Préparatif au voyage

Nom du RP : Préparatif au voyage
Statut : Fermé
En attente de : Samus Elhe'Haria, Kadararan S'tassri, Zeen Vlatarian, Ethan Keynes


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Le petit groupe quitta l’ambassade dans le silence. Kadararan toisait toujours aussi méchamment Kashim de son regard de panthère. La Quarienne essayait de la calmer mais rien n’y faisait. Dans l’attitude de la demoiselle, il y avait autant de haine que de dégoût, certainement un désir refoulé de montrer à une Probatrice qui était la plus forte.
Au bout d’un moment, il y eu une rupture dans l’esprit de la chasseresse. Ce qui lui restait de contrôle venait de partir en fumée. Elle s’arracha vivement de l’étreinte de Samus et bondit sur Kashim pour lui asséner un direct du droit. Cette dernière était néanmoins sur ses gardes et, bien qu’elle n’ai pu l’esquiver, para le coup en grimaçant.
Kadararan fit un petit saut arrière pour s’éloigner de l’allonge de la Probatrice et se mit en position de combat. Le regard de la chasseresse était bien différent de ce que connaissait la chasseuse de prime : elle hoqueta de surprise lorsqu’elle y remarqua un éclat sauvage.
La chasseresse avait une position animale, féline. Elle pointait ses deux points vers Kashim et son assise était loin d’être stable : on s’attendait plutôt à ce qu’elle bondisse dans les secondes suivantes. Ce qu’elle fit, bien entendu.
Elle rugit comme une panthère en assénant un coup de genoux en plein dans son saut, qui aurait atteint la tempe de Kashim si elle ne l’avait pas paré avec son avant bras. Kadararan prit son appuis dessus et balança sa deuxième jambe qui s’arqua pour donner un deuxième coup, coup qui fut esquivé par la Probatrice en s’abaissant. Dans son élan, la demoiselle fit un tour sur elle-même et retomba sur le sol, sur ses deux pieds. Sa position était maintenant basse, le dos arqué, à tel point que ses mains frôlaient le sol. Elle prit position sur un bras et, comme une figure de break dance, balança une de ses jambes qui devait faucher celles de Kashim. Cette dernière l’évita encore une fois en exécutant une rondade vers la gauche.
C’était quelque chose de voir combattre ces deux Asaris ! Certains passants s’étaient esquivés pour ne pas se retrouver dans la rixe, mais la plupart gardaient leur distances tout en regardant le combat. Quelque chose d’aussi acrobatique attirait la vue des curieux.
Kashim pu se rendre compte que Kadararan était douée. Elle enchaînait ses coups avec beaucoup de précision et beaucoup de puissance, sur un rythme bien précis. Ses mouvements étaient tous parfaits et son attaque aurait facilement déstabilisé et vaincu n’importe qui n’était pas Probatrice. Elle se rendait compte qu’elle aurait beaucoup de mal contre cet adversaire, si jamais la demoiselle devenait une de ses cibles.
Kadararan l’avait acculée dans un coin. Kashim n’avait pas cessé d’esquiver les coups de la demoiselle qui s’enchaînait, elle n’avait donc pas d’autres choix. À présent, il n’était plus question de s’enfuir.
La chasseresse envoya un coup de poing surpuissant qui fut bloqué par Kashim en levant ses deux poings comme garde. La Probatrice grimaça. Une autre série de coup tout aussi destructeurs se cognèrent contre sa barrière. Devant la hargne de la chasseresse, tout ce que Kashim avait à faire était de bloquer. Mais ces coups n’étaient pas normaux. Chaque coup de poings de Kadararan semblaient avoir la puissance d’un missile et Kashim sentait déjà des élancements dans ses bras. Elle recevait de gros dommages.
