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 Descente aux enfers

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Samus Elhe'haria

Samus Elhe'haria


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MessageSujet: Descente aux enfers   Descente aux enfers I_icon_minitimeSam 3 Sep - 15:07

Citation :
RP Fermé
Vient de Moonfighter

Les ténèbres étaient entrecoupées de sortes de flammes violacées à peine perceptibles. La quarienne avançait en se tenant son bras meurtrit. Son corps tout entier semblait pouvoir se disloquer à tout moment. Ses forces paraissaient inexistantes et pourtant elle était debout et avançait sur un sol fantôme ou chacun de ses pas s'enfonçaient comme dans de la mousse. Devant elle, une sorte de chemin s'étendait, quasi invisible, impalpable, imperceptible, détouré vaguement par ces feux étranges tout aussi spectraux. Et Samus avançait, simple spectatrice, l'esprit embrouillé. Que faisait elle là, où allait elle ? Tout ce qu'elle ressentait se réduisait à une grande lassitude.

Il lui semblait que ça faisait des jours qu'elle était là, tout comme cela aurait pu faire quelques minutes. Parfois, elle semblait saisir du regard une silhouette furtive. Un echo sombre et caverneux l'accompagnait, rendant le lieu d'autant plus oppressant. Puis, un rire. Tout aussi éphémère, un écho n'ayant aucune surface sur lequel se répercuter. Un rire joyeux, amical, chaleureux. Le visage de kadararan se dessina devant la quarienne. Elle devait être en train de rêver. L'asari s'estompa peu à peu, son rire retentit de nouveau mais cette fois si plus grave, comme un enregistrement avec une mauvaise fréquence. Elle voulu tendre le bras pour la rattraper, la toucher, mais son corps ne répondait pas, il avançait, tel un zombi, sans volonté, inlassablement et imperturbable.

L'esprit de la quarienne était désormais plus alerte. Il fallait qu'elle sorte d'ici. Elle ne se souvenait que très vaguement des événements récents. Elle essaya de se débattre, en vain, enserrée dans ces lymbes obscures. Le corps de Samus s'arrêta. Devant lui, un immense escalier en volutes d'une sorte de fumée légère se dessina, il s'enfonçait dans les ombres. Le corps de la quarienne commença l'ascenssion.


« Attend ! »

Le corps ne l'écoutait pas. Il avançait, c'est tout. Il ne l'entendait pas, ne semblait même pas être conscient de sa présence. Plus il montait, plus Samus prenait de la distance, s'extirpant peu à peu de son enveloppe charnelle. Au point qu'après quelques centaines de marches, la quarienne le voyait de l'extérieur continuer encore et encore de gravir les marches.

« Attend ! » hurla t'elle encore une fois. La quarienne commençait à perdre son calme, elle ne comprenait pas tout ce que cela voulait dire. Elle essaya mentalement de le rattraper mais il continuait d'avancer et de s'éloigner. Une lueur bleutée était maintenant visible en haut de l'escalier. Samus regardait son corps, impuissante, s'en rapprocher. Avec des efforts extrêmement épuisants, elle réussis à ce mouvoir, lentement au point qu'elle pu se rapprocher. Son corps était maintenant arrêté tout en haut, sa silhouette se dessinant sur le halo bleu. Elle monta, petit à petit, comme si elle était enchaînée à des poids l’entraînant vers le bas. Mais elle réussi à arriver juste derrière lui.

« Qu'est ce que cela veut dire ? » l'interrogea-t-elle.

Le corps resta immobile, toujours raide, inanimé.

« Qu'est ce que cela signifie ?! » insista t'elle.

Cette fois-ci, sa persévérance sembla porter ses fruits. Son corps s'ébranla légèrement. Puis, il fut pris d'un rire profond, méconnaissable, puissant, guttural et grave. Et lorsqu'il se retourna, Samus pu voir son propre visage, blaffard et strié de veines bleues, le regard vide et crémeux. Interloquée par sa vision, elle ne pu réagir lorsque celui-ci bondit sur elle, dévoilant la source de la lumière bleutée.


« Et maintenant un peu de musique avec Your Tearing Me Apart Liara de Marcus Wissow... »

La musique occupait tout l'espace du cockpit telle une guimauve suintante et collante. La voix de ce chanteur hérissait au plus haut point Ridley qui éteignit le recepteur au grand damne de son copilote.

« J'aime bien moi. » fit Valk t'un ton las, le peu de distraction qu'il pouvait trouver sur ce fichu vaisseau venant de s'envoler.

« Va plutôt voir comment se porte notre hôte... Je ne voudrai pas livrer une prise en mauvais état. »

Son acolyte soupira avant de s'executer. Il commençait à en avoir assez de la manière dont se comportait son collaborateur. Ils n'étaient nullement amis et il avait accepté la mission que pour « arrondir sa fin de mois ». Mais plus il se ressassait le déroulement des événements plus il avait l'impression que Ridley laissait ses émotions, bien qu'en apparence, il n'en ai aucune, prendre le pas sur sa raison. Il tenait par exemple à affronter de face la quarienne et avait interdit à Valk d'intervenir sauf s'il se trouvait en danger. Valk lui, aurait piégé la quarienne bien avant et ce, avec des explosifs, simple, net efficace et sans danger pour eux... Mais l'autre chasseur de prime avait bien insisté pour qu'ils fassent ça à sa manière. Tout cela n'avait rien à voir avec la pseudo honneur dont faisait preuve certains dans la profession. Mais Valk n'arrivait pas à mettre la main sur ses raisons et il savait très bien qu'il ne soutirerai aucune information sur le passé commun de Brain et de leur cible. Tout ce qu'il espérait pour l'heure, c'est qu'il y aurai bien payement à la clé. Il regarda autour de lui le vaisseau de très bonne facture... Sinon il faudrait qu'il se trouve une juste compensassions.

