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 Une Asari qui attirait les ennuis

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Kadararan




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MessageSujet: Une Asari qui attirait les ennuis   Une Asari qui attirait les ennuis I_icon_minitimeMar 8 Juin - 1:33

[=> vient de Mission de reconnaissance.]

Nom du RP : Une Asari qui attirait les ennuis
Statut : Fermé
En attente de : Samus Elhe'Haria

-----------------------------------------------------------------------

L’heure était tardive, pourtant la demoiselle marchait dans les ruelles les moins fréquentées de la citadelle. Le dos voûté et les mains dans les poches, elle avait tout l’air d’un voyou des rues. Impression renforcée par sa capuche qui lui cachait l’arrière de son crâne et ses lunettes teintées qui masquait son regard. Les rares passants qu’elle rencontrait exécutaient un bond sur le côté pour l’éviter, effrayés par l’aura de rage qui s’échappait de l’Asari. Rageuse, elle l’était. Vraiment en colère. Elle se rappelait de cette chose et de son échec. Un soudain accès de fureur lui brouilla la vue, et elle frappa un grand coup sur le mur qu’elle longeait. Un bong métallique résonna dans toute la longueur de la ruelle.
" Et merde ! ", hurla-t-elle dans l’obscurité.
Ses yeux la faisait atrocement souffrir. À chaque fois que sa colère grondait, son organisme changeait. Ce fait intriguant l’angoissait mais elle ne voulait pas l’admettre. Des larmes de rages coulèrent sur ses joues indigo.
Elle était arrivée à la citadelle sur l’Adam Malkovich, le vaisseau de Samus. Ils avaient débarqués il y a peu de temps, et la demoiselle avait décidé de se changer les idées en se promenant. Elle se ressassait les derniers évènements, et cela n’avait pas matière à la calmer. Toujours grondante, elle pressa le pas.

Kadararan entendit du bruit un peu plus loin. Une sorte de Bom Bom Bom qui allait en s’amplifiant au fur et à mesure qu’elle avançait. Cela lui déchiquetait les oreilles mais son esprit tourmenté parvint à la conclusion que seule la violence pourrait venir à bout de son mal être. La demoiselle s’avança donc vers l’origine de cette cacophonie.
C’était un night club. Kada n’en avait jamais vu auparavant, elle regardait fascinée les danseuses Asari se trémousser et les clients s’y agglutiner comme des moules sur un rocher. Les serveurs se faisaient violence pour servir les clients, leur concours se résumait à qui réussissait à attraper le plus de pourboire. L’ambiance était pesante et survoltée. Des lumières mauves se déplaçaient un peu partout, éclairant une Asari, le bar où certains clients, instaurant ainsi une certaine intimité dans toute cette masse grouillante. Comment vouliez-vous reconnaître quelqu’un dans une pièce obscure lorsque l’unique flot de lumière se déplaçait de visages en visages ?
La jeune Asari marcha entre les clients, les mains dans ses poches. Elle en bousculait parfois quelques uns. La plupart n’y faisaient pas attention, ceux qui se retournèrent pour grogner ravalèrent leur paroles en apercevant la chasseresse.
Assise sur un fauteuil rouge capitonné, Kadararan se laissa submerger par la musique, aussi atroce soit-elle, les bras étendus sur le dossard et la tête rejetée en arrière.

Ce fut un bruit. Un unique bruit qui la tira de sa torpeur. Non loin d’elle, une Asari plus ou moins dénudée dansait pour une série de mâle hypnotisés. Un Butarien se montrait plus entreprenant qu’il ne le devrait. C’était l’Asari qui avait alerté Kadararan.
Elle regarda la scène un moment en clignant des yeux, comme si elle était droguée ou dans un autre monde. Le Butarien s’était approché de trop près. Il agrippait l’Asari de ses mains poisseuses d’alcool. À en voir son armure, c’était un mercenaire. Kada s’en fichait pas mal. Elle avait envie de violence. Elle était venue là où il y en avait, et maintenant qu’elle avait une raison d’extérioriser sa rage, elle allait le faire.
La demoiselle se leva, rajustant sa capuche et ses lunettes pour ne rien révéler d’anormal, et se dirigea vers le Butarien pour lui tapoter gentiment sur l’épaule.
" Ouai, qu’est-ce qu’y a ? ", dit-il en se retournant. Son regard était torve et son haleine puait l’alcool. " Toi aussi t’as envie de profiter d’un beau mâle ? "
" Vous puez. Ca me répurgne. ", déclara simplement Kadararan.
Et elle lui décocha un violent coup de poing dans la mâchoire. Abasourdi, les dents en sang, il se fit éjecter en arrière par la puissance surréaliste du coup et retomba sur son séant. Les clients alentours se turent brusquement et regardèrent la chasseresse avec appréhension. La rixe ne se déroulait que dans cette unique partie du night club. Bondé, il n’était quand même pas si grand et le videur aperçut immédiatement le lieu de l’empoignade. Pendant qu’il marchait d’un pas dynamique, la jeune Asari se tourna vers la "victime".
" Ca va comme tu veux ? "
En réalité, elle se souciait autant d’elle que de la nourriture pour Quarien que le serveur essayait de lui refourguer. Mais elle savait se montrer reconnaissante quand un événement injuste où indélicat lui permettait de frapper un grand coup dans une cible organique.
Le Videur, un krogan à l’air mauvais, se ficha devant la chasseresse et pointa son fusil à pompe sous le menton de celle-ci.
" J’ai envie de l’utiliser, p’tite tête, mais si je le fais je perd mon boulot. Alors tu vas me quitter cet endroit vite fait avant que mon doigt ne dérape malencontreusement sur la gâchette. "
" Ahlala. On ne vous à jamais dit qu’il était carrément dangereux de se frotter à plus fort que soit ? "
" Fait pas ta maligne ! Je compte jusqu’à trois. Un… "
Il n’eut pas le temps de compter jusqu’au bout. Kadararan releva vivement le canon du fusil et dans un réflexe, le Krogan tira. Bien que la salve n’avait touché que le plafond, toute la salle était maintenant ameutée. Les clients étaient paniquées. Serveurs et danseuses se cachaient sous les tables pour se soustraire à l’affrontement.
La demoiselle empoigna le canon et tordit l’arme du Videur qui se retrouva avec un fusil hors d’usage.
" Répugnant de facilité. ", fit Kadararan en souriant alors que le Krogan reculait. " La prochaine fois, investissez dans du matériel de meilleure qualité. Le prochain coup de feu aurait été fatal à votre arme. "
Pensant s’être occupé d’annihiler toute l’agressivité du Videur, la demoiselle tourna de nouveau les yeux vers la danseuse. Ce fut une erreur. Cet épisode honteux avait enragé le Krogan qui s’élança en avant et asséna un coup de crosse au visage de Kadararan. Cette dernière ploya sous le choc. La douleur ne l’importunait pas, non, elle était comme un baume sur ses meurtrissures psychologiques. Ce qui était plus inquiétant, c’était la vue de ses lunettes teintées qui s’échappait de ses yeux pour tomber sur le sol. Lorsque la demoiselle se releva, l’assistance pu découvrir des yeux carmins où il n’y avait aucune trace de blanc et ou un iris aussi écarlate que le globe oculaire se voyait à peine. De loin, les deux pupilles noire tranchaient dans cette immensité couleur rouge.
Spoiler:
Brûlant de colère, la demoiselle usa de ses pouvoirs biotique pour projeter le Krogan de l’autre côté de la pièce. Un bruit sourd lui parvint lorsqu’il s’écrasa contre le mur. Étourdis, il essaya de se relever, sans grand succès.
Le barman avait appelé une sécurité autrement plus impressionnante que son unique videur. Des sons de pas s’entendaient à l’extérieur. C’étaient des pas ordonnés, bien chaussés dans leurs bottes militaire. Le SSC.
" C’est la danseuse là-bas et son amie qui ont foutu le bordel ! ", pointa le Barman dans la direction des deux femmes.
" Oups. ", dit simplement Kadararan à la danseuse Asari en ramassant ses lunettes teintée et en les replaçant sur son nez. " Je crois qu’il va falloir qu’on file d’ici en vitesse ! "
Elle disait ça mais elle n’était pas contre donner une petite mandale de-ci de-là à ces soit disant représentant de l’ordre en repartant.


Dernière édition par Kadararan le Jeu 11 Aoû - 22:19, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Une Asari qui attirait les ennuis   Une Asari qui attirait les ennuis I_icon_minitimeMar 29 Juin - 23:07

De son côté, la danseuse était abasourdie. Elle avait été emmenée contre son gré dans des ennuis qui n’étaient pas les siens. Presque machinalement, elle quitta son poste pour suivre la chasseresse.
Kadararan était franchement déçue de ne pas pouvoir montrer ses compétences martiale à ses poursuivants. Si ça avait été autre chose que le SSC, elle n’aurait pas hésité. Mais Samus l’aurait attendu au tournant. D’ailleurs, même pour cette minuscule rixe, elle devait déjà l’attendre au tournant. Elle aurait facilement pu mettre HS la totalité des soldats ici présents, mais c’était loin d’être raisonnable.
" Je ne veux pas être raisonnable. ", dit-elle en grinçant des dents. Sa phrase s’était perdue dans le tumulte de la musique.
Les deux femmes se ruèrent vers la sortie en évitant les forces de l’ordres qui n’avaient pas l’agilité nécessaire pour les retenir. Elles filaient entre les mailles des policiers tels deux anguilles et commencèrent à courir vers une planque sûre. Kadararan se calquait à la vitesse de la danseuse qui s’essoufflait déjà. Les agents du SSC couraient pour les rattraper et gagnaient malheureusement du terrain. Dans un soupir de dépit, Kadararan agrippa le bras de la danseuse et augmenta la cadence, ce qui leur permit de perdre leurs poursuivants dans le dédale des ruelles. Une fois bien sûr qu’elles n’étaient plus poursuivies, la chasseresse s’adossa contre le mur en croisant les bras, aussi fraîche que si elle s’était simplement promené dans un bois au petit matin. Ce n’était pas du tout le cas de la danseuse qui respirait rapidement et s’appuyait à ce qu’elle pouvait pour reprendre son souffle.
Et ainsi s’installa le silence. Kadararan osa quelques coups d’œils insistant vers l’Asari qui l’accompagnait. Son regard étant dissimulé par les lunettes teintées, la danseuse pouvait simplement deviner une Asari prostré, les yeux rivés au sol.
C’était elle qui brisa le silence en premier.
" Euh… merci de m’avoir mis dans les emmerdes ? Des trucs dans le genre, ça arrive tout les jours. Je suis Reiza, au fait. Tant qu’à faire, faisons connaissance. "
" Ce n’est pas par altruisme que j’ai fait ça. Il fallait que je frappe quelqu’un. "
" C’est toujours un plaisir ! "
" Sinon, je m’appelle… "
" Demon Eye ! ", coupa une voix gutturale.
Kadararan se retourna brusquement, délaissant son interlocutrice. Elle aperçut deux Vortchas suivis d’un Krogan. C’était le videur précédemment rencontrés. Il avait troqué son fusil à pompe contre un fusil d’assaut qui paraissait de meilleure facture.
" Pas difficile à trouver. ", déclara un des Vortchas. " Asari même odeur que nous. "
La demoiselle fronça les sourcils derrière ses lunettes teintées. Quand quelque chose apparaissait comme ça sans prévenir, c’est que ça n’allait pas tarder à barder. Dans un accès de lucidité, elle se demanda ce que faisaient deux Vorchas dans la citadelle. Enfin, elle n’était pas dans un des quartiers les plus huppés et cette vermine s’insinuait partout.
" Alors, Demon Eye, on veut s’enfuir? "
Demon Eye ? Qu’est-ce que c’est que ce bordel?
" Je t’avais pas déjà régler ton compte ? Il vaudrait peut-être mieux pour toi de retourner à ton club craignos. ", fit Kadararan en sortant un couteau de commando de sa botte. C’était la seule arme qu’elle avait réussis à emporter avec elle dans la citadelle, les autres ayant été facilement retrouvées et remises à Samus par le SSC. Et Athamée seule sait que Kada avait tout fait pour ne pas que ses deux pistolets-joujoux ne soient découverts. Le couteau était la seule arme qui n’avait pas de signature électromagnétique et qui avait de surcroît résisté à la fouille. " …si t’as pas envie de souffrir ! "
" Tu m’as peut-être eu une fois mais tu m’auras pas deux fois ! ", rugit le Krogan. " Et même si j’ai envie de te casser la gueule et prendre ma revanche, je suis pas là que pour ça. T’es fichée chez les Berserkers, Demon Eye ! "
" Alors t’es un saloperie de Zerkos ? Vous avez vos quartiers dans la Citadelle, maintenant ? "
" Quand j’ai vu tes yeux, j’ai tout de suite capté. T’as une putain de prime sur ta gueule ! Éclipse aussi veut ta peau. "
" Ah. Ce n’était pas de ma faute, ça. Ils ne vous l'ont pas dit ? "
" Qu’importe. T’es cuite, ma jolie ! ", fit-il en armant son fusil d’assaut.
Kadararan retira ses lunettes et se découvrit de sa capuche, révélant ses proéminences crâniennes aux allures de tentacules. Elle jeta un coup d’œil derrière elle, à l’endroit ou était Reiza et la trouvais un peu trop proche de l’affrontement. Elle la poussa d’une seule main. La danseuse se fit éjecter contre un mur à environs cinq mètres du Krogan.
" Adieu ! "
Le krogan tira un salve que la demoiselle évita d’un pas rapide sur le côté. Les balles se fichèrent dans la tôles du mur, juste à côté de Reiza qui devenait de plus en plus pâle. Les deux vorchas avaient sortis des M-6 Carnifex et tiraient en direction de Kadararan. Cette dernière bondit près d’un Vorchas et lui trancha la jugulaire. Tout en s’écroulant au sol, il essayait de retenir l’afflux de sang qui lui coulait le long de la gorge dans un désagréable gargouillis. De son côté, le mercenaire Krogan essayait tant bien que mal d’atteindre la demoiselle mais celle-ci était toujours en mouvement. Et elle était rapide. Sa manière de combattre faisait irrémédiablement penser à une danse endiablée. C’était nerveux et violent mais une certaine grâce émanait de cette danse que l’on pouvait véritablement qualifier de chorégraphie meurtrière. Dans un salto, elle se retrouva dos à dos derrière le deuxième Vorcha. Kada exécuta un rapide mouvement en torsion pour enfoncer sa lame dans la tempe de son adversaire.
" Toujours envie de continuer ? ", dit-elle en regardant le Krogan dans les yeux.
" Graaaah ! ", hurla celui-ci en tirant une nouvelle salve.
La jeune Asari employa sa biotique pour arrêter les balles qui se fichèrent dans un filet bleuté et couru vers le Krogan. Elle exécuta un coup de pieds sauté qui enleva le fusil des mains de son adversaire. Un coup de pieds retourné l’envoya valser au sol.
Le spectacle devait être assez impressionnant pour la danseuse. En tant que résidente de la citadelle qui n’avait presque jamais mis les pieds nul part ailleurs, ce devait être la première fois qu’elle voyait une chasseresse à l’œuvre. Et avec un talent certain, qui plus est ! Rien que d’envoyer un Krogan au tapis avec un seul coup de pieds était hallucinant. Selon toutes vraisemblances, Kadararan devait posséder une force monstrueuse. Ou bien y avait-il un truc pour arriver à un résultat pareil.
La chasseresse n’avait pas dit son dernier mot. Elle bondit sur le mercenaire Zerkos pour le plaquer au sol et le menaça de sa dague crantée.
" Tu passeras le bonjour au courtier… En enfer ! ", dit-elle en enfonçant la lame dans l’œil du Krogan qui continua de gigoter. Enfin, les muscles de ses bras se décrispèrent et retombèrent, inerte, sur le sol.

