, faite des test, s'en suivent une semaine d'autres tests en condition semi réelle, et vous passez directement du gradé qui vous braille dessus dans des baraquements spartiates à une pièce qui tiendrai plus de la salle de court. Là un type arrive, le genre gars sympa, qui vous sort du ''fils'' quand il vous parle, vous dit de vous mettre à l'aise, et débute un court dont le but n'est autre que vous faire comprendre que tout est un outil utilisable. Les idées, les armes, les gadgets, les êtres vivants. Surtout ces derniers. Même si le propos peu paraître rude, la réalité n'en est pas moins grande. Et le fait que ce type agréable et chaleureux soit un spécialiste de l'extraction d'informations sur les êtres vivants réticents, comme vous l'appreniez un peu plus tard, n'en est que plus saisissant. Naturellement on nous forme à utiliser ce que nous trouvons sur le moment pour nous en sortir. Tout est une question de capacité d'adaptation. Mais dans mon cas, je n'avais pas eu l'occasion de tester cette capacité en condition réelle.

Perdu dans mes pensées, je sursautais en sentant une brulure au niveau de mes doigts, alors que ce qui restait de ma cigarette se consumait en vain. Je l'écrasais en étouffant un soupir. Il fallait que je m'occupe. Plus encore que j'utilise tout les avantages que je pourrai retirer des situations dans lesquels je me trouvais. Futures et présentes. Je me dirigeais vers la console extranet. Un rapide coup d'œil sur mon Omni-Tool m'informa que Loky était parti depuis une vingtaine de minutes tout au plus. Il fallait utiliser le temps qui nous restait à notre avantage. Une fois de plus je me connectais au service des abysses. Il ne s'agissait pas cette fois de martyriser nos chaperons. Non. J'allais leur faire plaisir. Au début du moins. La liaison s'effectua avec l'accueil des Abysses, toujours en piratant le terminal extranet de nos chaperons. Je tombais sur l'humaine.

-Bonjour … Nous désirerions s'il vous plait un peu de compagnie … Non … Humaines s'il vous plait … Non ne vous inquiétez pas pour ça … Voyons voir …. Oui elles sont très belles en effet … Bien nous les prenons toutes … Sur notre note … D'ici une demi heure environ … Oh ! Et une dernière chose ! Nous voudrions qu'elle agissent comme si elles n'étaient pas des employées … Genre jolies jeunes femmes aventureuses ? Oui c'est parfait ! Mercis beaucoup !

Je retournais à mon fatras rassemblé sur mon lit. Il me restait juste une dernière carte. J'avais environs cinq cents grammes d'explosif militaire. Pas un truc ayant un punch incroyable. Mais de quoi faire un peu de dégât ciblé tout de même. Je coupais la pain d'explosif en dix petites parts,les prépare pour une utilisation rapide. Comment faire d'un explosif un bombe à distance ? Simple ! Collez-y un objet électronique dessus, peut importe lequel, et cette chambre pouvait me fournir, et lancez une surcharge dessus. Je rangeais toutes mes affaires, m'envoya un verre rapidement, et m'allongea sur le lit, essayant de grappiller un peu de sommeil.

Il me semblait que j'avais à peine fermé les yeux que quelqu'un toqua à la porte. Je me levais péniblement et me dirigeais vers la porte. Loky se tenait devant la porte, les yeux brillants, une tension musculaire et intellectuelle palpable l'entourant.

-Vous êtes prêt ?

Le moins qu'on puisse dire c'est que lui il l'était. J'acquiesçais, et me tourna vers Vinna. Celle ci sans répondre rassembla rapidement ses affaires, un air résolu sur son visage.

-On est prêt.
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Loky

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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeVen 15 Juil - 14:05

-Dans ce cas, allons-y.

J'attendais qu'ils finissent de se préparer et nous quittions les Soies Bleues, sans que je remarques les jeunes femmes qui se dirigeaient vers le quartier de nos chaperons. Comme quoi Marcus n'avait pas que des tactiques sadiques quand il s'agissait de se débarrasser de quelqu'un. Pas comme moi.

Nous sortîmes du bâtiment rapidement et montions à bord du véhicule que j'avais loué, un peu à l'étroit mais ça logeait quand même. Je remarquais que le chaperon qui m'avait suivis au garage était toujours là, prudent. Il était doué. J'activai mon omni-tech droit et pianotai dessus. Quelques matériaux électroniques s'élevèrent depuis ma ceinture, s'assemblant rapidement en un petit disque luisant. Je le saisis et, avant de monter à bord, le lançai d'un mouvement souple. Le disque rebondit un peu au sol avant d'aller glisser sous la navette de nos surveillants.
Je voyais celui qui nous surveillait essayer de contacter ses acolytes, sans trop de succès apparemment.

Nous décollions et je l'observai dans le rétroviseur, tout en faisant attention à la circulation. Le soldat nous regarda puis décida de laisser tomber et de monter dans sa navette. Il n'y était pas plus tôt assis que j'activai le détonateur.
Une sphère d'énergie IEM engloba aussitôt le véhicule dans une grésillement sonore. Si avec ça, il marchait encore, je voulais bien manger mon flingue. J'enfonçai alors l'accélérateur et bondissait dans la circulation, il s'agissait de ne pas perdre plus de temps, nous devions avoir les armures avant que Kolrath n'ait le temps de réagir.

Rejoindre le bâtiment de Devlon ne demanda que quelques minutes. Bon, d'accord, je n'avais pas vraiment respecté les limitations de vitesse et autres règles de ce genre. D'ailleurs Vinna était cramponnée à ce qu'elle trouvait, donc principalement Marcus en fait.
Je l'admets, on a faillis le percuter ce train magnétique. Mais aussi quelle idée de créer une voie qui traverse l'un des plus grands carrefours de la Citadelle ? Les ingénieurs urbains sont vraiment des gens à abattre.

Quoiqu'il en soit, nous atteignîmes le siège de la société, et je glissai notre véhicule dans les ruelles secondaires -qui avaient à peu près la taille et l'entretien d'un boulevard des secteurs inférieurs. L'arrière du bâtiment de Devlon ne possédait qu'une seule entrée de service, devant laquelle un garde était en faction. Je remarquai le code digital à ses côtés, ainsi que l'interphone.
Je me garai à seulement quelques mètres de l'entrée et, sans une parole à mes compagnons je sortais de la voiture et interpellai le garde.

-Excusez-moi, vous pouvez m'aider ? Je crois que nous nous sommes perdus.

Il me regarda d'une air méfiant. Il est vrai que je n'avais pas exactement l'allure du touriste en balade.

-Peut-être, vous voulez allez où ?
-On m'as dit d'aller voir la succursale de Devlon, à propos d'un envoi défectueux.

Il haussa un sourcil intrigué.

-Vous y êtes monsieur. Mais l'entrée est de l'autre côté du bâtiment.
-Ah, mais c'est infernal pour se garer là-bas, j'en ai que pour quelques minutes en plus. Vous pouvez bien faire une petite permission pour un représentant des hanaris ?
-Représentant ?
-Officiel, vous voulez voir ma carte ?
-Oui, j'apprécierai.

Je m'approchai de quelques pas tout en allumant mon omni-tech, et affichait ma carte de fonctionnaire de l'ambassade.

-Vous n'êtes que fonctionnaire.
-J'ai jamais dis que j'étais important, juste officiel. Allez laissez-moi rentrer ça serait déjà finis sans votre obstination. Vous voulez que j'appelle l'Ambassadeur pour qu'il confirme ?
-Non, mettons que je vous crois, je vais demander à la réception si c'est possible.

Il baissa les yeux pour afficher son omni-tech, une seconde de trop. Avant qu'il n'ai pus réagir, je lui saisis le poignet, le fit pivoter d'un coup de pied, le bloquai d'une clef de bras tout en lui plaquant ma mitraillette sur la tempe.

-Pas un mot où tu es un homme mort.

Il se tut et ne bougea pas, signe qu'il avait bien compris.

-Tu vois, le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui tapent des codes. Toi tu tapes le code.
-Heu... Clint ?
-T'occupe de mes références cinématographiques et concentre toi plutôt sur ta vie !
-Oui, oui, très bien.

De sa main libre il tapa précautionneusement le code, et la porte s'ouvrit alors dans un chuintement.

-Vous ne pourrez rien faire de toute façon, les alarmes vous détecteront aussitôt.
-Permets moi d'en douter.

Sans prévenir je l’assommai d'un coup de crosse, l'envoyant au pays des rêves pour un bon moment. Je fis signe aux deux autres de sortir de la voiture, qu'on se mette d'accord sur l'organisation.

-Bon, voilà ce que je proposes. Marcus, tu es celui qui connaît le mieux les lieux, c'est toi qui va aller chercher les armures, de toute façon m'étonnerait qu'il y ai d'autres gardes. Si toutefois tu avais besoin d'aide, envoies moi un signal et je te retrouves. Si c'est le cas, Vinna, il faudra que tu te tiennes prêtes à démarrer dès qu'on sortira. Tu sais conduire ?
-Évidemment. Peut-être pas de manière aussi suicidaire que toi par contre.
-C'est pas grave ça fera l'affaire. Ça te va toi ? Dis-je en me tournant vers Marcus.
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Marcus Freeborn

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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeJeu 21 Juil - 22:19

Mon naturel revenait au galop. Si aller moi même dans le complexe de Devlon était somme toute d'une logique implacable, mon cerveau était en train de faire des triples lutz piqués, calculant les risques et me soufflant à l'oreille que la meilleure stratégie serait sans doute de rester en arrière. Je luttais contre cet instinct de survie décidément trop présent chez moi, et hochais la tête en réponse à la question de Loky. Je pris mon sac, et farfouillait dedans. J'en sorti mon vieux chapeau, autant un porte bonheur qu'un symbole et un outil pratique, notamment quand on s'apprêtait à entrer dans un lieu potentiellement filmé. Je vous expliquerai peut-être un jour comment je l'ai acquis. Mes explosifs étaient prêts, mon Carniflex à portée de main, mon chapeau sur la tête. Il était temps de rentrer dans la danse.