On aurait pu croire à ce que la chasseresse avait l’avantage sur le combat, mais la Probatrice ne faisait qu’attendre le moment importun. À un moment, elle sentit que quelque chose était différent. Kadararan qui exécutait si bien ses mouvements, cédait à sa rage et son rythme devenait de plus en plus chaotique. La demoiselle avait vu trop gros : dans son désir de battre Kashim, elle prit trop d’élan pour son prochain coup de poing, et c’est à ce moment-là que la Probatrice agit. Cette dernière brisa sa garde pour envoyer un unique coup de poing, précis, à la mâchoire de Kadararan. La chasseresse, qui s’était avancé pour mettre toute sa force dans sa prochaine attaque, reçut un coup qui aurait fait chavirer un Krogan. Elle fut éjectée en arrière et retomba lourdement au sol, la bouche en sang et sonnée.
Samus, qui avait assisté au combat sans pouvoir vraiment agir, sortit de ses gonds. Elle s’avança vers Kashim pour l’attraper au cou et lui lança un regard mauvais. Elle tourna sa tête vers Kadararan qui reprenait peu à peu ses esprits et lui cria dessus, sans toutefois lâcher la Probatrice.
" Contrôle toi ! Ce n’est pas notre ennemie, pas besoin qu’elle le devienne, on a besoin de toute l’aide possible, compris ? Alors fait un effort le temps de l’expédition. "
La Quarienne se calma peu à peu et lâcha Kashim.
" Quant à vous, le mieux serait que vous gardiez vos distances toutes les deux. "

" Je suis…Loin d’être ordinaire ! Et on ne me tuera pas aussi facilement, Probatrice ! C’est plutôt vous qui aurez morflés ! "
Elle eut une moue dédaigneuse et fixa Kashim d’un air hautain.
" …Je me suis pris un petit coup mais ça n’aura pas été le dernier. ", termina-t-elle avec un ton très orgueilleux que Samus ne lui connaissait pas.
Quand Kashim appela Kadararan "petite panthère", des souvenirs lui revinrent en mémoire. Son front se plissa et son regard devint trouble. En repensant à certains détails, sa colère refit rapidement surface. Elle s’énerva sur place en tapant le sol avec son pieds.
" Petite panthère ? C’est comme ça qu’elle n’arrêtait pas de m’appeler ! Elle ne retenait jamais mon prénom ! ", se vexa-t-elle.
L’intonation de voix de la demoiselle intrigua Kashim.
" Pourtant, elle ne parlait jamais de vous en mal. "
" Vous l’auriez vue me tabasser, vous ne diriez pas ça ! "
Kadararan restait catégorique et butée dans l’image qu’elle avait de la Probatrice. Kashim détourna les yeux de la chasseresse comme si ces paroles l’avait touché.
Samus avait un sourire en coin. Il fondit cependant comme neige au soleil lorsque son regard passa sur la Probatrice. La Quarienne se rapprocha de Kadararan qui grognait toujours comme un félin et l’enlaça vigoureusement. Le regard de la demoiselle s’attendrit. Elle passa ses mains autour de la taille de sa compagne et posa sa tête sur son épaule en susurrant un " désolé " inaudible pour la Probatrice. Samus lui caressa la tête en lui chuchotant des mots réconfortants avant de se tourner vers Kashim.
" Très bien, voilà le topo : Il n’y a plus de places dans mon vaisseau. "
La Probatrice traduisit cela par un "on ne vous veut pas dans nos pattes pendant notre lune de miel".
" Mais je suis certaine qu’une de nos connaissances pourra vous dépanner. Il va au même point que nous. "
" Qu’attendons-nous pour y aller ? "
Les amoureuses restèrent un moment enlacées sous le regard patient de Kashim jusqu’à ce que Samus desserre son étreinte. La Quarienne envoya un regard noir à la Probatrice.
