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 MoonFighter

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Samus Elhe'haria

Samus Elhe'haria


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MessageSujet: MoonFighter   MoonFighter I_icon_minitimeDim 22 Mai - 22:51

Citation :
RP Fermé en attente de: Sarogar Vyrnnus; Jake "Pilot" Baltank; Valk (plus tard)

Vient de Un Animal Blessé

« Il est déjà neuf heures ? »
« Agacé : Sur mon front, ce n'est pas marqué Radio-réveil ! »

Le Galarien regarda en coin de ses yeux globuleux et avec la bouche pincée l'elcor William qui s'était déjà tourné vers une de ses charmante danseuses asari. Son interlocuteur gromela.

« Moi qui pensait qu'il était la classe incarnée... J'ai connu un mec de terra firma, il avait dix fois plus de classe. »

« Fantaisiste : Si vous voulez me parler envoyez moi un... fax . »

« Plait-il ? » interrogea le galarien comme interloqué. Il fit un geste de la main signifiant qu'il abandonnait. Les stars avaient tous leurs petits caprices et leurs lubies et William n'en faisait pas exception. Depuis qu'il avait été mis sous les feux de la rampe, l'ego déjà surdimensionné de l'elcors avait atteint des sommets.
L'ambiance était à la fois détendue et très huppée sur le pont. Paradoxalement, tous les gens présents semblaient faux, faux dans leur manière de se tenir et de dialoguer. Une personne non habituée aurait eut envie de rire ou de vomir devant tant d'hypocrisie et de manières. Une légère musique en fond sonore accompagnait les bruits des verres de cristal qu'on entrechoquait de ci-de là.

Le galarien, nouveau dans le monde des affaires et en voyage pour le système solaire préféra s'éloigner de la « jet-set » pour se rapprocher des grandes baies vitrées. Il s'installa confortablement dans un fauteuil et appela un garçon pour se faire servir un Gin tonic, une boisson très à la mode sur ce vaisseau. Il sirota lentement le liquide alcoolisé et trouva le goût épouvantable, cependant il ne pu s’empêcher de vider son verre.

Le vaisseau avait quitté l'orbite de Mars depuis quelques heures et s'approchait lentement du satellite de la planète Terre pour en faire le tour avant de terminer son voyage dans la mégapole de Sidney. De loin, la planète d'origine de l’espèce humaine n'était qu'une simple bille bleue lumineuse qui grossissait au fil des minutes. Bientôt, le galarien pu distinguer les stries blanches formées par la couche nuageuse.
Il n'était jamais allé sur ce monde mais avait consulté beaucoup de brochures touristiques. Il avait hâte de pouvoir visiter quelques lieux antiques. Le tourisme extra-solaire sur Terre se bornait principalement aux ruines et aux musées, à l'histoire de l'humanité. Tout le monde était d'accord sur le fait que les paysages étaient magnifiques et le climat agréable mais le grand Canyon, jadis fierté du continent nord américain faisait désormais pâle figure à coté de nombreux autres lieux semblables dans la galaxie.

On discernait maintenant nettement la face cachée de Selené. Plongée dans le noir absolut, on y voyait quelques lumières disséminées témoignant de l'activité d'exploitation de l'hélium-3. Cela allait du simple petit complexe isolé à de grandes cités pour les plus grosses installations.

Lorsque le navire de croisière atteint l'orbite de la petite lune, la voix rauque du guide touristique retentit, expliquant l'histoire de la colonisation du satellite par les humains. Le galarien se retrouva vite noyé par les convives qui affluèrent au devant des baies pour observer.
Le soleil du système apparu lentement dessinant les contours de l'astre et en fond de la Terre. Le spectacle était sublime. On avait beau vivre quotidiennement dans l'espace, ce genre de spectacle ne laissait pas insensible.
Tout comme la sirène d'alarme qui retentit à ce moment, ponctuée de lumière rouge vives menaçantes. Ce fut la cohue sur le pont et le galarien manqua de se faire écraser. Il fit un pas en arrière avant qu'une turienne élancée ne le bouscule, renversant le nouveau verre qu'il venait de commander, ruinant sa nouvelle chemise.


« Oh, monde de merde » siffla l'homme d'affaire blasé en constatant le résultat.

Poutchy soudait en sifflotant un air joyeux une nouvelle plaque sur la coque du vaisseau.

« Fait ça bien ! Imagine qu'elle cède à l'entrée dans l'atmosphère ! » avertit Samus en se dépatouillant dans les conduits souple de liquide de refroidissement. D'ailleurs, il fallait qu'elle en pique quelque part pour faire voler son coucou, sinon elle finirait comme un œuf à la coque après une minute de vol.

« Et bien, si je ne fait pas bien mon boulot, il faut se plaindre à ma conceptrice. »

La quarienne fit une fausse moue boudeuse derrière son casque avant de replonger la tête dans les cables d'alimentation qui pour la plupart étaient dénudés à de multiples endroits.
Le drône se retourna vers le couloir d'accès et émis une strie de sifflements que la quarienne traduisit par « 22, v'là le flic », elle s'extirpa de nouveau des entrailles de la carcasse et constata que son oncle, Terak'do , était là à l'observer. Rien qu'a sa posture, elle savait qu'elle allait passer un mauvais quart d'heure.


« Tu as vu l'heure jeune fille ? » commença d'emblée le quarien.

« Sur Illium il est encore tôt » tenta la quarienne en s'époussetant, remarquant que sa combinaison était recouverte de cambouille, huiles et autres liquides ou poussières typique de la maintenance de vaisseaux.

« Tu as encore passé toute la nuit au fond de ce hangar. Il va bientôt être l'heure de partir à tes cours et regarde dans l'état dans lequel tu es. Tu n'es pas raisonnable. »

Samus haussa les épaules mais ne répondit rien. Terak ajouta :

« Dépéche toi d'aller te préparer et te changer, je ne veux pas que les autres équipages pensent que sur notre vaisseau nous n'avons pas de tenue. »

Lorsque le quarien se retourna pour sortir, Samus lui tira la langue. Notre vaisseau ? Il avait accepté d'en prendre le commandement à contre-coeur même s'il avait appartenu à son frère. Certe l'Archon n'était pas un gros bâtiment et de toute première jeunesse mais l'oncle le voyait comme un frein à son ascension dans la société quarienne. Pour Samus, il s'agissait là d'une insulte à son père. Elle gromella en s'essuyant les mains avec un chiffons encore plus sale que sa combinaison.

« Bon j'vais continuer à bichonner cette poubelle volante. » repris Poutchy 

« Poubelle ? » s'offusqua la quarienne.

« J'aurai plutôt relevé le terme "volante" mais t'inquiéte pas on arrivera à en faire quelque chose. »

Samus regarda ce qui deviendrait plus tard l'Adam Malkovich et constata qu'en effet, ça ne ressemblait pas vraiment à un vaisseau mais à un tas de pièces détachées hétérogénes assemblées à la va vite, ce qui était en partie le cas. Elle finis par pouffer puis éclata de rire avant de partir se changer. Une chose est sûre, elle n'avait pas raté son drône.