J'enfonçais un peu plus le chapeau, et me dirigeais vers la porte. Un coup d'œil m'informa qu'un caméra était bien évidemment pointé sur cette entrée. J'entendis des doigts se mettre à pianoter de manière frénétique dans mon dos, et alors que je rentrais dans le champs de vision du matériel de surveillance, celui-ci se désactiva et se réactiva en un dixième de seconde. Vinna était rentrée elle aussi dans la danse. Sans ralentir je passais la porte, faisant jouer les muscles de mes jambes pour réduire les bruits de mes pas jusqu'à un point où ils étaient inaudibles. C'était une activité plus fatigante qu'il n'y paraissait, mais bon. La porte donnait sur un couloir. J'activais le traqueur su mon Omni-Tool, lançait un programme qui permettait dans un faible mesure de scanner les environs sur un dizaine de mètres, non pas tant pour mon propre confort que pour celui de Vinna, lui envoyant directement les informations. Nul doute que cela ne sera efficace que pendant un temps, en toute logique Devlon devait avoir un protocole de brouillage des communications ne passant pas par des terminales sécurisés. C'était au fond le b.a.-ba du contre-espionnage industriel. Je marchais silencieusement jusqu'au fond du couloir. Je branchais le câble à fibres optiques sur une interface physique, reliée elle même à mon Omni-Tool. Le câble s'enroula en position de repos autour de mon avant bras. Se sera peut-être l'occasion de tester une idée que j'avais eu récemment.

La porte se trouvant au bout du couloir était une grosse porte de sécurité. Une courte vérification me confirma que celle-ci était verrouillée. Je contournais rapidement le protocole de verrouillage. La porte s'ouvrit rapidement, donnant sur un autre couloir transversal à celui que je venais d'emprunter. Mon Carniflex à la main, je jetais un rapide coup d'œil me confirmant que j'étais bien seul. Par précaution je plaçais un de mes explosifs sur le mécanisme de verrouillage de la porte. Cette partie du complexe ne m'était pas familière. Je fis une grimace. Autant pour l'aspect ''terrain connu'', j'étais en semi aveugle. Le couloir se prolongeais sur ma droite et sur ma gauche sur une trentaine de mètres. Des portes elles aussi blindées donnaient sur des pièces d'un blanc immaculé où se trouvaient quantité de matériel de production et autres bancs d'essais. Des vitres immenses et probablement blindées donnaient sur le couloir que j'empruntais. Un rapide coup d'œil sur la carte me renseigna sur la direction à prendre. Visiblement en allant vers la gauche, je me dirigerais vers les lieux que j'avais déjà visité en temps que Chuck Finley. Il me fallait donc continuer sur la droite.

La porte au bout du couloir s'ouvrit sur un espace relativement grand et ouvert, servant visiblement d'entrepôt et de remise. Des caisses marquées do logo de Devlon Industries trainaient un peu partout. Je vis un genre de bureau derrière une baie vitrée à environ cinquante mètres sur ma droite. Allant de couvert à couvert, passant d'une caisse à un autre, je m'approchais de la porte donnant sur ce bureau … qu'ils avaient carrément laissé ouverte. Je restais un moment a observer l'ouverture. Quelque chose me soufflait de prendre mon temps … Après un moment passé à scruter la porte, je remarquai un petit objet qui se trouvait dans un renfoncement du système de fermeture. Je le retirais tout doucement, découvrant un petit fil relié à quelque chose se trouvant visiblement encastré dans le mécanisme de verrouillage. Je lançais un diagnostique sur le petit objet. Comme je m'y attendais il était préparé pour s'enclencher lorsque je passerai devant le capteur. Je le désactivais et m'avança dans la pièce. C'était un petit bureau tout ce qu'il y a de plus basique, un petit casier contenant quelques babioles sans importances, une chaise étudiée pour torturer vos lombaires posée en face d'un bureau tout ce qu'il y a de plus classique. L'employé qui possédait la joie de s'assoir sur cette foutue chaise avait disposé une photo de sa femme, plutôt jolie, et de ses deux enfants dont la laideur prouvait que la génétique était parfois une salope ingrate, ainsi qu'un mug Blasto ©, et s'était visiblement arrêté là dans son impressionnant effort de personnalisation.

Je branchais mon Omni-Tool sur la console de travail, priant pour qu'elle soit relié d'une manière ou d'une autre au réseau extranet. Apparemment c'était le cas, j'en profitais donc pour contacter directement Vinna. Une fois la liaison établi, nous échangeâmes rapidement des informations sur les dispositions des lieux et des caméras en général. Jusqu'ici elle semblait être particulièrement à l'aise dans son piratage, ne rencontrant pas de réels problèmes si ce n'est qu'elle ne recevait plus mes données depuis que j'étais rentré dans ce hangar. Elle disait ça avec une insouciance palpable, et je n'osai pas lui parler du petit objet que j'avais trouvé dans la porte. Elle se servit de ce poste pour renforcer son hacking, pendant que j'en profitais pour consulter les données qui s'y trouvaient. Visiblement ce bureau servait d'office de contrôle et de régulation des éléments entreposés, il y était tenu un registre de touts les éléments entrants et sortants.

Naturellement mes prototypes n'y étaient pas marqués, du moins pas nommément. Des suites de numéros étaient utilisés pour toute dénomination, accompagné d'un date d'arrivée, et le cas échéant, de sortie. Je regardais ceux qui avaient été rajoutés dans la journée, trouvant trois entrée distinctes pointant vers trois containers différents. Étrange … Chaque containers était affilié à un numéro de code. Je les notais, et sorti du bureau. Il semblait que cette partie du hangar correspondait à un espace de stockage peu sécurisé, le plus gros devait se trouver ailleurs. Je jetais un coup d'œil aux alentours et repérait deux portes très larges et blindées. À vu de nez l'une d'entre elle devait donner sur l'extérieur, et l'autre dans une autre pièce. Je m'approchais doucement de cette dernière, et commença à la pirater. Les sécurités qui avaient été mise en place étaient bien plus solides que pour les autres portes ou terminaux, et il me fallu batailler quinze minutes pour réussir à l'ouvrir sans déclencher une alarme. Enfin je remportais cette petite bataille avec le système de sécurité, et elle s'ouvrit enfin, dévoilant une courte passerelle sur laquelle je m'engageais. À peine avais-je fait quelques pas que la porte blindé se referma derrière moi. J'étouffais un juron. C'était pas normal.

Je repensais à ce qui venait de se passer en le regardant sous tout les angles. La porte n'aurait pas du se refermer sans que j'intervienne. Un frisson glacé descendis le long de ma colonne vertébrale. Je tentais de contacter Vinna, ce qui aurait du se passer sans problème étant donné que je me servais du terminal se situant à un trentaine de mètre pour relayer le signal, mais visiblement la pièce était parfaitement isolée vis à vis des communications. Je résistais à l'envie de me précipiter sur la porte pour l'ouvrir à nouveau. À la place je jetais finalement un coup d'œil autour de moi. Je me trouvais dans un très grand espace de cent mètres sur cent cinquante. Une passerelle relativement courte continuait devant moi, au bout de laquelle trônait fièrement une console. Je m'avançais vers elle, et entrait un des codes correspondant aux containers, ce qui mit aussitôt en marche un immense bras articulé. Celui-ci s'élançait vers une des parois, et en retira un container. Visiblement ils étaient encastrés dans les parois. Le bras articulé se rapprocha de moi avec son butin solidement accroché, présentant l'ouverture du container en face de moi. Je l'ouvris, dévoilant un fatras sans grande utilité. Dans le suivant je ne trouvais pas les prototypes, mais pas mal de pièces détachées correspondant à du matériel de surveillance … rien ne correspondant à une utilisation immédiate, mais néanmoins à garder en réserve. En fouillant encore un peu je trouvais aussi dix kilos d'explosif militaire. Le tout était déjà préparé sous forme de bombe, mais ça serait peut-être pratique. Le derniers renfermait les faux prototypes. Les pièces d'armures étaient relativement lourdes, et posées sur un genre de table high tech qui apparemment renfermait un moteur fonctionnant à l'ézo et un système de suspenseur.

Maintenant j'allais devoir sortir, et ça allait être velu ! Je me rendis vite compte que la porte était complètement fermé, de manière inviolable. Je passais une dizaine de minutes à tenter de l'ouvrir, mais c'était peine perdue. J'étais bloqué à l'intérieur ! Il me fallait agir vite. Je me précipitais vers la console de contrôle du bras robotique, en dérivais les commandes vers mon Omni-Tool. Une fois ceci fait, je fonçais vers la porte, y déposant la charge explosif, la préparant à exploser dans une minute environs. Je rentrais ensuite dans le container, fit actionner le bras articuler pour m'éloigner de la porte, plaçant la grande boite métallique de manière à me protéger du souffle. Une fois en place je me préparais à entrer en communication avec Vinna et Loky. Je ne vis pas l'explosion en elle-même, mais l'onde de choc fut si violent que je craignais un instant qu'elle détruise le bras mécanique. Un coup d'œil me renseigna sur la situation. La porte avait été éventrée par l'explosion, révélant un charmant comité d'accueil constitué de mécas. Aussitôt j'enclenchais la communication avec mes deux compères. Le son risquait d'être mauvais à cause des parasites dus à l'explosion et des tir s'écrasant sur la surface du containers, mais c'était bien le cadet de mes soucis.

-Hey, sans vouloir passer pour l'emmerdeur de service, je serai pas contre un petit coup de main là !
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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeSam 23 Juil - 16:53

Je laissai Marcus et Vinna se concentrer sur l'opération et observait les alentours, le menton posé sur le volant. C'était la partie la plus ennuyante. Cruciale, mais ennuyante pour l'instant. Quand je remarquai que Vinna était complètement plongée dans son piratage, je me redressai un peu et me concentrait plus, je n'avais aucune idée de la disposition intérieure et Marcus pouvait revenir à tout moment, je devais être prêt quand ça serais le cas.

Je remarquai distraitement une navette assez imposante qui nous avais survolées et c'était posée au bout de la rue. Personne n'en était sortis et les vitre fumées m'empêchaient de voir les conducteurs. Je dégainai l'une de mes mitraillettes et l'armai, les hommes de Kolrath pouvaient très bien nous avoir retrouvés.
Peu de temps après, Marcus nous recontacta, demandant des renforts. Je ne savais pas si les bruits que j'entendais en fond sonore étaient des parasites, des tirs ou les deux.

-Bon, je vais calmer le jeu. Prend le volant, tant pis pour le piratage. Si les types de la voiture là-bas approchent, fuis, sans te poser de question.

J'ouvris la portière et descendis de la voiture, une mitraillette à la main, et la pointai tout de suite en direction de la porte. Sans perdre de temps je m'élançai dans le bâtiment, les hommes de Kolrath allaient surement attendre que l'on ai les armures pour attaquer, mais savais-t-on jamais.
Le bruit des combats me permis de m'orienter facilement, et j'arrivai rapidement à proximité de l'entrepôt où étais nos ennemis. Je jetais un coup d’œil dans la pièce, une quinzaine de mécas faisaient feu sans discontinuer à travers une porte qui avait sans doute été violemment ouverte.