La porte des cellules de détention s'ouvrit avec une vitesse impressionnante. La stature de Valk prenait toute l'encadrement, et il se glissa à l’intérieur plus qu'il ne franchit le passage. Il y avait en tout six emplacements permettant de détenir des proies. Un petit robot monté sur des petites roues s'approcha et débita de but en blanc de sa voix synthétique et aiguë :


« Monsieur Brain aimerait que vous évitiez de torturer les prisonniers, il ne supporte pas les tâches de liquide corporelle telle que l'hémoglobine... »

Valk lui répondit d'un grognement qui lui coupa le sifflet. Comme s'il était du genre à s'adonner à ce genre de chose. Il regarda la quarienne inconsciente dans sa cellule de stase. Il s'approcha pour vérifier que ses hémorragies s'étaient arrêtées et vérifier qu'elle respirait bien. Il désactiva la cage et, lorsqu'il se pencha vers elle, Samus ouvrit brusquement ses yeux écarquillés, surprenant le chasseur de primes qui fit un bond en arrière, portant la main à son arme.

« Il est encore là ! Nous avons échoué... Il est encore là ! » Balbutia-t-elle en respirant fortement. L'humain réactiva l'entrave et sortit de la chambre pour rejoindre le cockpit, penaud.

Brain l'interrogea du regard. L'autre pris le temps de s'installer dans son siège avant de lui répondre.


« Elle... va bien, du moins elle est en vie... Par contre elle a dû se prendre un sacré coup sur le ciboulot. Elle débloque complètement. »

« Que s'est-il passé ? »

« J'en sais rien elle s'est réveillé d'un coup et elle parlait de quelque chose qu'elle avait échoué en répétant « il est encore là ! ». C'était plutôt flippant... »

Ridley Brain esquissa un sourire froid et transperça Valk d'un regard qui en disait long sur la valeur qu'il avait a ses yeux, comme si le fait de l'avoir sauvé de son adversaire ne comptait pas.

« Un mauvais souvenir qui est remonté, voilà tout. Ca doit être dur pour elle d'avoir échoué quelque chose. »

Il avait dit ça d'un ton hautement méprisant avec une pointe de haine clairement perceptible, ce qui mit Valk encore plus mal à l'aise. Celui-ci se détourna pour regarder le temps de voyage restant. Cela faisait plus de 24 heures qu'ils naviguaient entre les systèmes, de relais en relais et ils devaient atteindre leur destination dans la l'heure qui suivait.

Warden Kurril n'était pas le genre de turien que l'on avait envie d'embêter. Soleil Bleu vétéran, il supervisait le purgatoire d'une main de fer. Le vieux superviseur, escorté de deux gardes menaçants, se tenait derrière une rembarde pour accueillir Brain et Valk. Les deux humains s'avançaient en tenant chacun un bras de la quarienne qui avait les poignets menottés dans le dos. Bien que la chasseuse de primes était dans un sale état, elle arrivait à se tenir debout et à marcher plutôt convenablement, ce qui avait énormément surpris l'acolyte de Ridley.


« Comme convenu, voici Elhe'Haria, la fameuse chasseuse de primes. »

« Vous avez enfin fini par l'attraper Brain, il était temps ! » Fit Kurril en écartant les bras de manière magistrale. « Mais c'est une belle pièce qui aura tout à fait sa place parmi nous. Ne vous inquiétez pas, elle sera bien traitée. » ajouta t'il ironiquement.

Il fit signe a ses gardes de s'en occuper. Brain les arrêta en levant la main.


« Le payement d'abord. » siffla t'il en serrant le bras de la quarienne comme pour signifier qu'il la détenait toujours. Le turien se renfrogna.

« Vous me brisez le cœur vous savez, vous êtes l'un de nos meilleurs fournisseurs, je pensais que nous avions bâtie une relation de confiance. »

« Je sais aussi que vous caressez l'espoir qu'un jour je rejoigne votre « pensionnat ». Donc la confiance a ses limites. »

Le superviseur esquissa un sourire. « Business is business. » fit il avant de pianoter sur son omnitech. Brain fit un hochement de tête et lâcha sa prise.

« Où est son équipement ? » s'enquit un des soleils bleus arrivé à leur hauteur et palpant l'armure de Samus.

« On vous laisse sa combinaison, et bien parce qu'on a pas vraiment le choix... mais je garde les armes. » précisa Valk.

« Le deal stipulait que nous récupérions la totalité. Vous pouvez garder l'armement basique – et c'est nous qui jugeons de cela – mais tout mod ou fusil particulier nous reviens.» fit Warden empoignant la rambarde à deux mains d'un ton calme, froid et incisif. Valk regarda Ridley qui lui indiqua de la tête le superviseur. Le chasseur de primes se renfrogna et décrocha le fusil d'assaut de la quarienne qu'il avait fièrement attaché parmi ses armes dorsales. Puis il le remit à l'un des gardes avec une mine dépitée.

« Bien messieurs, je pense que nous en avons terminé. Je dois prendre congé. Nos hôtes sont très exigeants et je dois recevoir de nouveaux invités d'ici peu. Si vous voulez bien m'excuser ? » Toujours aussi magistralement et ironiquement, Kurrill se détourna des deux chasseurs et il franchit la porte derrière lui. Les gardes le suivirent en tenant fermement la quarienne entravée.