Kadararan se tourna ensuite vers Reiza, toujours plaquée dos au mur. La demoiselle s’était occupée des gêneurs. Maintenant, il ne restait qu’une dernière personne qui, bien que ce soit contre son gré, en savait beaucoup trop.
Le regard de la chasseresse était animal. Il avait ce je ne sais quoi de bestial que l’on retrouvait chez les félins sauvages. Rectification, elle avait une allure de prédateur.
Un maelström d’émotions transparaissaient dans ses yeux envahis par la rage. C’était comme si toute humanité l’avait quitté, comme si autre chose contrôlait ce corps, quelque chose de sauvage et sanguinaire. Son bras armé était levé, prêt à frapper.
…Ce n’est pas mon genre de tuer des innocents.
Sur une pensée lucide, elle baissa son arme. Son attitude était beaucoup moins agressive.
Sa colère s’échappait au compte-goutte. Elle avait à présent l’esprit assez clair pour modérer cette fureur grondante. Kadararan regarda encore longuement Reiza avant de lui faire… un clin d’œil. Un sourire complice se glissa sur ses lèvres.
" N’écoute pas cette tortue décérébrée. Je m’appelle Kadararan. "
Elle se rapprocha du cadavre du mercenaire et activa son omni-tech. Il possédait un peu plus de milles crédits, ce que Kada s’empressa de rajouter à son propre compte.
" Joli pactole. Ca rapporte, les Zerkos ! "
Quelque chose qui s’appelait culpabilité l’empêchait de se tirer d’ici en vitesse en laissant la danseuse en plan. Et peut-être un brin de compassion, aussi. Mais pas sûr.
" Quoi qu’il en soit, on ferait mieux de trouver un endroit plus sûr. Les agents du SSC ont sûrement dû entendre les coups de feu. C’est étonnants qu’ils ne soient pas déjà là, par ailleurs. "
Elle fit un signe à Reiza de la suivre et s’engagea encore plus profondément dans les ruelles mal famées de la citadelle.


Dernière édition par Kadararan le Jeu 11 Aoû - 22:20, édité 1 fois
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Kadararan




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MessageSujet: Re: Une Asari qui attirait les ennuis   Une Asari qui attirait les ennuis I_icon_minitimeMar 29 Juin - 23:28

Les lumières s’éteignaient peu à peu dans la citadelle. Une chape d’obscurité glissa sur les derniers retardataires qui, s’ils traînaient trop, seraient la cible de gangs minables sévissant après le couvre-feu. Kadararan, elle, n’en avait que faire. Elle s’était attiré la sympathie d’une danseuse Asari… ou l’antipathie pour lui avoir fait quitter le club dans lequel elle travaillait. Et dans la précipitation, s’il vous plaît, car elles étaient à présent recherchées par le SSC.
La demoiselle gardait ses mains dans les poches en marchant, ne sachant pas vraiment la destination future.
" Écoute, il faudrait peut-être qu… ", commença Kadararan avant d’être interrompue par des éclats de voix.
" Vérification d’identité. "
Deux humains, probablement des agents du SSC, accostèrent une Asari au bras d’un Drell. Ils se trouvaient dans la rue juste à côté des deux compères. L’Asari se retourna et les agents hochèrent la tête pour signifier qu’ils pouvaient partir.
" Et vous cherchez ? ", s’enquit le Drell.
" Une Asari avec des yeux spéciaux. On a signalé sa position pas très loin d’ici. "
Il salua les deux humains et ceux-ci continuèrent leur route tandis que Kadararan et la danseuse se plaquaient contre le mur de la ruelle où elles se trouvaient, derrière une série de caisses.
Un des deux agents s’avança vers une deuxième Asari, qui cette fois portait une paire de lunettes.
" Vérification d’identité, s’il-vous plait. ", héla t-il.
Il souleva les lunettes de la demoiselle et constata que ses yeux étaient bleus. Comme toutes les Asaris. Presque toutes.
" C’est bon, mademoiselle, vous pouvez partir. "
" Une Asari aux yeux rouges… ça me rappelle un truc qui se dit sur Oméga. "
" Tu la connais ? "
" C’est une rumeur, hein, mais il paraîtrait qu’une certaine Demon Eye mènerait la vie dure aux gangs. Un peu comme Archangel. Pas aussi importante, cela tient plus du fait divers qu’autre chose, cela dit. Mais quand on fait notre boulot, c’est mieux d’être au courant de tout ça. "
…. Ce n’était pas vraiment intentionnel, les gars., pensa Kadararan, blasée.
" Tu crois que ce serait la même qui rôde ici ? "
" T’en connais beaucoup des Asaris aux yeux rouge en même temps ? Bah alors continue de chercher ! "
La demoiselle s’enfonça un peu plus dans les ombres lorsque les deux humains passèrent devant la ruelle où elles se cachaient.
" J’ai la désagréable impression d’être recherchée. ", lança-t-elle à Reiza avec un sourire.
" C’est quoi ces yeux rouges ?! C’est génétique, un peu comme les Ardat-Yakshi ? Hé, tu n’en est pas une, au moins, hein ? "
La danseuse avait murmuré ces paroles mais son ton recelait clairement de la panique.
" C’est… génétique, on peut dire ça. Et non, je ne suis pas une Ardat-Yakshi, sinon tu l’aurais su depuis longtemps. Étalée dans une ruelle, le corps sans vie… "
" Arrête ça ! "
Reiza frissonna de terreur.
" Il n’en faut pas beaucoup pour t’effrayer, dis donc ! "
" Je ne suis pas une chasseresse, moi, d’accord ? Avant que tu n’entre dans mon existence, c’était assez paisible. "
" Ouai, personnellement, j’en doute. Il vaudrait mieux qu’on continue. Si tu veux partir maintenant, je ne t’en empêche pas. Toi, ils n’ont pas ton signalement. "
D’un signe de tête négatif, la danseuse signifia que tout compte fait, elle préférait rester avec Kadararan.
Les deux Asaris s’engagèrent dans la ruelle pour s’enfoncer de plus en plus profondément dans le sombre dédale de la Citadelle. Elles restaient silencieuses.
Kadararan marchait d’un pas sûr et vif, Reiza, elle, n’avait pas cette confiance et son visage déconfit le montrait bien. Elle était peu habituée au stress et à l’action. Arrivé à un croisement, la demoiselle retira ses lunettes pour y voir quelque chose. Avec des lunettes teintée lorsqu’il faisait sombre de base, sa vision était nettement amoindrie.
Elle resta quelques secondes à scruter les alentours lorsque Reiza aperçut un petit rond rouge danser sur la poitrine de Kadararan et remonter lentement vers son front. La danseuse pointa du doigt cet étrange fait.
Généralement, lorsque des points de ce genre apparaissaient, c’était pour indiquer que la situation tournait vraiment au vinaigre. Kadararan réfléchit à toute vitesse et en déduit qu’un sniper se trouvait dans les hauteurs. Elle eut le réflexe de se jeter sur le côté pour échapper à la balle, ce que n’avait pas fait Reiza. La pauvre se la prit en plein front.
Son corps inerte retomba mollement sur le sol. L’expression de surprise qui resta figé sur son visage mettait la demoiselle mal à l’aise.
Elle leva la tête et aperçut sans surprise un sniper caché dans les ombres.

Kit était arrivé à la citadelle peu après l’Adam Malkovich. Il avait été commandité par le courtier de l’ombre pour éliminer une Asari. L’information était fraîche et cette dernière devait avoir seulement débarqué. Il lui avait aussi été recommandé de ne pas chercher de noises à la Quarienne qui l’accompagnait. Pour le moment, du moins, seule la dépouille de l’Asari intéressait le courtier. Kit trouvait cela étrange et glauque, mais il devait faire en sorte de récupérer son corps et de le ramener dans un endroit dont les coordonnées lui avaient été indiquées.
Le Drell avait donc débarqué et laissé ses armes dans son chasseur. Il avait ses propres contacts dans la citadelle qui pouvaient lui fournir un autre fusil de sniper pour sa mission. Dans cet état des faits, il s’était emparé d’une mallette "malencontreusement" oubliée sur un siège publique qui contenait tout ce qui lui fallait pour monter lui-même son arme.
Cela faisait pas loin d’une heure qu’il investiguait. Selon son raisonnement, comme l’Asari venait à peine de rentrer dans la Citadelle, cette dernière ne devait pas s’être aventuré bien loin. Mais il y avais quand même beaucoup d’endroit ou elle aurait pu se trouver malgré le périmètre restreint. Il comptait néanmoins sur sa bonne fortune pour faire une bonne pioche.
Et quelle pioche ! En interrogeant les passants, il apprit qu’une Asari aux yeux rouges avait fait du grabuge dans un night club proche de sa position.
Bingo., pensa Kit. J’ai trouvé ma proie.
Le Drell rejoignit l’endroit sus-cité et s’engagea dans une ruelle au trafic restreint. Deux agents du SSC contrôlaient l’identité de chaque Asari. Kit s’approcha d’une passante et lui prit le bras de manière galante, en lui lançant un sourire séducteur. Cette dernière gloussa avant que les deux humains ne daignent s’occuper du couple.
" Vérification d’identité. "
Ils se retournèrent tout les deux et un des agents scruta les yeux de sa compagne pour finalement les laisser partir.
" Et vous cherchez ? ", s’enquit le Drell.
" Une Asari avec des yeux spéciaux. On a signalé sa position pas très loin d’ici. "
Il salua les deux humains et ceux-ci continuèrent leur route. Kit, en galant homme, baisa la main de l’Asari qu’il avait accosté pour lui souhaiter une bonne soirée et, en même temps, s’en défaire. Elle paraissait déçue de voir partir le Drell.
Après un dernier au revoir, Kit scruta la sombre ruelle par laquelle s’était échappée Kadararan. Il n’était pas aussi dupe que les humains et avait remarqué du mouvement de ce côté-là. Sûr de ce qu’il avait vu, il décida de prendre sa proie à revers en se basant sur une carte du secteur.
Le Drell prit donc un raccourcis susceptible de rattraper l’Asari à un point ou il pourrait la perdre de vue. Il pouvait prévoir sa direction jusqu’à un certain rond-point rond-point, qui possédait une passerelle en hauteur.
Kit sortit un grappin de sa veste et le lança sur la passerelle. Une fois certains que le grappin était bien attaché, tirant quelque coups secs pour vérifier sa stabilité, il grimpa dessus avec agilité et rangea son instrument une fois arrivé à destination. Le Drell ouvrit sa mallette et reforma un fusil de sniper avec les éléments présent à l’intérieur. Il cacha toute trace de sa présence et attendit patiemment que sa cible arrive au "point de rendez-vous".
Deux Asaris marchaient dans sa direction. L’une d’entre-elle, habillée en petite tenue, avait tout l’air d’une simple danseuse de night club. La deuxième par contre avait l’air beaucoup plus menaçante. Sa combinaison moulante noire avait été faite pour le combat, privilégiant l’agilité et la discrétion. Elle enleva ses lunettes teintées et Kit aperçut le reflet rouge des yeux de cette dernière.
Intéressant. Dommage qu’il faille vous tuer, jolie demoiselle.
Il arma son fusil, le plaquant contre son épaule, et visa patiemment. Il devait être sûr de toucher sa cible. Ce qu’il n’avait pas prévu, par contre, c’est que l’Asari ait des réflexes assez développés pour se soustraire à son tir. Ce ne fut pas sa proie qui reçut la balle mais la danseuse derrière elle.
Le Drell jura alors que l’Asari, repérant facilement la position de celui-ci, grimpait pour l’accueillir. Et elle était rapide, la bougre !