Samus ouvrit les yeux, s'extirpant douloureusement de ses souvenirs pour revenir à la réalité. Lorsqu'elle constata qu'elle était bien dans la soute du vaisseau de croisière et que son flanc lui faisait affreusement mal, elle eut la nausée. Qu'est ce qu'elle donnerait pour que tout cela ne soit pas vrai.

Pendant leur longue traversée des différents systèmes, elle avait réussis à réparer quelques éléments de son armure et s'était confectionné un nouveau voile qui lui retombait sur l'épaule comme une petite cape, cachant son bras armé.

Sarogar dormait la bouche ouverte sur deux caisses, respirant bruyemment. D'une certaine manière il lui rappelait Chellick qui s'était à plusieurs reprises endormis comme cela juste avant des missions. Mais cette fois, ce n'était ni Chellick, ni une mission et Sarogar n'avait rien à faire là. Elle profita de l'inconscience du turien pour rouvrir la porte et la refermer juste derrière elle en la vérouillant. L'agent du SSC bondit et cria quelque chose que la quarienne n'écouta pas, s'enfonçant déjà dans la machinerie du vaisseau.

Un mécanicien se retourna lorsqu'il entendit le cliquetis de l'armure de la quarienne sur le sol métallique. Il n'eut pas le temps de dire le moindre mot que son visage accueilli un poing fulgurant l'envoyant valser derrière sa console. La quarienne l'acheva d'un coup de pied dans la machoire pour être sûr qu'il ne se relèverai pas.

Elle chercha autour d'elle le chemin d'accès aux ponts supérieurs. S'aventurant dans un couloir étroit, elle emprunta un escalier au dessus de laquelle une porte manuelle était affublée d'un néon blafard sur lequel on pouvait lire EXIT.

L'ambiance changea du tout au tout. La quarienne foulait maintenant une moquette rouge et les murs étaient recouverts d'un papier paint luxueux qu'elle trouva de très mauvais goût. Elle se faufila vers l'arrière du batiment, espèrant ne croiser personne. Elle arriva au niveau des cuisines où beaucoup de monde s'activait. Elle préféra éviter de se faire repérer stupidement et emprunta un passage annexe mais elle tomba sur un agent d'entretien en train d'épousseter les lustres muraux en sifflotant buryamment. C'était un humain porto ricain légèrement en surpoids. Lorsqu'il vit la chasseuse de prime il ne put réprimer un glapissement de souris, lâchant ses ustensiles et levant les bras en tremblant. La quarienne lui colla énergiquement la main sur la bouche et lui colla son pistolet sous le menton. Elle n'eu le temps de rien dire que déjà deux femmes de chambre semblaient se ramener à l'angle du passage.

La quarienne ouvrit la porte à coté et poussa l'homme de ménage à l'intérieur. Elle referma juste à temps pour ne pas se faire repérée. Elle intima à l'humain de se taire en le menaçant de son arme. L'homme hocha énergiquement la tête. Elle écouta à travers la fine paroi. Les deux femmes parlaient de leurs aventures avec quelques clients de renommée. Elles s'arrêtèrent en voyant le plumeau au sol.


« Pablo a encore oublié son matériel, quel chien ils devraient le renvoyer d'où il vient ! On parie qu'il roupille encore dans la remise ? »

Alors que l'une des femmes de chambre s'approchait pour ouvrir la porte, Samus se plaqua contre le mur dans l'ombre. Le passage s'ouvrit et laissa entrer la lumière. Le dénommé Pablo se tenait misérablement à genoux au milieu de la petite pièce.

« Bin alors qu'est ce que tu fais là fainéant ? »

L'homme de ménage parru hésiter. Il ravala sa salive et tenta de se controler quand la quarienne le fusilla du regard en lui montrant de son index l'arme dans sa main droite.

« Je... je.... j'ai perdu mes lentilles de contact, je dois les retrouver je... »

« Ouai ouai c'est ça, comme ça tout seul dans le noir. C'est pas toi qui te vantait d'avoir une excelente vue au cuistot la dernière fois ? T'étais encore en train de te la couler douce ! Ça remontera au manager. »

L'autre femme eut un rire grinçant ponctué d'un « pathétique » méprisant. Pablo se remis debout, regardant la quarienne avec des yeux suppliant. Celle-ci lui indiqua de les suivre d'un signe de tête et lui rappela de se taire. Le porto-ricain, suait à grosse gouttes et ravala une nouvelle fois sa salive avant de sortir d'un pas chancelant.

La chasseuse de prime attendit quelques secondes qu'ils s'éloignent avant de s'eclipser dans le couloir, consciente que son temps était compté avant que Pablo ne vende la méche. Ceci dit, il serait étonnant qu'ils le croient sur parole au vu de ses habitudes de pauses pendant le service.

Néanmoins, elle ne voulu prendre aucun risque et hata le pas . Elle arriva sur l'aile ouest du vaisseau et constata qu'elle ne pouvait plus avancer sans s'exposer à la foule amassée autour d'un des nombreux bar du vaisseau.

Elle remarqua un galarien seul qui s'approchait de sa position. Cachée derrière des plantes, elle l’interpella discretement. Le galarien ne comprit pas tout de suite qu'elle s'adressait à lui puis, poussé par la curiosité, il vint voir derrière les énormes socles contenant la végétation. Il glapit en voyant la dégaine de la quarienne et voulu s'enfuir mais elle le rattrapa par le colback et le tira violemment en arrière, lui coupant le souffle. Elle l’entraîna dans les toilettes et ne pu l’empêcher de pousser plusieurs cri qui rameutèrent plusieurs personnes devant les toilettes.

Peu de temps après, Samus ressortit avec la robe et la capuche du galarien désormais assomé et enfermé à clef dans l'un des box. Pour la peine elle avait démonté rapidement sa volumineuse épaulette et la tenait coincée sous son bras, elle avançait courbée pour cacher son casque plus aisément sous la capuche et faire mine d'être malade. Les badaux se détournèrent d'elle, la prenant pour un galarien ivre. Un Elcor demanda aimablement si tout allait bien et elle se contenta de l'écarter d'un coup de coude, sans dévoiler ses mains.
Elle pu ainsi traverser rapidement le corridor et descendre dans la coursive d'urgence, se débarrassant par la même occasion de son déguisement.
La capsule de sauvetage fut éjectée dans un éclair bruyant, aussitôt suivit d'une surcharge électrique. Plusieurs hommes intervinrent avec des extincteurs tendis que les alarmes d'urgences s'étaient mises en route et que l'hystérie submergeait les clients dans les couloirs.

Le chef de la sécurité regardait la capsule s'éloigner vers la lune. Il demanda à revoir les cameras de sécurités donnant sur les capsules mais tout le système électrique semblait avoir grillé. Il en conclut donc à une simple défaillance, préférant éviter toute la paperasse administrative que nécessiterait une enquête approfondie.