Ils ne m'avaient pas encore remarqué, mais ça n'allait pas tarder. J'activai mon omni-tech et conçu rapidement une grenade fumigène électrostatique. En fait la grenade, d'assez belle taille pour un explosif omni-tech, projetait dans l'air des millions de fragments métalliques pas plus gros qu'une poussière et qui formaient un épais nuage gênant peu la visibilité mais énormément les capteurs dont étaient équipés les simples mécas.
Mais le mieux restait quand on lançait une impulsion électronique dans les fragments, toute la zone se transformait en un gigantesque champ d'électricité, peu dangereux mais capable de surcharger la plupart des systèmes électroniques simples.

Une fois la grenade conçue, je la déposai au sol et, d'un coup de pied adroit l'envoyai rouler dans les jambes des robots. Deux d'entre se retournèrent vers moi mais j'avais déjà ouvert le feu, en abattant un et arrachant le bras de l'autre.
Alors que le reste du groupe se retourna vers la nouvelle menace que je constituai, la grenade explosa et toute la zone fut remplis de fragments métalliques détournant la lumière, faisant briller l'ensemble comme un sapin de Noël.
Les mécas étaient complètement désorientés, se tournaient en tous sens, faisant feu au hasard. Je lâchai une nouvelle salve, qui en abattit un autre avant de me jeter derrière une caisse, au moment où une grêle de balle traversaient ma précédente position. Ils étaient plus ou moins aveugles, mais savaient encore d'où venaient les tirs. Il ne me restait plus qu'à me déplacer perpétuellement pour faire feu.

Mais d'abord, je créai une petite mine IEM en quelques manipulations, escaladait d'un bond la caisse derrière laquelle je me trouvai et lançai l'objet au milieu du groupe de mécas. Bourdonnant légèrement, le projectile alla se placer à une cinquantaine de centimètres du sol, immobile. J'ouvris le feu sur un méca tout proche, presque hors de la zone des éclats, et le détruisit rapidement.

Je sautais sur une autre caisse proche pour éviter la salve qui s'ensuivit. Et ce qui devait arriver arriva. Au hasard de ses déambulations, un des mécas frôla la mine, qui explosa aussitôt, saturant l'air de traits d'énergie. Le méca fautif et deux de ses comparses fut instantanément grillé par la puissance de la mine tandis que les autres, déjà perturbé, n'en furent que plus chamboulés alors que la zone se remplissait d'éclair.
Maintenant il fallait faire le ménage. J'empoignai la deuxième mitraillette, les braquai toutes deux et ouvrit le feu. Dans ces moments là la précision n'était pas mon fort, mais de toute façon je n'en avais pas besoin pour réduire au silence ces tas de ferrailles.
Les particules métalliques et les minuscules surcharges que provoquaient les arcs électriques empêchèrent les mécas de réagir d'une quelconque manière, ou si peu que je ne le vis même pas. Quant à moi, je les fauchais un par un tel les blés, la grêle de balles que dispensait mes armes détruisant les robots sans aucune difficulté.

Je ne m'arrêtai que lorsque je fus sur que plus rien de dangereux ne se tenait encore debout. J'avais épuisé deux cartouches thermiques, plus une bonne partie de la suivante. Bah, peu importait à dire vrai, je n'en manquai pas.
La poussière métallique commençait à se dissiper, et les arcs électriques à se faire moins présent. Les rares robots qui n'étaient pas encore totalement hors-service étaient en train d'être achevés par les résidus d'électricité.

-C'est bon tu peux sortir.

Je me laissais tomber de ma caisse et entrai dans la salle où tiraient les mécas quand j'étais arrivé. J'y trouvais Marcus, en train de descendre les prototypes d'un conteneur. Fort heureusement ils étaient posé sur une plate-forme de transport à l'ézo. Devlon ne faisait pas les choses à moitié.
Grâce à cela, nous pûmes ressortirent facilement et rapidement du bâtiment.

Je constatai que Vinna était toujours dans la navette et que celle que j'avais remarqué tout à l'heure était resté en position. Tant mieux. Nous chargeâmes les faux prototypes à l'arrière, dans le spacieux coffre aménagé par les contrebandier. En effet, je remarquai le revêtement en plomb, peu utile dans notre cas mais toujours appréciable.

Nous remontions dans la voiture, et je m'installai de nouveau au volant, quelque chose me dis que ça allais être agité dans pas longtemps. Dès que Marcus et Vinna furent bien installé, j'exposai le peu de plan qu'il restait.

-Bon, maintenant qu'on a la marchandise, on va dans un endroit tranquille, autre que les Abysses parce qu'ils nous y retrouveront trop facilement, et on les contacte.
-Tu as une idée ?
-Mon appartement.
-Ils connaissent ton nom je te rappelle.
-Oui, mais il n'est pas enregistré à mon nom et aucune des données personnelles que j'ai inscrites dans le registre n'est vrai. Pour lui, je suis une turienne travaillant comme serveuse dans un restaurant chic du présidium. M'étonnerait qu'ils aient retrouvés ma trace là-bas. Et j'ai quelques affaires à y récupérer pour la dernière partie du plan de toute façon.

L'asari haussa les épaules, et je consultai Marcus qui ne fit pas d'objection. Je comprenais aisément qu'ils avaient peu de confiance dans un simple appartement, mais j'avais vraiment des choses à récupérer.
Dans le pire des cas, nous bougions une fois que je les avais récupéré. Mais d'abord, il allait falloir semer la navette.

Je démarrai la nôtre et décollai doucement. Je dégainai également mon carniflex, savais-t-on jamais. Arrivé à une dizaine de mètre de ceux que je pensais être nos poursuivants, j'appuyai de toute mes forces sur l’accélérateur, faisant rugir les moteurs pas tout à fait légaux et bondissait en avant, à la surprise de nos amis de chez Kolrath.

Nous arrivâmes rapidement dans la rue principale et je me faufilais rapidement dans la circulation. Je n’eus guère le temps de me féliciter qu'une navette occupée par des types visiblement hostiles nous colla au train.
Je tentais de m'en débarrasser en tournant dans une rue secondaire sans prévenir mais ils tenaient bon et réussirent à nous suivre. Un tir traversa le pare-brise arrière, pas entre la tête de Vinna et la mienne avant de traverser le pare-brise avant.

-Vous voulez la jouez cool, je suis pas contraignant, vous voulez la jouer hard, on va la jouer hard... grognai-je.

Sans prévenir j'effectuai un tonneau sur me droite, me glissai sous un camion de transport et poussait les moteurs à fond. Le temps que nos poursuivants nous retrouvent en ligne de vue j'avais déjà pris une confortable avance mais ne comptais pas m'en contenter. Virage brusque à droite, chute de deux niveaux, tunnel, sortie de secours, demi-tour soudain, accélérations... En une dizaine de manœuvres j'avais finalement réussis à les semer.
Pas trop tôt.

Une fois sur de ne pas être suivis -rien ne valait un tour dans un quartier bien désert pour s'assurer de ça- je prenais la direction de mon appartement. Nous y arrivâmes en cinq petites minutes -très performant ces moteurs- et je garai la navette dans le parking privé de l'immeuble.
Nous en descendîmes les prototypes, se serait trop bête de les perdre maintenant, et je guidais Vinna et Marcus jusqu'à mon appartement.
Il ne restait plus qu'à contacter Kolrath, ou attendre qu'il le fasse, ce qui ne tarderait sans doute pas. Pour m'occuper, j'ouvris mon armurerie personnelle, dissimulée dans le double fond d'une penderie, et commençait à en sortir certaines armes et mon armures. Je ne comptais pas infiltrer le quartier général de Kolrath en tenue civile...
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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeDim 31 Juil - 5:21

Loky en effet était très efficace dans des situations de combat. Il me sortit très vite du guêpier dans lequel je me trouvais, faisant preuve d'intelligence et de maitrise. Par contre je me demande où ce taré a appris à conduire, j'ai rarement vu une conduite aussi suicidaire. Certes fausser compagnie au membres de la Légion était important, mais tout de même ! À peine arrivé, je vis le drell se mettre à sortir des armes, ainsi qu'une armure de combat. J'ai eu un sifflement pensif en le voyant déballer sa marchandise. En voilà un qui au moins avait les fournitures pour exercer ses talents ! Sans oublier que le fonctionnariat pouvait être en effet une voie professionnelle périlleuse ...

De mon coté il fallait que je m'active. Les fausses armures étaient en notre possession, il nous fallait garder la main et contacter au plus tôt ces chers amis de la Légion. Le danger était que Kolrath se dise que l'asari était devenue quantité négligeable et s'en débarrasse avant que nous ne puissions la sauver. Heureusement on avait un moyen facile de rentrer en contact. Je me tournais vers Vinna, qui semblait accueillir cette soudaine pause dans notre course poursuite avec un mélange de soulagement (surtout depuis qu'elle était sortie du véhicule) et d'angoisse.

-J'aurai besoin que tu essaie de rentrer en contact avec ta sœur via cette fameuse ligne sécurisée.

Elle comprit aussitôt où je voulais en venir, et s'activa sur son Omni-Tool. Je m'allumais une cigarette, m'asseyant pesamment sur un canapé. Je farfouillais un instant dans une des poches intérieurs de mon manteau, en sortant une flasque de whisky. Malgré touts les mensonges que je pouvais me raconter avec une facilité déconcertante lorsqu'il s'agissait de mes addictions, je savais pertinemment que me rincer le gosier n'était pas le mouvement le plus intelligent. D'un autre coté l'éventualité de mourir dans un avenir proche … D'un geste sec je renversais le flasque, en buvant quelques gorgées, puis la tendant à l'asari. Celle-ci la considéra quelques instants avant d'en vider un peu de son contenant, avant de vouloir me la rendre. D'un signe de la main je l'invita a en proposer à Loky.

Vinna plaça son Omni-Tool sur une table basse se trouvant sur le canapé. Je fermais les yeux quelques instants, puis les ouvrit brusquement, me penchant dans un mouvement rapide vers l'appareil, enclenchant la conversation.

La connexion se fit aussitôt, et pendant quelques instant il n'y eu pas de réponse. Puis le visage du supposé Kolrath apparu sous la forme d'une petite projection holographique. À vu de nez j'aurai dit qu'il n'était que moyennement satisfait de la tournure des évènements. Je remarquais la ligne tendue de sa mâchoire, une veine qui dansait la carioca sur son front, les yeux étaient toujours cachés derrières des lunettes de soleil, mais je ne pense pas qu'il avaient quoi que ce soit de mignons ou d'attendrissants.