Kadararan n’avait pas attendu pour grimper sur une série de caisse et sauter pour atteindre la passerelle. Elle s’était retenue de justesse à la grille métallique qui soutenait Kit. La demoiselle ne mit pas plus de temps pour soulever son poids et se propulser sur la passerelle.
Avant que le Drell ne puisse recharger son arme et viser Kadararan à bout portant, celle-ci bondit sur le fusil et le jeta dans la ruelle, hors de portée des mains de Kit. Elle agrippa son col avec sa main droite et le souleva, preuve d’une force étonnante, pour le plaquer contre le mur. De sa deuxième main, la demoiselle plaquait la pointe de son couteau contre la tempe du Drell. Décidément, pensa Kit, cette Asari est plein de surprises.
" Qui êtes vous ? "
" On se calme, on se calme… "
" Vous avez tenté de me tuer ! À cause de ça, l’Asari qui m’accompagnait est morte ! "
" Votre existence serait donc exempte de cadavres, jolie demoiselle ? "
Son trait d’esprit n’était pas faux. Mais ce n’était pas assez pour déstabiliser Kadararan.
" Je ne t’ai pas demandé de faire le malin. "
" Très bien. ", soupira le Drell. " Je m’apelle Kit. Kit Karkov. "
" Et j’imagine que vous avez été commandité pour me tuer ? "
" Si ça se trouve, je suis juste un simple Serial killer. J’ai peut-être pris du plaisir à tuer votre amie. "
Kadararan serra sa poigne et la pointe de son couteau traça un sillon sanguinolent sur le front du Drell.
" Je ne sais pas si vous êtes vraiment en position d’agir de la sorte. Il pourrait vous arriver quelque chose de désagréable plus tôt que prévu. "
" Inutile de prendre vos grands airs, jolie demoiselle. Je ne suis pas un serial killer, mais ça s’en rapproche. Vous faisiez partie d’un de mes contrats, lancé par le courtier de l’ombre. Qu’avez-vous pu lui faire pour que la prime sur votre tête soit aussi élevée ? "
" Je pose les questions, Kit. "
" Vous pouvez me tuer, si ça vous chante. Mais je ne faisais que mon travail. Je dois bien vivre ! "
" Vous n’auriez pas mis votre vie en danger si vous ne m’aviez pas cherché. "
" Vous m’épatez, jolie demoiselle. Votre visage est la douceur incarnée mais vos crocs sont là pour prouver le contraire. Vous mordez toujours les gens que vous rencontrez ? "
" Qu’est-ce que ça peut vous f… Que… Bon sang ! "
Encore une fois, c’était loin d’être faux. Kadararan fit une moue dubitative.
" Vous n’allez quand même pas amocher un Drell comme moi ? Ne me trouvez-vous pas beau ? "
" Vous pensez que je vais vous prendre en pitié ?! ", rugit la chasseresse. " Non, j’ai simplement besoin d’informations. "
Kit sourit franchement. C’était décidément une bonne pioche. De son côté, la demoiselle était dépitée par les réactions du tueur à gage.
" Qu’est-ce qu’il y a encore ? Vous trouvez ça drôle ? "
" Jolie demoiselle, vous m’épargnez. Cela m’est suffisant pour croquer la vie comme je vous croquerais bien. Mais pas ici, ce serait déplacé. "
" Vous m’exaspérez. "
" Avec joie. Je promet de ne pas lever la main sur vous, dorénavant. Vous m’intriguez. "
Kadararan hésitait mais, séparé de son arme, il n’était plus du tout menaçant. De plus, même s’il essayait de la tuer encore une fois, la chasseresse lui montrerait ce qu’il en coûtait d’agir de la sorte.
Elle le lâcha et rangea son arme.
" C’est bien de comprendre qu’il est inutile d’essayer de me tuer. "
" Je vais devoir me rabattre sur une autre cible pour espérer payer mes dettes. Mon contrat actuel ne vaut pas la peine que je le poursuive, ma vie vaut bien plus que cela. "
" Un autre jour peut-être. Vous venez avec moi, un point c’est tout. "
" Quelle poigne. Je ne peux pas résister lorsque c’est demandé avec tant d’amour. "


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MessageSujet: Re: Une Asari qui attirait les ennuis   Une Asari qui attirait les ennuis I_icon_minitimeDim 4 Juil - 6:51

Kit et Kadararan marchaient côte à côte. La demoiselle lançait parfois un regard ou l’autre dans sa direction et ce dernier souriait. Il n’arrêtait pas. Elle se demandait s’il se rendait vraiment compte de sa situation, ce dernier ne tentait rien pour s’enfuir. Il était sincère après tout. Peut-être dérangé, mais sincère. Avant de quitter le lieu du crime, le Drell avait caché le corps de la danseuse, de manière à ce qu'on ne le retrouve pas avant qu'ils ne soient partis de la station.
La chasseresse avait l’intention de retrouver Samus. Son escapade avait au moins eu le mérite de la calmer. Maintenant, il fallait rentrer au bercail.
Rentrer au bercail… J’ai de drôles de pensées, ces temps-ci.
Elle se souvenait de ce qu’elle avait ressentit lorsque Deekin était revenu à Oméga. Son esprit s’était résolus à rayer sa vie passée et à admettre qu’elle n’avait plus d’attaches nulle part. Maintenant, c’était différent. Elle se rendit compte qu’inconsciemment, elle considérait l’Adam Malkovich comme un « chez elle ». Ce fait la troubla et l’apaisa en même temps. Samus lui avait épargné une vie bien pire qu’un cobaye, selon elle : dériver comme un fantôme sans identité.
Un fantôme égaré, hein ? Ca me donne une idée. Dommage que je n’en ai pas sous la main.
" À quoi pensez-vous ? À quelque chose de charmant, je l’espère. À moi ? "
" Suis-je en train de vomir ?! Tu peux me tutoyer. Je déteste être formelle. "
" Vous êtes cruelle, jolie demoiselle ! ", fit Kit en mimant une mine triste.
" J’ai déjà entendu ça quelque part… Et je le revendique ! "
Le Drell haussa les épaules et répondit d’un air joueur avec un sourire en coin.
" Ce n’est pas comme cela que vous trouverez un fiancé. "
" Mais… !? ", s’étouffa l’Asari. " De quoi je me mêle ?! "
" Et où marchons-nous si prestement ? ", avait dit Kit en changeant de sujet à la vue de la demoiselle. Elle était prête à sortir de ses gonds. Sujet sensible, pensa-t-il.
Cette dernière question avait refroidit Kadararan. Leur direction n’était autre que le bureau de Chellick, l’exécuteur du SSC, là ou Samus devait être au courant de tout les faits et gestes des criminels de la citadelle. La demoiselle déglutit bruyamment.
" Au SSC, pour rejoindre une amie. Une Quarienne. "
Elle trembla de tous ses membres.
" Quand je dirais qui tu es et ce que tu as fait, tu vas prendre cher. En vérité, moi aussi, mais pour avoir foutu le bordel. "
" Il va m’arriver Quoi ? "
" Si ce n’est pas une catastrophe, c’est un cataclysme. Sinon, l’armageddon. "
" Cette Quarienne est si redoutable ? "
" Crois moi ! "

Ils évitèrent le périmètre du night club où Kadararan avait commencé une rixe. Son méfait n’avait rien de grave mais les hautes instances devaient surtout la rechercher pour la couleur de ses yeux inhabituels, qui était le meilleur moyen de la reconnaître. Du point de vue des chasseurs de prime.
" Saleté de courtier ! ", maugréa la demoiselle en marchant.
Les deux agents devaient être les seuls à la rechercher. Personne au SSC ne l’accosta pour lui demander d’enlever ses lunettes teintées.
" Vous avez rendez-vous ? ", dit une voix suave à sa droite qui tira Kadararan de sa rêverie. Elle tourna la tête et remarqua une Asari, sûrement une secrétaire.
" Non. "
La chasseresse continua d'avancer, suivie de Kit, vers la porte qui donnait sur le bureau de l’exécuteur.
" L’exécuteur Chellick est occupé pour le moment. Je pourrais vous arranger un ren… "
" Je sais. ", coupa la demoiselle. Elle s’approcha de la porte qui s’ouvrit, révélant la Quarienne en pleine discussion avec Chellick. Celle-ci se retourna suite à l’intrusion de la demoiselle.
" Kada ?! Je t’avais dit de m’attendre au vaisseau ! "
" Ce n’est pas par ce que quelqu’un dit quelque chose que Kadararan est obligée de le faire. C’est le premier de mes principes. "
Kit salua Samus d’un baise-main et l’exécuteur d’un signe de tête courtois. Il souriait toujours malgré ce qu’avait annoncé la demoiselle.
" Ce gars a tenté de me tuer. ", dit-elle en pointant négligemment Kit.
La chasseuse de prime, réagissant au quart de tour, sortit ses lames de poignets et les pointa sur le Drell.
" Tenté, seulement. "
Sa blessure au front était là pour le prouver.
" Je ne veux pas mourir bêtement. C’était un contrat, rien de plus. S’il y a quelque chose que je puisse exécuter pour me faire pardonner, je le ferais. Je n’ai pas envie d’avoir une chasseresse et une Quarienne à mes trousses, qui plus est, redoutables toutes les deux. Vous avez bien quelqu’un qui vous mène la vie dure et que vous préféreriez voir dans un cercueil plutôt qu’à vous pourrir la vie, non ? "
" Oui, le courtier de l’ombre. Pourquoi ? "
" Faisons comme si je n’avais rien dit. "
La chasseuse de prime, après avoir examiné le Drell, baissa son arme et prit la parole.
" Il y a bien quelque chose que tu peux faire. Je ne sais pas si tu es un homme de parole, mais je recrute actuellement des mercenaires pour une mission. Tes compétences pourraient nous être utiles. "
" Très bien ! On commence quand ? Serais-je payé ? "
" Tu espère beaucoup ! "
" C’est le lot des hommes libres, jolie demoiselle. "
" Hum hum. ", interrompit Chellick en toussotant. " Je vais faire comme si je n’avais rien entendu. "
" Excuse-moi, Chellick. Je vais reprendre ou j’en étais, mais d’abord… "
" Dites donc ? Vous pourriez enlever vos lunette, mademoiselle ? ", coupa le Turien en fixant Kadararan. Elle haussa les épaules et les retira.
" C’est bien ce que je pensais. C’est donc vous cette Asari aux yeux rouge qui a causé tout ce grabuge. Pas étonnant de la part d’une connaissance de Samus. "
" Du grabuge ? ", s’enquit la Quarienne. " Kadararan ! Qu’est-ce que tu as fait, de nouveau ?! "
" Et voilà, les ennuis commencent… "
" Tu es intenable ! "
" Je peux m’en occuper pour vous, si vous le désirez, madame. ", intervint Kit.
" Je ne suis pas un gosse ! J’ai nonante-sept ans ! "
" Quand à toi, le Drell, il va falloir nous montrer ta bonne volonté pour espérer recevoir quelque chose en retour ! "
" Un cataclysme, en effet. "
" Je te l’avais dit. "
" Silence ! ", cria la Quarienne. Chellick prenait sur lui pour ne pas éclater de rire. " Je n’ai pas finis, alors ça m’arrangerait que vous alliez rejoindre mon vaisseau fissa avant que je ne demande le pistolet de Chellick pour vous faire sortir d’ici à coup de crosse ! "
Suite à cet ultimatum, les deux compères s’éclipsèrent aussi vite qu’ils étaient arrivés.
" Impossible d’être tranquille. Je dois déjà m’occuper d’un grand enfant, alors si un deuxième s’y ajoute, mon existence ne sera plus aussi paisible qu’avant. Enfin, moins paisible qu’elle ne l’était déjà. "
L’exécuteur ne résista pas plus longtemps et ria aux éclats à la suite de la phrase de la chasseuse de prime.

" Elle en met du temps. Je m’ennuie. "
Kit et Kadararan s’étaient dépêchés de rejoindre les docks où stationnait l’Adam Malkovich.
" Déjà ? Il en faut peu pour t’ennuyer. Nous venons juste d’arriver. "
" Je n’aime pas rester à ne rien faire, c’est tout. "
" J’ai des jeux de sociétés Drell dans mon vaisseau. Je travaille toujours en solo, donc ils ne me servent pas vraiment. C’est surtout un souvenir de famille, mais je peux aller les chercher pour tuer le temps. Je suis un tueur à gage performant. ", plaisanta-t-il.
" Des souvenirs de famille ? Tu dois y tenir. "
Kit était peut-être un tueur à gage, mais il était loin d’être insensible. C’est cette humanité qui convainc Kada de lui faire confiance.
" C’est peu de le dire. Si la jolie demoiselle veut bien me suivre… ", conclut-il en montrant le chemin de façon galante. Ils marchèrent un moment sur les ponts avant d’arriver jusqu’au vassal, le vaisseau de Kit.
Il était singulier. Son allure était pareille aux grosses mouches que l’on rencontrait fréquemment sur terre : un énorme corps et de petites ailes. Ce n’était pas un grand vaisseau, à vrai dire, il était même plus petit que l’Adam Malkovich. Ses lumières rouges se reflétaient sur sa coque argentée. Son allure à la fois burlesque et élégante contrastait avec le commun des vaisseaux.
Le Drell s’avança vers le sas et s’identifia. Celui-ci s’ouvrit sur une unique salle remplie d’objets plus hétéroclites les uns que les autres.
" C’est assez bordélique. Différent de l’Adam Malkovich avant mon passage. "
Kit s’engouffra dans son vaisseau en ouvrant grand les bras et en s’exclamant " home sweet home ! ". La jeune Asari le suivit en faisant attention de ne pas écraser quoi que ce soit. Elle repéra quelque chose d’intriguant dans un tas de vêtement : une tête de guitare qui en dépassait. Elle s’y approcha et farfouilla dans le tas, déterrant une guitare à l’aspect un peu vieillot, fabriquée dans un bois très clair, presque blanc. Sa forme n’était pas conventionnelle. C’était bien un instrument à corde, mais pas de fabrication humaine.
" Une guitare ? "
Kit s’approcha de Kadararan, délaissant le plateau remplis de pièces en bois qu’il venait de retrouver.
" C’est bien comme cela que l’on traduit cet instrument dans votre langue. C’est encore un souvenir de famille, je l’ai hérité de ma mère. "
La demoiselle cala l’instrument sur sa cuisse après s’être assise sur une couchette remplie de vêtements. Elle pinça quelques cordes et joua un air entraînant.
" Tu sais l’utiliser ? "
" La guitare, c’est une des seules choses qui arrive à me calmer. Quand je ne m’entraînais pas, et que je devais sois-disant méditer, j’apprenais à en jouer. C’est ma… mère qui me l’avait proposé, à l’époque. "
Kadararan avait été récalcitrante à employer le mot "mère" pour désigner Kaniya, mais il fallait admettre qu’elle ne lui avait pas fait que du tord.
" Le son est sympa. C’est différent, mais sympathique. C’est décidé ! ", dit-elle en se relevant. " Je la garde en otage ! "
" Vous êtes cruelle, jolie demoiselle ! "
" Ouaip. Au moins je serais sûr que tu ne nous lâchera pas la grappe en route. Si tu veux la revoir vivante, il va falloir nous aider. "
Kadararan se dirigea vers le sas du vaisseau, guitare sur l’épaule, devant le regard effaré du Drell. Celui-ci se dépêcha de rejoindre l’Asari en fermant le sas au passage.
Une fois revenu à l’Adam Malkovich, il n’y avait pas de trace de Quarienne. La demoiselle poussa un soupir tandis que le Drell se grattait le menton tout en réfléchissant.
" Nous pourrions nous promener dans la citadelle, qu’en dis-tu ? J’ai quelques achats à faire. "
" Et s’attirer la colère de Samus ? D’accord, c’est une bonne idée. "