Samus refixa les connectiques de son épaulières, elle pris en main le pilote manuel basique, espérant pouvoir se rapprocher au maximum de sa cible et espérant également ne pas être trop rapidement repéré ou que quelqu'un suive la trace ionique de son déplacement qui ne paraîtrait plus naturel. Il arrivait souvent que des petites sondes ou meteore se crashent sur la surface de la lune et samus espérait qu'elle passerait pour l'une d'elle, l'important étant de ne pas attirer l'attention.

L'atterissage fut rude et même avec le harnais de sécurité, elle fut projetée en avant. A moitié sonnée et plusieurs plaies ré-ouvertes, elle s'extirpa de la capsule et regarda autour d'elle. Le paysage était désolé. Elle avait atterrit à quelques kilomètres de sa cible. Au loin, sur une coline, elle pouvait apercevoir de faibles lueurs témoignant de la présence du complexe. Sans perdre un instant, elle se mis en route, avançant le plus rapidement possible sur ce caillou à faible pesanteur.


Dernière édition par Samus Elhe'haria le Dim 31 Juil - 19:14, édité 1 fois
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Jake "Pilot" Baltank

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MessageSujet: Re: MoonFighter   MoonFighter I_icon_minitimeMer 8 Juin - 3:27

[Complexe Noogar - 258km au Nord-Ouest d'Armstrong, capitale de Séléné]

― Baltank, eh ! Pilot !


La voix claire et familière d'Oksana Mayhem m'a tiré de mes rêveries futiles, alors que mon regard divaguait par delà la baie vitrée sur les broches en acier qui s'enroulaient en tourbillon autour du dôme de transmission satellite. De loin, on aurait dit une meringue géante et cette pensée avait bloqué un sourire en coin sur mes lèvres. Je me suis retourné et Oksana a froncé les sourcils en repérant mon air amusé.

― Qu'est ce qui te fait rire ?
J'ai haussé les épaules.
― Rien.

Elle m'a dévisagé un instant, avant de chasser sa question d'un geste évasif de la main.

― Alors ? Edwards t'a invité à rejoindre son club de thé ?
― Entre autres, oui. Jalouse ?
― Un peu. (Son visage s'est illuminé.) J'ai toujours secrètement adulé le sergent pour sa légendaire zénitude. J'avais espéré qu'il me choisisse comme disciple et m'enseigne ses astuces mais, hélas... (Elle a fait un grand geste théâtrale.) Jake Baltank et son crâne trop poli m'a ravi le poste de petit protégé. Pas d'infusion à la menthe en provenance spéciale de Rabat pour moi. Si tu savais à quel point je suis déçue...
― Oh, j'imagine. (Un éclat taquin a traversé mes yeux.) C'est vrai que tu aurais eu grand besoin d'une formation accélérée sur le self-control, après tes exploits d'hier soir...
― Ferme-la.


Son ton était sec mais sa moue canaille la trahissait.

― T'es vraiment une raclure, Pilot. Et pour ma défense, ce Vorcha m'avait vraiment baver dessus...
― Ouais, ouais. Je te crois.


Je lui ai glissé un regard de faux-jeton et elle a roulé des yeux en soupirant.
Nous avons longé le couloir de dalles laiteuses qui défilait sous nos pas et franchi la porte coulissante du bloc 2B.


― Bref. Il te voulait quoi ?
― Je te trouve bien curieuse.
― Ouais, j'assume. C'est plutôt rare qu'Edwards souhaite s'entretenir en individuel avec ses recrues. Ça n'est arrivé qu'une ou deux fois en trois ans, depuis que j'suis arrivé ici. (Elle a planté ses yeux azur dans les miens et a croisé les bras.) Alors ?


Son arrogance m'irritait, comme toujours. J'ai soupiré. De toute façon, cela s'ébruiterait dans les prochaines heures, et Mayhem avait toujours joué franc-jeu avec moi.

― J'ai été promu.

Elle s'est arrêtée.
Le silence s'est installé, le temps que l'information remonte jusqu'à son cerveau, en fasse trois fois le tour et qu'elle attende l'éclat de rire qui était supposé ponctuer ma blague. Je n'ai pas ri. Elle a patienté un instant supplémentaire comme pour s'en assurer et a écarquillé les yeux en estimant que non, je me foutais pas de sa gueule.


― Merde ! Tu déconnes pas, en plus ! Pilot c'est... (Elle a secoué la tête, hébétée.)
Ben... Félicitations !
Caporal, hein ? Bordel, tu passes dans le côté obscur, j'ai intérêt à plus traîner avec toi si j'veux encore boire des pots avec les soiffards de la 075.


Je me suis esclaffé et son rire cristallin s'est joint au mien. C'était le premier que je concédais de la journée.

― Tu le sais depuis quand ?
― Hier soir. Edwards a confirmé la chose, paraphé quelques pages électroniques et m'a laissé le soin d'apposer ma signature. Je suis officiellement caporal depuis quinze minutes.
― Tu sais déjà ta prochaine affectation ?

J'ai secoué la tête et me suis écarté d'un pas pour la laisser passer sur la passerelle de ferraille.
Le soleil tapait fort. J'ai plissé les yeux.

― Pas pour le moment. Je serai transféré dans 20 jours au maximum.
― Et d'ici là ?
― C'est un interrogatoire, Oks ?
― Boarf.


Nous sommes rentrés à l'intérieur du bloc 3A et avons longé l'arc de cercle menant vers les appartements privés. Un robot nettoyeur s'affairait avec minutie sur un des murs latéraux, bras tentaculaires déployés. Mayhem lui a accordé un regard dédaigneux. Elle avait une certaine aversion pour les machines.

― Va falloir qu'on arrose ton départ, mon grand !
― Ouaip.
― Tu débordes d'allégresse, ça m'étouffe presque.
― Je sais.


Elle m'a cogné l'épaule et je me suis retenu pour ne pas lui rendre la pareille, par réflexe. Les soirs de permission, on partait souvent en virée avec le reste de l'unité dans les bars d'Armstrong pour participer à des combats clandestins. On se faisait un peu de fric, fracassant quelques Turiens et autres Krogans, se claquant sur la gueule entre nous pour évacuer le manque d'activité sur Noogar. J'adorais regarder Oksana flanquer des branlées mémorables à des types deux fois plus massifs qu'elle. Sa chevelure dorée et sa fine taille contrastait avec sa rage frénétique et la puissance millimétrée de ses coups. Une vraie furie. Le goût métallique du sang, elle me l'avait fait sévèrement goûté, et pas qu'une fois. J'avais toujours ma revanche du mois dernier à prendre.

― J'vais me faire une séance défense tourelle avant la réu de 18h.
Envie de dézinguer du bots. Tu veux te joindre à moi ?