" Ce n’est pas bien loin. "
Les trois femmes s’étaient engagées dans les docks. Elles passèrent devant l’Adam Malkovich qui y restait son dernier jour et marchèrent jusqu’au Vassal. Elles y découvrirent le Drell assis sur la carlingue de son vaisseau, accompagné de Poutchy. Il jouait un air simple mais sympathique, qu’il appelait "sérénade". Le drone enregistrait la chanson car Kit lui avait dit que ça plaisait aux femmes. Lorsqu’ils aperçurent Samus et Kadararan, ils arrêtèrent leurs activités et descendirent du vaisseau. Poutchy virevolta autour de Kashim pendant que Kit lui faisait un baise-main polit.
" Encore une Asari canon amochée et couverte de sang ? J’ai maintenant la certitude que tu aime les filles et que tu as des tendances sado-masochistes ! "
Il se reçut une belle mandale combinée de Samus et de Kada qui le fit partir en vrille quelques mètres plus loin.
" Enchanté de vous rencontrer, belle dame, je suis Kit Karkov. Vous êtes une amie des deux tourtereaux ? "
" Pas vraiment. "
Kashim resta de marbre face à la réponse cinglante de la demoiselle.
" Si je ne m’abuse, voilà le vaisseau qui me transportera au lieu de la mission ? "
" Plaît-il ? "
Samus approuva en hochant de la tête.
" Tout à fait. "
Kadararan se plaça à côté du Drell et s’appuya négligemment sur son épaule en se frottant l’arrière de la nuque.
" Refuser n’est pas vraiment une option. "
" Euh… "
" Il vaudrait mieux pour toi que tu ne me contredise pas, Drell. "
Kit avait prit un air dépité. Il tourna de nouveau sa tête vers Kashim et reprit du poil de la bête.
" Euh… Bon, mon vaisseau n’est pas très grand, mais en rangeant un peu, je crois qu’il sera possible de… "
" Très bien, je commence tout de suite. "
Enclenchant le sas, la Probatrice ne perdit pas une seconde et entra dans le vaisseau pour ranger le bordel du Drell. Elle déterra une série de vieux caleçons pas vraiment très frais sous un tas de vieilleries.
" Hey ! ", hurla celui-ci. " Ne touchez pas à ça ! "
Il s’engouffra lui aussi dans son vaisseau, laissant les deux amoureuses seules avec la drone.
" Poutchy, j’aimerais que tu veille sur elle. Je ne veux plus être dérangée, entendre parler de Probatrice et avoir le moindre soucis aujourd’hui. "
Surveiller Kashim était superflu, mais c’était surtout pour que Poutchy ai quelques chose à faire et les laissent tranquilles. Le drone acquiesça, il respectait l’intimité des deux femmes mais se sentait de plus en plus délaissé et avait besoin de "s’occuper".

Elles en avaient profités pour s’éclipser. Côte à côte et main dans la main, elles marchaient dans une rue commerçante bondée de la Citadelle.
" Et quand partons nous ? ", demanda la chasseresse qui passa mentalement en revue toutes les choses à voir de la gigantesque station et qu’elle n’avait pas eu le temps de visiter.
Lorsqu’elle vit le regard de Samus pointé vers l’horloge numérique de son omni-tech, Kadararan émit un grognement.
" Ne regarde pas l’heure, mais le calendrier. "
" Désolée, Kada, mais le temps est limité. Maintenant que nous avons constitué une équipe, il serait imprudent d’attendre plus longtemps. "
" Bon, et bien puisque nous n’avons plus le temps… ", fit-elle en conservant un brin de mystère. Kadararan aperçut un coin plus sombre s’y engouffra en amenant Samus avec elle tout en la tenant par la main. Elle la plaqua contre le mur en regardant des deux côtés. Quand elle s’assura qu’il n’y avait personne, la demoiselle s’approcha de la Quarienne et passa ses bras derrière son casque.
" Nous n’en avions pas terminés, tout à l’heure. "
" Par ce que tu avais un autre discours en réserve ? "
" Mieux. ",fit l’Asari en collant son front contre la visière de Samus. " Je t’aime. "
" Quoi, c’est tout ? "
La chasseresse était interloquée.