Le Rapid Transit était une idée fabuleuse pour voyager d’un point à l’autre de la Citadelle. La station était gigantesque, et sans ce moyen de déplacement, se diriger vers les différents quartiers prenait un temps fou. Aussi, il n’était pas rare de se faire agresser dans les ruelles, voilà une autre raison qui poussait les habitants à utiliser le transit.
Dans le cas des deux compères, c’était pour ne pas trop traîner. Les voyous ? De la vermine que l’on balayerais comme des miettes sur une table.
Kit paya les crédits que leur avait valu leur voyage.
" Voilà qui ne m’aidera pas à payer mes dettes. "
" TU as proposé, TU paye. "
" Logique. La prochaine fois, je t’inviterais à boire un verre, histoire que je me ruine complètement. "
" Hey ! Je t’ai dis que j’avais un grand appétit, mais ce n’est pas pour ça que ça vaut pour la boisson aussi. Enfin, je ne sais pas. Jamais essayé. "
" Hé bien je crois que je t’inviterais à boire un verre, la prochaine fois ! "
" Histoire que tu te ruine complètement. "
" La première beuverie d’une chasseresse Asari. Je ne veux rater ça pour rien au monde. Je t’ai déjà raconté ma première nuit avec un membre de ton espèce ? "
" J’ai pas envie de savoir. "
" Je l’avais saoulée, à vrai dire. Mais elle n’était pas insensible à mes charmes, de base. "
" Disons que je n’ai rien entendu. "
Ils avaient discutés tout en marchant. Kit repéra l’enseigne d’un antiquaire et s’engouffra dans le magasin. Le gérant, un vieux Butarien dont trois de ses yeux étaient crevés, se tourna vers l’origine du bruit. Il les salua dans un grognement.
" Pas très vendeur. ", souffla la demoiselle au Drell.
" C’est une boutique de souvenir. Pour mon espèce, c’est quelque chose de vraiment important. Nous nous rappelons de tous ce qui nous arrive. Notre mémoire n’est pas défaillante, comme celle des autres espèces. "
" Ma mémoire n’est pas défaillante ! "
" Tu saurais te souvenir d’un événement mineur qui t’es arrivé il y a une vingtaine d’année ? Un Drell saura te le retranscrire avec précision, dans les moindres détails. "
" C’est plutôt sympathique, comme capacités. "
" Sauf lorsque ça concerne des mauvais souvenirs. Ah ! Je savais que j’en trouverais une dans cet endroit. "
Il s’approcha d’une guitare sombre aux décorations métalliques. Des mini hauts-parleur intégrés permettaient d’en jouer sans trimballer un caisson d’amplification. Elle fonctionnait avec une batterie nucléaire.
" Tu t’en rachète une ? "
" C’est aussi un de mes passe-temps. Si je ne peux pas m’occuper durant mes voyages, je vais devenir fou. "
" Et le souvenir de ta mère, tu l’as oublié ? "
" Garde-là. C’est un objet qui est cher à mes yeux, mais j’ai l’impression qu’il siéra mieux entre tes mains. "
" Comment je vais faire pour ne pas que tu nous laisse en plan, maintenant ?! "
" Je suis un homme de parole. Et je serais payé pour le travail que m’a proposé ton amie. "
" Lorsque ce sera finis, on se les échangera. Je n’ai pas envie de te priver d’un souvenir si cher à tes yeux. "
" En vérité, tu grogne un peu, mais tu ne mord pas. Je me suis trompé sur ton compte. ", dit le Drell, amusé.
Kadararan resta silencieuse pendant que Kit faisait la transaction.
" Je devrais t’en vouloir pour avoir tenté de me tuer. Pourtant, je n’y arrive pas. Je te trouve sympathique. "
" Avant de condamner le tueur, il est de bon aloi de se renseigner sur ce qui le pousse à tuer. "
" Même si tu n’aurais eu aucun remords si je n’avais pas esquivé la balle ! "
" Il faut remercier le destin. "
" Le destin ? Ce sont mes capacités que je remercie, oui ! "

Une nouvelle fois, ils revinrent au vaisseau de Samus sans la trouver. Kadararan grommela de son absence et s’assit sur un banc. Elle fut rejointe par Kit qui essaya son achat.
La demoiselle joua à la suite du Drell. Elle était un peu rouillée, mais avec la pratique, tout allait lui revenir.
" Tu connais cette vieille chanson humaine, "How you remind me" ? De Nickelback. C’est un truc qui passait souvent là ou j’étais. Je la connais par cœur. ", dit la chasseresse.
" Une de mes préférées. Tu as bon goût. On la joue ? "
" C’est ce que j’allais proposer ! "
C’est ainsi qu’ils jouèrent sur les docks. Les deux compères chantaient avec entrain, sous le regard intrigués des passants. Il rirent lorsqu’ils reçurent des crédits pour leur performance.
" C’est déjà plus sain que de tuer pour gagner sa vie. Il y a des moments où je préfèrerais presque laissez tomber la castagne pour ça. "


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Samus Elhe'haria

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MessageSujet: Re: Une Asari qui attirait les ennuis   Une Asari qui attirait les ennuis I_icon_minitimeMar 13 Juil - 2:37

Samus, appuyée contre un mur, les bras croisés, regardait gravement Chellick. Celui-ci continuait de suivre les lignes des rapports du groupuscule scientifique.

« Bon sang mais qui peut bien avoir financer tout ça? »

« C'est une grande question. Le courtier de l'ombre peut être? Cerberus? »

« Non pas Cerberus, ils n'auraient jamais employé des chercheurs non-humain. Et ça ne ressemble pas au buisness du courtier. En tout cas si tout ce qui est inscrit là dedans est la pure vérité et ce que tu m'as raconté est exact... »

« Tu remettrais mes paroles en doute? »

« Non, bien sûr que non. Je te connais assez bien pour savoir que je peux avoir 200% confiance en toi. »

Il marqua une pause et soupira en joignant les mains devant son visage, préoccupé.

« Je pensais que cette créature était un mythe, des bruits de couloir. Apparemment le conseil veut cacher ce genre de chose tout comme ils l'ont fait pour Shepard et les moissonneurs. Je leur transfèrerai quand même ces documents, sait-on jamais... Mais ce n'est pas sur eux qu'il faut compter, jamais ils n'enverront une expédition là bas. Ouvertement du moins. Je crains même qu'ils balayent tout ça en disant que ce ne sont que des affabulations. Bien sûr j'éviterai de divulguer ton nom au conseil sinon c'est cuit. »

La quarienne hocha la tête d'un air entendu, fixant toujours son ami de ses grands yeux en amande.

« Peut être mobiliseront-ils un spectre dans le doute mais... Bon, j'ai tout de même des contacts qui pourraient t'intéresser dans les différents groupements. »

« Comme je te l'ai dit il faut balayer le plus large possible même si ce ne sont pas des gens très recommandables. Cette créature a une puissance inimaginable, peut controler les esprits et je pense que c'est ce qu'elle a fait avec la flotte de Nocturne. Qui sait quelles forces nous trouverons sur cette planète hostile? Nous pouvons tenter de nous infiltrer bien entendu mais ce n'est plus une mission suicide, c'est la mort assurée. Mais même si je me retrouve seule, j'irai. »

Elle repensa à Kadararan.

« Enfin non je ne serai jamais seule. »

Chellick leva un sourcil interrogateur mais ne s'attarda pas plus sur la dernière phrase de la quarienne.

« Bon, le mieux c'est de te trouver quelques vaisseaux pour faire diversion. Jamais nous n'arriverons à mobiliser une flotte d'une espèce concillienne. Il va donc falloir trouver des indépendants... et même avec ça, ça risque d'être difficile de passer Nocturne, ces enfoirés sont bien équipés. »

« Je compte sur toi, tu vas bien pouvoir me dégotter ça. Je vais rester quelques jours sur la citadelle histoire de former une équipe... »

« Je te communique sur ton extranet une liste de mercenaires et autres « crapules » référencées par le SSC ainsi que leurs dossiers, si certains t'intéresse, pioche dedans. J'envoie egalement copie de tout ce que tu m'as rapporté au GSI, à l'Alliance, au conseil évidemment mais je vais faire en sorte que ça parvienne à Omega. Je n'aime pas arriver à de telles extremités... »

« Mais c'est nécessaire. Merci pour tout Chellick. »

Le turien soupira encore une fois.

« Tu me fais faire vraiment ce que tu veux, même l'impossible et l'improbable. »

La quarienne sourit et lui fit un signe de la main pour prendre congé avant de sortir de son bureau.
Elle progressa dans les couloirs des ambassades pour accéder au présidium. Au bas de l'escalier, un volus parlait avec un elcor.


« Souriant: Barla, nous ne vous voyons pas souvent sortir de votre etablissement. »

Le Volus, plutot calme pour son espèce, répondit entre deux respirations:

« J'attends une personne, je suis là pour affaire. »

« Amusé: Cela ne m'étonne pas de vous. Conciliant: Vous devriez vous reposer de temps en temps. »

« Merci l'ami, mais voici la personne en question. Je vous prierai de nous laisser si vous n'y voyez pas d'inconvénient. »

« Respectueux: Je comprend, je retourne à mon bureau. Amical: C'est toujours un plaisir de vous parler, n'hesitez pas à venir faire un tour dans notre ambassade un de ces jours. »

Sur ces mots, l'alien massif se retourna et progressa lourdement vers la porte opposée. Le volus s'avança pour se mettre sur la route de la quarienne.

« Keelah se'lai Samus Elhe'haria. C'est bien comme cela qu'on se salue chez les quariens? » commença Barla Von.

« Que me voulez vous? Je suis occupée... » fit la quarienne d'un ton irrité.

« Oh, je n'en doute pas, je suis là pour vous aider. Je suis un agent du courtier de l'ombre. »

La chasseuse de prime se raidit.

« Et vous l'annoncez tout haut en public en pleine ambassade? »

« Ce n'est un secret pour personne vous savez, la plupart des ambassadeur ont déjà fait appel à mes services. »

« Au cas ou vous ne le sauriez pas, je ne suis pas en très bon terme avec votre employeur alors laissez moi et ne vous mettez pas en travers de mon chemin ou vous finirez noyé au fond de ce lac. »

« Oh, je ne voulais pas vous offenser. Le courtier m'a dit que vous seriez peu encline à avoir son aide. Je ne suis pas un combattant vous savez, je ne vais pas m'opposer à vous. »

« M'aider? Arrêtez de me faire perdre mon temps. »

« Il sait que vous venez de consulter l'executeur Chellick à propos de la planète SR 388. Il sait quels risques vous prenez et il veut vous aider à mettre fin à tout ceci. Cette créature, ce n'est pas très bon pour ses affaires. »

La quarienne tomba des nues.

« Comment? Il sait tout ça et il m'a laisser prendre tous ces risques au lieu de me dire directement tout ce qu'il savait? Et pourquoi agir maintenant? S'il savait tout ça pourquoi n'a t'il pas informé les hautes sphères pour prendre des mesures si cela était si nefaste pour ses affaires? »

Samus commençait à hausser la voix, énervée de ces nouvelles révélation et surtout par le fait de s'être faite bernée une fois de plus par le courtier de l'ombre.

« Je n'ai pas cette information, il faudra lui demander vous même. Mais je peux avancer qu'il n'était pas au courant de certaines choses que vous venez de préciser à l'exécuteur Chellick »

Le sang de la quarienne se glaça.

« Vous avez mis Chellick sur écoute? Bande d'enflures. »

« Le buisness, mais déjà à l'époque de l'exécuteur Pallin. Nous avons installé de nouveaux systèmes lors de la reconstruction. Mais ça, ça ne vous regarde pas. »

« Je ne traite plus avec des gens de votre espèce. »

« Réfléchissez une minute, seul le courtier peut informer les bonnes personnes efficacement et vous aider à former un groupe permettant de vaincre cette chose et la flotte de nocturne. »

La quarienne décida d'ignorer le volus et de se remettre en marche. Barla Von soupira en haussant les épaules et décida de repartir vers son établissement.La quarienne fit un détour et entra dans le bar des ambassades. Elle savait que Chellick venait ici prendre une pause de temps en temps. Elle s'approcha du barman, un humain à la peau sombre.

« Ah désolé j'ai rien pour les quariens ma petite dame. »

« Ce n'est pas grave, j'ai juste besoin d'une personne de confiance. »

« Et bien, ça dépend pour quoi? »

« Je suis une amie de l'exécuteur. Dites lui juste qu'il y a des fuites dans son bureau, de la part de la petite dame. Il comprendra. »

Le barman hocha la tête en se grattant l'arrière du crane. Il avait déjà vu et entendu des choses bizarres, surtout aux ambassades, mais jamais de la part d'une quarienne . Il lui semblait l'avoir déjà vu des années auparavant à la même table que Chellick ce qui le conforta dans l'idée de remplir sa mission. C'étais toujours plus excitant de prendre part a des intrigues, surtout avec une personne aussi importante que l'executeur et puis, même si son rôle n'était pas grand, il se plaisait à se dire qu'il était primordial. Il saisit un chiffon propre et astiqua un verre comme si de rien était. La chasseuse de prime avait déjà disparu par la porte de l'arrière boutique.