― C'est gentil mais j'ai quelques coups de fils à passer. Je rapplique si j'ai le temps.
― Ah, les joies de la paperasse ? Fais gaffe, tu vas en bouffer maintenant !
― Ouais. Dommage qu'il n'y ait pas une séance « torture bureaulogique » dans la salle d'entraînement.


Oksana a pouffé de rire et m'a gratifié d'une tape complice sur l'épaule. Nous étions arrivés dans le corridor où étaient disséminées les entrées des duplex privés.

― A taleur, caporal !
― Ouaip.

Elle a fait quelques pas puis s'est retourné.

― Eh, Pilot. Encore bravo. Tu le mérites.


Mon visage mal rasé s'est fendu d'un sourire bienveillant.

― Merci, Oks.

Je lui ai adressé un signe de main auquel elle a répondu d'un clin d'oeil. J'ai pivoté les talons pour rallier la porte striée de ma chambre en prenant peu à peu conscience que, merde, putain, j'étais plus simple soldat. Machinalement, j'ai pianoté du bout des doigts le code d'accès sur le panneau tactile. Un cliquetis a précédé le coulissement de l'entrée. Ignorant la voix de l'IA qui me souhaitait un bon retour (comme si mon absence de deux heures lui avait été à ce point cruelle et insoutenable), je suis parti me rafraîchir dans la salle de bain. Le contact de l'eau sur ma peau rugueuse m'a éclairci les idées. Je suis resté là quelques minutes, à contempler le visage de l'homme qui me faisait face dans le miroir, à essayer de déceler les sentiments qui traversaient ses prunelles châtaignes.

Puis je suis retourné dans le séjour, et j'ai sorti une cigarette que j'ai allumé de mon zippo.
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Samus Elhe'haria

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MessageSujet: Re: MoonFighter   MoonFighter I_icon_minitimeSam 25 Juin - 15:41

Samus se laissa glisser le long de l'échelle menant au SAS. Elle avait emprunté l'une des sorties utilisées par les agents d'entretien menant diverses opérations en extérieure. La luminosité déjà faible au dehors était désormais nulle. La quarienne activa sa vision nocturne, qui avait une fâcheuse tendance à grésiller voire à se désactiver temporairement depuis les mauvais traitements subis sur SR388, et constata que la porte devant elle était verrouillée. Elle fit parcourir ses mains sur la paroi et trouva une anfractuosité dans laquelle elle faufila ses doigts. D'un geste brusque et net, elle arracha une petite plaque métallique mal scellée et eu accès à l'alimentation de la porte.

Après une surcharge bien placée, le passage s'ouvrit, lui donnant accès au SAS de dépressurisation. Ne pouvant pas l'activer sous peine d'être immédiatement repérée au centre de contrôle, elle chercha un autre moyen d'entrer dans le complexe. Elle constata que les tubes de pression maintenant la deuxième porte close étaient visibles. Réglant son omnitech, elle scanna l'environnement autour d'elle pour pouvoir suivre les câbles d'alimentation présents dans le mur et le sol. Elle trouva rapidement le nœud du système auxiliaire de sécurité et, après avoir démonté une simple grille, le reconnecta. La première porte claqua dans un bruit sourd et sec.

La chasseuse de prime se dirigea ensuite vers le tube sous pression et commença à l’entamer avec le chalumeau présent dans son brassard droit. En quelques minutes elle réussis à percer légèrement le système hydraulique. Aussitôt le fluide s’échappa, manquant d'asperger la combinaison de la quarienne qui s'était déjà approché du battant de la porte. Elle l'empoigna de ses deux mains et la tira pour l'ouvrir manuellement. La pression se relâcha lentement, l'ouverture créant un petit appel d'air sifflant, et elle pu se faufiler dans le couloir suivant.

Des néons blafards, et pour la plupart en fin de vie, éclairaient le passage de manière hétérogène. La chasseuse de prime le parcouru rapidement et descella une grille pour se faufiler dans les conduits d’aération. Avançant prudemment pour ne pas faire de bruit, la quarienne ne savait pas du tout par où aller. Elle qui préparait au mieux ses missions auparavant, s'était lancé sans grande réflexion dans la gueule du loup. Mais étrangement, cela la laissait indifférente, et plus question de reculer désormais. Elle prit des passages en suivant son instinct et arriva dans un conduit en pecsiglace renforcé et légèrement teinté.

Réglant sa visière sur l'infrarouge et vit que trois personnes se trouvaient dans la pièce en dessous. Semblant affairés et pris dans leurs travaux, elle décida de tenter sa chance et de parcourir les quelques mètres à découvert. Elle prit mille précaution pour se faufiler sans un bruit, étant handicapée par sa lourde armure. Suant le long de son dos, elle s'aida des rares sinuosités qu'offrait le conduit.

Son regard fut attiré néanmoins par ce qu'il se passait en dessous d'elle. Par curiosité, elle jeta un regard pour découvrir le laboratoire. Au milieu de celui-ci, un module de stase retenait prisonnier une créature que la quarienne n'avait jamais vu auparavant. Munie de longs bras musclés et recouvert partiellement d'un pelage sombre, il ressemblait étrangement à un humain plus trapu. La quarienne fouilla au fond de sa mémoire et par la description en déduisit qu'il devait s'agir d'un bonobo. L'animal, d'un regard vif, alerte et étrangement intelligent fixa la chasseuse de prime, plissant ses yeux marrons. Un frisson parcouru la chasseuse de prime qui sentit sa gorge se serrer. La créature baissa la tête comme résigné. Lorsqu'un des scientifique s'approche de lui avec un outil incisif et une seringue, Samus décida qu'elle en avait bien assez vu et continua sa progression.

Malheureusement pour elle, le passage qu'elle avait emprunté effectuait un T à la verticale. Ne pouvant faire demi-tour, il ne lui restait que la possibilité d'escalader ou de descendre. Elle préféra la première solution et commença son ascension à l'aide de ses quatre membres. Elle parcouru une dizaine de mètres épuisants avant de faire une pose. Cependant, l'encoche dans laquelle elle avait glissé son pied droit ne supporta pas plus longtemps le poids de la quarienne et il se plia, la déséquilibrant. Samus réussis à se rattraper in-extremis en se maintenant avec ses doigts enfoncés dans une rainure du conduit. Mais sa situation précaire ne dura pas plus de quelques secondes et ses muscles faiblirent, la précipitant dans l'ombre.

Samus rebondit contre les parois n'arrivant pas à stopper sa chute infernale. Le bruit de ses collisions se répercuta dans tout le système de ventilation. La quarienne traversa une grille équipée d'un ventilateur dans un bruit assourdissant. S'en suivit une chute libre non confinée. Elle heurta violemment une surface métallique brisant son épaule droite. La quarienne glissa ensuite pendant quelques secondes et ses jambes percutèrent un rebord, la faisant basculer en avant, la tête la première dans de l'eau. Heureusement pour elle, il n'y avait qu'une vingtaine de centimètre. Fébrile, elle tenta de se relever mais ne réussis qu'a se mettre assise. Elle alluma ses lampes frontales pour constater que l'une d'elle n'était plus fonctionnelle.

