Fini de glander...

Encore aigri par son réveil Sahel marche à travers le flot des passants du quartier marchand d'Omega. L'arrachant à ses pensée une voix joviale rocailleuse l'interpèle.
"Hey Sahel!"
Il a juste le temps de relever la tête quand un bras aussi court que musclé s'abat violemment sur son omoplate.

"Ouch!
-Haaaaahahahaaaa! Comment vas tu vielle canaille! Tu viens t'en jeter un?!"

Le Krogan qui l'avait rejoint le tenait maintenant avec toute la délicatesse d'un Krogan par l'épaule.

-Salut Phral... Ça roule? Heu je ne sais pas si je dois tu sais je dois chercher du bou...
-Roooah aller vient donc!"

Phral agitait sa main vers la porte de l'établissement dont il était videur, le célèbre AfterLife.

"Tu sais bien que si on croise Aria je...
-Détends toi mon ami, la patronne est de sorti. Et tu sais quand elle te dis qu'elle t'explosera le casque si tu as le malheur de la recroiser, moi j'entends qu'elle donnerai cher pour que tu lui refasse une démonstration de tes talents très particulier HAHAHA!
-Heu...hehe"

Tandis qu'ils se gaussent bêtement, ils entrent dans le bar à la barbe de l'interminable file de client. Phral lance à son homologue Turien:

"Garde la boutique quelques minute Arek, je reviens
-Ça marche..."

A l'intérieure, Sahel progresse à travers la foule qui danse sur une musique assourdissante dans le sillage de son ami. Arrivé au bar il prend place sur un tabouret face au Krogan.

"Deux ryncols secs Alina
-Je te fais ça Phral... Salut Sahel!"

Il répond timidement au sourire enjôleur de la barmaid humaine avant de se retourner vers son ami.

"Alors comme ça tu cherche du travail! reprend le Krogan Bon sang mon vieux tu vas nous faire tomber de la matière noire sur le coin de la gueule HAHAHAAA
-Tu sais Phral, je sais que les gens s'imagine que tout me souris mais je suis comme tout le monde: sans entrées de fond je devrais mâcher des boulons.
-Baaaah tu trouvera quelque chose, ça ne fait aucun doute. Pourquoi tu n'essaye pas de dégoter un poste de superviseur au docks de la station?
-Arf non j'ai déjà bossé pour eux. Les conditions sont douteuses... Nan tu sais mon vieux, je crois que je vais bouger d'Omega..."
Phral manque de s'étouffer
"Quoi tu nous lâche?! ROooh merde, t'es pas bien ici?
-Tu as tendance à oublier que je ne suis pas taillé comme toi. Il faut bien tes deux paires de testicule pour trouver cet endroit amusant. Moi si je n'avais pas des amis comme toi et les autres je ne sais pas combien de temps j'aurais tenu ici...
-Mais justement! Pourquoi aller ailleurs?!
-Tu sais ce ne serait pas un adieu hein...
-Mouarf... oui mais ça me rend de mauvaise humeur de savoir qu'on ne te verra plus. Après je vais encore me faire engueuler parce que je tabasse trop facilement les clients fauteurs de trouble.
-Hehe vieux grognon... T'as qu'à te trouver une nana... Comment ça s'est passé la dernière fois avec cette touriste de Tuchanka?...
-Merde mais tu cherches vraiment à me faire déprimer... C'était super!... Si comme la plupart des gens t'as jamais vu un Krogan à terre t'aurais du me voir sur la baie d'embarquement quand son vaisseau est parti... je suis dégôuté...
-Hehehe rejoint la là bas!
-J'y pense mon ami, j'y pense très fort… »

Le quarien et le krogan marquent une pause comme pour méditer ce qu’ils viennent de se dire. La musique semble elle aussi diminuer de volume. Sahel reprend :

« Bon aller cette fois j’y vais, merci pour le verre Phral
-Quand tu veux mon pote. Si tu pars de cette station préviens moi et on se fera une grosse beuverie pour ton départ et on ira taper des turiens !
-Ca marche, je te regarderai faire ! »

Quittant le bar Sahel se rend jusqu’au plus proche terminal publique. Même pas encore parti et déjà nostalgique, il aurait bien emmené tout son petit monde en dehors de cette station miteuse. Pourquoi pas accompagner Phral jusqu’à Tuchanka ou il retrouverait sa moitié. Parrainer sa progéniture… Il secoue la tête.

*N’importe quoi mon vieux*

A l’intention de la console il lance :

« Accès extranet »

Résigné, il fait lentement défiler le panneau des offres d’emploi en essayant de ne pas penser à l’avenir…