Samus empruntait désormais l'ascensseur pour accéder aux quais d'amarages inférieurs. La voix du présentateur radio énonçait des faits banals. Un nouvel établissement « Shepard » venait d'être inauguré. Ce si grand héro qui avait soit disant sauver l'univers d'une menace qui n'existait pas. La quarienne était agacée. Elle n'aimait pas fricoter avec les administrations conciliennes. Un ramassis d'hypocrites le cul derrière leur bureau et bien loin de la réalité de la galaxie. On devrait les envoyer en cure à Omega quelques temps. Ils ne survivraient pas plus d'une heure... La quarienne sourit à cette idée. Elle se demandait comment Chellick, un homme de terrain, pouvait supporter tout cela. Elle lui avait demandé une fois et le turien s'était contenté de rire puis son regard s'était perdu dans la brume, comme s'il regrettait sa vie passé. Il lui avait alors dit qu'il n'était pas le seul dans ce cas et qu'il se serrait les coudes avec le conseiller Anderson. Cela lui faisait d'ailleurs plaisir de voir des hommes comme lui investir le conseil et toute cette « fumisterie administrative ».

La quarienne sourit tendrement. Pour elle, Chellick faisait partie de sa famille et elle l'aimait comme un frère. Ses pensées allèrent ensuite à Azurya qu'elle avait laissé sur Illium. Depuis, aucune nouvelle ne lui était parvenue. D'un certain coté, cela la rassurait, elle pouvait espérer qu'elle avait trouvé plus de stabilité. A chaque fois qu'elles se contactaient ça finissaient en pétarades et en tas de cadavres. La chasseuse de prime regarda autour d'elle la cage d'ascenseur. Elle était bien longue cette descente. Elle se prit à penser à Kadararan, ayant hate de la retrouver. Elle fronça les sourcils à cette idée et se justifia en se disant qu'il fallait qu'elle vérifie qu'elle n'avait pas fait d'autres bêtises.

Enfin la porte coulissa devant elle, dévoilant les longs quais d'amarrage. Des notes de musiques caressèrent ses tympans au milieu de la cacophonie des lieux. Elle s'approcha intriguée de l'Adam Malkovich pour constater que la mélodie venait de son vaisseau. Elle s'arrêta, étonnée de voir Kadararan, assise sur la carlingue du vaisseau, en train de jouer d'un instrument, accompagné du fameux Drell. Concentrée sur sa musique qu'elle vivait plus qu'elle ne jouait, l'Asari ne s'apperçu pas du retour de son amie. Cette dernière s'appuya contre la rambarde et écouta la fin de la chanson. La chasseresse semblait plus en paix avec elle même lorsqu'elle jouait et cela dessina un sourire sur le visage de Samus. Lorsque la dernière note retentit, la quarienne applaudit. Kadararan releva la tête.


« Sammy! Tu es là depuis longtemps?! » s'excalama-t-elle.

« Depuis assez longtemps pour avoir pu admirer ton talent. Tu es pleine de surprises décidément. »

« Je n'ai jamais eu une partenaire aussi douée. » Ajouta Kit en levant le pouce vers la jeune Asari.

« Moi non plus. » affirma la chasseuse de prime en souriant. Puis elle sembla changer d'humeur en se rappelant qui était ce drell.

« Je vois que tu n'as pas pris la poudre d'escampette. C'est bien. Enfin tu n'es pas aussi idiot que tu n'en a l'air, tu as compris que fuir serait plus dangereux que de rester avec Kadararan. »

Le drell se contenta de hausser les épaules.

« A vrai dire, j'apprécie beaucoup sa compagnie alors oui, c'est tout benef de rester avec vous. »

« Contente toi de te tenir à carreau. » trancha la guerrière, vindicative.

Le drell recula comme blessé et dit d'une mine triste.


« Vous me brisez le coeur. J'espère que vous saurez m'apprécier comme je le mérite. »

Les yeux de la quarienne empêchèrent l'assassin de poursuivre. Samus se tourna vers la chasseresse.

« Bon, tu vas avoir le temps de visiter un peu plus la citadelle, on reste ici quelques jours... Mais surtout, arrête tes bêtises. Comment on va faire pour tuer cette bestiole si tu croupis dans une geôle du SSC? »

« Il ne sont pas assez laxiste, voilà tout ! »
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Kadararan




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MessageSujet: Re: Une Asari qui attirait les ennuis   Une Asari qui attirait les ennuis I_icon_minitimeMar 13 Juil - 19:48

Une nouvelle journée venait de se terminer. Suite à l’heure tardive, Kada s’était séparée de Kit et avait rejoint Samus dans l’Adam Malkovich. Elle était particulièrement fatiguée et bailla longuement avant de s’étaler sur l’unique couchette du vaisseau. D’habitude, l’Asari était toujours survoltée et la Quarienne devait attendre quelques heures pour que la fatigue la gagne enfin avant de s’endormir à son tour. Cette fois-ci, la faim aidant certainement, Kadararan n’avait plus eu la force de continuer la journée et avait directement rejoint le monde des rêves.
Samus la laissait dormir sur la couchette tandis qu’elle se plaçait tant bien que mal sur le siège de pilotage pour passer la nuit. Au bout de quelques semaines de ce traitement, des courbatures avaient commencés à naître dans le bas de son dos mais elle en avait cure. Elle regarda Kadararan, assoupie. Même endormie, la chasseresse conservait son air combatif, comme si c’était dans sa nature même de ne jamais baisser les bras. Après avoir souhaité une bonne mise en veille à Poutchy, elle ferma les yeux.

" Échec et mat. ", dit fièrement Kit.
Après un réveil difficile, Kadararan avait invité le Drell dans l’Adam Malkovich en le priant d’apporter de quoi déjeuner. Samus n’avait pas été d’accord mais elle n’avait pas pu le refuser à son amie. La demoiselle fut ravie : Kit avait préparé de quoi nourrir plus de quatre personnes. Poutchy avait analysé la nourriture et n’avait rien trouvé de suspect. Kadararan ne laissa même pas une miette au Drell qui avait été atterré par l’appétit de la chasseresse.
" Rah ! Encore perdu. "
La demoiselle se massa les tempes. Depuis que le Drell lui avait appris les fondements de ce jeu humains et qu’ils y avaient joué, elle n’arrêtait pas de perdre. Ce devait être sa dixième défaite. La Quarienne, intriguée, s’approcha des deux compères et regarda la table de jeu.
" Qu’est-ce que c’est ? "
" Les échecs. ", répondit la demoiselle. " Un jeu humain pour les lâches. "
" Si tu ne jouais pas tout le temps qu’avec ta reine et ton roi, et que tu daignais protéger tes pièces un minimum, peut-être que ça passerais… "
" La meilleure défense, c’est l’attaque ! "
" Continue de perdre, alors, ça m’arrange. "
" Non, ça m’énerve et j’en ai marre. "
" Je préfère quand vous jouez, vous êtes plus calmes. "
Kit se leva en s’époussetant, délaissant le plateau d’échec.
" Nous n’avons qu’à sortir et laisser miss terrible à ses affaires. "
" Quolibet de bas étage… ", répliqua la Quarienne.
" Assez hauts perchés pour vous faire réagir, miss. "
Kadararan se gratta l’arrière du crâne en prenant une moue déconfite, ne sachant pas comment réagir. Elle décida d’enfiler le pull que lui avait acheté Samus et de prendre les lunettes teintées pour préparer sa sortie. Ces dernières lui échappèrent des mains et tombèrent brutalement sur le sol métallique. Elles étaient fichues : les verres avaient éclatés. La demoiselle poussa un soupir de dépit. Ce fut suffisant pour que le Drell et la Quarienne arrêtent leur dispute.
" En même temps, ce n’était pas très pratique. ", dit Kit.
" Ces lunettes l’empêchaient de se faire reconnaître. Je n’ai pas envie qu’elle sorte dans ces conditions, surtout avec toi. "
" Elles m’ont glissées des mains… ", déclara Kadararan, dépitée.
" Non, j’ai une meilleure idée. "

Kit marchait dans une avenue bondée de la Citadelle. À ses côtés marchait Kadararan, qui avait relevé la capuche de son pull et baissait la tête. Il était peu probable que l’on remarque ses yeux rouge dans une telle foule, mais on était jamais assez prudents.
" Au fait, un peu dur le surnom. "
" Jolie demoiselle, ça ne va décidément qu’à toi. "
" Ne te fie pas à la première impression. Tu sais comment je l’ai rencontrée ? On était prêtes à se battre. Elle me détestait par ce qu’elle pensait que j’étais une pirate. Mais en vérité, elle est… elle est sympathique, vraiment. Il faut la connaître. "
" Ce n’est seulement qu’affectueux. Apprendre à la connaître, je ne demande que cela. "
" Ouai, c’est vrai. Je commence à mieux te cerner aussi, tu n’avais pas arrêté de railler même quand je te tenais en joue. "
" Tu l’aime beaucoup, cette Quarienne, n’est-ce pas ? "
Kit regarda l’Asari avec un sourire en coin. Kadararan venait seulement de comprendre qu’elle avait été piégée par le Drell.
" Hein ? Pardon ? Euh… Je, et bien, euh… oui, oui, je… je l’aime… bien, tu sais, mais… "
" Aurais-je touché un point sensible ? "
" Mais… euh, non, c’est juste que… "
" Dis-moi, as-tu déjà été amoureuse ? "
" Pardon ?! Qu’est-ce que tu insinue ? "
" Rien du tout. ", termina-t-il, énigmatique. Son sourire ne le quittait pas.
La demoiselle restait suspicieuse et n’aimait pas vraiment la tournure que prenait ses discussions avec le Drell. Ils continuèrent de marcher, en silence cette fois, jusqu’à ce que Kit s’arrête dans une boutique et montre son idée à Kadararan. Il avait pensé aux lentilles colorées qui faisaient fureur chez les Asaris en ce moment pour cacher la couleur de ses yeux. La chasseresse avait été enthousiaste et s’était hâtée d’essayer. Depuis quelques temps, elle ne rêvait que d’avoir un globe oculaire normal. En vérité, elle était jalouse des yeux bleus clair de Samus.
Cet artifice était électronique. Ils étaient synchronisés avec l’omni-tech et leur couleur changeait selon l’envie de son utilisateur. Ce fut Kit qui régla la lentille et qui donna une couleur aux iris de l’Asari. Il trouvait que le mauve lui allait bien.
Kadararan plaça les lentilles sur sa rétine. Elle cligna des yeux pour s’habituer au frottement du plastique sur son globe oculaire. Une unique larme coula.
" Ca me va bien ? ", dit-elle en tournant la tête vers Kit.
Avec des yeux normaux, il était plus facile de faire abstraction de son regard carmin et de se concentrer sur les traits du visage de la chasseresse. Cela lui enlevait son étrangeté, son expression perdait en bestialité. Il n’avait plus ce petit éclat brutal qui rappelait à tout moment qu’il y avait un animal en face.
Et ce visage-là était plutôt agréable à regarder, pour tout dire.
" Ca me change, d’avoir les yeux comme ça. Enfin, je crois. C’est la seule chose qui n’a jamais vraiment été normale chez moi. Ils étaient jaune avant. Et je n’avais rien de bizarre derrière le crâne. "
" Tu es ravissante. "
" Ca ne te pose pas problème que je sois… différente ? Depuis le début, tu sais que j’ai les yeux rouges, alors que ce n’est pas vraiment la norme chez les Asaris. "
" J’ai connu beaucoup de bizarreries dans mon existence. À commencer par mon propre cheminement. Mais il est vrai que je suis curieux, comme tout les chasseurs de prime qui en ont après toi. "
" Je suppose que je peux te faire confiance. Tu en sauras un peu plus sur ce qui t’attend. "
Elle lui parla brièvement de son passé, lui révéla ce qu’elle était vraiment. Elle parla aussi de Samus. Kit écoutait attentivement, sans faire de commentaires. Kadararan enchaîna avec les récents événements et le mit au courant pour le Quar-x.
" Que je sache ou non contre quoi je me bat, cela m’importe peu. Si on me donne un objectif, je sais ce que je dois faire. Mais merci quand même. Pour tout te dire, si je reste encore avec toi, c’est par ce que le courtier n’aurait pas apprécié mon échec. Je suis sûr qu’il apprécie encore moins le fait que je me lie d’amitié avec la cible à abattre. "
" Tu te lie d’amitié avec la cible, vraiment ? ", dit Kadararan, déstabilisée mais contente. " Ca me fait plaisir d’entendre que j’ai un ami. "
" J’aurais bien dit que pour te le prouver, j’aurais envoyé de fausses informations au courtier, mais il les auraient vite réfutés. Et puis, j’étais sensé lui apporter ton cadavre. Maintenant, je comprend pourquoi. "
Kadararan prit un air de défi.
" Ainsi donc, il me préfère morte que vivante. Hé bien ! Je préférerais rester en vie, il va avoir du mal à me faire changer d’avis. "
Kit rigola franchement aux paroles de l’Asari.