« Et bien Elhe'Haria, vous en avez mis du temps à venir nous rendre visite. Nous avons une chambre d'ami spécialement pour vous, vous verrez, vous vous y plairez. Elle se trouve dans l'aile de haute sécurité. Une personne de votre standing mérite le meilleur n'est ce pas ? »

Samus lui lança un regard noir. Antipathique d'entrée, Kurril Warden lui sortait littéralement par les yeux. Ses muscles se contractèrent comme pour lui sauter à la gorge mais la douleur, les menottes, les gardes et le lieu la ramenèrent rapidement à la réalité. Pour la première fois de sa vie, la quarienne ne voyait aucune échappatoire. Elle regardait le long couloir à la fois lumineux et sombre qui s'enfonçait dans les profondeur du purgatoire. Elle n'avait jamais amené une cible de contrat ici mais connaissait particulièrement bien cet environnement. C'était l'un des lieux où elle n'éspérait ne jamais y mettre ses pieds.

Le petit groupe progressa assez lentement, comme pour laisser le temps à la prisonnière de se délecter du spectacle. Les prisonniers étaient tabassés par les gardes. Elle remarqua même une sorte d'arène où les soleils bleus pariaient. Ils entrèrent dans un coridor blanc dans lequel plusieurs médecins, deux humains et un butarien, semblaient affairés. L'un des humains s'approcha avec la mine antipathique des scientifiques avec peu d'éthique et de conscience professionnelle. Il machonnait machinalement une touillette en plastique et tenait dans sa main gauche un gobelet remplis d'un café à la couleur douteuse.


« Une quarienne ? C'est la merde ça, je pensais que l'on en prenait plus à cause des conditions d'hygiène trop contraignantes. »

Le superviseur se pencha sur le médecin qu'il dominait de plusieurs têtes.

« Allons docteur, ce n'est pas n'importe quelle quarienne, vous allez bien faire cet effort. Trouvez lui une combinaison plus « civilisée ». Elle pourrait se blesser avec tout son attirail. »

Il se retourna vers les gardes et la chasseuse de primes. « Très bien, j'ai de quoi faire, je vous laisse en cette charmante compagnie. ». Il s'empara du fusil d'assaut.

« Jolie pièce, il faudra que je l'essaye un de ces jours. » Puis, sans plus s'attarder, il emprunta un élévateur.

Le médecin demanda aux gardes de le suivre, ils passèrent dans une salle annexe dans laquelle se trouvait une vieille bulle antiseptique. L'humain fouilla un temps dans les nombreux compartiments avant de trouver une vieille combinaison quarienne extrêmement basique, comprenant seulement les systèmes de survie minimales et une protection minime. Un quarien normal aurait été en danger constant à la moindre écorchure. L'un des gardes libéra la quarienne tandis que l'autre la tenait en joue. Ils lui indiquèrent d'entrer dans la bulle et lui balancèrent la combinaison de bagnard. Lorsqu'elle franchit le seuil de la bulle, la porte se referma et un processus de décontamination se mit en route. Elle regarda derrière elle. Le médecin ne lui portait aucune attention. Cependant les deux turiens la fixait avec un air goguenard, malsain et vicieux. La quarienne soupira, inutile de leur demander de sortir. Ravalant sa fierté et sa frustration, elle commença à retirer ses pièces d'armure. Les gardes rirent tels des clients dans une boite peu recommandable.


« Moins vite ! » Cracha l'un des gardes, l'autre gloussa bêtement.

« Vous voulez que je fasse une danse sexy aussi tant qu'a faire ? » lâcha Samus d'un ton extrêmement acide.

« Ta gueule ! Continue à te dessaper, ensuite on avisera. » fit le garde en faisant un geste obscène avec son fusil.

Samus serra les poings et retira rapidement la dernière couche, dévoilant de face son corps nus pour cacher les plaques qu'elle avait dans le dos, sur la nuque et sur son crane, héritage des mutations kroganes. Elle ne retira pas encore son casque. L'un des gardes siffla en disant qu'il ne se souvenait pas que les poitrines quariennes étaient si généreuses. A cet instant, Samus s'imaginait lui enfoncer une grenade cryogénique au fond de la gorge. Elle s'empara de l'autre combinaison et fit mine de l'enfiler.

« Hep hep hep minute ! On va t'aider ! Ça ne doit pas être simple de rentrer ce joli petit lot dans une combinaison aussi petite ! » Le turien s'avança vers la bulle et enclencha l'ouverture. Samus recula d'un pas. Elle se tenait prete à réduire les attributs virils de son geoliers à l'état de poussière cosmique, même si cela aurait pour conséquence sans aucun doute une mort brutale ou au moins une séance de tortures et sévices dont les soleils bleus raffolaient. Le garde entra et approcha ses mains du corps de la quarienne lorsque la voix du médecin retentit.

« Qu'est ce que vous foutez ? Sortez de là immédiatement ! Vous tenez tant que ça à terminé votre existence en dérivant dans l'espace comme votre prédécesseur ? »

« Ta gueule doc ! On fait que s'amuser, ya pas de mal. »

« Continuez et je fais un rapport au superviseur. J'ai pas envie de passer mon temps à soigner les infections de cette quarienne à cause de vos conneries. Vous savez tout aussi bien que moi que cette prisonnière à de la valeur. Un pet de travers avec elle et je ne donne pas cher de votre peau. »

Le turien fronça les sourcils puis frappa Samus au visage. « T'as du bol salope ! Mais tu ne perds rien pour attendre ! » siffla t'il avant de sortir de la bulle.

« Sortez ! Je m'occupe d'elle. » ordonna l'humain.

Les gardes se renfrognèrent puis s’exécutèrent non sans lancer un derier regard conjugué à un autre geste explicite à Samus. Profitant que le médecin avait le dos tourné, Samus changea de casque, espérant qu'ils ne regarderaient pas en détail les vidéos de surveillance braquées sur elle. Elle termina de s'habiller, la combinaison, bien que très extensibles, était en effet trop petite pour elle et elle se sentait compresser au niveau de la poitrine, des épaules et des cuisses notamment. Elle sortit avec son armure entre les mains, une envie de vomir lui tordait l'estomac.