Devant elle, un tas de diverses choses allant de l'objet le plus anodin a des pièces mécaniques ou du matériel scientifique usagé flottaient dans de l'eau jaunâtre. La quarienne se félicita encore une fois d'avoir un filtre olfactif et ne chercha pas à savoir dans quoi elle pataugeait. Après avoir repris des forces et tout en se maintenant l'épaule de sa main gauche, elle s'extripa du liquide et progressa vers une lumière rouge gyroscopique indiquant probablement la sortie. Elle grimpa un une petite échelle et se trouva devant une porte à fermeture manuelle archaïque. Serrant les dents, elles prit à deux mains la poignée et tira de toutes ses forces pour la débloquer, le système étant grippé par la rouille. Elle ne pu s'empecher de pousser un cri de douleur et sa tête se mit à tourner lorsque son épaule craqua. Mais le passage fini par s'ouvrir dans un grincement plaintif.

Bien amoindrie, la chasseuse de prime repris sa route et arriva au local des techniciens. L'un d'entre eux était assis sur une chaise et regardait un moniteur sur lequel semblait passer un sport humain. La quarienne s'accroupit et s'approcha de lui. Complètement obnubilé par ce qu'il regardait il ne porta pas attention à l'ombre derrière lui. Un bras musclé et rapide vint l'enserrer au niveau du cou. Par réflexe le technicien essaya d'attraper son agresseur en vain. Il saisit le bras pour tenter de se dégager mais cela n’eus pas plus de succès. Il commençait à manquer d'air lorsqu'il saisit un tournevis paosé sur son bureau qu'il essaya de planter dans le flanc de la quarienne. Il ne reussis bien entendu pas à percer la combinaison mais cela supris assez la chasseuse de prime pour qu'il puisse se dégager. Avec une rapidité étonnante sans doute dû à l'instinct de survie, l'humain bondit vers un projecteur à arc électrique et mis en joue Samus.

Malheureusement pour lui celle-ci avait l'expérience du combat et avait déjà bondit sur lui. Sa respiration fut couper lorsque un flot de sang se déversa dans sa gorge, tranchée par la lame de coude de la chasseuse de prime. Il tomba à genoux, lançant un regard d'incompréhension à Samus avant de totalement s'effondrer.

La Quarienne réprima un frisson et repoussa le corps avec son pied. Puis elle fouilla les poches de sa chemise et trouva une carte d'accès. La rangeant dans un compartiment de son armure, elle progressa dans les différents secteurs en restant le plus discret possible. Elle remarqua cependant que les gardes semblaient sur le qui vive. Sa chute dans les conduits avaient dû alerter de sa présence même si l'habilité de la quarienne lui avait permis de brouiller tous les capteurs et camera pour se dissimuler.

Elle était désormais dans la zone des laboratoires. D'un blanc aseptisé et très éclairé, la quarienne ne pouvait plus passer inaperçue. Elle reflechit à un moyen de couper le courant Mais à ce moment là une voix retentit derrière elle. Elle leva les bras en voyant un soldat de l'alliance la braquer avec son fusil d'assaut. Puis alors qu'il s'approchait en parlant dans son intercom en disant qu'il avait trouvé l’intruse, Samus bondit sur le coté tout en lançant une grenade cryogénique. Le garde tira une rafale que le bouclier de la quarienne encaissa . Les pieds pris dans la glace, le garde s'affola. Sans même l'ombre d'une hésitation, Samus empoigna son arme et lui colla une balle en pleine tête.

Puis elle se mit à courir dans les couloirs, espérant trouver un terminal de recherche pour définir où se trouvait l'objet de sa quête. Les alarmes se déclenchèrent, hurlant des bruits stridents et réguliers. Sa course fut stoppée lorsqu'un groupe de soldats apparus à l'ouverture d'une porte. En jour, ils arrosèrent sans ménagement la chasseuse de prime qui évita de justesse les tirs, se plaquant contre un mur. Profitant de leur supériorité numérique, les gardes n'hésitèrent pas à s'elancer vers elle tandis qu'un d'eux les couvraient d'un tir continu. La quarienne n'eut pas d'autre choix que de se replier, déjà fortement diminuée par ses blessures, elle ne pouvait se risquer à une confrontation directe.

Elle emprunta la première porte qu'elle trouva et se retrouva dans ce qui semblait être une cuisine, la salle du personnel en réalité. La quarienne fut désarçonnée lorsqu'elle vit une petite fille et ce qui semblait être sa mère recroquevillées dans un coin. Samus observa la salle rapidement et jura lorsqu'elle comprit qu'elle était dans un cul de sac. Les pas des gardes se firent plus pressants derrière elle et ils déboulèrent dans la salle, se postant en joue autour de la porte.


« Lachez votre arme ! » somma celui qui semblait être l'officier.

Les soldats hésitèrent lorsqu'ils virent la quarienne pointer son fusil sur La femme et la petite fille qui se mit à pleurer.

« Vous ne me laissez pas le choix. Laissez moi accéder à vos bases de données ou ces deux humaines ne seront plus qu'un souvenir. »

La voix de la quarienne ne laissait rien transparaître du conflit qui l'habitait. Dure et directe, personne ne pouvait savoir si elle le ferait ou non. Elle releva les deux humaines.

« Reculez et ne me suivez pas ! » Ordonna t'elle aux gardes. Puis elle s'adressa à la scientifique tout en la poussant vers l'extérieur avec la fillette. « Vous, conduisez moi au serveur central. »
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Samus Elhe'haria

Samus Elhe'haria


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Profession / rang : Chasseuse de primes

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MessageSujet: Re: MoonFighter   MoonFighter I_icon_minitimeDim 31 Juil - 19:14

Les soldats baissèrent leurs armes dans l'ensemble, ne voulant pas prendre le risque que les otages soient blessés. Samus ricana intérieurement, il ne fallait jamais sous-estimer le caractère prévisible de la bêtise humaine et leur faiblesse face à ce genre de situation. Ils regardèrent la quarienne avancer en mettant en joue la scientifique qui faisait avancer la petite fille en la tenant par les épaules. Les gardes lancèrent des regards rageurs à la quarienne mais l'officier calma les esprits en levant sa main pour bien signifier de ne pas agir.

La chasseuse de prime reculait en faisant face aux militaires. L'officier envoya un message sur le canal général pour que personne ne tente quoi que ce soit. Samus, sous les indications de la scientifique pris un autre chemin et s'enfonça plus profondément dans le complexe jusqu'à arriver devant une énorme porte blindée affublée des caractères « LABO.1 ». La quarienne arracha le pass de l'humaine et remarqua qu'elle s'appelait Madeline Bergman et qu'elle était en charge des recherches sur cette station. La chance avait sourit à Samus. Elle descella l'entrée et vit apparaître un énorme laboratoire sphérique dans lequel étaient affairés une bonne vingtaines de savants, tous humains. La plupart se retournèrent en entendant la porte coulisser et les sanglots incessants de la gamine et constatèrent la présence menaçante de la quarienne. L'un d'entre eux laissa echaper une fiole.