-Vous n'avez pas respecté les règles. Cela m'attriste. Je me vois dans l'obligation d'annuler notre affaire. Les conséquences en seront plus tragique pour vous que pour moi.

Un sourire mauvais était né sur ses lèvres alors que notre cher ''employeur'' finissait sa phrase. Je lui fit en échange mon sourire le plus acide et désabusé. Avec une voix froide je lui répondis.

-Bien sûr je n'en doute pas. Même si il me faudrait recourir à un exemple fort pour illustrer la stupidité d'un tel acte. C'est comme de se faire embarquer dans une soirée arrosée avec de jolies inconnues rencontrées dans les contrées les plus éloignées de la civilisation et de la loi, pour se retrouver le lendemain avec un rein en moins et un bijou d'urètre attaché à un prince Albert en prime … Sur l'instant ça paraissait une excellente idée, mais cette erreur serait sans doute facilement évitée à condition d'utiliser un temps soit peu ce qui vous sert de cerveau.

J'eus la brève satisfaction de voir sa bouche se tordre dans un mouvement instinctif de douleur à la mention de mon exemple. Vinna me jetais un coup d'œil …. particulier …. avant de s'écarter légèrement de moi. Loky était en dehors de mon champs de vision. Certes j'ai un esprit tordu, et alors ? Pas vous ?

-Nous avons chacun quelque chose que l'autre désir. Vous avez une demoiselle qui devrai rentrer chez elle, et nous avons des prototypes qui attendent désespérément de trouver leur propriétaires …. légitimes.

Ma voix se fit glaciale alors que je concluais.

-Vous avez fait une erreur stupide en faisant entrer deux inconnus dans une équation qui s'annonçait forcement compliquée. Vous voulez vos prototypes ? Nous voulons l'otage. JE peux me passer de l'asari, JE peux me passer de vos magouilles à deux ronds. J'ai envie de vous demander ce qu'il en est pour vous et pour ces pièces d'armures. Et vous savez quoi, vous aller répondre facilement à cette interrogation ! Je vous donne rendez vous dans les halles des niveaux inférieur de Zakéra dans une demi heure à cette adresse, et ne vous inquiétez pas, si vous ne vous montrez pas, les prototypes ne resterons pas orphelins éternellement.

Je fermais la conversation. Je remarquais que malgré mes efforts, mes mains tremblaient légèrement au moment ou je les retirais des commandes de l'Omni-Tool. Je poussais un soupir, laissant s'évacuer la pression, et m'allumais une nouvelle cigarette. Je me tournais vers Vinna, lui demandant si j'avais été crédible. Sa seule réponse fut une gifle monumentale. Le message était claire dans son regard. Si sa sœur ne revenait pas en un seul morceau, j'en serais le plus grand responsable à ses yeux. Je ne réagis même pas, pensant en mon fort intérieur que bosser avec des amateurs pouvait être éreintant, tout en tentant tant bien que mal de calmer la petite voix qui me disait que j'avais joué avec la vie de sa sœur avec une facilité un peu trop grande.

Loky était visiblement prêt à affronter une armée, ce qui était, je trouve, de bon augure. Vinna se proposa pour conduire le véhicule avec un certain empressement, et elle nous conduisit rapidement jusqu'au lieu de rendez-vous. Nous y étions à peine arrivés que Kolrath déboula au pas de charge. Disséminés dans autour de lui se trouvaient un véritable lâché de gorilles sous testostérones. Derrière lui marchait avec un air emprunt dans absolu manque de naturel sa magnifique assistante rousse et l'otage. Merya, pas l'otage, Merya. L'échange se fit dans une atmosphère glaciale. Nous nous arrêtâmes à une vingtaine de mètres les uns des autres. D'un seul mouvement, je m'approchais d'eux, poussant les prototypes recouverts d'une bâche sur la plateforme en suspension, pendant que l'assistante s'avançait avec l'asari. Nous échangeâmes nos marchandises, pendant que des regards glacials, voir haineux s'échangeaient de part et d'autres. Calmement je raccompagnais Merya à sa sœur. Voir les deux belles créatures tomber dans les bras l'une de l'autre avec des larmes de soulagements valaient bien les emmerdes que l'on s'étaient payé Loky et moi. Ce ne fut que lorsque les membres de la Légion disparurent de la zone que je senti le drell relâcher très légèrement sa tension. Il était comme un ressort prêt à jaillir en un instant. Encore une fois je me félicitais de l'avoir à nos cotés.

Vinna se tourna vers nous avec un visage qui accusait une fatigue nerveuse immense maintenant que ses angoisses s'étaient en partie calmées.

-Et maintenant ?

Je balayais un instant Merya à la recherche d'éventuels micro espions et autres joyeusetés de ce genre.

-Maintenant on attend que ça morde !
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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeDim 21 Aoû - 16:45

Marcus s'était rapidement installé et avait contacté les ravisseurs. Il savait ce qu'il faisait, rassurant. J'avais déjà vus des négociateurs à l’œuvre, au cours de certaines de mes opérations. J'entendais souvent les gens se plaindre que ce genre de type joue avec la vie des otages comme avec des billes. Ceci dit, quelque soit le niveau de pourriture de mes cibles, j'ai bien plus de morts sur la conscience que n'importe lequel d'entre eux.

Je ne restais pas inactif pendant les négociations. Appuyé sur mon bureau, je vérifiais scrupuleusement mes armes. Pour cette partie du plan, je décidais de sortir le fusil d'assaut. J'aurais certes des problèmes si je me faisais prendre ainsi armé en dehors des missions et surtout en plein cœur de la Citadelle, mais j'étais convaincus de pouvoir m'en sortir avec quelques avertissements et d'éventuelles sanctions. A mon goût, ça valait bien la destruction d'un cartel criminel qui avait fait l'erreur de vouloir me manipuler.

Mes armes étaient parfaitement réglées, mon armure en excellent état, je disposais du maximum de munitions, assez pour nettoyer un building du présidium, et les batteries étaient pleines à craquer. Le seul problème de ces armures à servomoteurs était sans doute leur autonomie limitée.
Je revenais à mes deux comparses lorsque j'entendis le bruit sec d'une claque. Apparemment, Vinna appartenait à ces gens qui n'aimait guère la façon de procéder des négociateurs. Et je la comprenait parfaitement, sans partager cette vision.

Lorsqu'il fallut repartir, Vinna demanda à conduire le véhicule. J'aurais très certainement rigolé ou fait une vanne si je ne m'apprêtait pas à attaquer tout un gang de mercenaires. Je me contentai donc de signifier mon accord d'un petit hochement de tête. Qui plus est, cela me permettrait d'être opérationnel au combat durant toute l'opération.
Nous arrivâmes rapidement sur le lieu de l'échange, juste avant Kolrath et sa bande de gorilles surarmés.

J'admets volontiers n'avoir eu aucune attention, ou presque, pour le déroulement de l'échange ou l'état de Merya, qui pouvait attendre plus tard. On, mes yeux allaient d'un gorille à un autre, surveillant leurs mains et leur holsters clairement visible. L'un d'eux fit un geste pour prendre son arme, mais un regard dans ma direction l'en dissuada. Comment un combattant seul pouvait-il bien dissuader par sa seule présence toute une équipe de guerriers ? Et bien, personne n'a jamais envie de mourir, et le premier qui tirerait serait aussi le premier que je descendrai.

Finalement Merya nous rejoignit et les prototypes passèrent aux mains de Kolrath. C'était maintenant la partie la plus délicate. Bien que nous soyons dans un lieu public et sur la Citadelle, il était parfaitement envisageable que ces types décident de se débarrasser de nous ici et maintenant. Je me figeai brièvement, tendus au maximum, pendant une seconde.
Puis les gorilles quittèrent un à un les lieux, avec leur chef et la marchandise. Ils n'avaient pas risqués de griller leur couverture, même pour un coup aussi fumant que celui qu'ils montaient à l'heure actuelle. Tant mieux pour nous et dommage pour eux.

Je me relâchai, pas totalement toutefois, et regardai les deux asaris enlacée. Merya était encore terrorisé et pleurait à chaudes larmes, tandis que Vinna était maintenant soulagée et accusait la fatigue des dernières heures. Je n'osais leur dire que commençait, surtout pour elle, la partie la plus dangereuse du plan. Jusqu'à maintenant, nous étions des outils, dont la survie était nécessaire. Et désormais, nous étions seulement des gêneurs dont il valait mieux se débarrasser aussi vite que possible.
Et comme Marcus et moi allions infiltrer le bâtiment de Kolrath, elles seraient seules... Heureusement Marcus eu la présence d'esprit de chercher des micros et autres sur Merya.

-Et maintenant ?
-Maintenant on attend que ça morde !
-Mais pour ça, il nous faut lancer l'appât...

Un regard entendus à Vinna lui fit comprendre ce que je voulais dire. Elle pianota rapidement sur son omni-tech.
Au même instant, j'en eu la confirmation plus tard, une alarme avait retentis dans le bâtiment Devlon, tandis qu'un signal express était envoyé au bureau du SSC, qui réagit immédiatement en envoyant deux équipes à la poursuite du traceur qu'on leur avait aussitôt transmis. J'ai pus lire dans les rapports de l'incident qu'ils furent étonnés de constater un décalage entre le traceur, très loin du hangar, et le déclenchement de l'alarme, mais le coup de filet qu'ils réalisèrent ne leur fit pas plus poser de questions.
Il ne sert à rien de remuer la vase lorsqu'elle vous sert.

Revenons au présent, enfin au passé... bref, au moment où se déroule cette histoire. Marcus et moi avions également récupérer le signal du traceur, qui se dirigeait vers un quartier principalement résidentiel des secteurs comme il en existe tant, ni particulièrement sûr ni particulièrement mal fréquenté.
Finalement il se stoppa dans un immeuble. Il n'était pas trop loin et s'y rendre ne demanderait que peu de temps. Juste assez pour laisser au SSC le temps d'arriver lui aussi en fait. Restait le problème de mettre en sécurité Vinna et Merya.
Je les regardai un instant, si joyeuses. J'avais peur d'assombrir leur retrouvailles avec mes consignes mais c'était nécessaire.

-Vinna, Merya, prenez la voiture et allez au Présidium en prenant bien soin d'emprunter uniquement de grandes artères fréquentées. Une fois là-bas, descendez du véhicule et promenez-vous au milieu de la foule.

Elles ne risquaient rien ou presque une fois là-bas. Et Kolrath avait bien d'autres sujets délicats à traiter entre la perquisition du SSC et la venue de deux agents pas contents du tout.
Marcus et moi vérifiâmes que les asaris atteignirent sans problèmes la voiture avant de nous mettre en route. Le chemin jusqu'à l'immeuble de Kolrath ne prit que peu de temps.