« Déposez ça là. » éructa le médecin en indiquant un compartiment blindé. Il lui indiqua ensuite la sortie, armé d'un petit pistolet à arc électrique. Il la remis ensuite aux deux gardes partis précédemment. L'un deux siffla de plus belle.

« Pas mal ! Très seyant la combi moulante. J'crois que je vais demander à garder mes deux yeux sur elle ! Hin hin... »

« J'savais pas que tu avais des trips fétichistes cuir moulant. »

« Matte moi ce cul, c'est bandant avoue. »

Samus faisait de son mieux pour les ignorer, la rage bouillonnant dans ses veines. Ils lui lièrent de nouveau les mains et l'amenèrent au quartier de haute sécurité. Elle se focalisa sur une autre conversation entre deux butariens.

« Parait qu'il y a un taré qui a payé pour libérer Jack. »

« Ah ouai? Ça nous fera toujours ça en moins. Elle a beau être entravée et en stase, ça me fout les chocottes de la savoir à coté. Tu te souviens de ce qu'elle à fait à Sorlak? »

« Ha, p'tite fiotte va ! Faut pas dire ce genre de chose à voix haute ça pourrait se faire savoir. »

Les deux butariens regardèrent le petit groupe passer d'un œil mauvais. Leur regard tout comme celui des turiens ne resta pas bien longtemps à la hauteur des yeux de la quarienne.

« C'qui celle-là ? »

« Une quarienne... ça ne me dit rien qui vaille. C'trop rare, c'est louche, faut s'en méfier. Crois en mon expérience. Une fois on a eu un elcors et.... »


La porte se referma derrière eux, empêchant Samus d'entendre la suite. Ils la guidèrent dans un long couloirs emplis de cellules individuelles. D'énormes défenses automatiques scannaient en permanence le passage. Ils prirent un escalier pour acceder à un niveau supérieur. Samus remarqua de petites fentes dans le sol et supputa qu'il s'agissait là encore d'un système de défense. De bonnes vieilles piques pour empaler les malheureux essayant de fuir ou des projecteurs de gaz mortel ? Elle opta pour la première hypothèse.

Ils arrivèrent enfin au niveau d'une cellule spécialement conçue pour les quariens avec un matériel basique mais néanmoins nécessaire à la bonne hygiène.


« Ton nouveau chez toi suceuse ! » indiqua l'un des turiens avant d'enclecher l'ouverture et de la pousse sans ménagement à l'interieur.

« Elle est aseptisée ta cellule donc n'hésite pas à te balader à poil si ta combinaison est trop serrée. Et puis ça fera du spectacle pour les pauvres bougres en dessous. »

Samus ne leur porta pas plus d'attention, regardant tout autour d'elle comme un animal sauvage en cage. Il n'y avait bien évidemment aucune échappatoire, une holocam la suivait en permanance, l'un des gardes se positionna devant sa cellule. Elle se dirigea vers le fond pour avoir une vue plongeante sur la « promenade » du secteur. Des armes automatiques et divers systèmes foisonnaient de tous les cotés. Samus n'avait aucune échappatoire, réfléchissant à toute vitesse, elle ne voyait pas comment s'en sortir. Elle se mit assise en tailleur, fixant le plexiglas renforcé dans lequel ses yeux se reflétaient. Reflet qui se transforma bien vite en regard d'Asari qui se brouilla bien vite, des larmes se dessinant devant les iris de la quarienne avant de couler lentement sur ses joues.


Dernière édition par Samus Elhe'haria le Ven 10 Fév - 12:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Descente aux enfers   Descente aux enfers I_icon_minitimeJeu 9 Fév - 1:34

Revy ne pu réprimer un frisson lorsqu'une longue complainte de douleur atteint ses tympans. Il fit mine d'y être insensible et resta impassible face à son collègue qui se tenait devant lui. Cela faisait plus d'une année terrienne qu'il avait été affecté sur le purgatory et il n'arrivait toujours pas à s'y faire. Malgré la distance et l'épaisse porte blindée qui le séparait de la salle sobrement surnommée « la chambre des tête à tête », les lamentations parvenaient à percer et à se répendre dans les couloirs adjacents.

Un autre cri acheva la volonté du turien qui fit une grimace et, devant le regard interrogateur de son confrère, il décida de s'épancher.


« Je vais demander une autre affectation je crois, la garde de ce couloir commence vraiment à jouer sur mes nerfs. »

L'autre ne prononça rien, se contentant de jauger son interlocuteur d'un regard qu'il n'arriva pas à décrypter.

« Toutes ces tortures... Je sais que ces types sont des ordures mais j'ai un peu du mal à supporter ces geignements... »

Le deuxième garde continuait de le fixer, muet comme une tombe.

« Je ne sais pas ce qu'il fait à cette quarienne et je ne suis pas sûr de vouloir même imaginer »

« Ta gueule Revy. » finit par prononcer son acolyte pour couper court à ses lamentations, ce qui fut d'une efficacité remarquable. Le turien se braqua et des images de torture affluèrent dans son esprit. La réalité était cependant bien moins édulcorée que ce qu'il pouvait se figurer.

L'aiguille pénétra l'épiderme comme du beurre et le « docteur » produisit une pression introduisant le liquide jaune dans le bras de la quarienne. La réaction violente fut immédiate et, tout en serrant les dents, les veines saillantes, Samus se convulsa, retenue par des sangles robustes qui résisteraient à un krogan.