La demoiselle disposait de quelques crédits. Samus le lui en avait fait cadeau pour acheter tout ce qu’elle avait besoin pour le futur voyage. Elle commença par remplir le garde-manger de nourriture, ce qui amoindrit énormément son budget. Ensuite, elle entreprit d’acheter des cartouches thermiques pour ses pistolets et des fléchettes paralysantes. Il lui restait un peu d’argent et, en pensant qu’elle n’avait que sa tenue actuelle et le pull que lui avait acheté Samus comme vêtements, Kadararan décida de se refaire une garde-robe.
C’était un de ses rêves, en réalité. Elle n’avait jamais eu l’occasion de montrer la fashion victim qui dormait en elle. Dans la station, la demoiselle n’avait eu droit qu’aux tenues frappées du symbole d’ATOM. Elle allait à présent pouvoir libérer sa créativité.
Elle achetait beaucoup de vêtement humains en plus de ceux, Asaris, qui lui plaisaient. Il y en avait de toutes les couleurs, mais Kadararan, de ce que voyait le Drell, se démarquait dans un style très particulier. Il était perplexe et regretta d’avoir suivis l’Asari lorsqu’il se fit nommer porteur officiel. Quand Kit lui avait fait remarqué qu’elle avait peut-être acheté beaucoup de choses inutile, elle lui répliqua d’un ton cinglant.
" Maintenant que j’ai le champ libre, je vais prendre soin de mon apparence. "
Ce qui lui cloua le bec.
Ils étaient en chemin pour ramener tout ça au vaisseau lorsqu’un événement arrêta l’Asari. Un Volus déblatérait des âneries sur une Quarienne, en présence d’un agent du SSC. Il était question de vol d’emploi, de nuisance et autres choses encore qui énervèrent l’Asari. Elle s’imagina Samus à la place de la Quarienne et s’aperçut que ces discriminations l’insupportait au plus haut point. Ne sachant pas réprimer sa colère, Kadararan s’approcha du Volus.
" …et ce sont tous des voleurs, je suis sûre que cette Quarienne est loin d’être innocente, fouillez-là et vous trouverez un objet volé. "
L’agent du SSC était exaspéré mais écoutait les plaintes du Volus avec calme tandis que la Quarienne se tassait de plus en plus.
" Dis donc, minable, tu te rend compte de ce que tu dis ?! ", intervint Kadararan.
" Excusez-moi ? Je vous ai parlé ? "
" Pas encore, mais tu vas pouvoir discuter tranquillement avec mon poing si tu continue à dire des âneries. "
" Calmez-vous mademoiselle, il a le droit de s’exprimer. ", fit l’agent du SSC en s’avançant.
" Vous n’êtes pas mieux ! Vous êtes la sécurité, ou non ? Quel est ce droit minable de dire du mal des gens ? "
" Vous voyez ? Elle est avec eux. Cette Asari est certainement une malfrat, comme tout les Quariens. "
" Mais tu vas te taire, oui ?! "
Elle montra les dents et prit une pose agressive. Le Volus recula, apeuré.
" Vous voyez ? Vous voyez ? ", répéta-t-il.
L’agent sortit son arme devant l’agressivité de Kadararan.
" Mademoiselle, je vais vous demander de vous calmer. "
" Mais vous vous trompez de cible, bon sang ! "
La Quarienne profita de ce remue-ménage pour s’échapper. Elle n’avait pas vraiment envie d’être embarqué dans tout ça. Kit grimaça mais ne dit rien, sachant pertinemment comment tout cela allait se passer. L’agent leva son arme, prêt à appuyer sur la gâchette à tout moment.
" Et arrêtez de me viser avec ça ! ", dit la demoiselle en frappant sur le pistolet pointé sur elle. L’arme s’échappa des mains de l’agent et percuta le sol à quelques mètre du petit groupe. Il recula, énervé, et appela du renfort. Un deuxième humain arriva, suivis de près par un énorme Krogan.
" Jark, j’ai un petit problème. "
Le dénommé Jark s’avança vers Kadararan, toujours menaçante.
" Trouble de l’ordre public, je m’en charge. "
Le Krogan prit Kadararan par le col et la souleva aisément du sol. Cette dernière avait essayé de se débattre mais le pistolet posé sur sa tempe avait directement refroidis ses ardeurs.
Un des deux humains avait appelé le SSC pour faire un rapide rapport et parut perplexe quand à l’ordre donné. Il s’avança vers Jark qui essayait tant bien que mal de retenir l’Asari.
" L’exécuteur nous demande de l’amener aux docks, il paraît que quelqu’un l’attend là-bas. "
Jark avait froncé ce qui lui servait de sourcil mais ne semblait pas vouloir désobéir à un ordre direct de son supérieur. Il marcha ainsi jusqu’aux pontons d’amarrages, suivis du Drell qui avait une mine amusée. Kadararan, elle, faisait une moue mauvaise et grommelait des choses incompréhensibles, certainement des insultes.
Jark amena l’Asari devant l’Adam Malkovich ou attendait la Quarienne. Cette dernière fut surprise de retrouver Kadararan dans de telles circonstances. Elle était atterrée.
" J’emmène ces deux-là sous l’ordre de Chellick. ", grogna l’agent du SSC. " La gamine teigneuse m’a donné du mal. "
" Je ne suis pas une gamine ! "
Elle tourna son regard vers Samus et prit une mine déconfite.
" Ce Krogan est trop grand… C’est pas ma faute, j’ai pas réussis à lui échapper. "
Jark lâcha l’Asari qui se réceptionna durement sur le sol. Elle grogna en se relevant et leva son poing vers le Krogan. Il toisa l’Asari tout en restant très calme.
" Si l’exécuteur n’était pas intervenu, pour moi, c’était au trou. "
" Essaye pour voir ! "
" Kada ! Ca suffit. "
" Je suis vraiment désolé. Il est vrai que Kadararan est particulièrement intenable. "
" Pardon ? Et qu’ai-je fait de mal, j’aimerais bien le savoir ! "
" Kadararan ! ", hurla Samus. " Calme toi. "
La Quarienne avait usé d’un ton plus doux pour sa deuxième phrase. Elle avait posé une main sur l’épaule de son amie et l’avait attiré vers elle pour éviter qu’elle bondisse sur le Krogan.
" Si plus personne n’a besoin de moi, je repars. "
Il grogna.
" Et tenez cette Asari en laisse. Je ne comprend pas pourquoi Chellick la laisse en liberté. "
Kadararan avait une furieuse envie d’attaquer le Krogan mais la poigne de la Quarienne se resserra. L’Asari lui montra simplement ses crocs.
" Je m’en occupe. Merci de l’avoir ramenée. "
Jark s’éloigna d’un pas lourd, suivis des deux autres agents. La chasseuse de prime se tourna vers Kadararan, oubliant totalement la présence de Kit, et sortit de ses gonds. Elle frappa l’Asari au visage qui se retrouva une nouvelle fois à terre. La demoiselle massa sa joue endolorie.
" Hé ! Ca fait mal. "
" Tu te rend compte de ce que tu fais ?! Tu n’amène que des ennuis ! Tu n’as fait que ça depuis que nous sommes arrivés ! Il va falloir te calmer ! "
" Des ennuis ? Peut-être ! Mais je n’ai rien fait de mal ! Ce sont tous des pourris. "
Samus soupira et posa ses mains sur ses hanches. Elle était d’accord avec Kadararan mais ça ne justifiait pas de tels actes, du moins pas ici. Elle sentait bien que l’Asari s’était renfermée sur elle-même après qu’elle se soit énervée et décida de changer de méthode. Son ton s’adoucit.
" Je n’ai pas envie que tu te fasse emprisonnée, c’est tout. Moi aussi je m’insurge contre tout ça, mais j’ai l’intelligence de garder mon calme et de ne pas foncer sans réfléchir comme tu le fais. "
Kadararan parut offensée.
" Foncer sans réfléchir ? C’était tout réfléchit, justement. "
" On devrait t’appeler "la justicière" ? ", dit Samus en souriant. Il n’y avait rien à faire ; la demoiselle ne changerait pas d’attitude. Dans un sens, elle appréciait beaucoup plus l’Asari lorsqu’elle agissait comme cela. Sa partie plus raisonnée reprit le dessus et son sourire s’effaça. Elle allait encore devoir remercier Chellick pour ce geste.
" Essaye quand même de t’effacer à l’avenir, d’accord ? "
" Très bien, je ferais attention. Ca te va ? "
" Ca me va. "
" Tu ne viendrais pas avec nous ? C’est plutôt sympa la Citadelle, malgré ces, euh… déconvenues. "
Samus avait réellement envie de suivre son amie mais se résigna. Après tout, elle aurait tout le temps pour flâner une fois qu’elle se serait occupée de réduire à néant son clone.
" Je suis plutôt occupée, de mon côté. Ce sera pour une autre fois. "
" Une autre fois ! ", fit l’Asari en mimant la voix de la Quarienne. " C’est toujours pour une autre fois ! "
" Et rappelle toi : pas de bêtises ! "
Elle retourna vers l’Adam Malkovich.
" Ah, au fait… Je trouve que le bleu t’irais mieux. ", avait dit la Quarienne en passant le sas du vaisseau. Kadararan ne s’était pas fait prié et avait immédiatement changé la couleur de ses iris en bleu océan. Kit fit connaître son mécontentement en marmonnant que le mauve, c’était bien aussi.


Dernière édition par Kadararan le Jeu 11 Aoû - 22:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Une Asari qui attirait les ennuis   Une Asari qui attirait les ennuis I_icon_minitimeMer 14 Juil - 3:03

Un autre jour passa à toute allure. On ne s’ennuyait jamais avec Kadararan. L’Asari restait la plupart du temps avec Kit car l’emploi du temps de Samus se résumait à aller voir des contacts, feuilleter des identités et envoyer des mails. Kadararan embarquait souvent Poutchy avec elle et celui-ci se faisait passer pour une simple IV en présence de la foule. Ils avaient parfois eu quelques frayeurs lorsque le drone perdait l’esprit en apercevant une jolie fille. En outres, les trois compères avaient souvent du s’enfuir à toute allure lorsque Kadararan s’énervait et se mettait les agents du SSC sur le dos. Avec tout ça, on aurait pu croire que seul Kit restait sage, mais il n’en était rien. Avec sa manie de draguer tout ce qui bougeait, il s’attirait souvent les foudres d’un couple. Il avait fallu éviter moult policiers attirés par les bagarres ainsi commencées par le Drell et finies par Kadararan par un somptueux KO.
Kit et Poutchy s’entendaient plutôt bien, au grand dam de Samus. Elle les avaient une fois surpris à reluquer les décolletés des filles, toutes races confondues et à distance, le Drell avec son fusil de précision et Poutchy en scannant les alentours. Elle qui aurait bien voulu être tranquille ne l’était jamais : le trio composé de Kadararan, Kit et Poutchy lui en faisaient voir de toutes les couleurs.
L’après-midi était bien entamée et la soirée commençait. Le ciel artificiel de la citadelle prenait les teintes d’un coucher de soleil. Alors que la plupart des citoyens sortaient de leur lieu de travail pour retourner chez eux, des notes de musiques s’échappaient de l’Adam Malkovich. Kadararan jouait de la guitare, sous le regard intrigué de Poutchy. Le drone les suivaient constamment, et il préférait actuellement passer ses journées entouré des deux compères qu’en compagnie de la chasseuse de prime qui était constamment plongée dans ses obligations.
" C’est très joli. Je suis étonné de votre maîtrise, compte tenu de votre difficulté à apprendre les bases du pilotage. "
La demoiselle joua une fausse note et grimaça en reposant la guitare.
" Redis un peu pour voir, maintenant que j’ai les mains libres ? L’espace d’un instant, j’ai cru que je devais frapper quelqu’un. "
" Je disais que votre beauté était sans égale. "
Kadararan regarda le drone avec un sourire désabusé puis recommença à jouer.
" Ce drone aime les bonnes choses. Il est comme le petit frère que je n’ai jamais eu. "
" C’est un plaisir de partager mes connaissances avec vous, Kit. "
Samus tiqua à cette phrase et se détourna de son poste de commande.
" N’en partage pas trop, quand même. ", fit-elle avec un regard qui en disait long.
Le Drell haussa un sourcil et un large sourire s’étala sur sa figure.
" Tu n’aurais pas le matériel nécessaire pour prendre des photos, par hasard ? "
" Ouiiii, kit ? Que veux-tu voir en particulier ? ", avait dit Poutchy qui avait tout de suite compris que le Drell était intéressé par les pléthores de photos qu’il avait de la Quarienne sans combinaison et sans être très vêtue non plus.
Samus jura et se leva brusquement pour shooter dans le drone. Elle souleva Kit pour le pousser sans ménagement vers le sas de sortie.
" Dehors ! Je ne veux plus entendre parler de ce Drell ! "
" Miss terrible a encore frappé. Je suis pourtant sûr que vous avez une jolie frimousse malgré votre air revêche. "
" A demain, Kit. "
La demoiselle avait regardé la scène sans réagir, mais se leva prestement pour rejoindre le Drell.
" J’ai deux-trois petites choses à régler avec lui, je reviens plus tard. ", avait-elle dit tandis que le sas montait.
" Kada ! Attend ! "
L’Asari venait de disparaître de son champ de vision. Elle devait avoir rejoint les quais. Samus soupira en revenant au poste de commande.