C'était un bloc standard, d'apparence extérieure banale. Seul un examen approfondis pouvait révéler quelques systèmes de défenses primitifs à l'intérieur et un nombre anormalement élevé de gorilles qui patrouillent.
De toute évidence, le SSC n'était pas sur place, il nous fallut donc attendre. Peu de temps, heureusement, les deux voitures de patrouilles arrivèrent quelques minutes après sur les lieux, débarquant une demi-douzaine d'agents du SSC.
Ils s'approchèrent du bâtiment. J'imaginais sans problèmes dans quel état se trouvait Kolrath actuellement. Le tout était de savoir comment il allait réagir.
Et bien, de façon étonnamment professionnel. De là où nous étions nous pûmes voir un petit commando sortir sur le côté de l'immeuble, là aussi une demi-douzaine d'hommes, dont deux portant des lances-roquettes. Ils se glissaient derrière la position des agents du SSC, s'ils arrivaient à s'en débarrasser vite il gagnerait du temps, peut-être trop de temps.
Il s'agissait de tout faire capoter. Et ça, c'était facile.

J'expliquai rapidement à Marcus mon plan et me glissais en direction du commando, bien trop occupé à surveiller les agents du SSC pour me repérer. Agents qui campaient devant la porte de l'immeuble, hésitant visiblement à rentrer en force.
Lorsque je fus arrivés dans l'alignement du commando et des agents, je visais soigneusement au fusil d'assaut, puis lâchai une rafale qui passa près des six flics. Aussitôt, tous les protagonistes se retournaient tandis que je roulais derrière un obstacle à côté de moi.
Les agents du SSC aperçurent uniquement le commando et ne mit guère de temps à demander du renfort et ouvrir le feu, comprenant la situation. Le commando quant à lui voulut riposter, mais les quelques secondes qu'ils avaient mis à regarder dans ma direction leur firent perdre l'avantage, et ils perdirent deux membres avant de se replier.

Moi, je me contentai de quitter discrètement ma position et de regagner l'endroit où j'avais laissé Marcus.

-Bon, le SSC devrait pas tarder à avoir des renforts et à lancer l'assaut. Suivant la procédure standard, ils couperont le courant dans tout l'immeuble avant d'entrer. On profitera de ça pour s'introduire dans le complexe discrètement.
En attendant, mieux vaudrait rejoindre un meilleur emplacement pour s'infiltrer.


J'observais l'immeuble, le mieux était de trouver une cache où attendre dans la façade, il ne nous resterait donc plus qu'à attendre la coupure de courant.
Nous traversâmes rapidement le no man's land qui nous séparaient de l'immeuble d'en face, puis nous abritâmes derrière un surplomb, en attente du signal de l'assaut... de l'infiltration.
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Marcus Freeborn

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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeLun 29 Aoû - 14:27

Je ne pouvais cacher une certaine nervosité, de celles qui te font couler des filets de sueurs le long de la colonne vertébrale et te donnent des tremblements au niveau des mains devenues moites. Loky avait bien réussi à faire en sorte que les forces du SSC agissent avec une certaine agressivité envers les hommes de Kolrath, et en toute honnêteté, nous nous trouvions dans une position idéale pour une infiltration. C'est juste que je préférais rentrer dans un bâtiment par le porte de devant, sans arme et avec un bobard dans la bouche. Question de philosophie, quoi ! Rien à voir avec une certaine forme de couardise. De nouveaux membres du SSC arrivèrent, et bientôt nous vîmes ceux-ci se répartir sur le terrain, rentabilisant les couverts et autres avantages du terrain. L'assaut était proche à présent, et je sentais que j'allais craquer si je n'évacuais pas un peu de tension. Un coup d'œil sur Loky me confirma qu'en bon homme de terrain, celui-ci était prêt à sauter de sa cachette pour rentrer en action, et ce avec un certain délice.

J'entendis une suite d'aboiement brefs, et l'assaut fut donné. Des petits groupes de soldats du SSC s'avancèrent par petites courses segmentées, appuyés par un feu nourri arrosant la façade du bâtiment. C'était le moment pour nous, avec un bref hochement de tête de part et d'autre, nous nous élançâmes vers notre cible. L'air était emplis des claquements secs des armes à feux, d'ordres et de jurons. Il était peu probable que les gars de la Légion nous repèrent. Nous arrivâmes devant le bâtiment. En face de nous se trouvait une fenêtre condamnée de l'intérieur grâce à des plaques métalliques. Aussitôt Loky se mit à scanner la surface de la vitre. Un juron sec de sa part m'apprit que celle-ci était protégée par un système de sécurité. Je le vis pianoter sur son Omni-Tool, jusqu'à ce que, d'un signe de tête il me fit signe que c'était bon. Je fragilisais la vitre à l'aide d'une pointe en diamant, créant une ouverture de un mètre de diamètre. Ensuite je pris une de charges explosives dans une poche intérieure. Je la fractionnais encore en quatre petites boules, que je posais au quatre coins de l'ouverture. Je fis un signe à Loky, et nous nous plaçâmes l'un et l'autre de chaque coté de la fenêtre. L'explosion fut relativement faible au regard du capharnaüm ambiant, et nous vîmes le reste de la fenêtre exploser vers l'extérieur, alors que la plaque de métal tombais vers l'intérieur.

Loky se présenta dans un mouvement fluide devant l'ouverture nouvellement créée, son fusil d'assaut pointé vers d'éventuels défenseurs. Sans un mot il passa la fenêtre, et je lui emboitais le pas. À l'intérieur, nous trouvâmes une pièce relativement petite, désaffectée. Les murs étaient sales, et des déchets de sachets de nourritures trainaient par terre. Soit les restes d'un ancien squat, soit la Légion était plus bordélique que je le pensais. Une unique porte se trouvait devant nous. Je la scannais brièvement, ne trouvant ni système de sécurité, ni verrouillage, je passais l'ouverture de la porte en manuel, l'entrebâillant à peine. Je fis ensuite passer le capteur optique au travers de la fine ouverture. La liaison vidéo m'envoya l'image d'un couloir où un petit groupe de paramilitaires se dirigeant vers le façade de l'immeuble vers lequel se dirigeait le SSC d'un coté, de deux portes au niveau du mur en face de la porte, et d'une autre à l'autre bout du couloir.

Je lâchais un petit juron, un plan des lieux ne serait pas superflu, mais dans touts les cas nous pouvions espérer que les données que nous recherchions se trouveraient à proximité des faux prototypes. Visiblement ceux ci se trouvaient approximativement en face de nous, mais deux étages plus haut. Une fois la voie libérée, nous nous élançâmes vers l'une des portes en face de nous, espérant tomber sur des escaliers, une rampe, n'importe quoi de cet acabits. Loky une fois encore passa devant, le fusil en main. Nous traversâmes le couloir vers la porte la plus proche, moi sur ses talons, quand je vis Loky passer la porte et faire une roulade souple sur le coté se cachant derrière une caisse. Je me calais dans l'embrasure, jetant un coup d'œil vers l'intérieur. Pas de coup de feu ou de cris de paniques comme je le craignais, mais cette porte s'ouvrait sur un énorme espace central, ouvert. Des passerelles étroites et solitaires allaient jusqu'aux étages supérieurs, condamnant les éventuels assaillants à devoir progresser à découvert pour monter les étages. Je ne pu cacher mon admiration. Bien que le bâtiment n'était pas un bunker avec des murs blindés, il était clair que l'agencement avait été fait avec un soucis d'en faire une place forte.

Les fines passerelles, si étroites que seul une personne pouvait passer de front, avec une seule partant de chaque étage pour aller au suivant. Piégez moi ça, mettez des hommes en embuscade dans les étages supérieurs pointés vers ces passerelles, et vous pourriez retenir une petite armée avec un vingtaine de connards.

Loky se tourna vers moi, visiblement dubitatif. Je fis passer une main sous mon chapeau, me grattant la tête en réfléchissant.

"Désolé mon vieux, là je sèche !"
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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeMer 7 Sep - 16:19

L'infiltration c'était bien passé, discrète et rapide, le SSC comme les mercenaires avaient fait ce que j'attendais d'eux. Marcus et moi avions progressé sans peine jusqu'à ce qui semblait être une salle centrale du bâtiment.

Un large espace ouvert autour duquel courraient deux étages de galerie ouvertes. Personne à notre étage, et personne au premier étage que je pouvais distinguer depuis le renfoncement où j'étais.
Les bruits de lutte entre le SSC et les mercenaires étaient encore lointains, plusieurs couloirs devaient nous en séparer, ce qui garantissait une résistance assez peu élevé dans le reste du complexe.
Mais même avec un seul type en défense, je n'aurais pas été capable de passer cette salle. Une seule passerelle, à peine assez larges, pour monter à l'étage supérieur.

Je retins un sifflement admiratif qui n'aurait de toute façon pas quitter mon casque. Ces types savaient ce qu'ils faisaient, c'était certain, peu de gens inventaient des pièges aussi bien pensés. Et les assaillants qui se retrouvaient dans ce genre de configuration se retrouvaient généralement à devoir sacrifier des troupes ou faire tout péter, ce qui n'était d'ailleurs pas à l'heure du jour.

Il fallait que je passe ce truc rapidement et aussi discrètement que possible, Marcus m'avouant son impuissance. Déjà, monter d'un étage. Pour ce genre de cas, j'ai un proverbe du genre « Si la porte est bloquée, passe par le mur. » et qui se révèle généralement très utile.
Levant mon bras gauche, j'activai l'omni-tech et scannai le plafond au dessus de moi. Doubles plaques d'acier toutes simples, mais bourré de détecteurs en tout genre. Impossible de creuser un trou là-dedans sans qu'une alarme ne retentisse quelque part. Du moins, tout dépendait de la taille dont on avait besoin. Et il me fallait assez peu.
Je mis quelques minutes, tendues, à repérer un endroit assez grand dans le réseau de capteurs. Enfin, plutôt une dizaine, qui me donnaient le champ d'action suffisant et que j'enregistrai sur la réalité virtuelle de mon casque.. Ils avaient été prévus pour empêcher les habituelles manœuvres de contournement en perçant un trou assez grand pour laisser passer un homme. Mais un maillage insuffisant pour le plan que j'avais en tête.
Une fois prêt, je m'asseyais et commençait la construction de ce qu'il me faudrait. C'était des explosifs très utilisé, à dislocation locale. Ils produisaient des vibrations si concentrées qu'elle effritaient la matière. Discret et efficace, le rayon d'action de ces engins étaient assez limité, difficile de dépasser une dizaine de centimètres. D'habitude on entourait donc tout le périmètre dans lequel on voulait créer le passage. Mais dix centimètres me suffirait.