L'homme, un ancien médecin légiste terrien viré pour des raisons douteuses, s'était reconvertit dans le mercenariat et avait rapidement atterrit au sein des soleils bleus. Plutôt rachitique et vêtu d'une blouse caractéristique mais dont la propreté laissait à désirer, il portait un chapeau pour cacher sa calvitie naissante. Ses yeux renfoncés et son nez aquilin et particulièrement fin surplombait des lèvres déformées par une dentition et une machoire mal équilibrée, ce qui lui donnait un facies de rongeur particulièrement désagréable. Il se mit un sourire d'un air malsain en prenant un bistouri élimé par du sang coagulé. Il s'approcha de la quarienne qui avait été quasiment dénudée à l'exception de son casque.


« Vous êtes, particulière miss Hele'Haria. » fit il d'une voix grincante en frottant sa lame sur son épiderme.

« Je n'ai jamais vu pareil spécimen. Interessant. Vous resistez à tout ce que l'on vous fait subir et cette capacité de régénération est intrigante. »

Il planta son outil dans la cuisse de la quarienne qui ne pu s’empêcher de crier en sentant le métal pénétrer sa chair.

Tout en maintenant fermement le bistouri et le tournant lentement dans la plaie se délectant de la douleur qu'il procurait, il se pencha vers la chasseuse de prime qui se mordait la lèvre inférieur, les yeux injectés de sang pour ne pas lui donner plus de satisfaction.


« Par contre je suis déçu... vous pouvez souffrir... je m'attendais à mieux au vu du portrait qu'on m'avait dépeint de vous. »

La quarienne, d'un soubresaut, saisit la tunique du médecin de ses doigts crispés et réussit à l'attirer encore plus proche de sa visière, plongeant son regard digne d'une furie dans le sien.

« Vous vous trompez docteur ! J'adore ça ! J'aime ce que vous m'infligez, continuez, vous me faites jouir ! J'ai toujours fantasmé sur les humains avec des chapeaux même aussi ridicules que le votre ! Je ne me l'étais jamais avoué mais je prends mon pieds avec vous ! Allez y ! ne vous retenez pas ! Donnez tout ce que vous avez ! Sinon c'est vous qui allez me décevoir ! Je suis gourmande vous savez ! »

La réaction de la quarienne surpris et interloqua le médecin qui se débattit pour échapper à sa poigne. Il relâcha sa lame qui tomba aux cotés de la quarienne dans une gerbe de sang.

« Ah vous voulez jouer... » fit il en se grattant le nez plissé comme s'il remettait en place des lunettes fictives. Il épousseta sa veste et la replaça d'un air gêné. Puis il repris avec un calme froid.

« Il fallait le dire plus tôt, je ne peux qu'accéder à votre demande Miss Elhe'Haria »

Le médecin se tourna lentement et ouvrit un tiroir pour sortir une paire de sondes à electrochoc.

Le temps passait lentement sur la purgatoire. Matricule 780 se balançait d'avant en arrière, prostré au fond de sa minuscule cellule. Son voisin se faisait passé à tabac par l'un de ses geollier, une pratique courrante mais dont on ne pouvait s'habituer. Apparemment, la raison de cette correction est que l'individu avait tué la veille dans les douches un détenu qui était dans les petits papiers du superviseur Kurill. Matricule 780 releva la tête lorsqu'il aperçu deux gardes turiens traînant plus qu'escortant une quarienne. Il plissa les yeux lorsqu'il vit qui le accompagnait en lambinant. La vision de ce cher bon docteur lui rapela des souvenirs douloureux et il ne put s'empêcher de plaindre sa nouvelle victime.

Kurill passa à cet instant dans le couloir et s'arrêta en voyant ce petit groupe. Il souleva le visage de la quarienne par le menton.


« Et bien Docteur, je vois que vous avez sortis le grand jeu d'emblée. Il serait bien qu'a l'avenir vous refréniez vos basses pulsions de bourreau. »

Puis il se pencha vers l'oreille de la quarienne et presque en murmurant.

« Croyez bien que je suis désolé de tout ceci, c'est le comble de la malséance. Je prendrai bien des mesures concernant ce brave docteur mais mon VIP vient d'arriver et je me dois d'aller l'accueillir comme il se doit. »

« Tout le plaisir... a été pour moi » souffla la quarienne imperceptiblement et péniblement.

Alors que le superviseur avait déjà tourné les talons, il s'arrêta et toucha la crosse du fusil d'assaut de la chasseuse de primes qu'il avait fixé dans son dos tel un trophée.


« Oh et encore merci pour ce petit présent. Il me convient parfaitement, j'en prendrai grand soin. »

Avec un sourire acide, il repartit en direction du quartier de sortie tandis que les deux gardes turiens saisirent la quarienne par les bras et l’entraînèrent vers le bloc 2 où se trouvait la cellule de Samus.
Alors qu'ils longeaient un long couloir, activant un nombre incalculable de portes et de SAS, la voix de Kurill retentit dans l'intercom.


« Mes excuses shepard, vous avez plus de valeur dans une cellule qu'à l'air libre
lâchez vos armes et entrez là dedans. Personne ne vous fera de mal. 
»

Les deux turiens se regardèrent incrédules.

« Shepard ? Le Shepard ? »

« La... Shepard est une femme. »

« Oh toujours à la ramener. »

« Activez les systèmes ! » ordonna le superviseur de sa voix autoritaire.

« Oh oh, ça sent pas bon, il va y avoir du grabuge. On ferait mieux de se presser si on veut pas se retrouver sous le feu. Et face à Shepard je donne pas cher de notre peau ! »

« Pour une fois, je suis bien d'accord avec toi. »

Ils empoignèrent de plus belle la chasseuse de primes alors que le médecin prit la décision de faire demi-tour pour retourner à son laboratoire du bloc 9. Lorsque la cloison coulissa devant eux pour dévoiler une cage d’ascenseur, une foule de garde et de meca les bousculèrent.

