[validé] Nakmor Khrayn.

« Identité & informations de base. »

Nom complet : Nakmor Khrayn.
Sexe : Masculin.
Espèce : Biologiquement drell.
Âge : Vingt ans, tout au plus.
Profession : Sans emploi.
Vaisseau : Sans affectation.
Groupe : Âme neutre?

« Description plus étoffée. »

Caractère : Khrayn accorde beaucoup d’importance à la perception des autres : il tient énormément à sa réputation et à son blason. Même s’il passe actuellement incognito dans la société en général, il dégage en permanence une présence singulière et de l’assurance. Il tient à être respecté –à être redouté presque.
Sa puissance physique et sa robustesse lui octroient beaucoup de confiance, et on peut donc considérer qu’il est plutôt brave. Il n’hésite pas à foncer et à affronter un éventail de dangers afin d’obtenir ce qu’il désire. Par le fait-même, sa vaillance est un trait qui le caractérise beaucoup : lorsqu’il doit accomplir une tâche, il se concentre et focalise toute son énergie et sa volonté pour atteindre son but.
Il n’est pas spécialement cultivé, ni même intelligent. Il ne connaît à peu près rien du fonctionnement de la Citadelle et du Conseil. Son éducation ayant été centrée sur l’entraînement, il ne fut instruit comme le serait un asari, un humain, un quarien ou un drell dit normal.
Plutôt patient, mais toujours facilement irritable lorsqu’on contredit l’un de ses principes fondamentaux, il n’offensera jamais avant qu’on l’ait offensé.

Physique : Plus grand et beaucoup plus costaud que ses homologues de Kahje, il reste néanmoins un drell. Son épiderme a une teinte bleutée qu’il a héritée de ses deux géniteurs et comme les autres êtres de son espèce, il possède une paire d’yeux ébène qui scintille aux moindres reflets de lumière.
Il porte des vêtements de qualité krogan, et ne connaît pas les accoutrements luxueux.