Les explosifs prenait la forme de long bâton, orné d'une pointe à un bout, pour assurer la pénétration dans la matière à forer. Le corps était constitué d'un noyau qui se mettait à vibrer à des fréquences folles par le biais de réactions moléculaires.
J'en fabriquai deux, puis m'attaquai à la création de grenades fumigènes. Une fois cela fait, il ne me restait plus qu'à lancer les grenades fumigènes dans la pièce, les collant sur les parois et les passerelles.
Quelques secondes plus tard une épaisse fumée noire envahissait le centre de la salle tandis que des tirs aveugles se déchaînaient. La vision thermique me permis de repérer l'origine des tirs rapidement, deuxième étage, un peu à droite de notre entrée.
J'avisai la faiblesse du maillage que j'avais repéré et qui convenait le mieux, puis m'y dirigeait, fusil d'assaut en main.
Arrivé en dessous, j'enclenchai le premier explosif dans le canon à air comprimé, pointe vers la sortie, visai rapidement et tirai. Le projectile se ficha dans les deux plaques d'acier et après quelques secondes, se mit à vibrer, se disloquant ainsi que l'acier dans un rayon de dix centimètres. Une fine poudre me retomba sur le casque mais tout ceci était passé inaperçue dans la soudaine
fusillade qui éclatait.

Déjà 15 secondes, il fallait agir vite. J'enclenchai le deuxième projectile et, à travers l'ouverture, tirait juste sous la position des ennemis. Je ne savais pas si cela déclencherait des capteurs, mai la chose était peu probable et importait peu.
Le bâtonnet se ficha de manière semblable et la même chose se répéta tandis que les tirs se calmait et que la fumée se dissipait. Brandissant mon omni-tech droit dans l'alignement des deux trous, je choisissais le projectiles à radioactivité limité que j'avais enregistré dans les raccourcis.
Aussitôt l'omni-tech créa la minuscule bombe à noyau de plutonium enrichi et l'envoya. Ça passait juste, mais ça passait. La bombe arriva donc en plein milieu de la position de nos ennemis et explosa aussitôt.
Ce genre de poison était coriace, pas facile de se protéger, même mon armure ne pouvait en absorber toute la puissance. Heureusement, il était aussi extrêmement rare et à durée très limité, pas plus de trois ou quatre secondes effective.

Alors que j'entendais les hurlements de douleur des types au-dessus, je me précipitais au côtés de Marcus et lui faisait signe de me suivre. Gagnant l'espace central, encore partiellement couvert par les fumées, je sautai et agrippai la rambarde de l'étage au-dessus. On me demande parfois à quoi pouvait servir des servomoteurs aux jambes. A ça justement.
Accroché à la rambarde, je tendais une main à Marcus et le hissai au même niveau, lui laissant ensuite le soin de gagner l'étage. Je n'avais pas de temps à perdre. D'un bond je grimpai sur la rambarde, sautai et atteignait sans problème l'étage supérieur.

En me hissant, je me retrouvai casque à nez avec un de mes ennemis, qui s'était éloigné de la zone du poison. Un violent coup de tête l'envoya au sol et j'escaladai la rambarde avant de me rétablir en position de combat, fusil d'assaut dégainé.
Celui que je venais de neutraliser me braquai d'une arme de poing mais je fus plus rapide et une rafale mis fin à sa vie. Il restait quatre hommes, tous tordus de douleur dans la zone d'effet du poison. Deux rafales mirent fin à leur vie.
Une fois la zone nettoyé, je tendais une main à Marcus pour le hisser à son tour. Le nettoyage de la pièce avait pris moins d'une minute, assez peu pour empêcher d'éventuels ennemis non loin de réagir efficacement, et j'espérais que les pièges sur les rambardes ne manqueraient pas de ralentir les tout aussi éventuels poursuivants. En supposant bien sur qu'ils ne passent pas par le même chemin que moi ou qu'il se rappelle simplement de la présence des-dits pièges.
Mais je n'avais guère le temps de faire mieux.

Nous étions désormais en plein cœur du bâtiment ennemis, sans doute repéré qui plus est. Ceci dit d'après la position des traceurs et mes estimations, nous ne devions plus rencontrer de forte résistance.
Mais je préférais rester prudent. Le groupe de mercenaires avaient pris position devant une porte, par un heureux hasard celle qui était la plus proche du traceur. Nous pénétrâmes dans une petite pièce qui ressemblait à une salle de gardes.
Gardes qui, si je le devinais bien, devait être sur la passerelle, en train de se vider de leur sang. A dans la pièce, deux portes.
Celle en face de nous était normale et même plutôt décoré. L'autre par contre, si elle semblait normale, ne trompait pas deux professionnels quant à sa nature : c'était une porte blindée. Et qui dit porte blindé dit choses à protéger.
Ça tombait bien d'ailleurs, vu que le traceur semblait venir de celle-ci. Un rapide scanner me confirma la présence de tout un tas d'alarmes si je m'avisai d'y faire un trou.
Je laissai donc Marcus se débrouiller pour l'ouvrir sans avoir à péter la serrure.
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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeLun 12 Sep - 16:36

Loky avait fait preuve d'une efficacité hors paire. En quelques secondes, il avait dégagé un plan, nous permettant de ne pas passer par ces foutus passerelles. Et par la suite, je le vis avec admiration fataliser sans difficulté les différents gardes qui se trouvaient entre nous et notre cible. C'est ainsi que je me retrouvait devant une porte. Blindée. Et sans doute plus difficile d'accès que la petite culotte de la Favorite. Je passais un moment à l'examiner sous toutes les coutures, essayant de repérer des anomalies structurelles. Pas le choix, devant le peu d'indice que j'en retirais, il allait falloir y aller carrément. Je sortis tout mon matériel, alignant explosifs, extensions d'Omni-Tool, passes partout physiques, etc … et je me mis au travail.

Je découvris très vite que si les mécanismes de verrouillage logiciel de la porte n'étaient pas à proprement parlé incassables, ils étaient par contre tellement solides qu'essayer de les briser me demanderait énormément de temps. Genre une semaine ou deux. Je ne comprenais pas. Où avaient-ils trouvés les moyens de se dégotter un tel logiciel ? Dans ce cas il me restait plus qu'à tenter une autre approche. Trouver les moyens de protections physiques, les pièges et autres systèmes d'alarmes, les désactiver, et ouvrir cette foutue porte. Et là était bien le problème. Un scan rapide me révéla un affreux fouillis dans la structure interne de la porte. Des composants électroniques s'entassaient, se croisaient, se regroupaient, des fils partaient dans touts les sens. Il y avait des systèmes d'alarmes, des mines, des leurres piégés … J'étouffais un juron. Au point où j'en étais …. Je m'allumais une clope, tout en soufflant à Loky qu'il allait devoir faire preuve d'un peu de patience.

À plusieurs reprises je faillis tomber sur un leurre qui m'aurait pété à la gueule au moindre titillemment, mais j'arrivais enfin à démêler ce sac de nœud. Enfin je désactivais le dernier système de sécurité. Je fis un sourire à Loky, qui était surtout occupé à guetter d'éventuels arrivant. Je haussais les épaules. Si il voulait passer inaperçu, il risquait de ne pas aimer la suite. Je plaçais des charges explosives sur les mécanismes de la porte, et après avoir fait quelques pas, j'enclenchais la mise à feu. Trois claquements secs – quoi, vous vous attendiez à une explosion atomique ? - plus tard, la porte tomba sur le sol avec un énorme bruit sourd. J'entendis Loky se retourner vers moi. Je lui fis face, avec un sourire à l'envers disant je pouvais pas faire mieux

C'est alors qu'une bourrasque emporta mon chapeau. Je restais un moment, voyant le couvre chef s'envoler, pendant que Loky beuglait de me mettre à terre.

"Mon chapeau !?"

Loky me répondit, je le savait, mais me demandez pas quoi. J'étais sous le choc alors que des projectiles venant de la pièce que je venais d'ouvrir passaient à quelques millimètres de moi.

"Ils ont bousillés mon chapeau …. Les sales bâtards !!!!"

Je me retournais sur moi même tout en dégainant mon Carniflex pour voir que je faisais face à deux soldats qui me visaient posément de leur fusils d'assaut. Alors qu'un cris fort peu viril montait le long de ma gorge, je sentis que l'on agrippais mon col. Un instant plus tard, je vis le monde glisser sur le coté alors que Loky avec un grognement où perçait une certaine exaspération distribuait tranquillement à mes agresseurs des échantillons de la courtoisie drell. Du genre qui perce et qui tue. Alors que je touchais enfin, le sol, la pièce avait été nettoyée. Je me relevais, la fierté en lambeau car conscient que j'avais fait preuve d'un sacré manque de professionnalisme, et le chapeau troué. Je le ramassais avec un air dévasté, faisant passer un doigt au travers de cette blessure cruelle, tortillant mon index pour attirer l'attention du drell. Le drell en question accorda une seconde à peine de son attention à mon chapeau meurtrit, avant de s'enfoncer dans la pièce.

Avec un léger soupir, je m'y engouffrais à la suite, le chapeau troué sur la tête, nous retrouvant devant ces fameuses pièces d'armures, un bureau, un terminal informatique et un genre de serveur. C'est bien sûr le dernier qui attira mon attention. Ce serveur risquait d'avoir toutes les traces des échanges de données entre la Légion et l'extérieur. Avec un peu de chance. Si ils faisaient pas des sauvegardes sur les sauvegardes dans un autre terminal … C'est compliqué, je sais.

Je m'installais devant, et commença à craquer ce terminal. Du coin de l'œil, je vis Loky s'affairer dans la pièce. Au bout d'une vingtaine de minutes, le système de sécurité était brisé, et je réussis à m'infiltrer dans les fichiers internes. Un rapide coup d'œil sur la base de donnée me renseigna sur la teneur des fichiers. Un grand sourire naquit sur mes lèvres, alors que je faisais défiler l'historique des conversation entre les employés de Devlon et les membres de la Légion. Je me tournais vers Loky pour lui annoncer que c'était bon de mon coté, tout en me demandant comment allait se passer la suite des évènements.

Histoire de répondre à cette interrogation personnelle, et avant que je puisse annoncer mon succès à cher drell, des bruits de bottes se firent entendre. La douce voie du prétendue Kolrat se fit entendre.

"Allez détruire les données, mais je veux une sauvegarde complête d'habord ! Faut qu'on puisse s'assurer le "soutiens" de Devlon, voulu ou non !"