« Bougez pas ! Les mains bien en évidence ! J'vous préviens que j'ai la puissance de feu d'un croiseur et un fusil de concours. Ne faites rien de stupide. » tonna la chasseuse de prime

Comme mû d'une seule volonté, les scientifiques se réunirent au centre de la pièce, appeurés. La quarienne referma et verouilla l'entrée.


« Mais que voulez vous à la fin ? » Implora Madeline

« Pour le moment, juste le pass pour accéder aux données. » Siffla Samus.

« Vous ne pouv... »
L'humaine n'eut pas le temps de finir sa phrase que la chasseuse de primes l'empoigna sans ménagement par le col.

« Le mot de passe ! » éructa la quarienne contrôlant à peine sa rage.

« Non je... » Un coup de poing vint frapper la mâchoire de la responsable qui termina sa course au pied d'un terminal, un filet de sang s'échappant de ses lèvres. Une rumeur de protestation suivit d'un frisson général parcouru le groupe de scientifiques qui se tût lorsque la quarienne pointa son fusil d'assaut sur eux. Lorsqu'elle se retourna de nouveaux vers Madeline, elle constata que la petite fille était accroupie à coté d'elle et regardait la chasseuse de primes avec hargne. Les larmes de peur de ses yeux d'enfant se transformèrent rapidement en larmes de rage et elle se précipita sur la quarienne en hurlant.

« Amy non !... » tenta d'arrêter la scientifique. La jeune fille sauta et empoigna une des cuisses de la chasseuse de prime en martelant son armure de coups de poings, geignant et pleurant de plus belle. D'abord déstabilisée par le regard que lui avait lancé la gamine, Samus se reprit et l'empoigna par le cou, la soulevant à hauteur de son visage. La fillette tenta de desserrer l’étreinte des doigts musclés en les prenant à pleines mains mais la quarienne serrait trop fort. Le visage de la fillette vira au rouge de plus en plus prononcé. Pourtant elle continuait de lui lancer son regard incisif et essayait de se débattre en donnant de faibles coups de pieds sur son plastron et son abdomen.

« Non pitié ! Arrêtez ça ! » supplia Madeline à quarte pattes, tendant un bras desespéré vers la chasseuse de prime qui ne contrôlait plus du tout sa colère. Elle enserra encore plus la gorge d'Amy qui commençait à hoqueter, ses yeux se revulsèrent.

« Noooon ! » éclata la scientifique impuissante. « Le mot de passe est 42MBbabycryProj778 ! Laissez la, pitié, laissez là ! »

Mais la quarienne n'entendait plus, elle fixait le visage crispé de la gamine. Complètement hors d'elle, elle semblait spectatrice de sa propre folie. La scientifique lui redonna le code pour qu'elle lâche enfin prise.

Tommy regardait la quarienne de ses grands yeux innocents et apeurés. Samus lui tendit une main amicale pour qu'il sorte de sa cachette. Le jeune garçon hésita un moment et décida de prendre le risque. La chasseuse de primes savait que s'encombrer de lui risquait de compromettre sa mission mais elle ne pouvait l'abandonner à son sort sur cette planète minable. Le jeune garçon vivait dans une ancienne carcasse de speeder, volant sa subsistance aux pirates s'étant installés dans l'ancienne industrie de machines de terraformage. Ils devaient être nombreux dans son cas et c'était un jeu pour les pirates de descendre ces gamins lorsqu'ils les captaient. Seuls les plus malins survivaient et quand c'était le cas, ils finissaient toujours par rejoindre la pègre pirate dans l'espoir de partir de ce caillou putride.

Tommy n'avait que quelques printemps, peut être huit estima la quarienne. Elle ne s'avait rien de lui, ni son nom, ni comment il était arrivé ici. Mais elle ne pouvait se résoudre à l'abandonner ainsi. Un acquis de conscience qu'Adam lui aurait surement reproché en son temps. Elle voyait bien son ancien compagnon la sermoner avec ses faux grands airs
« Vous ne pouvez pas prendre toute la misère du monde sur vos épaules jeune fille ! ».

« Je vais te sortir de ce trou à rats » rassura la chasseuse de prime en prenant Tommy dans ses bras. Elle l'emmena aussi discrètement que possible de l'autre coté du champs de débris, aux travers des diverses carcasses crasseuses. Si elle pouvait le conduire jusqu'à Chellick, il pourrait l'emmener dans un orphelina adapté.

Se faufilant dans une tranchée boueuse, ils arrivèrent dans un conduit en béton au bout duquel se trouvait une grille éventrée. En contrebas, plusieurs pirates butariens racontaient leurs exploits grivois autour d'un tonneau enflammé, la plupart semblaient bien imbibés. La quarienne ordonna à Tommy de ne pas bouger et contourna le campement de fortune, s'installant sur une aile d'une navette turienne ancestrale. Elle visa le centre et envoya une grenade qui mis à terre quelques ennemis. Malheureusement, Samus avait mal anticipé le nombres d'ennemis et plusieurs sortirent d'abris de fortunes autours. L'un d'eux réussit à la localiser et d'un tir précis de lance roquette, la délogea. Samus se réceptionna sur le sol boueux et roula sur elle même. Lorsqu'elle reprit une position stable, plusieurs fusils étaient pointés à quelques centimètres de sa visière.

C'est à cet instant que Tommy eut la réaction la plus idiote de sa vie, il sortit de sa cachette et s'empara d'un vieux pistolet oublié par l'un des mercenaire jouant précédemment aux cartes. Tout en hurlant sa rage, il tira sur l'un des pirates qui menaçait la quarienne. Le recul du tir le destabilisa et il tomba à la renverse. Le butarien visé baignait maintenant dans son sang. Un autre s'approcha du jeune garçon et s'accroupit à coté de lui en rigolant étrangement.


« En v'la de la graine de guerrier. » fit il en aidant le gamin à se relever. « On pourrait faire beaucoup de choses de toi... » continua t'il d'un ton faussement fier. « … Si tu ne venais pas de tuer mon frère ! » beugla le butarien tout en se retournant et collant son pistolet sur le front de Tommy.

Tout après se passa au ralentit. Samus, folle de rage et desespérée de voir le gamin dans cette situation se releva et planta sa lame de coude dans le cou d'un turien au regard torve tout en faisant un nouveau sourire d'une oreille à l'autre sur la face d'un de ses voisins. Son poing percuta ensuite le visage d'un troisième ennemi, le surprenant et l'envoyant au sol. Samus se mit à courir vers Tommy et sauta en bas du talu, rebondissant tel un felin sur une poutre en duracier. Mais elle était bien trop loin pour faire quoi que ce soit et elle vit le jeune humain tomber inerte dans une flaque d'eau brunâtre, son visage d'ange explosé par le tir à bout portant.