Biographie : Son existence fut une tragédie qui débuta par cette conclusion désastreuse. Ses géniteurs étaient des ouvriers acharnés qui passaient leur journée à transiter des passagers de la Citadelle jusqu’à différents points d’intérêt de la Voie Lactée. Les affaires florissaient posément mais sûrement, et ne voulant égarer le moindre client, la naissance de Khrayn n’entrava en rien leurs activités journalières. Le chérubin passa donc les premières semaines de son existence dans l’inconfort du Tétraèdre, ledit vaisseau qui servait en fait de transport en commun interplanétaire. Mais malgré tout, cette vie ne s’éternisa pas.
Il n’était âgé que de quelques semaines. Le Tétraèdre survolait des passagers krogans au-dessus de leur monde natal afin de les déposer et de repartir ensuite. Mais par une calamité considérable, le navire fut assailli par une bande de pirates quariens qui planaient par-là. N’étant pas conçu pour se défendre contre les ennemis, le Tétraèdre ne put résister bien longtemps et piqua du nez vers le sol de Tutchanka en quelques minutes à peine. Le crash imminent tua la plupart des passagers, dont les parents de Khrayn. Seuls quelques uns survécurent, mais ils rendirent tous l’âme avant même qu’ils n’aient pu héler pour un peu d’aide.
Ils trépassèrent donc tous, sauf lui. Khrayn. Il était certes recouvert de lésions et de blessures, mais il avait survécu. Il pleura bruyamment une ou deux heures avant qu’une horde de krogans s’avancèrent pour constater les dégâts. Ils passèrent à peu de ne pas distinguer l’enfant, qui sanglota encore un peu plus fort comme pour les alerter de sa présence. L’un des krogans s’avança donc vers lui, et le dévisagea longuement avant de l’empoigner sans aucune délicatesse. Il le présenta aux autres comme une vulgaire pièce de viande, comme un pyjak à dépecer.
Certains proposèrent de le tuer afin de ne mettre fin à ses souffrance : le pauvre allait vivre son enfance sans ses géniteurs. Plusieurs ont consenti qu’ils devaient le déporter sur Kahje. D’autres suggérèrent plutôt de le laisser là, s’éteindre par la faim et la soif. Mais les femelles krogans présentes, ayant tout de même une lueur d’instinct maternel, s’opposèrent à cette idée. Un seul krogan de la bande, Phaq, affirma qu’il était mieux de le garder et de l’élever. Celui qui tenait Khrayn le lança brusquement dans les airs en direction de Phaq, qui l’attrapa à quelques centimètres du sol. « S’il perturbe tes activités ou s’il dérange les nôtres, on le déporte. »
Ainsi fut nommé le nouveau père de Khrayn. Phaq était un krogan de renommée à l’intérieur du clan Nakmor. Aussi dur que ses homologues, il avait néanmoins cette capacité de s’adapter aux autres races –conciliennes ou non–, ce qui le rendait en quelque sorte agréable. Avec son espèce il démontrait donc force et puissance, avec les asaris un peu de douceur, avec les humains une certaine noblesse, etc. On pouvait donc énoncer que Khrayn se trouvait entre bonnes mains, mais banales furent les fois où il évita de justesse la déportation ou un châtiment encore plus violent.
Khrayn fut élevé comme un véritable krogan, à un tel point que Phaq oublia qu’il ne s’agissait qu’un drell. Au fil des ans, il apprit à manger comme un krogan, à se battre comme un krogan, à se défendre comme un krogan, à s’exprimer comme un krogan, bref, il était devenu un krogan en soit. D’ailleurs, avec le temps, sa carrure prit une taille prodigieuse pour un être de son espèce : même s’il n’égalait pas la stature de son hôte, il était plutôt impressionnant de le regarder.
Vint le temps où il atteignit sa maturité. Phaq, le considérant alors comme son propre fils, mais aussi comme un membre du clan Nakmor, lui proposa très fortement d’accomplir le rite d’initiation que doit traverser tous les krogans pour être officiellement reconnus comme des hommes. Khrayn fut tout d’abord réticent à cette idée, n’ayant certainement pas la même force brute que ses homologues, mais adhéra ultimement à l’offre et s’entraîna durant plusieurs semaines afin d’être prêt pour le jour j. Durant les quelques semaines de dure labeur, sa taille augmenta de nouveau, doubla presque.
Le rite d’initiation était imminent. Khrayn fut initialement mené dans une salle à peine plus vaste qu’un cockpit. On le laissa à lui-même quelques instants avant qu’une voix surgisse de nulle part. « Un krogan doit être résistant. » Aussitôt émergèrent de différentes trappes quelques pyjaks qui bondirent assez violemment sur le drell. Plusieurs dizaines firent à leur tour leur apparition jusqu’à remplir complètement la pièce de pyjaks. Enseveli sous ces primates, Khrayn peinait à respirer, et même si individuellement les pyjaks n’étaient pas dangereux, en meutes d’une telle importance, ils étaient ravageurs. Ils mordaient Khrayn avec une puissance marquée, ils lacéraient ses vêtements et sa peau de milliers de coups de griffe et lui assénèrent une bonne centaine d’impacts à la tête. Ce calvaire dura une dizaine de minutes, où Khrayn s’évertua à rester en vie. Un signal sonore annonça la fin de l’étape, et comme par magie, tous les pyjaks retournèrent sagement.