Les bruits de bottes fonçaient vers nous. Visiblement Kolrat voyait la défaite approcher à grand pas, et voulait assurer ses arrières. Comme je le comprenais ! Avec un dernier coup d'œil sur Loky, qui se préparait à accueillir de manière musclée tous les membres de la Légion, je passais à l'action. Car je ne suis pas trop pour les assaut frontaux. Subis ou pratiqués. Étonnant, hein ? Je balançais tout ce qui me restait de petites charges explosives aux quatre coins de la pièces, les répartissant en cercles autour de nous. Aussitôt fait, j'enclenchais les explosifs. Ceux-ci soufflèrent le matériel informatique, nous grillèrent les sourcils – enfin les miens au moins – et causèrent un tremblement dans la structure de la pièce. Et c'est tout.

Loky me regarda, je haussais les épaules en signe d'incompréhension et d'impuissance pour toute réponse et les soldats arrivèrent et nous mirent en joue. Avant que la moindre balle ne soit tiré, le sol céda, nous amenant à l'étage inférieur.
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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeDim 25 Sep - 2:04

Pendant que Marcus s'occupait de la porte, j'allais inspecter l'un des cadavres de soldats. Armure épaisse, pas de boucliers, comme le premier d'entre eux que j'avais descendus, voilà plusieurs heures déjà.
Je retournais m'adosser contre un mur et activai mon omni-tech en sortant mes armes. Dans la situation précédente, j'avais pris l'avantage grâce au poison, mais je n'allais pas pouvoir en profiter tout le temps. Aussi paramétrais-je mes munitions sur une fonction perforante, qui mer permettrai d'augmenter le coefficient de pénétration, au prix de dégâts moindres.
Mais mieux valait faire un petit trou au bonhomme qu'une grosse tâche à l'armure qui le protège.

Finalement, après un certain temps que je mis à profit pour préparer divers projectiles et mines, Marcus parvint à ouvrir la porte blindée d'une manière pour le moins théâtrale. Il aurait pus essayer de faire plus discret mais je voyais bien à son air qu'il n'avait rien trouvé de mieux.
Soudain un rafale de balles fit s'envoler le chapeau de Marcus et je me jetais aussitôt contre l'encadrement de la porte, alors que celui-ci restait pétrifié en parlant de son chapeau.

-A terre bordel ! A terre !

Il n'écoutait pas, et j'avais horreur de ne pas être écouter, surtout dans ces moments-là.
Je le vis alors se retourner en brandissant son carniflex vers la porte. Bon, plus le temps, je me jetais sur lui, dégainai une mitraillette de ma main droite et lui agrippai le col de la gauche, l'entraînant fort peu délicatement au sol.
Une rafale de balles siffla au-dessus de nous ou contre mon bouclier, sans parvenir à le détruire. Dans le même temps je tournais la tête pour viser et lâcha deux rafales de balles, l'une perforant le thorax du premier soldat et l'autre détruisant dans problème une jambe de l'autre.
Je me relevai et tendait mes sens à l'affût d'autres ennemis. Mais tout semblait aller pour le mieux. Je vis Marcus ramasser son chapeau et faire passer un doigt dans le trou d'un air piteux. Sans que je sache trop pourquoi, la scène m'était étonnamment familière.

Les armures se trouvaient bien là, mais pas seulement. Il y avait aussi un serveur, sans doute le serveur central de l'immeuble. Ça avait au moins le mérite d'expliquer la présence de soldats dans une pièce blindée, choses au combien rare.
Marcus s'affairait sur le serveur tandis que je me penchais sur les armures, ouvrant les containers dans lesquels elles étaient rangés, juste pour être occupé à vérifier quelque chose. Puis j'inspectai le reste de la pièce, scannant les murs notamment. L’ensemble avait été renforcé d'une bonne couche d'acier et de quelques capteurs de chocs. Rien d'extraordinaire.

Je vis Marcus se relever, l'air satisfait. On allait donc pouvoir partir d'ici. C'était sans compter la voix légèrement métallique qui grésilla dans les haut-parleurs à cet instant.

"Allez détruire les données, mais je veux une sauvegarde complète d'abord ! Faut qu'on puisse s'assurer le "soutiens" de Devlon, voulu ou non !"

Bon, c'était pas le moment de traîner, j'entendais déjà le concerto de bottes qui se rapprochait. Pas de temps à perdre, j'allumais mon omni-tech et créai rapidement une demi-dizaine de mines que j'installais aux alentours de la porte et dans la pièce au-delà sans toutefois les activer.
Dans ce genre de cas, mieux valait attendre de faire un max de dégâts, les mines ne laissaient pas de seconde chance.

Je vis Marcus envoyer ses charges explosives aux quatre coins de la pièce, puis les activer. Explosion légère, vague de chaleur et tremblement de la pièce. Tout était blindé ici, les chances que ce genre de machins marchent étaient minuscules.
Aussitôt les soldats arrivèrent, et levèrent leurs armes, puis le monde se fissura et je tombai de deux bons mètres. Je mis quelques secondes à comprendre que le stratagème de Marcus avait finalement marché. A l'étage supérieur, un type armé d'un fusil à pompe m'aligna, mais avant qu'il ne put tirer, ma main droite appuyait sur l'un des boutons virtuel de l'omni-tech à mon avant-bras.
Aussitôt les mines s'activèrent et la pièce au-dessus de nous fut transformé en enfer, la vague de chaleur arrivant même jusqu'à nous.
Même en armure intégrale, ce genre de trucs est dur à supporter. Lorsque je pus, je me relevai.

Un bruit sinistre de pompage me fit soudainement revenir à la réalité. Face à moi, l'homme qui nous avait confié la mission, sans doute Kolrath. Derrière lui, la jeune femme qui l'avait accompagné la dernière fois également.
Nous avions atterris dans une pièce qui semblait être les appartements des deux personnes faces à moi. Appartement que la pluie de gravats et la vague de chaleur avaient sévèrement endommagé. Mais le plus urgent était le fusil à pompe braqué sur moi, à même pas deux mètres.

Le coup partit avant que je ne puisse réagir. Mon bouclier vola en éclat, n'arrêtant même pas la moitié des munitions. Le reste percuta le plastron avec assez de force pou m'envoyer au sol. Un voyant s'alluma dans le coin supérieur gauche de mon casque, l'image de mon armure dont le torse clignotait d'un orange inquiétant.
Dommage importants, protection non-optimale, voire faible. Faible, c'était cas de le dire, je sentais un courant d'air sur certaines de mes écailles. J'essayai de me relever mais un coup de crosse en plein visage m'en empêcha, me renvoyant au sol, de petites étoiles devant les yeux.
Et je sentis deux mains imposantes enserrer mon cou, dont la protection détruite ne m'offrait rien. La prise se resserra, commença à durer. Je me débattais de plus en plus faiblement. Au bout de cinq minutes, je cessai définitivement de bouger et la prise se desserra, prudente.

-Bon maintenant, à l'autre chieur.

Aussitôt je braquai mon bras dans la direction de la voix, juste au-dessus de moi. Kolrath n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait avant que la boule de feu ne parte, engloutissant son corps dans un rugissement tandis que que je me relevais d'une agile roulade latérale.
Ne restait face à moi plus que la jeune femme qui me regardai haineusement, pistolet braqué sur ma tête.

-Kolrath est mort, ça ne te sert à rien de continuer le combat.
-Imbécile ! C'est moi Kolrath !

La surprise me pris de court juste un instant. Assez pour qu'une projection biotique m'arrache du sol et m'envoies m'écraser contre une armoire que mon poids pulvérisa. Mon poids et celui de l'armure, tout deux augmentés par la projection, hein ? Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis.
Le choc me coupa le souffle plus sûrement qu'une strip-teaseuse asari. Lorsque je pus rouvrir les yeux distinctement, ce ne fut que pour voir Kolrath qui soulevait Marcus en l'air. Une biotique, j'aimais pas trop ces gens-là.
J'armai ma mitraillette mais elle tendit une main vers moi et un projectile bleuté fut projeté dans ma direction. Je ne pris pas le temps de réfléchir et me jetait sur le côté avant que les restes de l'armoire de soit pulvérisé. Non, décidément, je détestait les biotiques. Je vis toutefois qu'elle avait relâché Marcus, elle ne semblait pas arriver à prendre pour cibles deux personnes différentes.
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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeVen 14 Oct - 0:03

*Putain de foutu de bordel de merde de sale virago vicieuse ! Les rousses n'ont pas d'âmes, toutes des engeances des enfers ! La peste soit du crétin qui a eu l'idée de les rendre aussi belles et violentes à la fois ! Bordel de pute borgne, elle va me tuer en plus !*

Me voilà donc suspendu en l'air, une charmante demoiselle en train de me compresser le corps avec autant de violence qu'une femelle krogan le ferait entre ses cuisses. Et si je ne pouvais l'insulter à voix haute, je n'allais certainement pas m'en priver dans ma tête. La pression se relâcha d'un coup quand la jeune femme envoya une décharge biotique sur Loky, me permettant de retoucher, enfin, le plancher des vaches. Foutue biotique ! Du coin de l’œil, je vis le drell éviter l'attaque en plongeant sur le coté. L'armoire en morceau qui se trouvait derrière lui n'avait pas, par contre, ce genre d'agilité, et quelques fractions de secondes plus tard, je vis des fragments d'armoire voler dans toutes les directions. Il me fallait réfléchir, des deux lurons, je n'étais sans doute pas l'élément physique, il me fallait utiliser ma tête.

L'académie militaire ne proposait que peu de cours théoriques pour le troufion, mais pour l'artiste de la cambriole, le stakhanoviste du piratage, bref, le virtuose de l'espionnage (aussi appelé planqué par ces mêmes troufions), des cours théoriques, on en a bouffé. Le sadisme assumé des instructeurs faisaient qu'ils n'avaient de cesse de nous mettre face à des cas théoriques soit insolubles, soit au contraire où il était possible de faire quelque chose.
"Alors les moules, on va avoir quoi aujourd'hui ?"
Les sergent regardait son datapad, à la recherche de l'ordre du jour, un air furieusement désintéressé plaqué sur le visage. J'avais appris à craindre cet air là. Bien souvent ce n'était qu'une feinte, l'instant d'après arrivait une saloperie sans nom sur notre râblais sans même avoir le temps de se moucher.
"Ahhhhhhhh !"
Le voilà qui affichait carrément un sourire sadique. Là ça sentait carrément mauvais.
"Sujet du jour, les biotiques ! Dubois, Takana, Ramires ! Allez vous mettre là bas !"
Les trois biotiques du groupes allèrent s'aligner sur le mur du fond, inquiets de la suite.
"Maintenant mes mignons …. vous allez les attaquer. Sans armes bien sûr, et un par un."
Le sourire de ce salaud s'était élargie comme jamais.