Le bras de la quarienne trembla. Finalement la rage s'estompa juste assez pour qu'elle puisse libérer Amy, la lançant telle une vulgaire poupée de chiffon sur Madeline qui la réceptionna comme elle put.

« Monstre... » S'autorisa un des scientifiques avant que sa plaque frontale ne vole en éclat.

« Je ne vous permet pas de me juger. » fit froidement la quarienne en rangeant son pistolet et en tapant le code d'accès. Aussitôt une foultitude de dossiers apparurent, tous classés par espèce. Apparemment, l'Alliance se permettait d'espionner chaque race connue et de voler les technologies. Elle parcouru rapidement les données relatives aux technologies turiennes et Asaris. Il y avait là des projets top secrets qui, s'ils étaient rendus publics, pourraient mettre en péril toute la diplomacie concilienne. Les humains aimaient vraiment jouer avec le feu.

Elle entra dans le dossier Quarien et fut dégoûtée du nombres de choses qu'elle y trouva. Un fichier portait son nom. Du texte défila devant ses yeux et un nom retint son attention : Adam Malkovich. Son ancien commandant aurait il était mêlé à tout ceci ? La chasseuse de primes sembla perdre pieds. Elle n'avait pas le temps de lire toutes les données mais se permit tout de même de faire une recherche sur le nom d'Adam. Une longue listes de fichiers apparus. Apparemment, le jeune officier avait fait remonter régulièrement des technologies et des données glanées auprès des autres espèces lors de ses missions.

La quarienne fut prise de sueurs froides et se crispa, empoignant les rebords du bureau au point de tordre légèrement le métal.

Elle revint sur le fichier qui l'interessait, à savoir le vol des technologies de son vaisseau. Elle constata avec amertume que les scientifiques de l'Alliance s'en étaient donnés à cœur joie lors de son passage dans le commando d'Adam pour scanner sous toutes les coutures son chasseur. Ils avaient des plans détaillés de toutes les pièces. Elle continua de parcourir pour trouver où se situait actuellement le prototype mis au point par l'alliance. A priori, il devait se trouver dans l'aile ouest, dans le hangar HK47.

C’est à ce moment là que son omnitech s'activa pour signaler une communication externe. Samus le regarda un moment avant de l'activer. Une voix grave et soumise à un filtre de distortion se fit entendre.


« C'est un plaisir de vous reparler chasseuse de prime. »

La quarienne se crispa légérement et baissa la tête comme pour mieux se controler, elle respira profondément.

« Comment m'avez vous retrouvé et que me voulez vous ? »

« Oh, nous n'avions jamais réellement perdu votre trace. Vous savez très bien qu'il est futile d'essayer d’échapper à mon employeur. Je vais être direct, nous voulons la totalité des données de recherches présentes dans ce complexe. »

« Et pourquoi vous transmettrais-je ces recherches ? »

« Pour deux raisons voyez vous. La première est que vous ne vous êtes pas posé la question de comment l'executeur Chellick avait eu vent du fait que l'on fabriquait ici un vraisseau basé sur vos technologies. C'était un engagement entre lui et nous. Nous lui fournissions cette information et nous récupérions en échange la totalité de ce que vous pourriez trouver sur place. »

« Il ne m'en a pas parlé. Et comment ce fais ce que vous soyez au courant des recherches sur mon vaisseau et non du reste ? »

« Aurait-il bien fait de citer notre concours dans cette affaire ? Comment auriez vous réagit ? Pour ce qui est du reste des données, nous n'avons jamais reussis à avoir un accès à leur base et, comprenez bien que je ne peux dévoiler notre source concernant votre vaisseau. »

La quarienne ne répondit pas immédiatement, l'interlocuteur continua.

« Secundo, nous avons décidé, si vous nous transmettez ces données, de vous laisser désormais tranquille et d'arrêter les poursuites. Vous avez notre engagement que jamais plus vous n'aurez à faire à nos agents pour tenter de vous capturer. »

La quarienne continua de se murer dans ses pensées. L'occasion était belle mais elle n'avait jamais fait confiance au courtier de l'ombre et elle n'allait pas commencer. Il l'avait déjà manipulée par le passé et il venait de recommencer. Néanmoins, Samus connaissait la puissance réelle de cette organisation et elle ne pouvait pas laisser s'échapper l'occasion de remettre les choses à plat et d'avoir un ennemi en moins sur sa longue liste.

« Très bien. Vous aurez vos données. Mais vous comprendrez bien que je retire tout ce qui concerne mon vaisseau. »

« Cela va s'en dire. Heureux de voir que vous pouvez encore vous montrer raisonnable. »

La quarienne ne releva pas. Elle fit une copie du dossier la concernant sur son omnitech ainsi que tous ceux dont le nom « Adam malkovich » apparaissait et elle transféra le reste à son interlocuteur. Le temps estimé était d'une petite dizaine de minutes. Elle décida donc de contourner les systèmes de sécurité pour trouver un protocole de destruction des données.

Ses espoirs furent largement dépassés lorsqu'elle réussis à accèder au protocole de neutralisation compléte de la base, à savoir une impulsion electromagnétique géante, mettant hors circuit tous les systèmes électriques et informatiques du complexe. Elle décida donc de l'activer et de mettre un compte à rebours d'un quart d'heure.

Puis, sans perdre une seconde, elle ordonna aux otages d'entrer dans un petit laboratoire annexe. Ils s'executèrent sans poser de question. Madeline porta Amy et se permit un
« Puissiez vous pourrir en enfer » à la chasseuse de prime lorsqu'elle passa à son niveau.

« Au moins, j'y retrouverai un être qui m'est cher. » conclut la quarienne en fermant la porte et détruisant complètement la console d'ouverture.

Les alarmes s'étaient déclenchées lorsque Samus avait lancé le protocole de sécurité. Une voix synthétique répétait régulièrement « Protocol 72B activé. Sécurité des recherches compromise. Surcharge statique de la base enclenchée. Veuillez évacuer le complexe. »

Derrière la grosse porte du laboratoire, Samus entendait des coups de feu. Les gardes tentaient d'accèder à la console pour arrêter tout ceci, au risque de compromettre la sécurité des otages. La quarienne savait que jamais ils n'arriveraient à la franchir en si peu de temps. Elle se détourna et décida de desceller une autre porte au fond menant aux hangars. Par sécurité, elle surchargea également le système d'ouverture de la porte une fois franchie. Un deuxième volet blindé de sécurité s'activa automatiquement, condamnant de manière définitive le passage.