« Renforcez le quartier de sortie ! Shepard est hors contrôle ! » s'égosillait Kurill ce qui augmenta encore plus la pression sur les gardes.

Le monte charge descendait décidément trop lentement. Puis les parois tremblèrent comme si une explosion avait ébranlée le vaisseau pénitencier ce qui acheva le peu de sang froid de Revy.

« Il faut qu'on sorte d'ici ! Si on reste, on est mort ! »

« Alerte ! Alerte ! » retentit dans tout le bâtiment. Profitant de la panique du grade, Samus réunit ses forces et se dégagea de son emprise, lui faisant une clef de bras et se saisissant de son arme. Son collègue surpris eut dans un premier temps un mouvement de recul puis amena sa main à son arme. Il stopa son mouvement sous l'oeil reprobateur de la chasseuse de primes, se rendant compte qu'il n'était pas en position de force dans cet endroit confiné.

« Allons poulette ! Soit sérieuse, tu n'as aucune chance de t'évader d'ici. Tu n'es pas en état de te battre, les systèmes de sécurité auront ta peau avant que tu aie parcouru une dizaine de mètres. »

« Nous verrons ça. » Grogna la quarienne. Puis elle appuya sur la détente, transperçant le plastron du turien qui la regarda l'air hagard avant de s'effondrer.

« Et je ne suis pas ta poulette. » ajouta t'elle avant de repousser Revy qu'elle maintenait toujours. Le turien était pris de panique et se protégea le visage. La quarienne frappa le panneau de commande de l'élévateur pour le faire remonter au niveau du bloc 1.

« Pitié ! Ne me tuez pas ! Je ne vous ferai pas de... » La crosse de l'arme percuta avec violence la mâchoire de Revy, le faisant taire.

« A tous les gardes ! Rétablissez l'ordre ! Usage de la force léthale autorisée ! Mais je veux jack Vivante ! Techs ! Mesure de confinement ! »

La porte s'ourvit, dévoilant un couloir jonché de cadavres. De petites explosions suivit généralement de baisse de tension se faisaient de plus en plus régulières. Les modules s'ouvraient les uns après les autres, libérant des dizaines de captifs. La plupart se dirigeaient vers les nacelles de sauvetage, d'autres, moins rationnels, s'attaquaient aux gardes qui semblaient débordés. Samus regarda en direction de la sortie puis, après une brève hésitation, s'élança de l'autre coté, s'enfonçant dans les entrailles du purgatoire.

Le fait de se mouvoir librement et l'adrénaline donnèrent la force à la quarienne de faire fi de la douleur qui lui brulait encore les veines. Elle déboula dans un couloir où des gardes arrosaient copieusement des fugitifs. Voulant éviter un affrontement périlleux, elle décida d'utiliser une coursive d'entretien pour accéder au niveau inférieur et les quartiers de la garde. A priori, elle ne devrait pas trouver beaucoup de résistance en ces lieux.

Alors qu'elle descendait une echelle, une secousse la destabilisa et elle tomba lourdement dans le passage. A sa surprise, une personne déboula devant elle. Une prisonnière à l'allure farouche, tatouée sur tout le corps et le crane rasé. Sans doute la fameuse Jack, véritable terreur du purgatoire, une légende parmi les détenus.
Par reflexe la chasseuse pointa son canon dans sa direction et fit feu. Jack réagit d'instinct et souleva Samus avec sa biotique, la projettant et la plaquant contre un mur. La quarienne sentit la pression sur son squelette tenter de la broyer et elle commença a étouffer.

C’est à cet instant qu'une poignée de soleil bleus prirent position dans le couloir pour attaquer Jack. L'un d'eux eu la mauvaise idée de faire feu, ce qui déclencha une explosion en chaine, réduisant à néant les forces mercenaire. La quarienne, par son tir avait percé une conduite d'un liquide sous pression hautement inflammable. Jack se retourna surprise puis, après avoir jeté un regard meurtier à la chasseuse, lacha son emprise et repris sa fuite vers le quartier de sortie.

Samus pris un peu de temps avant de retrouver sa respiration. Elle constata avec dépit que son arme avait été réduite en un tas de metal froissé par l'attaque biotique. Elle se releva péniblement et traina à grand peine son corps dans le conduit, enjambant les cadavres calcinés des gardes.


« Défaillance des systémes de survie dans les secteur 7, 9 et 11. Survivants, aucun. »

Il fallait qu'elle se dépêche, le vaisseau allait partir en lambeaux d'ici peu. Mais elle ne pouvait s'en aller sans récupérer au moins une partie de son équipement. Elle avait déjà bien assez perdu ces derniers temps et se retrouver à poil l'hérissait au plus haut point. La voix de Kurill se fit encore entendre dans tout le vaisseau. Apparemment il perdait totalement le contrôle de la situation et devait être desespéré pour en arrivé à un tel extrême.

« Prisonniers, réintégrez vos cellules ou j'ouvrirai tous les SAS de ce vaisseau ! »

La quarienne parvint à un SAS qu'elle ouvrit manuellement. Elle poussa le lourd battant en y mettant tout son poids et arriva dans une petite pièce sombre. Seuls les lampes de sécurité éclairaient faiblement d'une lueur rougatre les lieux. Apparemment elle était arrivé dans les chambres des gardes et comme elle le pensait, il n'y avait plus un chat. Elle avança, le pas lourd, vers l'entrée du corridor pour tomber sur la pièce centrale. Des mugs de café et des cartes se trouvaient sur les tables, témoignant du départ empressé de la garde. Elle localisa le compartiment des objets confisqués et y entra. Là, elle trouva son ramure sur un établi ; apparemment, ils avaient commencé à démonter certains systèmes pour les étudier.