Loky continua à tirer sur elle. Il avait du tout comme moi envisager l'utilisation de mines et autres joyeusetés de ce genre, mais dans un espace aussi réduit, c'était l'assurance de se faire tuer en même temps que son adversaire. Il courait en sens inverse des aiguilles d'une montre autour de la furie, tirant, malgré le fait que tous les projectiles se voyaient stoppés par le bouclier de a biotique. Je me mis à l'imiter, tentant de rester à l'opposé du drell pour arroser avec mon carniflex notre ennemis. Celle ci ne sembla pas apprécier, et se retourna d'un coup pour m'envoyer valdinguer contre le mur. Le choc fut violent, et je me retrouvais assit sur le sol, un râle douloureux sortant de ma gorge. Un jour j'arrêterais la cigarette. Un jour.

Nous nous étions relayés les uns après les autres, au début pas très chaud à l'idée d'échanger des coups avec des biotiques formés au combat, et à la fin carrément réticent. Mais les instructeurs avaient des moyens très efficaces de nous faire regretter de ne pas avoir fait d'efforts. Aussi nous nous relayâmes devant nos camarades qui commençaient vraiment à prendre trop de plaisir à la raclée qu'ils nous collaient.
L'instructeur était silencieux. Tel était l'étrange système d'apprentissage qu'avaient mis au point l'académie militaire pour nous autres. Nous faire essayer, jusqu'au dégoût, jusqu'à la nausée, jusqu'à ce que l'on craque ou que l'on surpasse le problème. Et, bien sûr, on nous faisait chèrement payer nos absences de réussites.
Pourtant cette séance était étrange. On ne s'inquiétait pas en premier de savoir si on savait se battre. Ils nous préparaient à mettre en place des conditions où ceux qui savaient se battre réussissaient. Mais l'instructeur restait stoïque, attendant notre abandon où notre réussite. Les essaient s'enchaînaient, chacun tentant de nouvelles manières de vaincre un biotique. Certains tentèrent de les aveugler, d'autres de les prendre de vitesse, mais invariablement chacun se heurtait à une vague biotique qui nous catapultait à l'autre bout de la pièce.


Loky se servit de cette ouverture pour tenter d'attaquer au corps à corps Kolrat. J’eus un sifflement admiratif. Un soldat entraîné pouvait sans soucis envisager de sauter à la gorge d'un biotique du dimanche, mais à entraînement égal … Malgré ce que la théorie me soufflait, le drell engagea un combat féroce au corps à corps. Elle était aussi boostée que pouvait l'être une biotique formée à l'art délicat de tuer son prochain, mais l'adorateur des tentacules n'était pas en reste, compensant l'avantage de la femme par un impressionnant étalage technique et une énergie délirante. Je restais un instant bouche bée devant cette démonstration de haut vol, avant de me rappeler que c'était pas une démonstration d'art martiaux. Je mis en joue mon flingue, tentant de trouver une fenêtre de tir. Mais les deux étaient comme des chats de gouttières engagés dans un combat à mort, et tirer sur la bonne personne tenait plus du pile ou face que d'autre chose.

"Alors mes mignons ? Vous abandonnez ?"
Nous reprenions notre souffle, chaque centimètres carrés de notre corps soufflait le martyr. Je me relevais. Dubois me regardait avec un air moqueur. Voilà deux heures qu'il l'affichait cette air là, suffisant et supérieur. Il me sortait par les trous de nez ! Je commençait à pianoter sur mon Omnitool. J'allais lui faire ravaler cet air à la con ! Deux secondes plus tard, il s'effondra en se tenant le crane.
"Freeborn, espèce de triple buse !"
L'instructeur ouvrit la porte de la salle de classe, appelant de l'aide. Des brancardiers arrivèrent, transportant le jeune homme blessé jusqu'au médecin le plus proche. Le savon que l'on me passa par la suite resta dans les annales de l'académie militaire. J'avais pratiquement tué l'un des membres de mon groupe, mais entre les lignes (et les postillons) je compris que le résultat était celui qu'ils avaient attendu. Sauf que l'on était pas censé le trouver nous même. Il paraît que les autres années, ce cour est passé uniquement en théorique.


Loky se faisant lentement mais sûrement dépasser par Kolrat. D'abord à peine perceptible, la différence de niveau du à l'absence de capacités biotiques se faisait sentir au fur et à mesure que le drell s'épuisait. Je me redressais légèrement, et, toujours assis par terre, je me mis à pianoter sur mon Omnitool. La jeune femme du capter mon mouvement du coin de l’œil. Elle tiqua, une lueur d’inquiétude sur le visage. Ben voyons, c'était logique en un sens, ce qu'on apprenait d'un coté, on l'apprenait de l'autre Elle se désintéressa aussitôt de son adversaire, lui fauchant les jambes, pour s'élancer vers moi, un poing brillant prêt à s'abattre sur moi. J'appuyais sur la dernière touche que le poing descendait dans une course folle vers ma tête. Elle poussa un hurlement, alors qu'une surcharge affectait son implant biotique, lorsque que le coup me frappa, faisant éclater un feu d'artifice aveuglant de douleur. Il avait intérêt à l'éparpiller façon puzzle, ce con de drell !
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Loky

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MessageSujet: Re: Coup de poker au Toaster Twister   Coup de poker au Toaster Twister - Page 2 I_icon_minitimeSam 22 Oct - 1:07

Kolrath était décidément un adversaire de valeur, et c'était un rictus de satisfaction qui s'étendait sur mon visage, bien qu'invisible à cause de la visière protectrice de mon casque. Jusqu'à maintenant aucun de mes adversaires dans cette affaire ne m'avait posé de problèmes, chose qui m'ennuyai au plus haut point.
Mais ce combat là, c'était d'une toute autre trempe.

J'avais essayé de surpasser son bouclier, tournant autour d'elle en tirant, espérant qu'elle n'arriverait pas à suivre la cadence. Elle y arriva, même très bien. J'ai crus un moment que la situation allait changer lorsque Marcus vint faire de même à l'opposée de la démone rousse.
Mais celle-ci envoya aisément son nouvel adversaire contre un mur. Décidé à tenter le tout pour le tout, je me précipitai au corps-à-corps. En général, affronter un biotique dans un close combat relevait du suicide pure et simple, mais l'exosquelette de mon armure n'avait pas seulement été étudié pour me permettre de courir vite et sauter haut, il me donnait également de quoi répondre sur le plan physique face à certains biotiques et quelques espèces extraterrestres physiquement supérieures. Mais je sentais d'instinct que l'armure ne suffirait pas à combler le creux entre nous deux.

Le combat s'engagea, coup, parade, riposte, botte, prise, parade, contre-attaque, technique de putain... ni elle ni moi n'épargnons quoi que ce soit à notre adversaire. Je pus tenir dans les premiers temps, l'exosquelette rivalisait avec ses capacité et j'étais encore plus en forme qu'elle.
Ceci dit, l'exosquelette encaissait de moins en moins bien les coups et je sentais l'envie furieuse qu'elle avait de m'écraser la tête sur le plancher.
Je n'aperçus pas vraiment ce qui attira l'attention de Kolrath, mais toujours est-il qu'elle décida de m'écarter et le réussit particulièrement bien.
Un violent coup de pied juste en dessous de la cage thoracique faillit me faire rendre mon repas alors que je m'affaissait, plié en deux. Je sentis une main m’attraper le crâne alors qu'un genou bleuté montait vers ma tête. Je n'avais jamais songé auparavant que les biotiques pouvaient donner de la puissance à leur genou.

Le choc pulvérisa la visière de mon casque, ainsi que mon nez par la même occasion. Je sentis de nombreux morceaux de verre s'enfoncer dans la chair, vingt-quatre pour être précis dont un juste en dessous de l’œil droit et ce d'après les médecins qui se sont occupés de moi.
Le choc me projeta en arrière et je m’écrasait sur un tas de gravats, le dos labouré par le béton. Je restais quelques secondes inconscient, avant de réussir à me relever pour voir Kolrath se tenir la tête, apparemment à cause d'une douleur, tandis que Marcus gisait au sol.

Elle devait penser m'avoir mis KO et je me jetai sur elle, la surprenant visiblement. Si je supposai bien, Marcus avait du surcharger son implant, ce qui rendait ses pouvoirs aussi aléatoires que dangereux et puissants.
Sous l'élan je lui faisait traverser la porte de la pièce, l'emmenant sur l'une des rambardes de la salle centrale. Lorsque nous heurtâmes la rambarde, la pliant sous le choc, l'élan continua à nous emporter et je nous sentis basculer dans le vide, alors qu'elle et moi échangions des coups rapides et aussi destructeurs que possible. Je crois que c'ets à ce moment qu'elle m'a fait sauté la clavicule.

Sans que je ne comprenne trop comment, elle parvint à inverser nos positions durant la chute, se retrouvant vers le haut. Puisant sans doute dans ces dernières réserves d'énergie, elle envoya une projection aussi forte que possible, qui me projeta au sol, dans lequel je laissait une empreinte de plus de dix centimètres d'épaisseur. Il est très probable que c'ets ce choc qui m'a cassé les côtes.
Selon le principe bien connue, par moi en tout cas, de l'action-réaction Kolrath se trouva projeté dans les airs et saisit d'une main la plus haute rambarde, me contemplant d'un air narquois.

Dans un dernier effort, je tendis bien haut ma main, seul le majeur était dressé. Un sourire victorieux dut se peindre sur mon visage, désormais visible, puisqu'elle se mit à douter. Et elle remarqua enfin le petit compteur sur on poignet dont le temps défilait à toute allure. Je ne pus qu'apercevoir une expression d'horreur et de compréhension avant que la bombe n'explose, réduisant le corps de Kolrath à l'état de chair calcinée et/ou broyée.

Bon, ça c'était fait. Il me restait maintenant à décamper d'ici avant que le SSC n’arrive. Je me relevai difficilement et douloureusement, puis me dirigeait vers l'escalier pour remonter à l'étage, la démarche claudicante et en zigzag, non pas à cause de l'alcool mais des multiples blessures internes que je devais avoir.
Je rejoignis Marcus pour l'aider à se relever le cas échéant, et si ce n'était pas nécessaire, organiser notre fuite du bâtiment, nous avions ce que nous voulions et il était inutile de traîner plus. Sans compter que le SSC devait déjà avoir éliminé la plupart des mercenaires et que cette dernière explosion n'était sans doute pas passée inaperçue.

Autant dire qu'il fallait se bouger le cul en vitesse.
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