Dans le Vassal, l’ordre était toujours aussi peu respecté. Les vêtements du Drell semblaient être tous sortis de leur armoire respective, étalés au sol. Il y avait énormément d’objets loufoques qui paraissaient inutiles au premier abord.
La demoiselle était assise sur la couchette, guitare à la main, tandis que Kit rangeait un peu.
" Je ne connais pas cet air. C’est toi qui l’a inventé ? "
Kadararan jouait quelques notes mélancolique qui allaient bien en ce début de soirée.
" Oui. J’ai aussi écrit des paroles. Je ne sais pas, j’ai un avis mitigé… mais c’est ce que je ressens. "
Pendant que l’Asari jouait, Kit repéra un datapad entre deux piles de vêtement dont il s’empara aussitôt.
" Un fantôme égaré ? Et ça raconte quoi, en gros ? "
" Hey, rend-moi ça ! ", s’exclama la demoiselle en reprenant le datapad des mains de Kit. Elle grimaça.
" Mon périple. "
" Il y a des passages ou tu parle de Samus, n’est-ce pas ? "
Kit regarda longuement la demoiselle. Cette dernière était toujours en train de jouer de son instrument sans se préoccuper de la question, mais elle fut rapidement perturbée par cette incessante fixation.
" Oui, quoi ? ", répondit-elle sèchement en levant la tête.
" Rien. Je me disais simplement que tes yeux étaient magnifique. "
Kadararan joua une fausse note suite à ces dernières paroles. Elle resta immobile à regarder le Drell à son tour. Elle semblait avoir été pétrifiée. D’habitude, on utilisait ses yeux pour la prime qu’elle avait sur la tête. Mais cela avait changé depuis qu’elle s’était procuré ces lentilles.
" Tu veux parler de ces lentilles qui me donnent un regard normal ? "
" Non. Leur forme. Qu’ils soient rouge ou jaune à pois vert, je m’en contrefiche. Tu as des grands yeux, c’est jolis."
C’était bien la première fois qu’on lui disait quelque chose dans le genre. Elle se connaissait pourtant avec des yeux petits et scrutateurs.
" Euh… merci. C’est gentil. "
Elle recommença à jouer de la guitare acoustique mais avec de nombreuses fausses notes, malheureusement pour ses auditeurs.
" Je crois que c’est aussi ce que pense cette Quarienne. "
" Elle est un peu comme moi, il faut dire. Mais… Je l’espère. Je l’espère vraiment. "
Le Drell lui fit un clin d’œil.
" Crois-moi. "
Il s’assit près de Kadararan qui délaissa sa guitare en la calant contre un casier.
" Tu fais attention à ce qu’elle pense de toi. "
La demoiselle resta silencieuse.
" Tu es amoureuse. Ce n’est pas une tare de s’attacher à quelqu’un. "
Que voulait réellement dire ce mot ? Elle était très attachée à Samus, bien plus qu’elle ne l’avait été avec aucunes autres Asari de la station. Elle aimait beaucoup Kit aussi, mais ce n’était pas la même chose. Pour elle, le Drell était comme un frère.
Elle n’avait pas envie de perdre Samus. Elle serait jalouse si cette dernière donnait plus d’attention à quelqu’un d’autre. Elle sortirait de ses gonds si jamais quelqu’un la menaçait ou en disait du mal.
Elle était… amoureuse ?
" Vraiment ? ", fit-elle, troublée.
" Il fallait vraiment que tu prenne conscience de tes sentiments. Elle tient beaucoup à toi aussi. Rien n’échappe à l’œil de Kit. "
" Tu…tu le crois vraiment ? "
" Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Il serait temps que tu lui montre tout ce que tu ressens pour elle. "
" Euh… je… comment ? "
Kadararan était confuse. Elle se rendait compte à quel point elle était attachée à Samus et à quel point elle voulait le lui faire part. Elle ne savait juste pas comment faire. Par le passé, rien de tel ne s’était encore produit chez elle, c’était quelque chose de nouveau et elle devait y faire face. La demoiselle rougit malgré elle.
" Tu vois ? Tu perd complètement tes moyens, maintenant. Il n’y a pas plus révélateur. "
" Mais, je ne sais pas co… ", avait-elle dit sans pouvoir finir sa phrase. Kit s’était approché de la demoiselle et avait délicatement posé ses doigts sur ses joues avant de l’embrasser. Cette dernière fit des yeux ronds d’étonnements avant de se rendre compte de ce qui lui arrivait. Elle se sépara du Drell en le poussant énergiquement et en lui envoyant un direct au visage.
" Non, mais… Non mais ça va pas ?!! ", hurla-t-elle, hors d’elle. Même si elle l’aimait beaucoup, ce n’était pas avec lui qu’elle voulait partager ça, mais avec… Samus. Son cœur battit à toute allure. Ainsi, c’était donc vrai.
Kit, qui s’était retrouvé par-terre, ferma son œil qui avait reçu le coup. Il était déjà en train de gonfler et de changer de couleur.
" Aie. Avant le coup de poing, c’était plutôt agréable. "
" Qu’est-ce qui t’as pris ?! "
" Tu sais comment faire, maintenant. "
Kadararan tomba des nues. Kit n’avait pas cessé de la surprendre.
" Mais… mais… ", bafouilla-t-elle.
" Pas de mais ! Sors d’ici et va la rejoindre avant que je ne me venge pour m’avoir défiguré. "
Le Drell se leva et poussa la demoiselle vers la sortie.
" Bonne chance ! Montre donc à miss terrible de quoi tu es capable ! "

Kadararan avait quitté le Vassal sous l’impulsion de Kit. Pour le première fois, sa légendaire confiance en soi s’était évaporée. L’Asari était si mal à l’aise qu’elle s’en mordait les doigts. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle agissait comme cela. Elle qui d’habitude prenait les choses avec facilité trouvait si compliqué de révéler ses sentiments. C’était comme se mettre à nu devant un public. Côté émotionnel, Kadararan était comme une adolescente qui découvrait son premier amour : timide et gauche.
Elle s’arrêta devant une borne métallique polie qui reflétait son image comme un miroir. La demoiselle faisait peine à voir avec son regard fuyant et son air effrayé. Elle essaya de reprendre confiance en elle. Sa peinture faciale lui donnait un air trop sévère. Qu’à cela ne tienne, elle allait l’effacer. Elle sortit un mouchoir et l’humecta légèrement avant de retirer la peinture écarlate en frottant vigoureusement. Avec ses lentilles, son regard était presque doux. Kadararan elle-même en fut étonnée. Elle ouvrit ses yeux et sourit. Puisqu’elle avait les yeux grands et rond, il fallait en profiter, et ne pas les cacher en les plissant constamment !
La demoiselle était troublée par son reflet. Il lui semblait que c’était la première fois qu’elle voyait cet Asari au regard chaleureux mais combatif et au sourire sincère. Cette fille-là était plutôt mignonne. Comme pour le lui confirmer, un humain la siffla à sa droite, ce qui augmenta son trouble.
Kadararan souffla un peu et releva le menton, sa confiance revenant au compte-goutte.
" Quelle tombeuse, franchement ! ", plaisanta-t-elle.
Elle se retourna et continua sa marche vers l’Adam malkovich, les mains dans les poches de son suit. Si elle avait encore eu des griffes, elle les aurait rongés.
Qu’importe les conseils de Kit ! La demoiselle essayait de les appliquer mais c’était peine perdue. Elle s’était dirigée d’un pas machinal vers le sas du vaisseau et enclencha l’ouverture. En entrant, le cœur de l’Asari galopa dans sa poitrine, battements qui s’amplifièrent en apercevant la Quarienne.
Elle s’approcha de Samus qui préparait visiblement une sortie. La chasseuse de prime avait son casque vissé sur la tête et révisait son fusil à pompe. Kadararan se mordilla la lèvre inférieure en approchant, son malaise perceptible. Elle se gratta le cou tout en cherchant le regard de la Quarienne derrière sa visière. Il fallait aussi qu’elle use de tout son courage pour le soutenir.
" Euh…. Sammy ? "
Euh, Sammy? Belle entrée en matière ! C’était vraiment génial et crédible !
L’Asari se traita intérieurement de plusieurs noms d’oiseaux avant de rougir légèrement. Mais ça, elle n’avait pas su l’éviter.
Samus leva la tête, perplexe. C’était la première fois qu’elle voyait Kadararan dans cet état. La guerrière farouche et extravertie était bien loin de l’ersatz d’Asari qu’elle avait devant elle. Elle haussa un sourcil interrogateur. Son attitude était différente, autant gestuelle que physique. La Quarienne avait déjà remarqué un changement chez la demoiselle depuis qu’elles s’étaient rencontrées pour la première fois, mais ce n’était que maintenant qu’elle se rendait compte de la distance parcourue.
Elle se demandait si elle l’avait déjà trouvée jolie auparavant.
" Kada ? Tu vas bien ? Qu’est-ce qui se passe ? "
" Ahhh nan, nan, ne t’inquiète pas, tout va bien, tout baigne ! ", fit l’Asari en agitant ses bras devant elle.
Voilà qu’elle se surpassait encore une fois ! Elle qui aimait tant faire de l’esprit, sa capacité semblait amoindrie en présence de Samus. Elle rougit encore plus.
" Sûre et certaine ? "
La Quarienne n’était pas dupe. Ayant finis de travailler sur son arme, elle se leva pour la replacer dans un casier prévu à cet effet. Kadararan la suivait des yeux en bafouillant des choses incompréhensibles.
Poutchy en profita pour virevolter autour de la demoiselle.
" C’est troublant. J’ai scanné un pic anormal d’horm… ", avait-il dit sans pouvoir finir sa phrase. Kadararan s’était jeté sur lui et l’avait recouvert avec la première chose qui lui était passé sous la main ; c’est-à-dire un de ses nouveau pull.
" Je ne t’ai rien demandé, à toi ! "
Elle s’était étrangement énervée sur Poutchy alors qu’elle gardait habituellement son calme. Presque habituellement. Samus soupira et s’approcha de l’Asari. Elle posa ses mains sur les épaules de cette dernière.
" Inutile de tourner autour du pot. Dis-moi ce qui te tracasse. "
Kadararan resta silencieuse en fixant le sol mais finit par répondre d’une voix faible.
" Je ne veux pas que tu ai de regrets. "
La Quarienne ferma ses yeux et lâcha la demoiselle pour lui faire dos.
" C’est trop tard pour ça. Le mal est fait. À moins que tu ne réussisse à me rendre mon ancien corps, je les porterais toujours avec moi. "
Alors qu’elle voulu clore la discussion sur cette dernière phrase, car la Quarienne était subitement devenue plus âcre, la demoiselle la regarda avec des yeux attendris. Ragaillardie, elle s’approcha de Samus et posa sa main sur son casque pour le tourner dans sa direction.
" Tu m’as dit que j’étais Kadararan. Je ne sais pas si tu te rend compte à quel point ça m’a touché. Alors je vais faire pareil ; tu es Samus. Il ne faut pas avoir honte. "
" Non. J’aurais du mourir dans ce labo. Au lieu de cela, je me retrouve avec un corps qui n’est pas le mien. "
" Ton corps te permet de profiter de choses qu’il ne te serait pas possible autrement, comme par exemple… "
Kada enleva les sécurités du casque de Samus et le lui enleva. La chasseuse de prime tenta de le rattraper mais la chasseresse l’avait déjà lancé sur la couchette.
" …ça. Hé, Sammy. Je ne veux pas que tu meure. "
" Je suis déjà morte. "
" Vraiment ? Laisse-moi te prouver que tu es bien vivante… "
Son regard était plongé dans celui de Samus. Kadararan ne lui laissa pas le temps de répliquer que déjà ses lèvres touchaient celles de la chasseuse de prime. Elle l’embrassa langoureusement en passant ses bras autour du cou de la Quarienne.


Dernière édition par Kadararan le Jeu 11 Aoû - 22:21, édité 1 fois
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Samus Elhe'haria

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MessageSujet: Re: Une Asari qui attirait les ennuis   Une Asari qui attirait les ennuis I_icon_minitimeMer 14 Juil - 17:56

Adam revissa sa casquette et s'épousseta avant de remettre en place son col. Il enclencha l'ouverture de la porte dévoilant la petite chambre. Samus était là, assise sur son lit en train d'observer la voute stellaire au travers de la grande baie vitrée du plafond. Il la regarda quelques secondes sans qu'elle ne s'aperçoive de sa présence. Finalement, l'humain s'éclaircit la gorge pour signaler son arrivée. La quarienne sursauta, surprise qu'il y ai quelqu'un dans sa chambre et son cœur s'emballa lorsqu'elle constata qu'il s'agissait du commandant. D'un bond elle se releva, droite comme un piquet.

« Commandant! Je suis désolée, je ne... »

« Repos Lady... C'est juste une visite amicale, rien de formel... »

La quarienne se détendit un peu, bien que toujours étonnée par sa présence. Elle restait sur place ne sachant pas comment réagir. Bien que d'apparence calme, elle était paniquée.

« Je dérange peut être? » s'excusa l'humain en faisant signe qu'il pouvait repartir. Samus réagit enfin.

« Non non non! Restez ici! Enfin, euh.... je veux dire, vous ne me dérangez nullement commandant. » Plus ça allait, plus elle se sentait maladroite. Adam sourit et déposa sa casquette sur une petite table ainsi qu'un bouquet de fleur qu'il tenait dans sa main depuis son arrivée et que la quarienne n'avait même pas remarqué. Elle en fut d'autant plus troublée mais n'osa rien dire.

« Oui elles sont pour toi, ce sont des Euias, elles poussent sur la planète d'origine des Asaris et ont la même teinte bleutée qu'elles. Elles représentant la combativité et l'espoir si j'ai bien compris le baratin de la vendeuse. » Il sourit encore cette fois un peu plus gêné. La quarienne ne l'avait jamais vu comme ça. Bien qu'elle ne l'ai jamais perçu comme tous les autres militaires humains, qui toléraient à peine sa présence, sa relation avec lui avait toujours été professionnelle.

« Euh... » commença la quarienne qui décidément n'arrivait pas à trouver ses mots tellement tout lui paraissait irréel. L'officier s'avança vers la fenêtre et regarda le paysage nocturne d'un air pensif, ses mains jointes dans son dos comme à son habitude.

« Cela fait 6 mois aujourd'hui que tu es avec nous, tu te souviens de notre première rencontre? »

« Oui, bien sûr que oui. » affirma la quarienne comme s'il s'agissait d'une évidence. Son vaisseau avait eu une défaillance au niveau des moteurs et Samus avait dû envoyer une balise de détresse. Adam Malkovich menait une patrouille dans le secteur et porta secours à la quarienne.

« Oui ma question était stupide mais sais tu pourquoi je t'ai invitée dans mon équipe? »

« Vous aviez besoin d'une mécanicienne commandant. »

Adam se tourna vers elle.

« Je t'en prie appelle moi Adam, j'en ai assez de la formalité militaire. » soupira t'il.
La quarienne bafouilla une excuse. Elle se sentait dans une position délicate. Elle avait à la fois envie d'en connaître un peu plus sur cet humain, et cela était la première fois que ça lui arrivait, mais elle ne savait pas comment elle pourrait gérer cela au quotidien au sein de l'équipe. Elle avait déjà du mal parfois à agir comme un vrai militaire, à obéir aux ordres, se laissant emporter par ses sentiments, ce qui lui valu plusieurs blâmes d'autres officiers. Comment allait elle se comporter par la suite avec son commandant? Celui-ci reprit.

« Des mécanos doués, on en trouve partout. Des quariens en pèlerinage, j'en ai rencontré deux ou trois avant toi. Si j'ai pris cette décision c'est parce que tu as quelque chose de différent des autres quariens. A l'amirauté, j'ai justifié ton intégration en prônant le fait qu'il fallait apprendre à connaître les autres espèces et collaborer. Mais si je t'ai offert cette place c'est à cause de toi. Pas de ton espèce. »

La quarienne perdait pied et n'arrivait pas à savoir où l'humain voulait en venir.

« Comment ça? Je ne comprend pas... »

« Derrière tes apparences fragiles se cache une femme forte, je l'ai vu directement dans ton regard. C'est ça ta différence. Tu ne le sais peut être pas encore et tu n'as toujours pas l'habitude de vivre avec d'autres personnes, tu te caches et tu te protèges mais je sais qu'au fond de toi tu as une forte personnalité. »

« Adam je... » Ca y est elle avait franchit le pas et avait osé l'appeler par son prénom. « Merci. »

L'officier sourit.