" C’est tout ?! Comment ça, c’est tout ? Il paraît que l’amour rend invincible ! "
" Ce ne sont que des racontars, Kada. "
" Laisse-moi mes rêves ! Comment va-t-on s’en sortir si tu brise mes espoirs ? "
" Je rigolais. "
Samus posa une main sur la joue de sa compagne.
" Mais je n’accepte pas l’amour de n’importe qui. "
" De toute façon, tu ne pourrais supporter que mon p’tit crâne bleu dans ta vie de tout les jours. "
" Je vis avec Poutchy depuis des années. ", fit-elle faussement offusquée. " Je pourrais supporter n’importe qui après ça ! Mais c’est vrai que tu as quelque chose de… magnétique. Je sais que je peux te faire confiance. "
Elles se regardèrent, silencieuses, pendant quelques minutes avant que Samus ne rompe le silence.
" C’était quoi ce regard, avant de bondir sur cette Probatrice ? ", questionna-t-elle. " Je l’ai déjà vu quand tu étais hors de toi, mais c’était lors notre première rencontre. "
" Disons que c’est… que c’est un reste du passé. "
" Tu es toujours évasive quand tu me parle de ton passé. Tu saurais être plus précise ? "
" Hint ne m’a pas donné ce surnom pour rien. J’étais beaucoup plus sauvage et tête de mule, avant. Ça te conviens, comme réponse ? "
" Plus tête de mule ? J’ai du mal à le croire. "
" Hé, tu parle à Kadararan, tout de même ! Tu n’aurais pas autant de doutes si tu voyais des clichés de moi à quinze ans. Mais même si j’en avais, ça ne sortirait pas de mon omni-tech. Hint disait que j’avais un regard indomptable, de prédateur. C’est un petit peu différent aujourd’hui. "
" Ma… petite panthère. ", conclu la Quarienne en portant sa main à sa visière. Elle voulut l’enlever mais une présence l’en empêcha.
" Asari être là ? Bien Asari ? Plus peinture sur visage et yeux rouges ? Même odeur, moi savoir qu’Asari être ici, qu’Asari être vous. "
La demoiselle se détourna de la Quarienne et faillit s’étrangler en apercevant le nouveau venu. La silhouette filiforme qui se tenait à côté d’elles était un Vorcha très singulier, qui portait une besace bien remplie et un semblant d’armure. Bien que tout les Vorchas se ressemblaient aux yeux de n’importe quelle autre races, Kadararan avait la faculté de les distinguer entres-eux.
" Deekin ! ", s’écria-t-elle.

Le Vorcha voyageait dans l’espace dans son tout nouveau vaisseau. Un bon modèle, qui répondait du tac au tac et doté d’une IV de gestion, ce qui le changeait du Random III. Son nouveau vaisseau, il l’avait affectueusement rebaptisé "Random IV". C’était son quatrième.
La base de donnée était bien fournie. Il découvrit de nombreuses choses sur Éclipse, mais, plus important, trouva une carte de la galaxie avec les coordonnées les plus importantes.
Il n’avait qu’un seul objectif en tête : retrouver Kadararan. Sa démission abrupte de l’organisation du courtier de l’ombre ne s’était pas passé sans soucis : malgré son statut de "Vorcha", il en savait énormément sur le courtier et était à présent recherché. Sa prime était moindre que celle de Kadararan, mais comme le courtier payait bien, il était certains d’avoir quelques mercenaires aux trousses. Sa recherche en serait moins aisé puisque Deekin devait agir avec plus de discrétion.
Il commença par se renseigner via les médias. C’était un Vorcha bien plus intelligent que ses autres congénères, et il pensa directement qu’une Asari avec des yeux aussi étranges avait du se faire remarquer. Quand il la retrouvera, il pensera à lui demander de quoi la joindre via son omni-tech.