Elle ouvrit un casier pour trouver son casque et aprèsune petite minute de fouille, elle reussit à réunir toutes les pièces amovibles de sa combinaison qu'elle s'empressa d'enfiler. Elle réactiva les systèmes principaux et l'IV intégrée pris en charge la mise en route des annexes. Une nouvelle secousse, beaucoup plus violente cette fois, fit s'effondrer plusieurs éléments entassés à la va-vite sur des étagères. La quarienne ne put éviter de se prendre une caisse à outil sur le crane, et malgré la protection de son casque, elle fut relativement sonnée.


« Alerte ! Surcharge du générateur . Défaillance imminente des systèmes centraux! »

Il était temps de quitter le navire. Le système médical de son armure lui injecta une dose de stimulant et de medigel, ce qui calma la douleur et lui rendit de l'energie. Elle attrapa ses grenades cryogénique et son pistolet et ragea intérieurement, n'arrivant pas à mettre la main sur sa lame crantée qu'elle avait fabriquée avant le début de son pèlerinage. Un garde avait dû lui subtiliser.

« Mesure de confinement dans les blocs 4, 7 et 8 ! » Ordonna Kurill tandis que des coups de feu retentissaient en arrière fond.

De nouveau apte au combat, Samus s'engagea dans le couloir principal, ne cherchant plus à passer inaperçue et n'ayant plus qu'une idée en tête : sauver sa peau. Elle parcouru une centaine de mètres et évita de justesse un bras mecanique en acier qui fracassa la verrière juste devant elle.


« Brèche dans la coque dans les secteur 12, 14 et 30, survivants, aucun. »

La situation devenait critique et les systèmes les plus élémentaires semblaient flancher, tantôt sous alimentés, tantôt en surtension. Ce n'était plus qu'une question de minutes avant que la purgatoire ne se désagrège complètement pour ne devenir qu'un douloureux souvenir pour beaucoup. L'intercom grésilla, laissant échapper la voix rauque du superviseur de manière entrecoupée.

« A tous les gardes ! Convergez vers le bloc 1 ! »

Là, ça se compliquait sérieusement pour la quarienne qui se dirigeait justement vers ce fameux bloc 1, il fallait qu'elle prenne de vitesse les gardes et elle s'élança de plus belle, bondissant au dessus d'un précipice enflammé. Elle se réceptionna en faisant une roulade et dans le même mouvement activa la porte... qui se coinça, l’empêchant de passer dans le couloir suivant. Utilisant au maximum sa force elle réussis néanmoins à écarter un peu plus les volets et à se glisser à l’intérieur, tombant nez à nez avec des cadavres de soleil bleus. Elle constata que le couloir était recouvert de sang et que de nombreux prisonniers désespérés y avaient laissé la vie.

Elle ne s'attarda pas plus sur ce macabre spectacle et enjamba les corps pour atteindre le bloc 1. La porte suivante s'ouvrit sans problème, donnant sur une plate-forme surplombant une grande salle. Samus arriva juste à temps pour voir un spectacle qui la frustra autant qu'il lui plut. Juste sous elle, un groupe armé mis fin brutalement à l'existence de Kurill. Une balle bien placée, par ce qu'elle supposait être Shepard, fit s'effondrer le superviseur. Le commando ne traîna pas, sortant immédiatement après leur forfait, cherchant apparemment à s'extraire rapidement de cette situation périlleuse.

Après avoir fait voler en éclat la baie vitrée englobant la passerelle, elle enclencha son grapin magnétique et descendit en rappel le long d'une poutrelle de soutient en acier.

Une fois pied à terre, elle reprit son équilibre malgré les secousses incessantes et le sol instable et se précipita vers le corps du turien. Elle le regarda de haut, reprenant son fusil d'assaut. Qu'est ce qu'elle aurait aimé lui coller elle même cette balle qui l'avait défiguré. Elle maudit une dernière fois Kurill puis une nouvelle explosion lui rappela de ne pas s’éterniser. Elle emprunta le même passage pris précédemment par Shepard et ses coéquipiers et atteint le SAS d'entrée. Le Normandy SR2 aux couleurs de Cerberus commençait à s'éloigner.

Cerberus... Shepard travaillait-il pour eux désormais ? Sans s'attarder au dela sur son questionnement, elle enclencha l'accès aux capsules de sauvetages... pour constater qu'elles avaient déjà été toutes larguées. Jurant intérieurement, elle ne se laissa pas démonter et emprunta immédiatement une coursive pour accéder aux étages supérieurs. Plus aucune nacelle n'était présente. Elle s'approcha d'un terminal et pianota dessus avec dexterité. Heureusement pour elle, le verrouillage n'avait pas été réactivé et elle pouvait naviguer comme bon lui semblait. Elle acceda aux plans du Purgatoire. Plusieurs blocs complets du vaisseau pénitenciers étaient complètements détruits voire manquants et plus aucune nacelle ne semblait présente. Une nouvelle surtension éteignit tous les systèmes électrique de la salle où se trouvait Samus. Dans l'obscurité la plus totale, elle réalisa qu'il ne lui restait qu'une dernière option outre attendre la mort et inutile d'attendre d'hypothétiques secours.

Elle grimpa dans l'un des conduits de maintenance, préférant avancer dans les boyaux où elle aurait moins de chance d'être coincée par un système défaillant. Et au moins, de là elle pouvait acceder à à peu près n'importe où. Elle espérait juste que les systèmes de sécurités tels que les lasers étaient HS, mais les chances semblaient de son coté. Elle progressa rapidement, malgré sa corpulence et son armure et lorsqu'elle estima être au centre du complexe, elle trouva une petite trappe pour accéder au couloir central.