Samus se mit à courir dans les longs couloirs blancs sphériques. Elle suivit les indications la guidant jusqu'au hangar HK47. Elle emprunta un long escalier puis arriva dans une passerelle en plexiglas renforcé qui enjambait une petite faille lunaire. Essayant d'arriver au plus vite à sa cible, son attention sur l'environnement était moins affûté et elle ne remarqua pas le missile qui s'approcha d'elle et explosa totalement la verrière, entraînant la quarienne à l'extérieur, happée par l'appel d'air et la déflagration. Son vol fut amortit par la très faible pesanteur de Selene et elle retomba lourdement et sonnée dans la poussière à une bonne centaines de mètre du complexe.
Portant la main à son crane comme pour atténuer le sifflement continu et le mal qui l'enserrait, elle se releva tant bien que mal. Son bras gauche était désormais complétement hors d'usage et son genoux devait ressembler à une bouillie de cartilage sanguinolent. Faisant fit au mieux de la douleurs et essayant de garder ses esprits, elle regardait autour d'elle pour comprendre d'où venait l'agression.


Une silhouette se dessina sur le haut du massif rocheux dans lequel se trouvait le hangar. Le soleil l’empêchait de bien distinguer. Une voix résonna dans son communicateur, une voix humaine, masculine et grave que la quarienne connaissait on ne peut mieux. Ses yeux s'écarquillèrent.

« Comme on se retrouve... « Samy » »

« Tu n'en a pas assez de me courir après Ridley... » S'exclama la quarienne.

« Je vois que tu n'as pas perdu ton sens de l'humour. Mais ne t’inquiète pas pour ça, je termine justement cette longue poursuite. On peut faire ça bien, tu déposes les armes, tu me suis et peut être que je ne te torturerai pas. »

« Cette option n'est pas envisageable. »

« Ou bien, tu combats, tu essayes de t’échapper encore une fois et je ne garantis pas ta survie. Au point ou j'en suis, cela m'importe peu. »

La quarienne ne put réprimer un petit rire narquois.

« Tu perds toujours de toutes manières, donc je choisis la troisième option : Je te fous encore une fois ta raclée et j'abandonne ta carcasse disloquée dans la poussière de cette maudite lune. »

Le pointage laser du fusil de Ridley brain se balada sur la poitrine de la chasseuse de prime qui fit un écart pour éviter le tir. Souffrant le martyr, elle activa en surdose ses divers stimulateurs musculaires et inhibiteurs de douleur. Elle savait que l'effet serait provisoire et qu'elle devait très vite éliminer son rival sous peine d'vaoir un contrecoup qui la laisserait totalement à sa mercie. Sans oublier qu'elle devait récupérer le prototype avant l'impulsion électromagnétique.

Sans attendre plus, elle activa son grappin pour accéder au plateau naturel où se trouvait son ennemi. Celui-ci tenta de ralentir la progression de Samus à l'aide de grenades mais la pesanteur permit à la chasseuse de prime de mieux anticiper et de s'éloigner de la zone d'effet.

Un deuxième tir de Brain vint se loger dans la hanche de la quarienne qui hurla lorsqu'elle sentit le projectile pénétrer sa chair. Son bouclier ayant été mis hors service par l'explosion du missile et de la verrière. Néanmoins, cela n'arrêta pas la furie de Samus qui prit pieds sur le haut de la falaise. Déjà elle sentait ses forces diminuer rapidement et sa tête tournait légérement. Elle serra les dents et tenta le tour pour le tout. Aidé par son prototype de gestion de la pesanteur, Samus put se mouvoir rapidement et atteindre Ridley tenta d'assener un coup de crosse à la quarienne en vaint. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit si déterminée et si rapide et il s'empara d'un poignard denté caractéristique des marines de l'alliance.

Samus lui attrapa le poignet et lui arracha l'arrivée d’oxygène à l'avant de son casque. L'humain se débatit et eu le bon reflexe de la frapper à sa hanche blessée. Samus lacha quelque peu prise et Ridley l'écarta d'un coup de pieds. Tout en rebranchant son tuyau d'air, il s'empara de son pistolet et mis en joue Samus qui se tenait toujours le flanc, affalée au sol.


« C'est fini quarienne. » fit il victorieux.

« Pas tout à fait. » ria t'elle d'un voix rauque et haletante.

L'humain baissa ses yeux pour voir avec horreur qu'une grenade cryo était à ses pieds. La déflagration le projeta en arrière, le faisant basculer dans le vide et lui emprisonnant les jambes dans une glace compacte. Mais la chute fut arrêtée par un cable puissant. La quarienne venait de se relever et rattrapa le chasseur de primes avec son grapin magnétique. Elle le remonta et l'attrapa par l'encolure de son armure.

« Ce serait trop simple et tu serais encore foutu de survivre. » Fit la quarienne de plus en plus faible, serrant le poing et s’apprêtant à mettre un terme à l'existence de son ennemi juré.

« Laisse moi rajouter une dernière chose salope... » ricana Ridley Brain.

« Sais tu pourquoi je te poursuis ? Pour une histoire de primes ? Naan, rien à voir. Tu ne t'en souviens sûrement pas après tout. Sintas... Je fais tout ça pour Sintas. J'ai juré que jamais je ne trouverai le repos avant de t'avoir vaincu, toi, la "grande" Samus. Et ce jour est arrivé ! »

La Quarienne s'empara de son pistolet pour mettre fin au monologue de son rival et au moment d'appuyer sur la détente, un tir la percuta entre les omoplates. La quarienne chancela et s'effondra sur le sol, inerte.

« Tu en a mis du temps ! » gronda le chasseur de prime en brisant la couche de glace qui emprisonnait ses jambes.

« J'ai eu un petit problème » Répondit l'assassin d'un ton froid.

Ridley lui fit un signe de menton interrogatif.

« Elle n'était pas seule... Un turien l'accompagnait. J'ai dû m'en occuper. »

« Tu l'as éliminé ? »

« Pas tout à fait. » Il fit un signe de tête vers la quarienne. « C'est ça ta redoutable chasseuse de primes ? »

« C'est elle, maintenant tu vas pouvoir toucher ton fric. Je savais bien qu'elle ne se douterait pas que je ne serai pas seul, il faut savoir surprendre l'ennemi. Elle me connaît trop bien, entre nous c'est une longue histoire. »

« J'm'en balance. On l'amène où maintenant ? »

« Au purgatoire, c'est eux qui te payeront, tu prendras ma part. »

La porte du hangar s'ouvrit, faisant trembler le sol sous leurs pieds, puis, un chasseurs aux formes élancées décola et s'enfonça dans la voûte cosmique avant de disparaître dans un rayon lumineux violacé.

« On ferait bien de ne pas trainer ici, tout devrait griller dans quelques minutes. »

L'assassin, un humain de haute stature répondant au nom de Valk prit la quarienne. Aidé par la faible pesanteur, il réussit à la transporter sans grand soucis et à l'amener jusqu'au Slave, le vaisseau de Ridley brain qui était posé dans un petit canyon en contrebat.

Ils jetèrent la chasseuse de primes dans une cellule de force et décolèrent rapidement. Derrière eux, dans le silence le plus total, une énorme explosion electrostatique bleutée suivit d'une mutlitudes de petites déflagrations diverses réduirent à jamais à néant le complexe et les recherches de l'Alliance. Le Slave prit la direction du relais et s'orienta vers la nébuleuse du Sablier.
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