« Tu es la seule personne qui arrive à me comprendre ici. Je te remercie pour tout ce que tu m'as apporté. Si je suis resté ici ce n'est que pour toi. » Elle manqua de s'étrangler en prenant conscience de sa dernière phrase, mais cela était sortit tellement naturellement. Elle chercha une échappatoire et s'approcha des fleurs.

« Elles sont magnifiques. » fit elle.

« Un jour tu pourras les sentir sans ton masque. »

« Je... oui. Je l'espére. » fit elle les yeux mi-clos avec une pointe de regrets. Adam avait touché un point sensible au bon moment. La quarienne rêvait de pouvoir retirer son masque, vivre comme les humains et ne pas se sentir enfermé dans une boite de conserve. Elle avait envie de pouvoir toucher et sentir librement. Un étrange sentiment prit la quarienne et sa gorge se serra, une boule se forma dans son ventre. Elle prit conscience qu'elle se sentait seule malgré la présence de Poutchy, que toutes ces années de solitude la pesait plus qu'elle ne voulait se l'avouer et qu'elle avait besoin de sentir la chaleur de quelqu'un. Adam lui apportait tellement de réconfort. Elle céda et se jeta sur lui en sanglotant.

« Merci Adam. » répéta t'elle. L'humain fut surpris par ce retournement de situation et hésita une seconde avant d'enlacer Samus. Adam pris la quarienne par le menton et lui releva le visage.

« Hey Lady. Moi aussi je t'aime. » fit il avec son sourire enjôleur qui lui était si propre. La quarienne fit alors un geste qui lui aurait paru complètement fou quelques instants plus tôt. Elle descella la visière de son casque et la laissa tomber au sol.

« Je survivrai. » fit elle avant d'embrasser avec tout son amour le commandant.

Ses lèvres se séparèrent des siennes. Kadararan la regardait de ses grands yeux bleus tendit que la quarienne se trouvait comme tétanisée, le regard grand ouvert. Quelque chose se brisa en elle comme avec Adam. Cette protection qu'elle s'était bâtit depuis tant d'année et qu'elle croyait impénétrable, venait de voler en éclat d'un simple baiser par cette petite Asari. De nombreux souvenirs heureux avec l'officier humain refirent surface. Puis, elle prit conscience qu'elle avait refait la même erreur en se coupant de tout pendant des années. Elle se rendit compte que tout cela lui manquait encore mais surtout, elle prit conscience que Kadararan comptait beaucoup pour elle, beaucoup plus qu'elle ne le laissait paraitre, beaucoup plus qu'elle n'osait se l'avouer. Elle comprit que se protéger de la sorte ne rimait à rien, qu'elle ratait ce genre de chose en se comportant comme elle le faisait et qu'il était inutile de rejeter son corps, qu'il fallait savoir en profiter autrement qu'au combat.

La quarienne avait encore le gouts de Kadararan dans la bouche, un mélange sucré salé savoureux. L'Asari la regardait toujours avec les mêmes yeux, attendant sa réaction qui tardait à venir. Elle comprenait que la quarienne faisait tout ce travail psychologique et pour la première fois, fit preuve de patience. Les yeux de Samus s'adoucirent.

« Kadararan... » commença t'elle. La chasseresse sourit.

« Oui... Samus? » eut elle a peine le temps de demander avant que Samus ne l'embrasse à pleine bouche avec voracité et une envie non retenue. Les deux femmes s'enlacèrent tendrement en n'arrivant pas à interrompre leur baiser langoureux. Kadararan sauta sur la quarienne, entourant ses hanches avec ses jambes. La chasseuse de prime soutint aisément le poids et recula jusqu'au siège de pilotage où elle s'y laissa tomber, toujours en embrassant sa compagne. Enfin, elles se séparèrent, plongeant leurs regards intenses l'un dans l'autre.

« Nous sommes quittes » termina enfin la quarienne avant de l'embrasser à nouveau.

Poutchy assistait à la scène silencieusement. Il était heureux. Heureux de voir sa créatrice libérée de ses démons.
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MessageSujet: Re: Une Asari qui attirait les ennuis   Une Asari qui attirait les ennuis I_icon_minitimeVen 16 Juil - 23:08

Pour la première fois depuis bien longtemps, Samus pu profiter du moelleux de l’unique couchette du vaisseau, accompagnée de Kadararan. L’étroitesse de la couchette était plus une bénédiction qu’une malédiction, puisque dans leur cas, elles durent se serrer pour y tenir. C’est ainsi qu’elles s’endormirent, enlacées.
Samus se réveilla de bonne heure. La chasseresse, toujours endormie, était roulée en boule dans les bras de la Quarienne. Cette dernière soupira d’aise en l’apercevant et lui caressa la joue, ce qui accéléra son réveil. Kadararan grommela des choses incompréhensibles avant d’ouvrir ses yeux de moitié. Elle enfonça sa tête dans le coussin.
" …dormir. ", murmura-t-elle.
" Debout, la guerrière parfaite. "
Samus posa ses mains sur les joues de l’Asari et leva doucement sa tête pour plonger son regard dans celui de la demoiselle.
Elles ne pouvaient plus se passer du contact de l’autre. À se dévorer des yeux, on pourrait croire qu’elles en deviendraient aveugle.
" Avec tout ça, j’ai délaissé mon contact. Un mercenaire en moins. ", finit par dire Samus.
" Tss ! À nous deux, nous pourrions égaler une armée entière. Nous n’avons pas besoin de plus ! ", dit la demoiselle en mâchant ses mots, pas encore très bien réveillée.
" Je sais bien, mais faut pas être égoïste et tout garder pour nous, ils ont le droit de s’amuser aussi ! "
" Je suis égoïste. Je ne veux pas te partager. "
" Pour certaines choses, tu n’auras pas à partager… ", dit la Quarienne en embrassant sa compagne. Une fois qu’elles se séparèrent, on aurait pu croire que cela aurait terminé de réveiller Kadararan, mais il n’en était rien : elle bailla de fatigue.
" T’as une idée avec qui on va faire équipe, alors ? "
" Difficile à dire, je n’ai pas encore eu de réponses. Mais on balaye large comme tu l’avais suggéré. On devrait avoir quelques mercenaires de tous les horizons, dont Oméga. D’après Chellick, certains membres du conseil avaient l’air soucieux de ces informations, on peut donc espérer qu’ils mobiliseront leurs meilleurs éléments. Cela m’étonnerait mais une bonne surprise, ça peut arriver. "
" J’espère qu’on ne va pas tomber sur des Probatrices. ", grommela la demoiselle. " Je ne sais pas si tu en as déjà rencontré. Elles sont barbantes avec leur code ! Et trouble-fête avec ça. "
" Elles n’opèrent que dans l’espace Asari, non ? Il y a peu de chance qu’on en rencontre une. "
" Tu ne te rend pas compte à quel point elles peuvent être chiante, à s’incruster là ou elles ne devraient pas être. Si la conseillère est assez intelligente pour nous envoyer des renforts, ce n’est pas vers les chasseresses qu’elle va se tourner : ce n’est normalement pas leur but de partir en-dehors des cités qu’elles protègent, à part pour deux-trois organisations indépendantes dont je faisais partie. "
Elle s’approcha de Samus jusqu’à coller son corps au sien, son nez frôlant celui, aquilin, de la Quarienne. Elle passa ses bras autour de la taille de sa compagne.
" Mais bon. À part leurs idées bizarres, ce sont d’excellentes combattantes, ce ne sera pas de trop. Enfin, il paraît, mais je suis sûre que je pourrais les exploser… au corps à corps. C’est bien là ou je suis la meilleure. "
Samus sourit.
" Je confirme, tu es excellente au corps à corps. Mais je ne vois pas pourquoi tu fais une fixation sur les Probatrices. "
Suite à ces dernières paroles, Kadararan se renfrogna. S’ensuivit alors quelque chose que la chasseuse de prime n’avait jamais vu chez sa compagne : elle frémit, comme si elle avait peur.
" Laisse tomber. Un mauvais souvenir. "
" Tu peux m’en dire plus ? "
La demoiselle hésitait, mais devant les yeux interrogateur de Samus, elle ne résista pas bien longtemps.
" Elle s’appelait… Hint. Je n’oublierais jamais ce nom. Je ne l’oublierais jamais non plus, elle ! J’avais à peine dix ou quinze ans quand je l’ai rencontrée, haute comme trois pommes. Et crois-moi, des rencontres du genre, ça marque ! Surtout quand on est gosse.
Si je résiste aussi bien à tes mandales, c’est par ce que ce qu’elle m’envoyait, elle, c’était dix fois pire ! Un monstre ! Elle devait faire pas loin des deux mètres si je me rappelle bien. Certainement plus musclée que toi, et charpentée comme un Elcor. Un monstre !
"
" Tu étais jeune, tu as dû être impressionnée, mais tu la verrais maintenant, tu ne la trouverais plus si costaude que ça. "
Kadararan n’avait pas l’air convaincue. Ce souvenir devait être profondément ancré dans sa mémoire.
" C’était elle qui m’entraînait. En passant par la station pour se ravitailler, elle m’a vue, et… elle a demandé à voir mes capacités. J’y connaissais encore rien en baston, à l’époque et elle m’a mis une sacrée dérouillée. Suite à ça, elle est restée.
Elle a mis au point l’art martial que j’utilise. Bon, d’accord, c’est vraiment sympa, ça. Mais ses méthodes … ! Quand je n’arrivais pas à exécuter un mouvement, elle me frappait. Elle me frappait, bon sang ! Et pas qu’une fois ! On aurait dit qu’elle prenait un plaisir malsain à me prendre pour son punching ball. Tu m’as déjà vu foirer quelques chose, en combat ? À chaque fois, je pense à elle, et je fais en sorte que mon mouvement soit le plus parfait possible. Sinon, je me prenais une horrible raclée. Elle utilisait parfois des poings crantés. Je me suis vite rendue compte que j’avais des capacités de régénérations accrue !
Elle n’arrêtait pas de me déblatérer des choses sur le code : "rien n’est teinté de gris, tout est blanc ou noir" et bla bla, comme si j’allais devenir Probatrice, moi-aussi ! ‘Faut pas rêver ! Je n’ai jamais supporté son soit-disant code.
"
Le regard de la demoiselle devint plus dur.
" … Les Probatrices, j’ai déjà donné. "
" S’il y en a une, je ne la laisserai pas t’approcher et encore moins te toucher, compte sur moi. "
Elle bailla une nouvelle fois et cala sa tête sous le menton de Samus. Les yeux fermés, sa respirations devenait de plus en plus lente et régulière.
" éh ! N’en profite pas pour te rendormir, je ne t’ai pas réveillée pour rien ! "
Kadararan grommela de mécontentement.
" Tant que j’y pense, tu ne m’as pas tout dit non plus. À commencer par ce nom de vaisseau bizarre… Tu l’as acheté comme ça ? "
" Ouai, il était en promo et y’avait Poutchy offert avec. Une occasion en or ! "
" Ah ah, ils t’ont refourgués l’invendu, ouai. ", badina la demoiselle en parlant de Poutchy.
Samus prit un air plus grave.
" Non, ce vaisseau, tout comme Poutchy, c’est moi qui les ai construits à partir de tout ce qui me tombait sous la main. Enfin… ", dit-elle, marquant une pause avant de continuer. " Je n’ai fais que poursuivre le travail de mon père sur cet appareil. Il avait déjà bidouillé pas mal de choses. Quant au nom, c’est une longue histoire mais je peux te la résumer, maintenant. J’ai été intégrée un temps à l’armée de l’alliance humaine. C’est là que j’ai rencontré Adam. C’est pour lui rendre hommage que j’ai nommé ce vaisseau à son nom, avant, il n’en avait pas. J’étais jeune et naïve, à l’époque. Oui, jeune et naïve. "
Elle sourit.
" Mais tout ça, c’est du passé. Tu es là, maintenant. ", conclu-t-elle comme pour se rassurer elle-même.
Lorsque Samus avait parlé d’Adam avec ce je ne sais quoi dans la voix, Kadararan avait voulu s’insurger en piquant une mini crise de jalousie, mais l’air grave de sa compagne l’en avait empêché. Ses yeux s’attendrirent et un sourire sincère se forma sur ses lèvres.
" Je ne te laisserais jamais tomber. "
" Je ne te laisserais jamais filer. "
" Je n’en doute pas. Je t’aime. ", fit-elle avant d’embrasser la Quarienne avec passion.

" Va falloir qu’on se lève… ", avait dit Kadararan en se relevant sur un coude. Elle regarda l’horloge qui indiquait midi avant de retourner dans les bras de Samus.
" J’ai pas envie, tout compte fait. "
Son ventre gargouilla.
" Argh ! C’est pourtant l’heure de dîner. "
" Depuis que nous sommes arrivés, à la Citadelle, tu n’as pas arrêté. ", dit la Quarienne en fronçant les sourcils. Elle palpa le ventre ferme de la demoiselle. " Tu as un trou noir dans l’estomac, ou quoi ? "
" Il faut bien que je récupère de tout ces longues semaines ou j’ai dû survivre avec de la nourriture Quarienne… beuh. Je mangeais presque rien. "
Elles s’étaient tout de même levées et s’étaient habillées pour la journée à venir. Kadararan, avec ses nouveaux vêtements, n’avait plus rien de la combattante de base. Sans sa combinaison, elle ressemblait à une civile. Elle avait enfilé un pull à capuche bleu mauve à manches longues, mais qui s’arrêtait à ses côtes. En-dessous, il était possible d’apercevoir son haut sans manche gris anthracite. Un simple pantalon moulant qui avait la texture d’un jeans surmonté d’une paire de botte noire à lacets qui s’arrêtait à ses mollets finissait sa tenue.
Samus, elle, avait toujours sa combinaison. Kadararan l’embrassa avant qu’elle ne s’équipe de son casque, et releva sa capuche après avoir caler sa large casquette beige sur sa tête
La demoiselle s’empara de la main de la Quarienne et la tira vers la sortie. Cette dernière était hésitante mais rejoint finalement sa compagne. Ses soucis pouvaient bien attendre, à elle de profiter de ce dernier jour de détente.
[RP clôt]
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