Bien que quelques cris résonnaient encore ça et là, les survivants se faisaient rares, tout comme l’oxygène. Seuls les étincelles éclairaient parfois les lieux, créant des ombres sur les cadavres et les débris. Samus activa sa lampe frontale et se dirigea vers l'aile médicale. Lorsqu'elle y arriva, il y avait un silence pesant et morbide.

Un mouvement furtif attira l'attention de la quarienne qui braqua par réflexe dans cette direction. Éclairant par la même occasion Revy, coincé sous des débris.

« Aidez moi ! » Suppliait-il en levant les mains vers Samus, éblouis par les sources de lumière.

Samus se retourna et fit mine de continuer.


« Par pitié... Je peux vous aider... »

La quarienne s'arrêta et sembla hésiter.

« Vous êtes déjà mort. » finit-elle par dire. Revy reconnu la voix et réalisa a qui il demandait de l'aide.

« Vous êtes la quarienne n'est ce pas ? Je ne peux rien dire pour vous convaincre mais je crois savoir ce que vous voulez faire. Prenez ce pass... il vous donnera accès à la zone. »

Samus s'approcha de lui et s'accroupit, prenant le badge et le portant devant sa visière.

« Et bien et bien. Très noble de votre part. Vous pensez pouvoir vous racheter avec ça ? »

« Honnêtement j'espérais que ça suffirait pour que vous m'aidiez... mais comme vous le dits, je suis déjà mort. Le destin a eu une sacré ironie pour que ce soit vous la perosnne que je rencontre dans cette situation. La dernière personne. »

Il semblait plus calme, comme résigné. Samus glissa le badge dans une de ses poches et se releva. Revy soupira tandis qu'une secousse violente fit s’écrouler d'autres débris. Samus disparu dans la pénombre, laissant le turien seul et apeuré. Au bout de quelques instants, l'un des gros morceau de plastacier qui retenait piégé les jambes du garde pivota, puis le reste s'écroula, dévoilant la quarienne. Elle fini de libérer le turien et l'aida à se relever.

« Pourquoi.. ? » commença-t-il.

« J'vais le regretter... » lui coupa Samus en marmonnant. Elle l'aida à progresser sans pour autant le ménager. Revy serra les dents, tentant de ne pas se plaindre et regardant la quarienne avec une mine déconcertée, essayant de la comprendre.

Ils avancèrent dans l'aile médicale dans l'obscurité, les feux qui s'étaient déclenchés mourant par manque d’oxygène. Le Turien avait d'ailleurs de plus en plus de mal à respirer et toussota. Les grincements menaçants laissaient suposer que l'infrastructure, fragilisée par les diverses explosions, ne tarderait pas à céder. Ils arrivèrent en quelques minutes devant l'entrée de la chambre que recherchait la chasseuse de primes qui posa le turien contre un mur sans aucun ménagement.

Elle s'empara du badge et le passa devant le détecteur. Sans résultat. Elle recommença plusieurs fois avant de le jeter au sol d'un air rageur. Le panneau n'était plus alimenté et n'était pas passé sur un réseau de secoure.

La quarienne arracha plus qu'elle démonta le boitier du mur et elle commença à le bricoler. Évidemment, elle n'avait pas pensé à vérifier que son fer à soudé compris dans son brassard était opérationnel et elle remarqua que ce n'était pas le cas. Le turien commençait vraiment à suffoquer. Samus avait encore des réserves pour plusieurs heures. Une nouvelle explosion ébranla le purgatoire, suivit de multiples autres se répétant et s'approchant. Revy n'eut pas assez de souffle pour crier lorsqu'il vit le metal se broyer sous son propre poids. Bien vite, une brèche béante apparu et le peu d'air encore présent s'échappa par là aspirant par la même occasion le garde. Samus activa ses semelles magnétiques et tenta de le rattraper. Elle réussis à lui saisir le poignet mais il était trop tard. Elle lâcha le corps inanimé du soleil bleu qui continua lentement sa trajectoire dans le vide stellaire.

Samus tenta de se reconcentrer sur l'ouverture de la porte alors qu'autour d'elle le métal se déchirait, à la fois silencieusement et avec un boucan du diable, les ondes se propageant dans son armure formant un bruit sourd couvrant à peine le son de sa propre respiration. Ne trouvant pas d'autres solutions, Samus déconecta une partie de son armure et la brancha directement au panneau pour l'alimenter. Elle attrapa le badge qui flottait à ses cotés et le passa plusieurs fois avant que le mécanisme de scellage automatique ne se débloque. Puis elle écarta manuellement la porte. Elle regarda derrière elle. Le purgatoire n'était plus qu'un tas de débris s'évaporant dans l'espace. Elle même était en train de dériver sur un petit îlot de métal. Il ne devait pas y avoir beaucoup de survivants.

Las, elle entra dans la chambre, se demandant si cela marquait la fin de son existence. Elle s'approcha d'un module de stase et s’allongea dedans. Avant de l'activer et de fermer les yeux, elle eu une dernière pensée pour Kadararan, pour Poutchy, Azurya, Adam... et même Kit. Un léger sourire effleura ses lèvre puis elle appuya sur l'interface, réglant un temps de stase indéterminé. Elle pourrait ainsi dériver comme cela pendant des années avant d'épuiser la cellule d'energie.
Le réceptacle en verre se referma sur la quarienne, sa respiration se fit plus lente et ses yeux se closent, lui donnant pour la première fois depuis des semaines un air serein dans l'immensité du vide spatial.
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