Un fait divers de la Citadelle retint particulièrement son attention. Des témoins auraient aperçus une Asari avec des yeux rouges qui aurait enclenché une rixe dans un night club, Asari qui était recherchée par plusieurs organisations pour une somme conséquente. Ce qu’il lu l’interloqua, et il fit rapidement le lien avec Kadararan. C’était la piste la plus probable et la plus récente qu’il avait pour le moment. Le Vorcha entra les coordonnées du relais cosmodésique le plus proche pour un petit saut vers la Citadelle.
Arrivé à la station, il avait garé son vaisseau dans les pontons d’amarrages. Beaucoup de gens l’évitaient par ce que c’était un Vorcha, il réussit tout de même à passer le contrôle. Son Predator fut confisqué, mais les agents du SSC ne remarquèrent pas les armes blanches de l’Asari. Il fallait dire que Deekin était un pro de la contrebande. Sa besace possédait un deuxième fond assez grand pour contenir les lames de Kadararan, et peu de personnes avaient le courage de fouiller un Vorcha et les biens d’un Vorcha de fond en comble.
Il erra donc pendant plusieurs heures dans la Citadelle, empruntant les ruelles les plus sombres, avant de repérer une odeur familière. Les Vorchas avaient un odorat assez développé pour se reconnaître entre semblables et cette odeur-là était vraiment particulière : c’était celle d’un membre de sa race mêlé à autre chose de plus exotique. L’odeur de Kadararan. C’est ainsi qu’il suivit une piste et tomba nez à nez avec une Asari et une Quarienne. L’Asari devait être celle qu’il recherchait, mais ses yeux n’étaient pas rouge. Et elle n’avait plus de peinture faciale qui la rendait facilement reconnaissable. Deekin fronça ce qui lui servait de sourcils avant d’humer l’air et de reconnaître l’odeur de son amie.
" Asari être là ? Bien Asari ? Plus peinture sur visage et yeux rouges ? Même odeur, moi savoir qu’Asari être ici, qu’Asari être vous. "

Kadararan n’en croyait pas ses yeux. Elle ressentait un mélange de joie et de stupéfaction. Elle ne pensait pas que Deekin était à sa recherche. Enfin, c’était faux, en réalité elle ne pensait pas que Deekin avait survécu tout court.
" Sœur ! Sœur Asari ! "
" Euhhh non, nous ne sommes pas frère et sœur, Deekin ", dit-elle en repoussant le Vorcha qui se collait un peu trop à elle. Il remarqua la présence de Samus et se tourna vers elle.
" Qui ça être ? "
" C’est une longue histoire. "
" Ami d’Asari être ami de Deekin. Moi prouver ! "
Il sortit de sa besace une des lames de Kadararan et la déplia en appuyant sur le bouton qui enclenchait le mécanisme. La chasseresse émit un son qui ressemblait à un hoquet d’étonnement et s’empara de son arme.
Pendant que la demoiselle vérifiait sa lame en exécutant quelques mouvements habiles, Samus s’interrogeait, perplexe. Tous les Vorchas qu’elle avait rencontrés par le passé étaient peu recommandables et s’étaient souvent avérés être des pirates.
" Qui est-ce ? "
" Euh… C’est une longue histoire. ", dit l’Asari qui se sentait prise entre deux feux. " Je t’avais parlé d’un Deekin, n’est-ce pas ? C’est lui. Un ex-agent du courtier de l’ombre. "
" Un Vorcha ?! "
Kadararan parut offusquée.
" Oui, un Vorcha. "
" C’est un des deux sois-disant pirates que le courtier voulait que je tue, c’est ça ? "
" Ah ! Vous être vaisseau sauvé moi ? "
" Et Lamen, Deekin ? Tu sais ce qui lui est arrivé ? "
" Sais pas. Lui pas avec moi quand boum boum. "
" Boum boum ? J’imagine que ce doit être le moment ou je suis arrivée avec l’Adam Malkovich. "
" Il est intelligent. Mais ça reste un Vorcha. "
Il soupira.