Lorsqu’il put de nouveau voir ses épaules, ses côtes puis le reste de son corps, il resta hébété plusieurs secondes. Il saignait beaucoup et souffrait atrocement, mais l’adrénaline lui permet d’oublier toutes ses douleurs. Il se leva d’un bond et, la tête haute, se rendit à la deuxième étape.
Cette fois-ci, on le guida vers une salle un peu plus grande. « Un krogan doit être fort. » Les portes se refermèrent, et d’autres trappes s’ouvrirent. Des varrens en sortaient par intervalle de trente secondes. Il tua les premiers sans trop de difficultés, mais après plusieurs minutes, il se rendit compte que le petit jeu ne cessait pas. La même voix lui dit qu’il devait déplacer les rochers sous chacune des trappes pour que le mécanisme de fermeture s’enclenche. Ce qu’il fit. Il déplaça les énormes rochers péniblement et laborieusement, mais accomplit la tâche quelques minutes plus tard. Il ne restait donc plus qu’une seule épreuve.
À l’intérieur du clan Nakmor, le rite d’initiation était conclu lorsque le krogan accomplissait les trois étapes en survivant. Le participant ne devait pas nécessairement achever les tâches avec brio, mais il devait simplement sortir de cette lutte toujours en vie et apte à perpétuer son aventure. Ainsi la dernière partie de la cérémonie consistait à lancer le krogan dans la nature sauvage et ce dernier devait réussir à atteindre le quartier général clan avant que la Mort le fauche. Et même si Khrayn n’était qu’un drell, il devait aussi affronter cette épreuve. La vue dissimulée par un morceau de tissu de piètre qualité, il fut transporté jusqu’au point de départ, où on lui ôta ses armes et où on le laissa seul.
Autour de lui se dressait un décor désastreux. Un brouillard persistant obscurcissait grandement sa vue et il ne pouvait percevoir qu’à quelques mètres de lui. Ce qu’il distinguait au travers de cette brume était tout aussi apocalyptique : il y avait des débris d’anciens bâtiments en ruines un peu partout, des vestiges d’une époque plus prospère et des restes de végétation qui semblaient vouloir l’assaillir bestialement.
Il ne passa que quelques minutes dans ce panorama des plus chaotiques. Du néant émergea inopinément un groupe de krogans exaltés qui chargèrent sur Khrayn sans lui donner la moindre raison. Il fut solidement propulsé dans les airs, fendant l’éther avant de s’écraser presque fatalement sur le sol. Avant même qu’il ne puisse se relever, on lui lança des pierres de la taille d’un varren, mais heureusement, aucun d’entres eux ne lui atteignirent la tête. « Tu ne seras jamais l’un de nous. » En effet, plusieurs krogans du clan Nakmor étaient en clair désaccord avec l’idée d’accueillir un drell parmi eux. Khrayn avait été certes rudoyé dans le passé par ses « frères », mais jamais on ne l’avait battu à ce point.
La fuite fut la seule solution qu’il envisagea. Il courut aussi rapidement qu’il le pouvait jusqu’à atteindre un village krogan adjacent d’un clan limitrophe. Il resta planqué plusieurs heures avant de sortir de son refuge de fortune. Et il marcha, il marcha plusieurs jours avant de retrouver son patelin « natal ». Il se rendit dans la plus grande des discrétions dans l’antre de Phaq, où il raconta ce qu’il s’était passé. La nuit-même, Phaq estima qu’il était mieux pour lui de partir, ce que Khrayn accepta à contrecœur. La nuit-même, ils quittèrent ensemble Tutchanka : Phaq octroya quelques crédits à son fils et un pistolet ravagé par le temps afin qu’il puisse se défendre. Les adieux furent ardus –mais seul Khrayn laissa s’échapper une larme de mélancolie– et, sur le seuil d'Oméga, Khrayn fut laissé à lui-même. Seul… seul dans cette civilisation qu’il ne connaissait à peine.
Les semaines passèrent, puis les mois, mais il regrettait déjà son passé. Il n’était pas accoutumé au mode de vie aussi moderne de la station spatiale, et il était comme un enfant qui n’avait jamais connu d’éducation. Il ne connaissait peu la valeur de l’argent, du travail, de la civilité, de la société; il ne connaissait que les armes, le combat et Tutchanka. Mais tout ça ne lui importait peu : à présent, la seule chose qui l’attisait était de retourner à Tutchanka et montrer aux autres krogans qu’il faisait partie l’un d’eux. Il n’était pas un drell, mais un krogan.

Traits distinctifs : Sa musculature nonpareille.

« Équipements & combat. »

Armes : Un pistolet de piètre qualité.
Armure : Aucune.
Spécialité : Pur bourreau, alliant la force brute au maniement des armes.