" Deekin malin. Vous croire ou non, m’en fiche. Aimerait bien savoir qui être fille avec sceau sur la tête. "
" Je te présente Sammy. Enfin, Samus et tout un blabla derrière que j’ai déjà oublié. "
" Samus Elhe’Haria vas Adam Malkovich nar Archon. "
" Encore Quarien, pas beaucoup changer de Lamen. "
" Tu... compte rester avec nous ? "
La demoiselle était embêtée. D’un côté, elle était contente de voir le Vorcha, mais d’un autre côté, elle préférait encore rester avec Samus.
" Je t’envoie mes identifiant. Tu sauras me contacter quand tu voudras. ", fit l’Asari en pianotant sur son omni-tech. " Je suis heureuse d’apprendre que tu es en vie, mais tu saurais nous attendre, euh… aux pontons d’amarrages ? "
Deekin haussa les épaules.
" Pas problème. "
Il farfouilla dans sa besace et ressortit l’ancien arsenal de Kadararan qu’elle agrippa avec envie. En revoyant ses joujoux, ses yeux pétillaient de joie. Lorsqu’elle releva les yeux pour remercier Deekin, celui-ci avait déjà disparu dans les ombres de la ruelle.
" Ce fut rapide. "
" Bon débarras. Puisqu’on ne saura jamais être tranquilles, je veux profiter de ta présence tant qu’il en est encore temps. "
Kadararan sourit en s’emparant de la main de la Quarienne.
" Moi aussi. "
Un bip bip tonitruant dans le calme de cette ruelle s’entendit. L’Asari maugréa quelques insultes en pensant que Deekin se servait déjà de son adresse alors qu’ils venaient tout juste de se quitter mais ce qu’elle avait reçu était tout autre chose. Elle resta un instant à se demander ou elle avait pu laisser son adresse extranet pour recevoir des spams.
Son ventre gargouilla. Sa faim ne la quittera pas de sitôt. Elle décida de reconsidérer son mail.
" L’électron libre, tu connais ? "

Le Bar dégageait son habituelle atmosphère de bourgeoisie et sentait le diplomate à plein nez. La musique choisie paraissait presque guindée et il semblait même que l'air ambiant y mettait du sien pour ajouté à la rigidité manifeste du lieu.
Les principales discussions tournait autour de la disparition mystérieuse du héros humain John Shepard qui, disait-on, prenait une retraite bien mérité après ses exploits.
À côté du bar se trouvait une jeune Asari, elle regardait souvent son Omni-tool et semblait être à la recherche de quelqu'un. elle avait un visage aux formes arrondies et ses lèvres s'illuminaient parfois d'une pointe de rouge vif au gré de ses mouvements de tête, reflétant les flash écarlates du bar. Elle se tenait droite et fière bien qu'il fut possible, pour un œil avisé, de voir qu'elle mettait tout ses efforts afin de conserver une attitude convenant à l'ambiance générale.
Une table avait été mise et avait fort belle allure, on aurait dit qu'elle s'apprêtait à recevoir un haut dignitaire ou quelque roi d'un lointain et puissant royaume.
Une Asari et une Quarienne entrèrent dans la place, chacune au bras de l'autre, comme les branches de deux arbres qui aurait poussés trop proches l'un de l'autre.
L'Asari semblait bien impatiente et l'on sentait dans les mouvements de Quarienne une certaine réticence.
L'hôtesse semblait avoir trouvé la personne qu'elle attendait et elle s'avança d'un pas qui se voulait assuré.

-Bonjour Mademoiselle, je suis Celia, heureuse de faire la connaissance de notre gagnante du jour. Si vous voulez bien prendre place a cette table, je vous reviens dans un instant avec le menu. Il est bien évident que tout ce que vous pourriez désirer avoir pour le repas vous sera payé par la maison. En outre, je me tiendrai près du bar si vous avez besoin de quoi que ce soit. Un signe de la main suffira. Bien. Et maintenant, place à un succulent repas ! fit Celia avec enthousiasme.